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La vie divine et éternelle est en Jésus, le Fils de Dieu !

Ce texte s’inspire d’un article du Messager Evangélique 1867 intitulé « La vie dans le Fils – Jean 5 ».

 

Contenu :

Lecture de Jean 5 v.1 à 12. 1

La vie. 2

La justice. 3

La puissance est en Christ et non pas dans la loi ! 5

L’impuissance de l’homme, esclave de son « moi ». 7

La puissance en vie est celle de Dieu ! 8

La vie divine et éternelle du croyant est en Christ 9

Pas de condamnation pour le croyant ! 10

Une confusion à ne pas faire ! 10

Le croyant à la session qui le concerne du tribunal 11

Ce qu’il faut bien retenir 13

En conclusion. 14

 

Lecture de Jean 5 v.1 à 12

« 1 Après ces choses, il y avait une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. 2 Or il y a à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d’eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques, 3 dans lesquels étaient couchés une multitude d’infirmes, d’aveugles, de boiteux et de gens qui avaient les membres secs, attendant le mouvement de l’eau. 4 Car à de certaines saisons un ange descendait dans le réservoir et agitait l’eau ; le premier donc qui entrait après que l’eau avait été agitée, était guéri, de quelque maladie qu’il fût pris. 5 Or il y avait là un homme infirme depuis trente-huit ans. 6 Jésus, le voyant couché là, et sachant qu’il était dans cet état déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? 7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne qui, lorsque l’eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et, pendant que moi je viens, un autre descend avant moi. 8 Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche. 9 Et aussitôt l’homme fut guéri, et il prit son petit lit, et marcha. Or c’était sabbat ce jour-là. 10 Les Juifs donc dirent à celui qui avait été guéri : C’est [un jour de] sabbat ; il ne t’est pas permis de prendre ton petit lit. 11 Il leur répondit : Celui qui m’a guéri, celui-là m’a dit : Prends ton petit lit, et marche. 12 Ils lui demandèrent donc : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton petit lit, et marche ?  13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus s’était retiré de là, une foule se trouvant dans ce lieu. 14 Après ces choses, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu es guéri ; ne pèche plus, de peur que pis ne t’arrive. 15 L’homme s’en alla et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. 16 Et à cause de cela les Juifs persécutaient Jésus [et cherchaient à le faire mourir], parce qu’il avait fait ces choses en un jour de sabbat. 17 Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille. 18 À cause de cela donc les Juifs cherchaient d’autant plus à le faire mourir, parce que non seulement il violait le sabbat, mais aussi parce qu’il disait que Dieu était son propre Père, se faisant égal à Dieu. 19 Jésus donc répondit et leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait. 20 Car le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses qu’il fait lui-même, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’admiration. 21 Car comme le Père réveille les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux qu’il veut ; 22 car aussi le Père ne juge personne, mais il a donné tout le jugement au Fils ; 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui l’a envoyé. 24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. 25 En vérité, en vérité, je vous dis que l’heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. 26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils aussi d’avoir la vie en lui-même ; 27 et il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu’il est fils de l’homme. 28 Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; 29 et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement. … »

La vie

« la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu. … En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. ». (Jean 1 v.1-4)

« … ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie … » (1 Jean 1 v.1)

« … Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils… » (1 Jean 5 v.11)

Comme le souligne en particulier ces passages, le sujet principal de l’évangile de Jean, c’est la vie ! La 1ère épître du même apôtre présente exactement le même sujet et aussi la vie (*) de Christ donnée en expiation.

(*) La vie donnée en expiation, c’est la vie de l’homme Christ Jésus, la vie de ce corps que Dieu lui a formé (Hébreux 10 v.5), une vie qui pouvait prendre fin, et c’est ce qui est arrivé à la croix pour que mes péchés puissent être expiés.

Le sujet principal traité est la vie.

Il a fallu que Dieu mette un terme à la vie qui animait l’homme Christ Jésus, pour qu’Il puisse donner gratuitement à celui qui croit ce que Dieu dit de cette œuvre, la vie divine et éternelle :

« Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3 v.14-16)

L’expiation, nécessaire pour qu’il puisse avoir pardon, a été accomplie en faveur de celui, qui a cessé de s’opposer à Dieu, en croyant Sa Parole, tout simplement comme un petit enfant croit ce que son père ou sa mère lui dit !

C’est sur le fondement du pardon, que Christ donne la vie, la vie divine et éternelle !

Cette vie n’est en rien liée à la première création, elle appartient à la nouvelle création, dans laquelle entre celui qui croit Jean 3 v.14-16, donc par la nouvelle naissance.

Avant la nouvelle naissance, le corps mortel, comme un vase était habité par un homme moral, l’homme naturel dont la puissance est « la chair » qui répond aux suggestions du péché, afin de produire des actes, appelés péchés.

Lors de la nouvelle naissance, la mort de Christ est appliquée à cet être moral naturel, en le plaçant dans la mort ; la Parole l’appelle « le vieil homme ». D’autre part, en vertu de la résurrection de Christ, un autre être moral prend naissance et a pour puissance le Saint Esprit, La Parole l’appelle « le nouvel homme ».

