La vraie et seule ressource du croyant

« Quand je suis faible, alors je suis fort »

Le texte reprend une publication de Messager Evangélique de 1868 intitulé « La ressource du croyant », qui peut être consultée à cette adresse :

https://www.bible.beauport.eu/_data/ME/HTML/1868/ME_1868_39.html

 

CONTENU

Lecture de 2 Corinthiens 12 v.1 à 10. 2

Avant-propos. 2

Le cadre. 3

Deux questions. 3

La réponse du Seigneur à Paul contient un principe universel et absolu. 4

Les leçons pratiques contenues dans ce récit. 5

Apprendre du parfait modèle. 5

Ce que nous devons apprendre de l’expérience de Paul 6

La condamnation du désir d’importance aux yeux des autres. 7

Toutes les expériences intimes avec le Seigneur ne se partagent pas ! 8

Le service pour le Seigneur n’est pas conditionné par la fin de l’épreuve. 8

Le rôle des circonstances. 9

La puissance et la force est en Christ ! 10

 


 

Lecture de 2 Corinthiens 12 v.1 à 10

« 1 Il est vrai qu’il est sans profit pour moi de me glorifier, car j’en viendrai à des visions et à des révélations du Seigneur. 2 Je connais un homme en Christ, qui, il y a quatorze ans (si ce fut dans le corps, je ne sais ; si ce fut hors du corps, je ne sais ; Dieu le sait), je connais un tel homme qui a été ravi jusqu’au troisième ciel. 3 Et je connais un tel homme, (si ce fut dans le corps, si ce fut hors du corps, je ne sais, Dieu le sait,) 4 — qu’il a été ravi dans le paradis, et a entendu des paroles* ineffables qu’il n’est pas permis à l’homme d’exprimer. 5 Je me glorifierai d’un tel homme, mais je ne me glorifierai pas de moi-même, si ce n’est dans mes infirmités. 6 Car quand je voudrais me glorifier, je ne serais pas insensé, car je dirais la vérité ; mais je m’en abstiens, de peur que quelqu’un ne m’estime au-dessus de ce qu’il me voit être ou de ce qu’il a pu entendre dire de moi. 7 Et afin que je ne m’enorgueillisse pas à cause de l’extraordinaire des révélations, il m’a été donné une écharde pour la chair, un ange de Satan pour me souffleter, afin que je ne m’enorgueillisse pas. 8 À ce sujet j’ai supplié trois fois le Seigneur, afin qu’elle se retirât de moi ; 9 et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans l’infirmité. Je me glorifierai donc très-volontiers plutôt dans mes infirmités, afin que la puissance du Christ demeure sur moi. 10 C’est pourquoi je prends plaisir dans les infirmités, dans les outrages, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses pour Christ : car quand je suis faible, alors je suis fort.

Avant-propos

Malgré l’effet bénéfique de la première lettre de Paul aux Corinthiens, il restait encore parmi eux des personnes qui enseignaient des doctrines opposées à l’Evangile, en mettant en doute la réalité du don d’apôtre reçu du Seigneur par Paul. Dans la continuité de ce qui précède, Paul a été poussé par le Saint Esprit à révéler un évènement que lui avait réellement vécu. Dans ce récit il fait clairement la distinction entre « cet homme en Christ » et lui-même en tant qu’homme vivant encore sur la terre et ayant toujours la chair en lui

Dans la lecture de la Parole, beaucoup de chrétiens s’intéressent plus à des questions accessoires, des détails du descriptif, qu’à retirer l’enseignement que le Seigneur veut nous transmettre au travers de cette lecture. Ainsi beaucoup de chrétiens s’intéressent très souvent à chercher à ce que pourrait être cette écharde, ou à savoir la nature de ces révélations reçues dans le troisième ciel mais ne discernent pas le message divin contenu dans cette portion de la Parole.

Ainsi le but de cette méditation n’est pas de s’intéresser à ce que pourrait être cette écharde ou en quoi consistaient ces révélations, mais bien de faire ressortir le contenu que le Saint Esprit veut nous transmettre pour marcher sur la terre au milieu de bien des épreuves en communion avec le Seigneur Jésus : les conditions auxquelles la grâce et la force de Christ sont communiquées aux croyants pour leur marche et leur service de tous les jours !

