L’état naturel de l’homme duquel la croix délivre !

Ce texte s’inspire d’une méditation parue dans le Messager Evangélique de 1868 intitulé :

La condition naturelle de l'homme

N.B. : En s’inspirant du texte original, le présent message reprend intégralement la plupart du texte en y ajoutant quelques petites explications là où cela s’avère nécessaire, pour beaucoup de lecteurs.

Contenu :

Introduction. 1

De l’innocence à la connaissance du bien et du mal 2

La marche de l'homme dans cette condition déchue. 3

Le système païen. 4

Le paganisme de départ 4

Introduction de la philosophie. 4

Qu’en est-il de l’homme placé dans la lumière de la révélation de Dieu ?. 6

Qu’en est-il d’Israël, le peuple terrestre de Dieu ?. 7

Qu’en a-t-il été des disciples ?. 9

Qu’en est-t-il de nous chrétiens authentiques ?. 10

Mais Dieu y a pourvu à la croix ! 11

 

Introduction

Ce que l’homme est dans sa nature héritée d’Adam n’est en rien changé lors de la nouvelle naissance, ce que beaucoup de chrétiens ne réalisent pas et forgent de vains espoirs quant à eux-mêmes ou font taire leur conscience par un esprit religieux. Ils font une très grande perte, car en réalité, ils ne peuvent jamais apprécier l’amour divin dans le don de la personne du Fils, ne réalisant que très peu tout ce qui leur a été pardonné. C’est aussi ce que le Seigneur Jésus exprime dans cette scène de la femme pécheresse venue oindre les pieds du Seigneur Jésus avec le parfum contenu dans un vase d’albâtre. Cela eut lieu dans la maison de Simon le pharisien, à qui le Seigneur Jésus dit :

« Ses nombreux péchés sont pardonnés, car elle a beaucoup aimé ; mais celui à qui il est peu pardonné, aime peu. » (Luc 7 v.47)

N.B. : On aura évidemment bien compris que ce n’est pas en raison de son amour qu’elle a été pardonnée ! Mais ayant cru au Seigneur Jésus avant cette scène, le Seigneur souligne à quel point elle a été consciente de la gravité de son état de péchés, duquel elle a été délivrée et pardonnée ! C’est dans cet amour que se trouve cette prise de conscience

Si nous n'avons pas compris ce que l'homme est par nature, nous ne pourrons nous faire aucune idée juste du but et de la signification de l'œuvre de Dieu qui nous amène à lui. Ce sujet est donc de la plus haute importance ; car il est bien des gens qui savent et reconnaissent que Christ seul peut satisfaire pour eux devant Dieu, et qui néanmoins ne sont nullement convaincus de la corruption totale de leur nature.

De l’innocence à la connaissance du bien et du mal

L'état normal de l'homme après la création était l'innocence.

« … l’Éternel Dieu forma l’homme, poussière du sol, et souffla dans ses narines une respiration de vie, et l’homme devint une âme vivante.

Et l’Éternel Dieu planta un jardin en Éden … il y plaça l’homme qu’il avait formé. Et l’Éternel Dieu fit croître du sol tout arbre agréable à voir et bon à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.

Et l’Éternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder. Et l’Éternel Dieu commanda à l’homme, disant : Tu mangeras librement de tout arbre du jardin ; mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement. » (Genèse 2 v.7-17)

Dans cet état d’innocence, l’homme ne faisait pas le mal ! L’absence de mal consistait (et consiste toujours) à faire la volonté de Dieu et non la sienne !

La seule volonté que Dieu lui a exprimée dans cet état d’innocence, c’état de ne pas manger du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car s'il en mangeait il substituerait sa propre volonté à celle de Dieu, la conséquence en serait la mort.

Satan, dans sa haine contre Dieu, s'attaque à l'homme et trompe la femme en lui représentant quel grand bénéfice découlerait de l'acte de désobéir à Dieu pour suivre sa volonté propre.

Satan fit naître dans l'esprit de la femme la pensée que Dieu n'agirait pas pour elle aussi bien qu'elle pouvait le faire elle-même, et Adam, en écoutant sa femme, tomba dans le piège.

Le serpent leur fit croire que ce que Dieu leur refusait leur serait, au contraire, fort avantageux, et qu'ils pouvaient se procurer par eux-mêmes ce que Dieu ne voulait pas leur donner. Ils en vinrent à ne pas croire Dieu et à prêter l'oreille à Satan !

C'est ainsi que le péché fut introduit dans la nature de l'homme, qui dès lors subit un changement, non seulement dans l'intelligence, mais aussi dans le cœur.

Une idée fausse de Dieu vint corrompre l'homme, et il fut rempli de confiance en lui-même. Alors il se fia à ses propres ressources plus qu'à la puissance de Dieu !

La manière d'agir de l’homme introduisait dès lors la pensée que Dieu pouvait refuser à l'homme ce qui lui serait bon, alors qu’il état pleinement en son pouvoir de le lui accorder. Triste aveuglement !