La justice

Christ ayant donné la vie sur le fondement du pardon, qu’en est-il de la question de la puissance de la justice ! Il est dit d’Abraham, alors qu’il s’appelait encore Abram :

« … il crut l’Éternel ; et il lui compta cela à justice. » (Genèse 15 v.6)

Abraham marcha avec Dieu, dans une merveilleuse élévation de caractère, mais la question de la justice dans toute sa portée n'avait pas été soulevée : elle n'était pas mise en lumière, parce que le chemin des lieux saints n'était pas encore révélé.

Une petite explication est peut-être nécessaire :

Il est fait allusion au culte sous le régime de la loi (dans l’Ancien Testament), qui se tenait dans la tente du tabernacle (vous pouvez voir des détails graphiques et des explications en cliquant sur le lien). La tente était divisée en 2 parties. Il en était de même dans le temple que construisit Salomon plus tard, selon les plans de Dieu. Dans la 1ère les sacrificateurs y faisaient leur service journellement toute l’année, Mais dans la 2ème partie, seul le souverain sacrificateur pouvait entrer une fois par an, comme le verset suivant l’exprime :

« Or ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs entrent constamment dans le premier tabernacle, accomplissant le service ; mais, dans le second, le seul souverain sacrificateur, une fois l’an, non sans du sang qu’il offre pour lui-même et pour les fautes du peuple, l’Esprit Saint indiquant ceci : le chemin des lieux saints* n’a pas encore été manifesté, … » (Hébreux 9 v.6-8)

Un voile séparait les deux lieux. Mais nous apprenons qu’après les 3 heures d’abandon du Seigneur Jésus, et avoir crié d’une forte voix, « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » nous apprenons :

« … Jésus, ayant encore crié d’une forte voix, rendit l’esprit. Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas … » (Matthieu 27 v.50-51) Le voile ayant été déchiré, depuis lors, l’accès à la 2ème partie est libre. L’accès à Dieu est ouvert aujourd’hui au croyant, il peut se trouver librement devant la face de Dieu, ce que ne pouvait pas faire le croyant de l’Ancien Testament.

Sous le régime de l’Ancien Testament, il y avait bien une justice reconnue, selon laquelle celui qui péchait par fierté était retranché (par la mort) :

« … l’âme qui aura péché par fierté, tant l’Israélite de naissance que l’étranger, elle a outragé l’Éternel : cette âme sera retranchée du milieu de son peuple … » (Nombres 15 v.30)

Mais dans le cadre de l’Ancien Testament, la présence et la puissance de l'Esprit, rendant témoignage à la vie éternelle et agissant sur cette vie, n'étaient pas là pour faire entrer dans la 2ème partie, au dedans du voile et donner une justice nouvelle et accomplie, en laquelle Dieu prend plaisir et qu'il peut accepter.

Jusqu’à la croix, à la seule exception d’une seule fois par an, et seulement pour le souverain sacrificateur, comme montré plus haut, tout alors se passait en dehors du voile !

Mais maintenant, après la croix, il n’y a plus de « dehors », car le voile est déchiré !

Il devient impossible de me trouver devant Dieu sur le même terrain que celui de l’Ancien Testament, le voile étant maintenant déchiré !

Alors que le chemin de la justice n’était pas encore pleinement reconnu, Dieu avait dit à Abraham :

« … marche devant ma face, et sois parfait … » (Genèse 17 v.1)

L'homme n'avait pas encore été entièrement mis à l'épreuve, et sa complète incapacité, son impuissance absolue n'étaient pas non plus comprises.

Mais il en est tout autrement maintenant !

L’infirmité même de l’homme assis au réservoir de Béthesda l’empêchait de pouvoir user du remède qui aurait pu le délivrer de son infirmité. Il en va de même de l’homme naturel qui n’a pas le pouvoir d’user du remède, qui pourrait le délivrer. Ce remède étant d’être trouvé juste de Dieu, chose impossible à l’homme naturel ! Mais, simplement en croyant Dieu, La vie lui est donnée, la justice a été accomplie pour lui ; et la grâce lui donne la puissance de la foi qui peut les saisir.   

Il y avait la semence promise pour Abraham, le vrai Isaac, le Seigneur Jésus, que sa foi pouvait saisir.

Pour nous, il y a eu accomplissement de ce que la foi d’Abraham avait saisi et non pas seulement une promesse.

Plus tard, sous le régime de la loi, celle-ci promettait la vie en contrepartie de l'obéissance ; mais elle ne donnait pas la puissance pour pouvoir obéir ! Voici ce qu’elle disait :

« … maintenant, si vous écoutez attentivement ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez en propre d’entre tous les peuples … vous me serez un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte … » (Exode 19 v.5-6)

De quelle manière les Israélites répondent-ils à cette proposition ?

« … tout le peuple ensemble répondit et dit : Tout ce que l’Éternel a dit, nous le ferons » (Exode 19 v.8)

Ainsi, les Israélites dans leur folie, s’engagent solennellement à œuvrer eux-mêmes, en vue de répondre aux conditions imposées, pour obtenir ce qui de fait avait été promis inconditionnellement aux pères (Abraham, Isaac & Jacob) !

