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« … souper avec le Seigneur Jésus … » : Psaume 63

Le texte est une combinaison de "COMMUNION et PSAUMES de COMMUNION" de H. Rossier et de "Réflexions pratiques sur les Psaumes" de J.N. Darby. Les textes originaux peuvent être téléchargés ici :

https://www.bible.beauport.eu/_data/Etudes/_PDF/HR/HR-at19-Psaumes_communion.pdf

&

https://www.bible.beauport.eu/_data/Etudes/_PDF/JND/JND-Refl_pratiq-at19-PSAUMES.pdf

 

CONTENU

Lecture du psaume 63. 2

Introduction. 2

L'âme a soif de Dieu parce qu'il est son Dieu. 3

Voir la puissance de Dieu et sa gloire. 4

La bonté de Dieu est meilleure que la vie naturelle. 4

De la bouche du croyant s’écoule la louange. 5

Le croyant est rassasié de nourriture spirituelle. 6

L'âme médite de Dieu durant les veilles de la nuit 7

L'ennemi rend les circonstances défavorables. 8

Pour conclure. 10

 


 

Lecture du psaume 63

Psaume 63

Psaume de David ; quand il était dans le désert de Juda.

1 Ô Dieu ! tu es mon *Dieu ; je te cherche au point du jour ; mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi, dans une terre aride et altérée, sans eau,

2 Pour voir ta force et ta gloire, comme je t’ai contemplé dans le lieu saint.

3 Car ta bonté est meilleure que la vie ; mes lèvres te loueront.

4 Ainsi je te bénirai durant ma vie, j’élèverai mes mains en ton nom.

5 Mon âme est rassasiée comme de moelle et de graisse, et ma bouche [te] louera avec des lèvres qui chantent de joie.

6 Quand je me souviens de toi sur mon lit, je médite de toi durant les veilles de la nuit ;

7 Car tu as été mon secours, et à l’ombre de tes ailes je chanterai de joie.

*8 Mon âme s’attache à toi pour te suivre, ta droite me soutient.

9 Mais ceux qui cherchent ma vie pour sa ruine entreront dans les parties inférieures de la terre ;

10 On les livrera à la puissance de l’épée, ils seront la portion des renards.

11 Mais le roi se réjouira en Dieu, et quiconque jure par lui se glorifiera ; car la bouche de ceux qui parlent faussement sera fermée.

Introduction

Il faut rappeler que l'expression "souper" signifie avoir une communion intime avec le Seigneur Jésus, il ne s'agit pas de la cène !

Le Psaume 63 peut être intitulé "La joie de la communion".

Le Psaume 63 fait partie du 2ème livre des Psaumes, où, prophétiquement, le résidu a été chassé de sa terre. L'accès au sanctuaire n'est plus possible pour lui.

Ce Psaume est l’expression de la Communion individuelle de l’âme avec Dieu. Il ne s’agit pas ici d’un échange de pensées avec Lui, au sujet de Christ, mais uniquement de ce fait-ci : une âme, privée de tout ici-bas, même des bénédictions qu’elle avait trouvées autrefois dans la Communion des saints, une âme complètement isolée et sans ressources dans un monde qui n’est pour elle qu’un désert, peut-elle trouver une communion sans nuage avec Dieu dans le ciel ? La réponse ne se fait pas attendre.

La puissance de l’Esprit de Dieu, goûtée au milieu de l’Assemblée et qui avait été autrefois la joie du fidèle peut manquer. Le croyant l’avait jadis bien connue et appréciée, quand il allait avec la foule, et s’avançait en leur compagnie, « avec une voix de triomphe et de louange, jusqu’à la maison de Dieu — une multitude en fête » (Psaume 42 v.4).

Dans ces conditions, ce n’est pas la bénédiction qu’il recherche et qu’il désire, mais c’est Dieu Lui-même et la révélation de sa gloire dans le lieu de sa demeure.

L'âme a soif de Dieu parce qu'il est son Dieu.