Après avoir été animé, d'une joyeuse confiance en Dieu, accompagnée d'une parfaite obéissance, en jouissant des dons de sa main, l'homme en est venu à se méfier de Dieu à un tel point que non seulement il ne croit pas à sa parole, mais qu'il l'accuse de limiter son bonheur, de sorte que l'homme est obligé de se procurer lui-même ce qu’il croit que Dieu lui refuse.

Quel sentiment pénible envers un bienfaiteur que l'on a aimé, que de supposer qu'il pourrait contribuer à notre bien et qu'au lieu de cela il y met obstacle, et que nous avons à nous tirer d'affaire en dépit de lui !

Satan a gagné la partie : il a fait pénétrer le poison dans la nature de l'homme. Désormais l'homme est intérieurement rongé par la méfiance à l'égard de Dieu et par la confiance en lui-même, confiance qui n'a pu qu'être augmentée et favorisée par une intelligence ou une faculté de juger du bien et du mal, quoique la mesure de cette intelligence ne puisse être qu'inférieure, puisqu'elle se rapporte à l'homme et non pas à Dieu, de qui l'homme n'a plus aucune idée vraie.

La marche de l'homme dans cette condition déchue.

Quelle fut alors la marche de l'homme dans cette condition déchue ? Il avait été créé droit et de ce fait l’homme n’était pas sans une certaine connaissance de Dieu, qu’il cherche à éviter par des détours au travers de beaucoup de discours que les philosophes ne manquent pas de faire !

Mais l’homme a depuis lors une conscience. Si sa conscience n’a pas la capacité de le délivrer, elle lui rappelle sans cesse qu’il n’est pas devant Dieu ce qu’il devrait être ! 

Aucun homme ne peut dire qu’il a en toutes choses satisfait à ce qu’exige de lui sa conscience, même s’il l’a endurcie au plus haut point ! De plus, il peut ne pas l’écouter, tant soit peu qui la consulte, il n’a pas d’autre option que de reconnaître qu’il n’a pas fait comme il aurait dû le faire, même selon sa propre mesure, bien en-de-ça de celle de Dieu ! 

Mais en proportion que la nature de l'homme, ainsi corrompue, s'est développée, l'homme s'est éloigné davantage de Dieu, comme le met en évidence la Parole de Dieu :

« … comme ils n’ont pas eu de sens moral pour garder la connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à un esprit réprouvé, pour pratiquer des choses qui ne conviennent pas, étant remplis de toute injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice, — pleins d’envie, de meurtres, de querelles, de fraude, de mauvaises mœurs, — délateurs, médisants, haïssables pour Dieu, outrageux, hautains, vantards, inventeurs de mauvaises choses, désobéissants à leurs parents, sans intelligence, ne tenant pas ce qu’ils ont promis, sans affection naturelle, sans miséricorde, et qui, ayant connu la juste sentence de Dieu, que ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort, non seulement les pratiquent, mais encore trouvent leur plaisir en ceux qui les commettent. » (Romains 1 v.18-32)

C’est ainsi que se développa toute l'immoralité du paganisme. C’est ce que nous retrouvons dans les mythologies, qui ont conçu une divinité spéciale pour chacun des caractères immoraux ! Cette manière profane d’agir démontre que la conscience, même dégradée à ce point, cherche cependant à trouver une excuse pour le mal, en prétendant qu’il est sanctionné par les dieux.

Tout ce système fait donc voir aussi clairement que possible à quel degré de corruption religieuse peut arriver par elle-même une nature déchue ; car nous avons à étudier celle-ci dans son entier, afin d'en comprendre les tendances et les fruits.

Remarque importante :

C’est bien la dégradation morale de l’homme naturel qui a conduit les peuplades de bien des pays, comme en Afrique, en Amérique, en Asie à des pratiques idolâtres. Si l’Europe en a été relativement gardée c’est bien à cause de l’influence du christianisme ! Bien que l’idolâtrie y soit toujours bien présente sous des formes plus raffinées !

Sous l’influence des médias, toutes ces formes d’idolâtries sont mises en honneur sous le vocable de « spiritualité » originelle, ou de culture proche de la nature ! C’est là l’action de Satan ! Même si effectivement la « culture » chrétienne est elle-même une dégradation du christianisme, il n’est pas moins vrai que l’état idolâtre trouvé par les missionnaires du 19ème siècle était la forme la plus dégradée de la race humaine vis-à-vis de son créateur, et pas l’inverse ! 

D’une part si la colonisation, par des hommes aussi conduits par Satan, a amené ces peuplades dans un asservissement honteux et inqualifiable, et aussi un pillage de richesses des terres occupées, d’autre part, la main de Dieu s’est servie de cette colonisation pour aussi apporter à ces peuplades, par l’intermédiaire de vrais serviteurs de Dieu, l’Evangile de la grâce, qui a fait sortir de ce paganisme, de nombreux vrais croyants par la nouvelle naissance.