Quel a été le premier pas d’Israël dans leur engagement à écouter la voix de l’Eternel et à garder son alliance ? Ils se font fondre un dieu, rappelant celui du pays d’où la grâce de Dieu les avait retirés, délivrés de l’esclavage : le veau d’or !

La puissance est en Christ et non pas dans la loi !

La loi va très loin dans ses exigences, mais jamais elle n'a la prétention de donner la force pour pouvoir répondre à ses exigences ! Ce qui a pour conséquence que le besoin d’être juste devant Dieu, rend ce que la loi pourrait faire (condamner) absolument inutile !  

On trouve un exemple de cela au réservoir de Béthesda pour cet homme perdu :

« je n’ai personne qui, lorsque l’eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et, pendant que moi je viens, un autre descend avant moi. » (Jean 5 v.7)

Que se passe-t-il inévitablement si je m’examine intérieurement, dans le secret le plus profond de moi-même (mon cœur), pour savoir si j’ai fait ce que la loi demande, ou toutes règles de bonne conduite tirées des commandements du Seigneur ?

Je dois hélas découvrir que non seulement je suis sans puissance pour répondre à ces exigences, mais, de plus, que le lien même, l’obéissance, ce qui aurait pu me fournir quelque espérance de secours, est brisé par elles, car elles ne peuvent que me condamner !

Mon cœur [le secret le plus profond de moi-même] ne peut trouver aucun soulagement jusqu'à ce que j'aie compris que l'on peut recevoir de la puissance d'une autre manière, car je n'ai pas de force pour garder la loi et, par conséquent, je n'ai aucune espérance d'obtenir la vie et la justice sur les principes de la loi, ou toute autre règle de bonne conduite, tirée même de la Parole de Dieu.

Remarque

De la même manière, l’application de règles de bonne conduite chrétienne demandent de ne pas pécher pour pouvoir demeurer dans le Seigneur, mais la Parole nous dit juste l’inverse : « Quiconque demeure en lui ne pèche pas … » (1 Jean 3 v.6) La condition pour ne pas pécher, c’est de demeurer en Lui.

Mais c'est précisément quand j'en suis arrivé là que j'apprends que Christ est le seul qui peut répondre à mes besoins, car, en lui, j'ai tout à la fois le remède et la puissance qui peut en faire usage.

Si j'essaie de résister au mal, cela ne peut pas me soulager : mais je trouve du soulagement dans la connaissance que Christ a la vie et la justice pour moi.

La force pour mes besoins se trouve en regardant à un objet qui est en dehors de moi.

Si je regarde au dedans de moi, je ne découvre que ce qui peut m'affliger, me tourmenter et me condamner ; mais si je regarde à Christ, je trouve le repos et la paix, car Christ est, à la fois, la vie et la justice.

Plus je connaîtrai Christ, plus je me jugerai moi-même, ce qui me conduira à désirer mieux :

« le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, … je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. » (Philippiens 3 v.10-12)

Sachant par la Parole que je possède la justice de Dieu, celle que le Seigneur a acquise à la croix pour moi, ce serait un non-sens de chercher à établir une justice qui soit de moi, comme le font ceux qui ignorent cette justice de Dieu :

« ignorant la justice de Dieu et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. Car Christ est la fin de la loi pour justice à tout croyant» (Romains 10 v.3-4)

C’est en effet un non-sens, car la vraie question est de savoir si cette propre justice pourrait être le fondement sur lequel on peut se tenir devant Dieu. Et cette question restera sans aucune réponse, car je trouverai toujours en moi, ce qui annule toute prétention à une propre justice !

Christ est tout ce dont j’ai besoin !

Ainsi le cœur qui Lui est fidèle ne regardera pas à ses propres actes de justice, mais à Celui qui donne à la fois la vie et la justice !

Celui qui a réalisé, convaincu par le Saint Esprit qu’il est mûr pour la seconde mort, et qui croit ce que Dieu a fait en la personne de Christ à la croix, faisant du corps offert avec la vie (le sang) son aliment et son breuvage, reçoit de Dieu la vie, et une justice par laquelle il ne vient pas en jugement, comme le dit le Seigneur Jésus :

« Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle» (Jean 6 v.54)

« … celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement … » (Jean 5 v.24)

Sans aucun espoir de changement, je ne vois en moi-même que péché, et mal et toutes sortes de désordre. Dès lors sachant que Dieu veut la sainteté, oserai-je regarder à ce que je suis ? Non ! C’est impossible !  Mais Dieu m’a donné une ressource, je regarde à Christ pour la bonne raison que :

« En elle [Lui (*)] était la vie, et la vie était la lumière des hommes. » (Jean 1 v.4)

(*) Christ étant la Parole qui était de toute éternité auprès de Dieu, cette Parole qui est devenue chair (Jean 1 v.1 & 14)

Le Seigneur Jésus, en traversant ce monde, était l'expression de l'amour parfait et de la sainteté parfaite. Il y avait en lui (*) tout ce que la loi demandait, et de fait bien plus que cela : il y avait en Lui tout ce que Dieu pouvait demander.