L’être tout entier a soif de Lui. Le fait que le fidèle est dans ce monde, dans une terre aride et altérée, sans eau, n’a pour conséquence ni des plaintes, ni la recherche de la délivrance, mais la soif : on a soif de Dieu. Ce sentiment d’une nature qui Le désire ardemment, nous donne aussi la conscience qu’Il est notre Dieu. Les délices que trouve en Lui la nature divine qui est en nous, nous donnent le sentiment de cette relation. Ces deux choses ne peuvent être séparées :

« … tu es mon Dieumon âme a soif de toi » (v.1)

Si nous avons quelque connaissance de Dieu et que nous ne le connaissions pas comme notre Dieu, c’est le désespoir ou quelque chose d’approchant ; et en tout cas Dieu n’est pas connu comme la source du bonheur, de manière à ce que nous le désirions. « Mon Dieu » et cette soif de Lui ne peuvent être séparés.

Il ne s’agit pas de l’Éternel et des bénédictions, mais de la nature divine et de Dieu qui fait ses délices ; mais non pas sans le sentiment de dépendance qui s’approprie ce qui est exprimé par les mots : « Mon Dieu ».

L’âme qui a des désirs de même nature que Dieu et qui, en vertu de cela, le désir Lui-même, sent moralement et réellement qu’Il est son Dieu.

Cela n’a été réalisé parfaitement qu’en Christ ; quant à nous, nous ne pouvons plus le réaliser dès que nous perdons le sentiment de notre relation.

Or, la chose est tout aussi vraie quand il s’agit non plus de la relation, mais de la nature de la jouissance, c’est-à-dire lorsque cette jouissance ne découle pas d’une relation, comme lorsque nous disons : « Père », mais de la nature divine, comme lorsque nous disons : « Mon Dieu ».

Voir la puissance de Dieu et sa gloire

Ce besoin, cette soif de Dieu s’accompagne nécessairement du désir de le voir possédant en plein sa force et sa gloire.

Nous ne pourrons pas aimer beaucoup Celui auquel nous regardons, sans désirer qu’il jouisse de toute la plénitude de la gloire qui Lui appartient et que nous le voyions dans cette gloire.

« Pour voir ta force et ta gloire, comme je t’ai contemplé dans le lieu saint» (v2)

La joie que nous trouvons en Lui vient de Lui et nous sentons que nous lui en sommes redevables : c’est pourquoi nous désirons le voir en possession de tout ce qui Lui est dû.

Christ répond à ce sentiment lorsqu’il dit : « Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. » [Jean 17 v.24].

Mais le principe initial, la source de tout cela, c’est que Dieu Lui-même est désiré et connu comme notre Dieu, quoi qu’il en soit.

Non seulement le cœur peut s’approprier cela, mais il veut avoir Dieu Lui-même et nul autre.

La nature qui est de Dieu ne veut absolument que Lui seul. Lorsque Dieu est véritablement connu ainsi et que l’âme est identifiée avec Lui dans son désir, le fait qu’elle se trouve au milieu d’un monde où il n’y a pas même une goutte d’eau pour la rafraîchir, ne peut que rendre son désir plus intense. Mais cela dépend de ce qu’Il est connu, connu comme Il se révèle Lui-même dans l’intimité de sa propre nature, dans le sanctuaire où il se manifeste et où il se fait connaître.

La bonté de Dieu est meilleure que la vie naturelle.

Une autre pensée s’ajoute à celle-ci : Lorsque Dieu est ainsi connu, tel qu’Il est dans le sanctuaire, l’âme comprend son amour, sa grâce, sa faveur et sa bonté ; elle garde le sentiment de ces choses, qui sont meilleures que la vie.

Maintenant, quand tout lui manque, même cette ressource, la communion des saints, il se réfugie dans le cœur de son Dieu :

« Car ta bonté est meilleure que la vie » (v.3)

Sa bonté, ce côté-là de sa gloire, ne nous manque jamais ! Comme dans le cas de Moïse (*), la bonté de Dieu est la réponse excellente donnée au saint qui désire voir la puissance et la gloire de Dieu !