Beaucoup de vrais croyants semblent oublier cela et se laissent entraîner par les divers courants politiques, au détriment de leur développement spirituel. Comme cela se constate sur les réseaux sociaux.

Le système païen

Le paganisme de départ

Le système païen nous montre ce que l'homme déchu, qui s'abandonne à la corruption de sa nature, est capable de faire pour apaiser sa conscience, tout en suivant sa volonté propre et ses convoitises.

Ce système païen nous fournit un fil conducteur important pour apprendre à connaître cette nature déchue dans son esprit et dans sa volonté. Car le croyant ne doit pas oublier qu’il possède cette même nature déchue, la nature de son vieil homme ! Et que le Seigneur Jésus a dû être fait péché, en s’identifiant à ce vieil homme, à la croix, pour qu’il puisse être placé dans la mort, étant crucifié avec Christ, et cela pour la foi !

Il nous dépeint l'homme, s'efforçant de combiner les convoitises de son cœur avec la conscience, et de satisfaire celle-ci tout en continuant d'agir d'après ses propres désirs, tellement qu'à la fin les choses atteignirent un point de monstruosité et de turpitude insupportable même à l'esprit réprouvé de l'homme.

Introduction de la philosophie

Un système nouveau vit alors le jour, une forme de réformation introduite par des philosophes.

Ils enseignèrent le principe que l'homme devait chercher à obtenir la faveur divine, non par une intervention de Dieu ou par un moyen donné de Sa part, mais en se disciplinant lui-même.

N.B. : Cette approche est celle que l’on retrouve de nos jours dans les religions dites orientales, mais aussi de plus en plus chez des chrétiens qui affirment que la conversion permet avec « l’aide de Dieu » d’améliorer l’homme, niant ainsi l’état déchu de l’homme naturel, du vieil homme du croyant.

Cette doctrine avait de l'attrait pour quiconque avait le sentiment de la dégradation dans laquelle le paganisme l'avait plongé, d'autant plus qu'elle s'adressait à l'homme comme ayant en lui-même le pouvoir de s'améliorer et de se perfectionner. Cette pensée lui était ainsi bien agréable, mais aussi bien décevante pour quiconque réalise son incapacité à s’améliorer !

La philosophie étant purement humaine, tentant à lutter contre le système licencieux du paganisme, ne pouvait se maintenir et finit par succomber ! C’est ce que nous décrit l’apôtre Paul :

« … Paul … à Athènes, son esprit était excité au dedans de lui, en voyant la ville remplie d’idoles … tous les jours sur la place publique avec ceux qui s’y rencontraient. Et quelques-uns aussi des philosophes épicuriens et des philosophes stoïciens s’en prirent à lui ; et les uns disaient : Que veut dire ce discoureur ? et d’autres : Il semble annoncer des divinités étrangères ; parce qu’il leur annonçait Jésus et la résurrection.

Et l’ayant pris, ils le menèrent à l’Aréopage, disant : Pourrions-nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine dont tu parles ? car tu nous fais entendre certaines choses étranges ; nous voudrions donc savoir ce que veulent dire ces choses …

Mais Paul, se tenant au milieu de l’Aréopage, dit : Hommes athéniens, je vois qu’en toutes choses vous êtes voués au culte des démons ; car, en passant et en contemplant les objets de votre culte, j’ai trouvé aussi un autel sur lequel était inscrit : Au dieu inconnu ! Celui donc que vous honorez sans le connaître, c’est celui que moi je vous annonce. Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont, lui qui est le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite pas dans des temples faits de main ; et il n’est pas servi par des mains d’hommes, comme s’il avait besoin de quelque chose, lui qui donne à tous la vie et la respiration et toutes choses ; et il a fait d’un seul sang toutes les races des hommes pour habiter sur toute la face de la terre, ayant déterminé les temps ordonnés et les bornes de leur habitation, pour qu’ils cherchent Dieu, s’ils pourraient en quelque sorte le toucher en tâtonnant et le trouver, quoiqu’il ne soit pas loin de chacun de nous ; car en lui nous vivons et nous nous mouvons et nous sommes, comme aussi quelques-uns de vos poètes ont dit : ‘Car aussi nous sommes sa race’. Étant donc la race de Dieu, nous ne devons pas penser que la divinité soit semblable à de l’or, ou à de l’argent, ou à de la pierre, à une œuvre sculptée de l’art et de l’imagination de l’homme. Dieu donc, ayant passé par-dessus les temps de l’ignorance, ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent ; parce qu’il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l’homme qu’il a destiné à cela, de quoi il a donné une preuve certaine à tous, l’ayant ressuscité d’entre les morts.