(*) « C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au dedans de mes entrailles» (Psaumes 40 v.8)

Or, que puis-je avancer en faveur de moi-même ?

Des péchés extérieurs peut-être, dans leur forme grossière, ne me troublent ou ne m'inquiètent pas ? Mais il y a une autre question : Ai-je communion avec Christ, avec la justice de Dieu ? Y a-t-il en moi un amour constant et sans mélange pour Dieu, comme seul mobile et motif de toutes mes actions devant Lui ? Nous savons que non !

Le moi, hélas ! dans ses formes variées, n'est que trop généralement notre objet. Cela n'est-il pas vrai ? La satisfaction du moi, l'exaltation du moi, la mise en avant du moi sont en tout temps les principes des actions des hommes, des hommes tels qu'ils sont. C'est de son moi présent ou de son moi futur que l'homme est occupé.

L’impuissance de l’homme, esclave de son « moi »

N.B. : Le « moi » de l’homme naturel c’est le même « moi » du vieil homme. En vertu de ce que Christ a fait en moi, à la croix, l’homme naturel est placé par Christ dans la mort, et prend le nom de vieil homme. A côté de ce vieil homme mort, demeurant dans le vase qu’est le corps mortel, un nouvel homme moral, de nature divine ayant une vie éternelle, y a pris place.

Dans le Seigneur, il y avait absence totale de tout égoïsme : il y avait le vrai dévouement du cœur, des affections et du service, sans le moindre atome de recherche de soi-même. Le croyant retire le bénéfice de la sainte marche et du témoignage du Seigneur, et son propre égoïsme est vaincu par la grâce qu'il voit en Lui (1*). L'objet même de l'ardente convoitise de l'homme, la gloire qui vient des hommes, faisait défaut absolument en Jésus. (2*)

(1*) Ayant appris que par la nouvelle naissance, il peut dire : « je ne vis plus moi, mais Christ vit en moi » (Galates 2 v.20). Il est de ce fait en droit de dire que ce « moi » égoïste, ne cherchant que sa propre satisfaction, ce n’est plus lui, il y a un autre qui occupe ce vase qu’est son corps mortel : c’est Christ !

(2*) « Je ne reçois pas de gloire des hommes » (Jean 5:41).

Or, quel est le ressort, le mobile et le motif de presque toutes les actions ? Qu'est-ce qui porte l'homme (*) à s'efforcer d'être aimable, de plaire, d'être agréable ? N'est-ce pas parce que vous êtes de ceux à qui le Seigneur dit :

« … vous qui recevez de la gloire l’un de l’autre … » (Jean 5 v.44)

Mais que dit l’Ecriture de ceux qui font ainsi ? :

« … je vous connais, et je sais que vous n’avez pas l’amour de Dieu en vous. » (Jean 5 v.42)

(*) aussi le vieil homme du croyant, s’il n’est pas laissé là où Christ l’a placé, c.-à-d. dans la mort ! Si le chrétien oublie l’effet sur lui, de ce que Christ a fait en sa faveur : « ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair » (Galates 5 v.24)

Les actes de l'homme commencent et se terminent par un continuel effort à élever le moi ; la mort du moi doit remplacer cela. Il est inutile de s'efforcer de corriger et d'améliorer le moi : il faut que le moi meure. La mort doit être inscrite sur toutes les actions, sur tous les efforts et les motifs de l'homme : il faut que l'homme apprenne son entière impuissance et la complète inutilité de tout remède. Car sa misère (*) même le prive de la puissance d'employer le remède :

« Je n'ai personne qui, lorsque l'eau a été agitée, me jette dans le réservoir » (Jean 5 v.7)

(*) misère due à la présence du péché en lui, et de la chair !

Il nous faut longtemps pour apprendre qu'il n'y a aucune puissance dans l'homme, que l'esprit de sa nature et les principes mêmes de son cœur ne sont que péché.

Si même nous avons été amenés à comprendre cette vérité, pour ce qui regarde le passé, et que nous sommes obligés de reconnaître que jusqu'ici tout a été mal, nous n'abandonnons pas l'espérance d'être meilleurs à l'avenir, et ainsi d'acquérir une justice par cette voie.

On se dit : « J'ai manqué pour ce qui est de hier, mais je puis devenir meilleur pour demain ». On n'a pas encore reconnu qu'il faut paraître devant Dieu aujourd'hui, mauvais comme on est, exactement tel qu'on est, dans tout son égoïsme et tout son péché.

Peut-être encore serons-nous assez humbles pour dire : « Je suis dans un mauvais état » ; mais quand il est question de dette, toujours nous parlons de demain. Mais cette manière de renvoyer à demain ne rendra pas notre position meilleure.

Je ne peux pas paraître dans la présence de Dieu sans sainteté : il faut que ma conscience soit purifiée.

Où puis-je chercher du secours ? Je ne désire pas que la sainteté de Dieu soit amoindrie ; cependant, je n'ai aucune puissance en moi-même pour y satisfaire.