(*) « Et Moïse dit : Fais-moi voir, je te prie, ta gloire. Et il dit : Je ferai passer toute ma bonté devant ta face, et je crierai le nom de l’Éternel devant toi ; et je ferai grâce à qui je ferai grâce, et je ferai miséricorde à qui je ferai miséricorde … Tu ne peux pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre … quand ma gloire passera, que je te mettrai dans la fente du rocher, et je te couvrirai de ma main jusqu’à ce que je sois passé ; puis je retirerai ma main, et tu me verras par derrière ; mais ma face ne se verra pas. » (Exode 33 v.18-23)

L’expression « La vie », c’est la vie ici-bas, la jouissance actuelle de la vie dans ce monde, et, sous ce rapport, cette vie n’offrait absolument rien au fidèle.

De même aussi Paul dit : « Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes » [1 Corinthiens 15 v.19]. Chez Paul, à la vérité, il s’agit plutôt d’affliction extérieure — dans notre Psaume, du sentiment intime, résultant de la vie dans laquelle le fidèle sent et parle ici-bas, qu’il ne se trouve pas la plus petite chose dans le monde qui puisse correspondre à cette nature ou la rafraîchir. Ceci a été parfaitement réalisé en Christ, et remarquablement développé en Paul, bien que, pour lui, ce fût le résultat de l’épreuve. Il se réjouissait toujours dans le Seigneur, lorsque rien ne rafraîchissait son esprit.

De la bouche du croyant s’écoule la louange

Notons que pour ce croyant solitaire, tout est joie, une joie qui s'exprime dans la louange :

« … mes lèvres te loueront. » (v.3)

Dans le sentiment de cette bonté, au milieu d’une terre aride et altérée, les lèvres du fidèle louent son Dieu. Ceci est très doux ; et, remarquez-le, c’est parfait dans sa nature, parce que c’est Dieu seul ; car il n’y a absolument rien dans la terre où se trouve le juste. Dieu, son Dieu, est aussi son désir ; la bonté de Dieu est le rafraîchissement de son âme. Or ceci est la vie divine et parfaite dans celui qui possède la nature divine, bien qu’il soit dans le lieu de la dépendance ; une vie connue seulement de l’âme née de Dieu, ou bien connue dans sa perfection céleste. Il en fut ainsi de Christ.

Voilà donc ce qui donne exclusivement sa couleur à la vie ici-bas.

« Ainsi je te bénirai durant ma vie, j’élèverai mes mains en ton nom. » (v.4)

Ainsi le croyant loue Dieu ici sur la terre, dans cette terre aride et altérée, sans eau. C’est là tout ce en quoi consiste la vie de l’âme du fidèle ici-bas. C’est pourquoi, dans cette vie, il bénit Dieu, son Dieu.

Toute sa vie, dans cette terre déserte, est, en esprit, hors de ce lieu. Là rien absolument n’attire son âme. Il ne trouve son rafraîchissement qu’en Dieu seul, car cette terre n’est qu’un désert pour la nouvelle nature.

Cependant il n’est pas encore dans la pleine et actuelle jouissance de Dieu que donne sa présence ; il est encore dans la terre aride, altérée et sans eau, mais il bénit durant sa vie, il confesse et adore le Dieu qu’il connaît. Ainsi, séparé du tourbillon du monde, on trouve un bonheur parfait, une parfaite satisfaction du cœur.

Le croyant est rassasié de nourriture spirituelle.

De plus, lorsqu’il n’y a rien pour attirer l’attention de la chair (chose insupportable pour celle-ci, mais, pour l’esprit renouvelé, une véritable délivrance), alors l’âme peut méditer sur Dieu Lui-même.

L’âme trouve en Lui-même la plus complète et la plus riche nourriture ; elle est satisfaite ; elle n’a besoin de rien d’autre ; elle est rassasiée lorsqu’elle peut être ainsi seule avec Dieu, dans lequel est son plaisir

Pour l'âme solitaire, tout est joie, une joie qui s'exprime dans la louange :

« Mon âme est rassasiée comme de moelle et de graisse, et ma bouche te louera avec des lèvres qui chantent de joie. » (v.5)

En apparence le fidèle a tout perdu, en réalité il a tout trouvé : il a trouvé Dieu, Lui, Lui seul, et l’intimité la plus étroite avec Lui. Remarquez les « Tu » et les « toi » qui, d’un bout à l’autre, remplissent ce Psaume !