Mais quand ils ouïrent parler de la résurrection des morts, les uns s’en moquaient, et les autres disaient : Nous t’entendrons encore sur ce sujet. Ainsi Paul sortit du milieu d’eux. Mais quelques hommes se joignirent à lui et crurent, entre lesquels aussi était Denys, l’Aréopagite, et une femme nommée Damaris, et d’autres avec eux. » (Actes 17 v.6-31)

 Comme nous le lisons dans ce récit de Paul, il y avait à Athènes à côté des autres autels, un autel consacré « au Dieu inconnu », ce qui prouvait évidemment que la science de l'homme n'était parvenue qu'à lui faire connaître son ignorance, et à lui faire savoir qu'il ne savait rien, confirmant ainsi cette déclaration de Dieu :

« Où est le sage ? … où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas fait de la sagesse du monde une folie ? Car, puisque, dans la sagesse de Dieu, le monde, par la sagesse, n’a pas connu Dieu, il a plu à Dieu, par la folie de la prédication, de sauver ceux qui croient ; puisque … les Grecs recherchent la sagesse ; mais nous, nous prêchons Christ crucifié … aux nations folie, mais à ceux qui sont appelés, et Juifs et Grecs, Christ la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu ; parce que la folie de Dieu est plus sage que les hommes, … il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair … Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour couvrir de honte les hommes sages … en sorte que nulle chair ne se glorifie devant Dieu … vous êtes de lui dans le christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption, afin que, comme il est écrit, ‘celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur » (1 Corinthiens 1 v.20-31)

Ainsi donc, si le système païen, dans sa forme de paganisme, développe ce principe existant dans la nature de l'homme, par lequel il cherche à concilier la satisfaction de sa conscience avec celle de sa propre volonté et de ses convoitises, le système philosophique met en évidence cet autre principe important, et, par la volonté expresse de Dieu sans doute, éprouvé et développé aussi loin que possible par les Grecs et leurs disciples, c'est que les efforts mêmes de l'homme pour s'améliorer n'aboutissent qu'à lui faire connaître que le plus haut degré de ce à quoi il parvient le plus positivement, c'est de voir qu'il n'a pas la connaissance de Dieu.

Nous venons ainsi de constater ce qu’est l’homme, lorsqu’il est abandonné à lui-même et que sa pensée et sa volonté propre sont mises à découvert !

Il reste toutefois à considérer l’homme sous un autre angle et dans d’autres circonstances, c’est-à-dire lorsqu’il est placé dans la lumière de la révélation de Dieu.

Qu’en est-il de l’homme placé dans la lumière de la révélation de Dieu ?

C’est dans l’Ancien Testament que nous trouvons de que nous dit la révélation de Dieu ! Nous nous rendons alors compte de la manière dont l’homme, dans sa propre nature de fils d’Adam, répond à la volonté révélée de Dieu !

De très bonne heure, juste après le déluge, nous lisons :

« 1 Et ce sont ici les générations des fils de Noé : Sem, Cham, et Japheth ; il leur naquit des fils après le déluge. … 6 Et les fils de Cham : Cush, et Mitsraïm, et Puth, et Canaan. … 8 Et Cush engendra Nimrod : lui, commença à être puissant sur la terre ; 9 il fut un puissant chasseur devant l’Éternel ; c’est pourquoi on dit : Comme Nimrod, puissant chasseur devant l’Éternel. 10 Et le commencement de son royaume fut Babel » (Genèse 10 v.1-10)

« … ils dirent : Allons, bâtissons-nous une ville, et une tour dont le sommet atteigne jusqu’aux cieux ; et faisons-nous un nom » (Genèse 11 v.4)

Nimrod fut un puissant chasseur devant l'Eternel ; Babel, le commencement de son royaume. Il chercha à se procurer des jouissances en dehors de Dieu, tout comme la construction de la tour de Babel avait été conçue et exécutée dans un esprit de totale indépendance de Dieu.

Qu’en est-il d’Israël, le peuple terrestre de Dieu ?

Nous trouvons ici l’homme placé dans les conditions les plus favorables possibles !

On y trouve l’opposition et l’inimitié de la volonté de l’homme envers Dieu ! L’histoire du peuple démontre sous diverses formes, ce qu’est aussi notre propre cœur naturel ! Tout pénible que ce soit, nous devons bien admettre que cette histoire de péché et d’infirmité est tout à fait semblable à la nôtre. C’est de cet état là que la mort de Christ devait nous délivrer, d’où l’importance de bien le comprendre et aussi l’admettre, tout humiliant que ce soit !