Que faut-il que je devienne ?

La puissance en vie est celle de Dieu !

Le Seigneur Jésus dit à l'homme perclus, qui était infirme depuis trente-huit ans :

« … Lève-toi, prends ton petit lit et marche. » (Jean 5 v.8)

La puissance de Dieu intervenait, non pas celle de l'homme ; et c'est par l'emploi de cette puissance que l'homme obtient la bénédiction.

La grâce de Dieu met la force en lui :

« aussitôt l’homme fut guéri, et il prit son petit lit, et marcha. » (Jean 5 v.9)

Tout vient et dépend de Christ.

Il procure la bénédiction et donne en même temps la puissance pour en profiter.

Il donne la vie :

« … le Fils vivifie ceux qu’il veut … » (Jean 5 v.21)

Sa propre parole nous apprend la merveilleuse vérité, qu'il est devenu notre vie.

De la même manière que nous avons participé à la nature et à la chute du premier Adam et que nous avons reçu la sentence de la mort, par Jésus Christ, ainsi nous obtenons la vie par Lui.

La vie est descendue du ciel ; et si je me repose, dans la foi, sur cela, cette vie est à moi.

J'aurai peut-être à me juger, mais ma conscience sera tranquille, pour la bonne raison que j'ai vu cette puissance de Christ sur la terre : « Prends ton petit lit et marche. Et aussitôt l'homme fut guéri ». Il n'y avait pas besoin du réservoir, parce que la présence vivifiante de Christ était là. Christ avait la puissance de guérir sans l'eau du réservoir. Il était Lui-même, l’eau guérissante, la Parole qui est devenue chair !

Il y avait en Lui, et il y a toujours en Lui, la grâce, la force, l'amour, la sympathie, et tout ce dont l'homme pouvait et peut avoir besoin.

L'impuissance de l'homme fait de l'homme l'objet même que Christ pouvait fortifier ; son besoin est ce qui appelle le secours du Seigneur.

C'est à cette place que Christ nous a rencontrés :

« Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. … Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. » (Romains 5 v.6-8)

Il a fait une complète expiation pour le péché :

« le Fils … ayant fait par lui-même la purification des péchés, s’est assis à la droite de la majesté dans les hauts lieux … » (Hébreux 1 v.2-3)

Il nous a de plus vivifié ( = communiqué la vie à ce qui est mort ), alors que nous étions morts dans nos fautes, nous lisons parlant du Seigneur Jésus, qu’il nous a :

« vivifiés ensemble avec lui, nous ayant pardonné toutes nos fautes» (Colossiens 2 v.13)

La vie divine et éternelle du croyant est en Christ

Ayant cru ce que Dieu me dit avoir fait à la croix en la personne de Christ, alors que je devais admettre que, dans mon état naturel, je ne pouvais avoir d’autre avenir que la seconde mort, je vois, maintenant, Christ devant Dieu, je sais, par la foi, que mon péché est entièrement ôté, et que j'ai la vie en lui.

J'ai la vie dans le Fils, et non dans la créature, mon corps mortel !

Mon péché a disparu complètement, car Christ est dans le ciel à la droite de Dieu, et il n'a pas pris le péché avec Lui.

« … c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.

Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu» (1 Jean 5 v.11-13)

Comme nous le lisons dans le passage cité, il n’a jamais été dit que la vie éternelle est en nous ! Nous la possédons, c’est un fait, mais, c’est en Christ que nous l’avons !

Si je cherche la vie en moi-même, je devrais rompre avec Christ.

« nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit. » (2 Corinthiens 3 v.18)

Comme nous l’apprenons dans ce passage, la mesure et le caractère de la vie sont maintenus dans l'âme, en ce qu'elle regarde à Lui !

Dieu a été parfaitement glorifié en ôtant mes péchés ; et c’est en conséquence de cela, comme nous venons de le lire de la plume de Jean, que j'ai obtenu la vie éternelle, car j'ai le Fils. Mais il y a aussi le corolaire : Si je n'ai pas le Fils de Dieu, je suis encore dans mes péchés.

Comment puis-je savoir que mes péchés ont tous disparu et que j’ai à la fois la vie et la justice ?

C’est uniquement en voyant par la foi, Jésus ressuscité par la gloire du Père, dans les cieux, assis à la droite de Dieu ! Il n’y a pas d’autres moyens ! Mais le voyant là, je ne peux pas tirer d’autres conclusions ! Et quant à la vie qui m’est donnée et la justice qui m’est attribuée, Christ Lui-même, en est la seule mesure ! Quelle assurance !

Pas de condamnation pour le croyant !

« En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. » (Jean 5 v.24)

La Parole nous apprend que nous devons tous, qui que nous soyons, comparaître devant le siège judiciaire de Christ !

« nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu … Ainsi donc, chacun de nous rendra compte pour lui-même à Dieu. » (Romains 14 v.10-12)

« … il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses accomplies dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal. » (2 Corinthiens 5 v.10)

Est-ce pour moi, une cause d’inquiétude ?

Nous avons vu plus haut que, dès ma nouvelle naissance, je possède, en Christ, la vie divine et éternelle, et que la justice de Christ m’est attribuée.