Le cœur qui semblait si isolé est venu boire à la source d’eau vive, et des fleuves coulent de lui ; il s’est assis à la table divine, et s’y rassasie de la moelle et de la graisse du froment, d’un Christ ressuscité et glorifié, nourriture de la maison de Dieu, dont le fidèle est extérieurement banni. Au moment où elle semble privée de tout, l’âme est plus riche, plus comblée que jamais !

Combien de fois on l’entend dire dans les Psaumes :

« … Nous serons rassasiés du bien* de ta maison, de ton saint temple. » (Psaume 65 v.4)

« … le ruisseau de Dieu est plein d’eau. Tu prépares les blés, quand tu l’as ainsi préparée … » (Psaume 65 v.9)

« Et il les aurait nourris de la moelle du froment, et je t’aurais rassasié du miel du rocher. » (Psaume 81 v.16)

L'âme connaît ce ruisseau plein d'eau :

« Il y a un fleuve dont les ruisseaux réjouissent la ville de Dieu, le saint lieu des demeures du Très-haut. » (Psaume 46 v.4)

Le Seigneur dit de ceux qui viennent à lui : « Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (Jean 6 v.35). Il présente la chose du côté négatif, parce qu’il s’agit dans ce passage de ce qu’il faut à la nature humaine ici-bas : Il n’y aura plus, dit-il, les besoins non satisfaits du cœur de l’homme dans ce monde.

Notre Psaume 63, au contraire, présente le côté positif, parce qu’il parle des délices, de la complète satisfaction que la nature nouvelle trouve en Dieu.

Les jouissances du cœur sont créées et satisfaites par la révélation de Dieu Lui-même. Dieu est l’objet exclusif de la joie et des délices du cœur ; l’âme étant rassasiée, les louanges débordent et de la bouche sort un chant de réjouissance.

Le psalmiste n’approfondit pas jusqu’à quel point nous sommes autorisés ou capables de louer dans notre état présent ; il n’est question que de la nouvelle nature trouvant ses propres délices en Dieu et ne pensant à rien d’autre. Parce qu’elle pense simplement à Lui, elle ne songe pas à elle-même, et elle loue parce qu’Il est une source de louanges. Voilà la vraie simplicité !

Lorsque mon œil n’est pas simple, la pensée de Dieu découvre cela, et me force à penser à moi-même [pour me juger et confesser ce péché] ; mais lorsqu’il s’agit simplement de la nouvelle nature, comme dans ce Psaume, tous ses plaisirs sont uniquement en Dieu, et la bouche le loue avec un chant de joie.

Cette simplicité de cœur est très précieuse.

L'âme médite de Dieu durant les veilles de la nuit

La condition de l'âme décrite dans le Psaume 63, est celle de quelqu’un qui est exposé aux distractions du monde. L'âme solitaire, dans sa condition de solitude, est délivrée de toute distraction, pour se réjouir en Dieu, au lieu de ressentir sa solitude !

« Quand je me souviens de toi sur mon lit, je médite de toi durant les veilles de la nuit » (v.6) 

Tout ce que Dieu est pour nous se concentre dans la personne de Christ. Si nous sommes fidèles, aucun obstacle, aucune difficulté du chemin, ne pourra nous enlever cette jouissance. La solitude, les nuits sans sommeil, les souffrances, l’attente au milieu des ténèbres, les longues veilles (v. 6) qui font soupirer après le chant du coq et les premières lueurs de l’aube, tout cela est une source nouvelle de joie, « le moyen, ô Seigneur », dit l’âme solitaire, « de méditer de TOI ! »

L'ennemi rend les circonstances défavorables

Plus loin, le Psaume ne parle plus seulement des distractions, mais des circonstances adverses, de la force des ennemis.

Mais pour l'âme solitaire, tout est joie, une joie qui s'exprime encore par des louanges :

« Car tu as été mon secours, et à l’ombre de tes ailes je chanterai de joie. » (v.7)

L’âme voit Dieu, son Dieu, comme ayant été son secours. Dieu était sa joie, et dans ce monde entièrement désert et sans eau, elle est rassasiée comme de moelle et de graisse. C’était sortir en esprit hors du monde pour se réjouir en Dieu. Mais, dans le cadre de ce monde, pour traverser ses combats et ses épreuves, l’âme du fidèle a besoin de l’Être béni, et la grâce de Dieu se déploie là richement.