Les révélations des pensées de Dieu avaient été confiées au peuple d'Israël, et malgré cela le nom de l'Eternel était blasphémé à cause d'eux parmi les Gentils, comme nous le décrivent les prophètes Esaïe (*) et Ezéchiel et l’apôtre Paul :

« Secoue de toi la poussière … Jérusalem … ainsi dit l’Éternel : Vous vous êtes vendus pour rien, et vous serez rachetés sans argent … maintenant, qu’ai-je à faire ici, dit l’Éternel, que mon peuple ait été enlevé gratuitement ? Ceux qui dominent sur lui le font hurler, dit l’Éternel, et mon nom est continuellement blasphémé tout le jour. » (Esaïe 52 v.2-5)

« Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Ce n’est point à cause de vous, maison d’Israël, que je le fais, mais c’est à cause de mon saint nom, que vous avez profané parmi les nations où vous êtes venus. Et je sanctifierai mon grand nom, qui a été profané parmi les nations, et que vous avez profané au milieu d’elles ; et les nations sauront que je suis l’Éternel, dit le Seigneur, l’Éternel, quand je serai sanctifié en vous, à leurs yeux. » (Ezéchiel 36 v.20-23)

« … si toi, tu portes le nom de Juif … que tu connaisses la volonté, et que tu saches discerner les choses excellentes, étant instruit par la loi, … tu croies que … ayant la formule de la connaissance et de la vérité … toi donc qui enseignes les autres, ne t’enseignes-tu pas toi-même ? … déshonores-tu Dieu … ? Car le nom de Dieu est blasphémé à cause de vous parmi les nations … » (Romains 2 v.7-24)

(*) A cause de sa désobéissance Dieu a dû envoyer son peuple en exil parmi des peuplades étrangères qui ont maltraité le peuple. C’est à cause de Son Nom que Dieu les rachètent, et c’est dans ce cadre que le Nom de l’Eternel est continuellement blasphémé.

Le peuple avait marché dans des excès pires même que ceux des nations. Ils avaient manifesté leur haine et leur opposition contre Dieu, et cela de manière toujours croissante, qui n’a fait que redoubler d’intensité par la présence du Fils de Dieu au milieu d’eux. C’est ce que le Seigneur Jésus décrit dans la parabole de la vigne :

« Écoutez une autre parabole : Il y avait un maître de maison, qui planta une vigne, et l’environna d’une clôture, et y creusa un pressoir, et y bâtit une tour ; et il la loua à des cultivateurs et s’en alla hors du pays. Et lorsque la saison des fruits approcha, il envoya ses esclaves aux cultivateurs pour recevoir ses fruits. Et les cultivateurs, ayant pris ses esclaves, battirent l’un, tuèrent l’autre, et en lapidèrent un autre. Il envoya encore d’autres esclaves en plus grand nombre que les premiers, et ils leur firent de même. Et enfin, il envoya auprès d’eux son fils, disant : Ils auront du respect pour mon fils. Mais les cultivateurs, voyant le fils, dirent entre eux : Celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le, et possédons son héritage. Et l’ayant pris, ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. » (Matthieu 21 v.33-39)

Les récits des évangiles mettent en relief, clairement et tristement, la nature de l’homme ! Dieu la condamne comme incorrigible et manifestement mauvaise, comme le prouve sans appel, la manière avec laquelle il a accueilli, écouté et traité « Dieu manifesté en chair » !

La Parole nous rapporte que l'homme était ou bien assez méchant et assez réprouvé pour pouvoir désirer et tramer la mort de Jésus, ou bien assez lâche pour ne pas oser maintenir une apparence d'attachement pour lui dans le moment qui le demandait le plus, pour donner même alors une preuve accablante du contrairec'est-à-dire en le reniant.

Lorsque nous lisons l'histoire de la réception que l'homme a faite au Seigneur du ciel — né d'une femme et faisant partie, comme tel, de la famille humaine sur la terreil est impossible de ne pas être frappé de la dépravation totale de l'homme quand il s'agit de Dieu, bien qu'il fût en possession de toute la lumière de la révélation de Dieu pour l'instruire.

« Siméon les bénit et dit à Marie sa mère : Voici, celui-ci est mis pour la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et pour un signe que l’on contredira (et même une épée transpercera ta propre âme), en sorte que les pensées de plusieurs cœurs soient révélées» (Luc 2 v.34-35)

Cette prophétie s’est réalisée et les pensées de plusieurs cœurs furent révélées par la manière dont ils rejetèrent tous unanimement, le seul être qui a vécu et marché sur la terre dans la perfection humaine, le seul Homme qui atteignait à la parfaite mesure de la pensée et de la volonté de Dieu.

Les scribes, les pharisiens, les principaux sacrificateurs, et tous ces docteurs, qui se vantaient d'être les dépositaires de la pensée de Dieu, étaient ceux-là mêmes qui demandaient la mort du Fils de Dieu avec le plus de violence et de fureur.

Où était donc alors la bonté de la nature et le profit retiré de la révélation ?

Ils poussaient la multitude à s'écrier : « Crucifie-le ! crucifie-le ! »

S'il y avait eu le moindre atome de véritable puissance dans l'homme, n'aurait-il pas dû avoir quelque intelligence du caractère sacré de la personne du Fils de Dieu sur la terre et de la divinité de sa mission, surtout enseigné et assisté comme il l'était par la révélation de Dieu ?