Alors est-il sensé de penser que celui qui siège à cette cour de justice, me jugerait en me condamnant, alors qu’Il m’a attribué Lui-même, Sa propre justice ? Serait-il sensé de penser, que celui qui m’a donné la vie divine en Lui, me condamnerait à la seconde mort, c’est-à-dire passer l’éternité loin de Lui, sans aucun rapport possible avec Lui, en la présence du Diable et ses anges ?

Christ pourrait-Il se juger lui-même, en annulant les effets de l’œuvre de la croix ? Une telle pensée serait monstrueuse, la réponse est évidemment : NON ! Alors quelle puissance pourrait me juger, puisqu’il n’y a aucune puissance au-dessus de celle de Dieu et que Sa grâce m’a donné Sa justice ?

Une confusion à ne pas faire !

Une grande confusion naît, dans l'esprit, du mélange que l'on fait trop souvent de la résurrection de vie avec la résurrection de jugement.

Christ exécutera le jugement :

« … le Père … a donné au Fils aussi d’avoir la vie en lui-même ; et il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu’il est fils de l’homme» (Jean 5 v.26-27)

« Dieu … ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent ; parce qu’il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l’homme qu’il a destiné à cela, de quoi il a donné une preuve certaine à tous, l’ayant ressuscité d’entre les morts. » (Actes 17 v.30-31)

Il faudra que tout genou se ploie devant Lui, et Il recevra la gloire de toute créature :

« … il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. » (Philippiens 2 v.8-11)

Remarque importante pour aider à comprendre :

Le siège judiciaire de Christ comporte 2 sessions distinctes, l’une a lieu juste après la résurrection de vie, l’autre lors de la résurrection de jugement. La 1ère est décrite en 1 Corinthiens 15 v.51-58 et 1 Thessaloniciens 4 v.13-18 ; la 2ème est décrite en Apocalypse 20 v.11-15 !

Le croyant à la session qui le concerne du tribunal

Comme tous les croyants, je devrai comparaître devant le tribunal de Christ, afin d’être manifesté! Mais Christ va-t-il juger ce qu'il aura Lui-même déjà glorifié ? Car nous lisons au sujet de la résurrection des croyants :

« Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance … » (1 Corinthiens 15 v.42-43)

« … nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses. » (Philippiens 3 v.20-21)

Comme chaque croyant, j’aurai alors ce que mon âme possède déjà depuis ma nouvelle naissance :

« … nous-mêmes … qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps» (Romains 8 v.23)

Lors de cette session du tribunal de Dieu, les croyants seront déjà avec Lui dans la gloire ! Le croyant s’y trouve avec son corps glorifié de résurrection, un corps identique à celui du Seigneur Jésus ressuscité ! Ce n’est pas pour être jugé que je comparaîtrai mais pour recevoir de Lui, car c’est là aussi que se fait la distribution des récompenses :

C’est une chose infiniment bénie pour le chrétien qui sait que la grâce l’a suivi dès ses premiers pas, pour l’amener enfin devant ce tribunal. Là, tout ce qu’il a fait, dans ses plus petits détails, est placé comme un tableau devant les yeux des saints glorifiés, devant les yeux des anges, devant les yeux de Dieu, devant les yeux de Christ. Dieu met tout en pleine lumière, non pas pour nous faire porter le jugement de nos fautes, mais pour glorifier sa grâce.

Cependant il est une autre chose que nous ne pouvons oublier : Notre conduite dans ce monde aura des effets éternels quand nous serons dans la gloire ; non pas pour notre condamnation, mais parce que le tribunal de Christ est le lieu des couronnes et des récompenses.

L’apôtre savait, au bout de sa longue carrière, qu’il avait une récompense, car il dit : « Désormais m’est réservée la couronne de justice, que le Seigneur, juste juge, me donnera dans ce jour-là » (2 Timothée 4 v.8).

Sans doute, nous ne sommes pas appelés à servir le Seigneur comme des mercenaires, en vue d’une récompense, mais à Lui être agréables dans toute notre conduite, en sorte que, devant son tribunal, nous puissions entendre ces paroles de Sa bouche : «Bien, bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton Seigneur», au lieu d’entendre ces paroles : Tu as été infidèle ; je t’avais préparé une couronne ; je ne puis te la donner ; je la donne à un autre, et toi, tu en seras privé.

L’apôtre Paul était certain d’avoir une belle couronne de gloire : tous ceux qu’il avait amenés à Christ devaient la former.

D’autres chrétiens qui ont vécu pour eux-mêmes, ou pour le monde, s’accommodant à ses pensées, à ses plans, à sa conduite, au lieu de songer aux âmes avec lesquelles le Seigneur les a mis en rapport, quelle couronne pourront-ils obtenir dans la gloire ?

Aussi le Seigneur se sert-il de cette perspective pour nous encourager ou nous rendre sérieux.

Ce n’est pas tout de savoir que le tribunal de Christ n’est pas un lieu de condamnation éternelle ; il est solennel de penser qu’à la fin de notre carrière terrestre, nous pourrions paraître devant le tribunal sans recevoir aucun témoignage de satisfaction de notre bien-aimé Sauveur au sujet de ce que nous avons fait pour Lui.