Dans des méditations précédentes, il a été mis en relief la différence qu’il y a entre la position du croyant et sa marche sur la terre, la différence entre ce que Christ a accompli à la croix « pour moi » et « en moi », et son effet « sur moi »

Quant au salut, il ne dépend que de ce que Christ a accompli et de rien d’autre. Il n’y a aucune condition imposée au pécheur convaincu de son éternelle perdition par le Saint Esprit ; il lui suffit de croire ce que Dieu dit :

« … comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3 v.14-16)

Sur la seule base de la foi, il a la certitude de ne pas périr en endurant la seconde mort, et est introduit par la nouvelle naissance, dans la nouvelle création dans une vie nouvelle, divine et éternelle. Il est ainsi au bénéfice de ce que Christ a fait pour lui et en lui. Ainsi dans ce cadre on a affaire à la grâce de Dieu envers des pécheurs !

Mais les choses sont différentes lorsqu’il s’agit de la marche du croyant avec Dieu, des conditions sont alors mentionnées. Car il y a l’effet « sur moi » de ce que Christ a accompli « pour moi » et « en moi » :

« … ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit» (Galates 5 v.24-25)

« la croix de notre seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde» (Galates 6 v.14)

Ainsi pour marcher par l’Esprit, le croyant doit se rappeler qu’il a, lors de sa conversion crucifié la chair, et qu’il est aussi crucifié au monde !

Le cadre

Deux questions

Si l'on considère la certitude de la connaissance divine, Il est dit :

« Si quelqu’un veut faire sa volonté (*), il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu » (Jean 7 v.17)

(*) Le Seigneur parle de la volonté de Celui qui l’a envoyé!

Ou bien si l'âme doit être soutenue dans l'épreuve, ou si elle a besoin d'une communication de force pour le service, Dieu dit :

« Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans l’infirmité. » (2 Corinthiens 12 v.9).

La réponse du Seigneur à Paul contient un principe universel et absolu

L’apôtre Paul, comme tout autre chrétien authentique, avait en lui la chair, la puissance morale du vieil homme, qui trouvait dans ce séjour au troisième ciel et dans les révélations qui lui ont été faites, l’occasion pour le vieil homme d’en faire une gloire personnelle orgueilleuse ! Lui aussi devait se rappeler qu’il l’avait crucifiée lors de sa conversion.

La pénibilité des épreuves produites par l’écharde dans la chair et par les « gifles » reçues d’un ange de Satan était certainement proportionnée aux révélations qui lui ont été faites au troisième ciel.

Si le cas de l’apôtre est certainement spécial, néanmoins la réponse du Seigneur à la supplication de l’Apôtre, répétée 3 fois, pour que l’écharde (la cause de sa souffrance) lui soit ôtée, constitue un principe universel et absolu pour chaque croyant.   

Il y a deux côtés dans cette réponse :

1.   La suffisance parfaite de la grâce de Christ pour subvenir au besoin

« Ma grâce te suffit … »

2.   Les conditions auxquelles seule cette grâce est communiquée.

« ma puissance s’accomplit dans l’infirmité »

La grâce du Seigneur Jésus est la seule chose nécessaire pour un chrétien ! Car quant à ses propres forces la Parole lui déclare :

« C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne profite de rien » (Jean 6 v.63)

Cependant bien des chrétiens agissent comme s'ils étaient eux-mêmes suffisants pour toutes choses ; sauf cependant quand ils ont à se trouver en face de quelque grande épreuve ou à se débattre contre quelque grande difficulté ; — alors ils fléchissent le genou et sont obligés de reconnaître leur faiblesse et de rechercher la puissance de Christ.

Ceci toutefois n'était pas le cas chez l'apôtre.

Il s'appuyait habituellement sur cette grâce et non pas sur sa propre force :

« … non que nous soyons capables par nous-mêmes de penser quelque chose comme de nous-mêmes, mais notre capacité vient de Dieu … » (2 Corinthiens 3 v.5)

Voilà ce qu'il dit : Il ne marchait pas, comme le font tant d'autres, dans un esprit d'indépendance négligente et insouciante, jusqu'à ce qu'il rencontre quelque moment difficile pour son expérience ou quelque circonstance inusitée, qui lui fit sentir combien il était dépendant de Dieu et le fit se tourner vers la source de toute force. Cependant Paul lui-même avait à apprendre qu'il y avait dans la grâce de Christ une suffisance plus complète qu'il n'avait encore expérimentée ou même soupçonnée.