La nature de l'homme fut alors pesée à la balance, et « trouvée » hélas ! bien tristement « légère ? », de la même manière avec laquelle Dieu s’exprime en mettant fin au règne de Belshatsar, roi de Babylone :

« … a été envoyée de sa part l’extrémité de la main, et cette écriture a été tracée. Et voici l’écriture qui a été tracée : MENÉ, MENÉ, THEKEL, UPHARSIN ! Voici l’interprétation des paroles. MENÉ : Dieu a compté ton royaume, et y a mis fin. THEKEL : Tu as été pesé à la balance, et tu as été trouvé manquant de poids. PÉRÈS : Ton royaume est divisé, et donné aux Mèdes et aux Perses. » (Daniel 5 v.24-28)

Dieu a fourni à l’homme la meilleure occasion possible, afin de montrer sa capacité de comprendre les voies et les intentions de Dieu, par la venue du Fils unique, la Parole devenue chair et venue habiter au milieu des hommes dans toute l’intimité et la proximité de la nature humaine !

Ces docteurs qui enseignaient et conduisaient le peuple, sous le régime de la loi donnée de Dieu, égarés et menés par leur cœur naturel, ne se sont pas arrêtés à refuser et rejeter le Fis de Dieu, mais sont allés jusqu’à le haïr à un tel point que rien de moins que sa mort ne pouvait les satisfaire !

Il est ainsi démontré que le cœur naturel, malgré tout ce que la grâce a pu placer devant lui, est tellement loin de pouvoir comprendre le cœur de Dieu, il s'élève même contre lui ! Dès lors, comment pourrait-on supposer et soutenir qu'il y aurait dans l'homme une puissance ou un principe, ou même une capacité de conception, qui lui ferait rechercher et atteindre ce qui est divinement parfait ? Le Seigneur Jésus devait tirer cette conclusion sans appel :

« Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché. Celui qui me hait, hait aussi mon Père. Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père. Mais c’est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : ‘Ils m’ont haï sans cause’ » (Jean 15 v.22-25)

La perfection de l'humanité, si souvent admirée, et grossièrement imitée par les pharisiens, était vue dans le Seigneur Jésus Christ, et nonobstant cela le peuple élu de Dieu et élevé dans sa loi, méconnut et rejeta le Seigneur et le livra à une mort ignominieuse.

Celui qui ne sait pas apprécier un homme qui lui est supérieur trahit sa propre infériorité.

A quel degré profond d'avilissement était donc arrivé l'homme lorsqu'il crucifia le Christ !

Qu’en a-t-il été des disciples ?

Sans doute par des manifestations à des degrés différents, mais nous retrouvons le même cœur naturel chez les disciples !

L'incurable perversité de la nature ne se montre pas seulement dans la manière dont les Juifs traitèrent le Seigneur ; mais même chez les disciples de Jésus. Chez ceux qui pourtant l'aimaient dans le secret de leurs cœurs, nous voyons la nature de l'homme tellement inconstante et faible qu'elle est incapable de soutenir et de manifester des impressions et des sentiments relatifs au Seigneur dont la réalité lui est connue. Dans sa pitoyable lâcheté, l'homme résiste à donner cours au sentiment même que son âme approuve. Tous les disciples abandonnèrent le Seigneur à l'heure de son angoisse, non pas à cause d’un manque d'amour ou de foi, mais bien à cause de la présence d’une nature qui était incapable de supporter ce qui agissait sur elle et que pourtant leur cœur approuvait.

Jean, le disciple bien-aimé dormit quand il lui avait été demandé de veiller :

« … ils viennent en un lieu dont le nom était Gethsémané … il prend avec lui Pierre et Jacques et Jean ; et il commença à être saisi d’effroi et fort angoissé. Et il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez … s’en allant un peu plus avant, il se jeta contre terre, et il priait que, s’il était possible, l’heure passât loin de lui. … Abba, Père, toutes choses te sont possibles ; fais passer cette coupe loin de moi ; toutefois non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi !  Et il vient, et les trouve dormant … Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. …  il s’en alla de nouveau, et il pria, disant les mêmes paroles … s’en étant retourné, il les trouva de nouveau dormant » (Marc 14 v.32-40)

Pierre, qui avait eu assez de courage pour frapper le serviteur du souverain sacrificateur, abandonné à lui-même, jura avec des imprécations qu'il ne connaissait pas le Seigneur et Maître qu'il aimait :

« Pierre était en bas, dans la cour, une des servantes … le regarda et dit : Et toi, tu étais avec le Nazarénien Jésus. Et il le nia, disant : Je ne sais ni n’entends ce que tu dis. Et il sortit dehors dans le vestibule ; et le coq chanta … la servante, l’apercevant encore, se mit à dire à ceux qui étaient là : Celui-ci est de ces gens-làil le nia de nouveau … ceux qui étaient là présents dirent à Pierre : Certainement tu es de ces gens-là ; car aussi tu es Galiléenil se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme dont vous parlez … le coq chanta pour la seconde fois. Et Pierre se ressouvint de la parole que Jésus lui avait dite : Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. Et en y pensant, il pleura. » (Marc 14 v.66-72)

Qu’en est-t-il de nous chrétiens authentiques ?