Nous nous réjouissons toujours dans le Seigneur en tant que nous regardons à la source de notre joie. Mais, si au dehors il y a des combats, et même au dedans des craintes [2 Corinthiens 7 v.5], Il console ceux qui sont abattus ; « car tu as été mon secours ».

Le Psaume 63 nous présente une âme qui considère Dieu, qui veut chanter de joie à l’ombre de ses ailes. C’est là le lieu connu de refuge et de confiance ; c’est l’expression du bonheur de sentir en tout temps la faveur de Dieu, et la sécurité dans laquelle nous demeurons.

« Mon âme s’attache à toi pour te suivre, ta droite me soutient. » (v.8)

L’âme a dit an verset, « ta bonté est meilleure que la vie » ; mais, pendant les jours de mon pèlerinage, je désire avoir une communion toujours plus intime avec toi, en suivant le chemin que tes pieds ont frayé : « Mon âme s’attache à toi pour te suivre » (v. 8), pour communiquer avec toi dans les sentiers unis [Psaume 27 v.11], dans les sentiers de justice [Psaume 23 v.3].

Entouré, loin du sanctuaire, des dangers menaçants du lieu désolé, là encore je ne trouve que joie ! Tel Énoch, marchant solitaire avec Dieu, aux jours menaçants du déluge.

Mais, avec l'âme du psaume 63, nous pouvons dire : « si je pense à moi, je ne découvre aucune force en moi pour conserver la communion avec toi dans le chemin qui me reste à parcourir. Comment la maintiendrai-je ? Le verser 8 répond « Ta droite me soutient ! ». Ainsi je marcherai de force en force, car ma force est en toi [Psaume 84 v.7 & 5].

Je ne sais ce qui peut arriver, mais Il sera là. De plus, le sentiment de sa bonté, de son intérêt actif pour l’âme ! C’est pour elle une source de douce joie. Elle est heureuse de posséder pour refuge cette divine faveur ; elle est activement occupée à conserver cette faveur.

Voici donc la condition de l’âme dans son activité : elle s’attache à Dieu pour le suivre. Elle veut le suivre, venir à Lui, jouir de sa présence ; elle dit avec certitude : « Ta droite me soutient ».

Les derniers versets traitent du jugement qui, selon le gouvernement de Dieu, tombera sur les ennemis des hommes justes, et particulièrement sur les ennemis de Christ.

« Mais ceux qui cherchent ma vie pour sa ruine entreront dans les parties inférieures de la terre ;

On les livrera à la puissance de l’épée, ils seront la portion des renards.

Mais le roi se réjouira en Dieu, et quiconque jure par lui se glorifiera ; car la bouche de ceux qui parlent faussement sera fermée. » (v.9-11)

L’amour de Dieu est infiniment plus précieux à l’âme, et mieux goûté, quand la force que l’on aurait souhaité voir (v.2), ainsi que toute ressource extérieure, font défaut.

« Nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ » (Romains 5 v.11)

La jouissance de ce qu’Il est en Lui-même : « Le roi se réjouira en Dieu » (v. 11), est le degré le plus élevé de la Communion, degré qui est la part du plus isolé des hommes et dont nous avons l’exemple parfait dans l’homme Christ Jésus.

En ce qui concerne l'application aux chrétiens, nous n'avons considéré que la première partie de ce Psaume, mais notons ici, que in fine Dieu règne !

Nous pouvons compter sur son intervention, en tant qu’elle est nécessaire pour assurer la bénédiction de son peuple qui s’est attendu à Lui. Bien que cette intervention n’ait peut-être pas lieu au moment notre nature la désirerait.

Pour conclure

En bref, ce Psaume nous montre une foi simple ; l'âme trouve sa joie en Dieu lui-même, et se réjouit dans les soins assurés du Seigneur, dont la faveur l'a protégée comme un bouclier.