Extrait du message n°215 intitulé « Des raisons de craindre le tribunal de Dieu ?)

Ainsi, le croyant sera avec Lui dans la gloire avant de comparaître là ! Avec tous ceux qui sont nés de nouveau, je suis « un » avec Celui qui me jugera en évaluant ma marche chrétienne sur la terre, en vue de m’attribuer une couronne ou pas !

Christ a porté mes péchés ! Va-t-il juger ce qu'il a ôté Lui-même au prix de la croix ?

« En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie» (Jean 5 v.24) 

C'est celui qui se soumet à la Parole de Dieu qui a la vie éternelle !

« Celui qui entend », c’est celui dont le cœur, le secret le plus profond de lui-même, est cette bonne terre labourée par le Saint Esprit de la parabole du semeur (Matthieu 13 v.1-9 & 18-23). C’est celui qui reconnaît qu'il est sans force, absolument mort quant à l'espérance ou à toute ressource qui viendrait de lui-même. Si je suis amené dans une telle position devant Dieu, que j'écoute et crois Christ, je reçois de lui la vie, donc j'ai la vie. La conséquence immédiate est que celui qui a entendu et cru « ne viendra pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie » 

Si mon âme s’est inclinée devant Christ, si je l'ai écouté, croyant Ses Paroles, si j'ai appris de lui, ayant reconnu que j'étais perdu, alors j'ai une part à la vie qui tranche toute question de jugement.

C'est de cette manière précisément, que le Saint Esprit a labouré mon cœur, le secret le plus profond de moi-même, que j'ai appris que je suis perdu, il faut alors : que je croie ce que le Seigneur Jésus me dit (Jean 3 v.14-16 & 5 v.23) ainsi je prends place avec ceux qui ont la vraie vie et qui ne viendront pas en jugement. Mais si je refuse de croire ce que la Parole me dit explicitement, je ne peux être que rangé AVEC ceux qui ressusciteront pour le jugement, parce que je rejette Christ, je suis un vil pécheur ! Mais je crois que le Père a envoyé le Fils : ce seul fait règle toute la question quant à ma culpabilité !

Si je ne fais pas une distinction claire entre la résurrection de vie (1 Thessaloniciens 4 v.16-18 & 1 Corinthiens 15 v.51-58) et la résurrection de jugement (Apocalypse 20 v.11-15), je serai encore dans l’angoisse à la pensée de la séance devant le tribunal de Dieu !

Mais si tu es encore angoissé à cette pensée, ne faisant pas cette distinction, lis à nouveau ceci :

« … le Père … a donné tout le jugement au Fils … » (Jean 5 v.22) 

Le Seigneur Jésus, le Fils, jugera-t-il en le condamnant ce qu'il a vivifié ? Evidemment NON ! Tu en conviendras ! Car pour qu’il en soit ainsi, il faudrait qu’il y ait une divinité supérieure à Dieu, qui annulerait Sa décision basée sur l’œuvre de la croix, où Christ a subi le jugement à ma place, lorsqu’il m’a racheté ! Une telle pensée serait manifestement blasphématoire ! 

Ce qu’il faut bien retenir

La Parole est particulièrement claire, c’est nous qui perdons la consolation contenue dans le vrai sens  des deux résurrections, en les confondant !

Tous les hommes ressusciteront :

« tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement» (Jean 5 v.28-29)

Si j’ai entendu la Parole du Christ, et cru en Celui qui l’a envoyé, je possède alors sans aucune équivoque possible la vie éternelle ! :

« Dieualors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par la grâce) et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus … » (Ephésiens 2 v.4-6)

Ayant été vivifié, c.-à-d. reçu la vie de Dieu, j’ai reçu par cela même cette parfaite sainteté (non pas la mienne) mais celle de Christ, le Fils de Dieu, et sur base de cette sainteté acquise, je peux alors me tenir devant Dieu. Ce qui m’était impossible avant de recevoir la vie divine, reçue lors de ma nouvelle naissance ! Car en croyant en lui, j'ai acquis une vie dans laquelle j'ai la bienheureuse certitude que je ne viendrai pas en jugement ; j'ai la vie éternelle, je suis passé de la mort à la vie. J'étais mort, mais je suis ressuscité, quant à mon âme, par la puissance de Dieu.

Je possède Christ. Il m'a guéri. Il m'a donné et la vie et la justice.

Il m’a racheté. Il est mort pour moi ! Ainsi par ma nouvelle naissance, je suis dépouillé de moi-même, de ce moi qui répondait au péché par la puissance de la chair :

« … sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché. Car celui qui est mort est justifié du péché. Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ, ayant été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. » (Romains 6 v.6-9)

Pour ce qui regarde ma condition présente, mon vieil homme ayant été crucifié, je suis ainsi dépouillé de moi-même ! Mais depuis ma nouvelle naissance, je suis aussi ressuscité avec Lui, un nouvel homme a pris vie, vie divine et éternelle, et dans cette vie, je suis transporté en Lui :

« … rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière ; qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour … » (Colossiens 1 v.12-13)

Il y a un jugement certain et inévitable pour l'homme ; mais ce jugement est absolument en dehors de cette vie éternelle, que je possède en Christ !