C'est ainsi que par les récits des évangiles nous apprenons comment la nature de l'homme a été soumise à la dernière épreuve ! Cette épreuve a clairement démontré qu'il n'y a en lui aucun vestige de bonté ou de force morale, sinon cela se serait produit au jour. Au contraire l'homme a été manifesté comme étant par nature, et à tous égards, aussi faible que méchant.

Aussi difficile et humiliant qu’il en coûte à mon ego de l’admettre, mais mon cœur naturel est exactement le même que celui des peuplades plongées dans le paganisme, des philosophes de tous bords, des Israélites, des juifs et leurs chefs qui ont fait crucifier le Seigneur Jésus, ou même de Jean ou de Pierre !

La pensée de dire « si j’avais été dans ces mêmes circonstances je n’aurais pas agi comme eux » n’est-elle pas présente dans le cœur de bien des croyants ?

Mais si mon cœur naturel est tel, lors de ma nouvelle naissance, l’homme nouveau qui prend vie, possède alors un cœur renouvelé !

N.B. : Il serait utile de relire le texte du message n°138   intitulé : « Vous parlez de cœur, mais de quel cœur parlez-vous ? »

C’est bien donc pour cette raison que le Seigneur répond à Nicodème :

« … En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau» (Jean 3 v.3-7)

Nicodème, comme tous les autres chefs du peuple avant lui, aurait dû se rappeler ce que dit clairement la Parole que Dieu avait confiée à son peuple, et cela par deux fois dans le même livre :

« … Aussi je vous rassemblerai d’entre les peuples, et je vous recueillerai des pays où vous êtes dispersés, et je vous donnerai la terre d’Israël. Et là ils viendront, et ils en ôteront toutes ses choses exécrables et toutes ses abominations. Et je leur donnerai un seul cœur, et je mettrai au dedans de vous un esprit nouveau ; et j’ôterai de leur chair le cœur de pierre, et je leur donnerai un cœur de chair, — afin qu’ils marchent dans mes statuts, et qu’ils gardent mes ordonnances et les pratiquent ; et ils seront mon peuple, et moi je serai leur Dieu. Mais quant à ceux dont le cœur marche au gré de leurs choses exécrables et de leurs abominations, je ferai retomber leur voie sur leur tête, dit le Seigneur, l’Éternel. » (Ezéchiel 11 v.17-21)

« … je vous prendrai d’entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai sur votre terre ; et je répandrai sur vous des eaux pures, et vous serez purs : je vous purifierai de toutes vos impuretés et de toutes vos idoles. Et je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai au dedans de vous un esprit nouveau ; et j’ôterai de votre chair le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair ; et je mettrai mon Esprit au dedans de vous, et je ferai que vous marchiez dans mes statuts, et que vous gardiez mes ordonnances et les pratiquiez. Et vous habiterez dans le pays que j’ai donné à vos pères, et vous serez mon peuple, et moi je serai votre Dieu*. » (Ezéchiel 36 v.24-28)

Mais Dieu y a pourvu à la croix !  

Nous venons de voir brièvement l’histoire de la nature de l’homme.

Nous avons vu qu'après avoir été éprouvée de toute manière, cette nature s'est montrée sans ressource et tellement corrompue, que Dieu lui-même déclare par le Saint Esprit :

« la pensée de la chair est inimitié contre Dieuceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu» (Romains 8 v.7-8)

Telle est la nature de mon cœur de fils d’Adam !

Mais Dieu y a pourvu !

Par le travail de labourage du Saint Esprit, dès que je ne Lui ai plus résisté, en me laissant convaincre qu’à cause des choses commises, que je gardais dans le secret le plus profond de moi-même, sous l’impulsion de ma propre volonté, ouvertement opposée à celle de Dieu, ma conscience naturelle me le faisant comprendre à la simple lecture de la Parole, dont les passages cités plus haut dans le texte. Je ne pouvais alors que me voir condamné à la seconde mort ! Me trouvant dans cette détresse, Dieu Lui-même, par le moyen de Sa Parole est venu à ma rencontre pour me montrer ce que Lui-même a accompli à la croix en la personne de Jésus, son Fils unique ! N’exigeant rien de moi, Il m’a tout donné : la vie divine et éternelle, me faisant passer par la nouvelle naissance ! Il m’a suffi de croire ce que par Sa Parole me dit ! Tout est grâce !  

Alors j’ai dû croître dans la foi, pour ne pas rester à l’état de nouveau-né !

J’ai dû apprendre que contrairement à ce que je m’imaginais, mon cœur naturel n’était en rien changé, comme celui des disciples dans les récits des Evangiles.

Le Saint Esprit m’est venu en aide, principalement au moyen de ce que Lui-même avait produit dans le chef de frères qu’il avait doué pour aider les enfants de Dieu à découvrir le message divin contenu dans La Parole, et que je n’aurais pas pu faire par moi-même.

Ce que Christ a fait pour moi et en moi.