Merveilleux privilège que celui d’un chrétien, quand il réalise ces choses au milieu d’épreuves qui l’isolent !

Si tout est désert et ténèbres autour de Lui, tout est lumière et joie dans la compagnie de Celui qui a dit : « Bien que je les aie éloignés par les pays, toutefois je leur serai comme un petit sanctuaire dans les pays où ils sont venus » (Ezéchiel 11 v.16).

Tout est force pour le fidèle, car il est dit : « La joie de l’Éternel est votre force » (Néhémie 8 v.11)

Ce Psaume 63 appartient au 2ème livre des Psaumes, où le résidu est chassé de sa terre. Il est loin de Jérusalem, loin du Sanctuaire.

Dans ces circonstances, quand on est loin des bénédictions dans un pays aride et sans eau, l'âme trouve et expérimente, ce que Dieu lui-même est !

En plus, nous apprenons ce que sont sa protection et ses soins au milieu des difficultés et des dangers environnants.

La Parole nous donne des exemples de croyants qui ont fait l'expérience des circonstances du Psaume 63 : Hénoc, Esdras, Daniel, ... et par-dessus tout, le Seigneur Jésus, en tant qu'homme ici sur terre !

Comme le Seigneur Jésus en a fait la pleine expérience, nous avons l'assurance qu'il est à même nous secourir (Hébreux 2 v.18). Nous avons la liberté de nous approcher avec confiance du trône de la grâce, « afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour avoir du secours au moment opportun » (Hébreux 4 v.16) 

Comme le résidu qui souffrira sous la discipline de Dieu, jusqu'à ce qu'ils regardent vers Lui, « Celui qu'ils ont percé ... » (Zacharie 12 v.10), nous devons également faire l'expérience des circonstances permises par Dieu pour notre discipline. Mais, comme l'âme du psaume 63, nous avons à notre disposition les moyens décrits : "... si quelqu'un entend ma voix et qu’il ouvre la porte (*), j'entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi. (Apocalypse 3 v.20)

(*) la porte de son cœur renouvelé

Lors de ce souper, le Seigneur nous enseigne le contenu du Psaume 63 !

Nous y apprenons à ne pas nous occuper de nous-mêmes, mais de l'objet qui réjouit le cœur du Père : la Personne du Fils, Jésus !

Ensuite, en tant que nouvel homme, nous chantons :

« O Dieu, tu es mon Dieu ! ... mon âme a soif de Toi ... dans une terre aride et altérée, sans eau. Pour voir ta force et ta gloire, comme je t’ai contemplé dans le lieu saint. Car ta bonté est meilleure que la vie …  je te bénirai durant ma vie … Mon âme est rassasiée comme de moelle et de graisse ... car tu as été mon secours ... Mon âme s’attache à toi pour te suivre, ta droite me soutient ... »

1

Dans ce désert aride

Et sans chemin tracé,

Mon modèle et mon guide,

Mon Sauveur a passé.

Par lui je viens au Père ;

Il est tout mon bonheur ;

Aussi rien sur la terre

N’a d’attrait pour mon cœur.

 

2

Sur lui ma foi repose.

Puis-je le suivre en vain,

Ou perdre quelque chose,

Quand lui-même est mon gain ?

Si les biens de la vie

Prétendent m’arrêter,

Sa puissance infinie

Me les fait rejeter.

 

3

Heureux, l’âme affranchie,

Avançant vers le ciel,

Déjà je m’associe

Au cantique éternel.

Douleurs, fatigue ou peine,

N’ébranlent point ma foi.

L’épreuve est toute pleine

De fruits bénis pour moi.

 

4

Dans ce trajet d’une heure

Où je suis engagé,

Si je gémis et pleure,

Suis-je découragé ?

Non, ta grâce parfaite

Est mon constant recours ;

Ton bâton, ta houlette,

Me consolent toujours.

 

5

Ô Jésus, pain de vie

Que je goûte ici-bas,

Ta vertu fortifie

Mon âme à chaque pas.

Pour t’être enfin semblable,

Bientôt je te verrai

Dans ta gloire ineffable,

Et je t’adorerai !

 

(Hymnes & Cantiques n°190)