Puisqu’il y a 2 résurrections, je dois faire partie de l’une ou de l’autre : soit en résurrection de vie, soit en résurrection de jugement ! Il est manifestement impossible de participer aux deux !

Ayant part à la première résurrection, puisqu’en Christ je possède la vie éternelle, mon corps sera rendu conforme au corps glorieux du Seigneur Jésus !

N.B. : Le corps glorieux du Seigneur Jésus, est un corps qui ne pouvait plus connaître la mort, un corps de nature différente de celui dans lequel la Parole est devenue chair, un corps qui devait pouvoir mourir, afin de pouvoir mourir à ma place !

Qu’en est-il de la sainteté, car il faut que Dieu la maintienne ! C’est à la croix que cette question a été résolue pour toujours ! Mes péchés qui me rendaient incompatible avec la sainteté divine ont été entièrement expiés, lors des 3 heures de ténèbres et d’abandon de la croix ! Et lors de ma nouvelle naissance, mon nouvel homme, Christ qui vit en moi (Galates 2 v.20), possède cette sainteté exigée pour entrer en présence de Dieu ! C’est en tant que nouvel homme que je participerai à la résurrection de vie ! 

« Dieu est amour », son amour n’a pas commencé à la croix, où il a été manifesté !

L’amour est ce que Dieu est (1 Jean 4 v.16), c’est avant la fondation du monde que Dieu, qui est amour a formé ses plans :

« Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ; selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour, nous ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, … » (Ephésiens 1 v.3-4)

Et c’est ainsi que Dieu a manifesté ce qu’il est dans sa nature :

« Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique » (Jean 3 v.16)

« Le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché » (1 Jean 1 v.7)

« Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. » (Romains 5 v.8)

La question n’est pas ce que serai demain mais ce que je suis en Christ !

C’est depuis ma nouvelle naissance qu’en Lui j’ai la vie, la vie éternelle. C’est donc ce que je suis maintenant et pour toujours !

En conclusion

Le récit de cet homme paralysé au réservoir de Béthesda attendant désespérément que quelqu’un vienne à son secours pour qu’il puisse jouir de la bonté divine, dans le cadre du régime de la loi, avait encore cours lorsque le Seigneur Jésus a commencé son ministère.

Ce récit nous a mis en évidence, l’incapacité de l’homme à avoir accès à la vie divine et éternelle. Mais ce récit a mis aussi en évidence, que même le croyant, n’a en lui, aucune capacité pour répondre à la volonté de Dieu, ayant le péché en lui.

Je dois d’abord faire mien ce que seul Christ a fait à la croix :

·      Ce que Christ a fait pour moi : il a subi à ma place le jugement que je méritais à cause de mes nombreux péchés. Il a connu à ma place ce que c’est que d’être abandonné de Dieu !

·      Ce que Christ a fait en moi : le vieil homme, qui habite dans le vase qu’est mon corps mortel, Christ, par sa mort, l’a placé dans la mort, et par sa résurrection, étant ressuscité avec Lui, mon nouvel homme est venu prendre place dans le vase, mon corps mortel !

Ainsi nous pouvons lire de la part du Seigneur Jésus :

« Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. » (Jean 6 v.53-55)

« Manger la chair et boire le sang » du Seigneur : ces 2 éléments parlent de sa mort à la croix.

Celui qui s’identifie avec l’œuvre de la croix (par la foi en ce que Christ a accompli, est en possession de la vie. Cette âme est née de nouveau, comme nouvel homme [Christ qui vit en moi]. Elle est en Christ, et ainsi elle a crucifié la chair, la puissance du vieil homme)

Comme le montre le début du passage cité, le corolaire est aussi vrai, celui qui refuse de s’identifier ne peut pas avoir la vie en lui-même !

Vient ensuite l’effet sur moi, de ce que Christ a accompli pour moi et en moi !

C’est ainsi que le verset 56 parle alors de la marche !

Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui» (Jean 6 v.56)

Pour pouvoir marcher, je dois demeurer en Lui, et ainsi le nouvel homme restera aussi actif en moi !

Mais où commence le 1er pas pour demeurer en Lui et Lui en moi ? Cela commence par le rappel du verset : celui qui est en Christ, a crucifié la chair !

On doit d’abord être en Lui pour pouvoir demeurer en Lui ! Et il n’est pas possible d’être en Lui, sans avoir crucifié la chair !

C’est le point de départ pour pouvoir marcher comme né de nouveau !

N.B. : Voir le document intitulé « Le chrétien a crucifié la chair (Galates 5 v.24) » qui donne plus de détails. Le message n°206 intitulé « Comment « Être en Christ » se traduit-il pratiquement ? » couvre le sujet avec plus de détails

 

Le Seigneur nous donne d'être humbles, nous souvenant de l’amour de :

« Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui. » (2 Corinthiens 5 v.21)