 Tout a été fait par le Seigneur Jésus et Lui seul, par sa mort et sa résurrection.

Ce que Christ a fait pour moi

Il a subi le jugement que je méritais, Il a goûté à ma place ce qu’est la seconde mort, lors des trois heures de ténèbres et d’abandon de Dieu, ce que j’aurais dû subir durant toute l’éternité !

Il a vaincu Satan, le maître auquel j’étais vendu depuis la chute d’Adam en Eden !

La Pâque en Egypte (Jean 6 v.54) ainsi que la traversée de la Mer Rouge (Hébreux 2 v.14) en sont les images. 

Ce que Christ a fait en moi

Mais l’œuvre de la croix, produisant la nouvelle naissance, a un effet en moi.

L’homme moral que j’étais, l’homme dont nous avons décrit la nature plus haut, ce qui est mon vieil homme a été crucifié avec Christ, en tant que vieil homme, je suis mort avec Christ et ce n’est pas une chose que je dois faire, mais croire, car c’est le Seigneur Jésus qui a tout fait à la croix !

Mais comme Christ est sorti du tombeau, je suis aussi ressuscité avec Lui ! Je suis alors ressuscité en tant que nouvel homme, appartenant à la nouvelle création, où le péché est absent, où tout est de Dieu et de Christ.

La traversée du Jourdain en donne une image. Les 12 pierres tirées de la mort, du fond du Jourdain et placées à Guilgal dans le pays de la promesse (Colossiens 3 v.1) et Les 12 pierres placées dans la mort, dans le fond du Jourdain, pour toujours (Colossiens 2 v.20).

Je découvre que le péché est en moi, et que la chair y est présente

C’est le vieil homme qui est mort avec Christ, mais pas le péché, la racine qui produit des actes ! Il est toujours bien présent, comme le découvre le croyant de Romains 7 (v.12-25). La chair, puissance qui anime le vieil homme, est bien vivante, elle convoite constamment contre l’Esprit, puissance du nouvel homme !

C’est seulement par la foi, et non par l’expérience que le vieil homme est mort et que le nouvel homme a toute liberté d’agir.

Je découvre ainsi que la nature de l’homme, fils d’Adam, n’a aucunement changé, et que mon cœur naturel reste exactement le même, le même que celui décrit plus haut depuis le païen du paganisme jusqu’à celui des disciples !

Alors comment marcher par la foi, dans la puissance de l’Esprit ?

L’effet sur moi de ce que Christ a fait pour moi et en moi

Alors j’apprends que ce qui a été accompli par Christ a un effet direct sur moi :

« ceux qui sont du Christ Jésus ont crucifié la chair … » (Galates 5 v.24)

Nous trouvons une image de cela dans la circoncision qui a eu lieu à Guilgal !

Pour que la chair ne soit pas active, pour me tenir sur le terrain de la foi, là où le vieil homme est dans la mort, où la croix de Christ l’a placé, je dois alors revenir à chaque pas de ma marche sur la terre à l’endroit même où, étant du Christ Jésus, j’ai crucifié la chair, puissance du vieil homme !

Une image en est donnée dans le fait que le peuple devait toujours revenir à Guilgal pour y repartir pour pouvoir conquérir le pays de la promesse.

 C’est donc moralement là que je peux mortifier, tenir pour mort, les membres par lesquels, je pense, j’écoute, je parle, je fais, je marche, etc. … :

« Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre, la fornication, l’impureté, les affections déréglées, la mauvaise convoitise, et la cupidité, qui est de l’idolâtrie ; à cause desquelles la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance ; parmi lesquels vous aussi vous avez marché autrefois, quand vous viviez dans ces choses. » (Colossiens 3 v.5-7)

Les caractères naturels seront présents jusqu’à notre dernier souffle, ou à la venue du Seigneur pour enlever son Eglise, son Corps qui forme son Epouse !

Mais Dieu y a pourvu pour en délivrer le croyant à chaque pas, jouissant de la communion avec le Père et avec le Seigneur Jésus, en marchant par la foi, dans l’exercice de l’effet qu’a sur le croyant, ce que Christ a fait pour lui et en Lui.

« Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit. » (Galates 5 v.25)

C’est par l’Esprit que vit le nouvel homme, et c’est par cette même puissance divine qu’il peut aussi marcher ! Et c’est dans cette marche de communion avec son Père et son Seigneur et Sauveur Jésus, que le croyant peut alors jouir des bénédictions célestes décrites dans l’épître aux Ephésiens, étant par la foi, déjà assis dans les lieux célestes avec et en Christ (Ephésiens 2 v.6) et aussi marcher sur cette terre comme l’apôtre Paul le décrit dans l’épître aux Philippiens, « discernant les choses excellentes » :

« … les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de la loi, mais celle qui est par la foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts. Non que j’aie déjà reçu le prix ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. » (Philippiens 3 v.7-14)  

Demandons au Seigneur de le vivre pratiquement, chaque jour !