L'épreuve qui le terrassait l'avait fait courir au Seigneur comme à son unique ressource, et l'on reconnaît l'intensité de sa souffrance à la ferveur de sa prière pour en être délivré ; mais il n'avait aucune idée d'une grâce qui pouvait le soutenir sous l'épreuve même, et faire de celle-ci l'occasion d'un déploiement plus entier de la puissance glorieuse de Christ.

Et pourtant quand la réponse lui est donnée, on voit avec quelle simplicité il cherche la gloire de Christ seul et non pas son propre bien-être ou sa réputation.

Nous n'entendons plus parler de l'aiguillon de l'écharde, ni d'aucune prière pour que l'ange de Satan le quitte.

Au contraire il dit :

« Je me glorifierai donc très-volontiers plutôt dans mes infirmités, afin que la puissance du Christ demeure sur moi. » (Verset 9).

Il ajoute même ce qui semble être une contradiction mais pleine d’instruction :

« … quand je suis faible, alors je suis fort. » (Verset 10)

Le récit se termine par ce paradoxe !

Il montre ainsi combien son cœur acceptait pleinement les conditions auxquelles la puissance lui était communiquée, et avec quelle réalité il avait saisi la portée de cette parole :

« Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans l'infirmité. » (Verset 9).

Les leçons pratiques contenues dans ce récit.

Que de leçons pratiques sont contenues pour nous dans ce récit !

Apprendre du parfait modèle

En tout premier lieu, il est évident que, plus nous avancerons dans la connaissance des choses célestes, plus nous serons placés bas dans notre propre estime, et dans notre condition quant à ce monde.

Celui qui était élevé le plus haut dans la gloire et les dignités célestes, se trouvait placé le plus bas quant aux circonstances terrestres et dans l'estime des hommes.

Au jour de sa douleur il a dit :

« … moi, je suis un ver, et non point un homme» (Psaumes 22 v.6)

« le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête. » (Luc 9 v.58)

Ceci montre la condition dans laquelle il poursuivait son service ici-bas.

Mais n’oublions pas qu’il est en ceci même notre modèle :

« Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix» (Philippiens 2 v.5-8)

Ce que nous devons apprendre de l’expérience de Paul

Et si Paul avait été ravi jusqu'au « troisième ciel », où nul autre que lui n'avait été, cette élévation céleste devait être contrebalancée par un fardeau terrestre correspondant ; sans cela il n'aurait pu faire servir ce signe de la faveur de Dieu qu'à se glorifier lui-même, détournant ainsi les dons de Christ de leur vrai but.

C’est la raison pour laquelle, nous devons nous rappeler que ce que Christ a accompli à la croix pour nous et en nous, a aussi un effet sur nous. Cet effet nous est décrit dans la Parole :

« ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises. » (Galates 5 v.24)

La réalité de notre conversion s’est traduite, non seulement par notre repentance, mais aussi par l’effet sur nous, dans notre vie nouvelle, à savoir avoir crucifié la chair !

Dans la mesure du progrès spirituel, le croyant prend d’autant plus conscience de cet acte ! Car pour réaliser pratiquement la vérité liée à ce que Christ a accompli en moi, à savoir que « je suis ressuscité avec Christ », cela implique ce qui découle directement d’avoir crucifié la chair, c’est-à-dire de « mortifier mes membres qui sont sur la terre »

Nous lisons dans la lettre de Paul aux Colossiens :

« Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis … pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre ; car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu» (Colossiens 3 v.1-3)

Il est aussitôt ajouté, comme conséquence de ce que Christ (pas nous) a fait en nous à la croix :

« Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre, la fornication, l’impureté, les affections déréglées, la mauvaise convoitise, et la cupidité, qui est de l’idolâtrie ; à cause desquelles la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance ; parmi lesquels vous aussi vous avez marché autrefois, quand vous viviez dans ces choses. » (Colossiens 3 v.5-7)  

C’est la conséquence du fait que ceux qui sont du Christ Jésus, donc ceux qui sont nés de nouveau, ont crucifié la chair ! L’homme nouveau se tenant sur le terrain de la foi, sait qu’ayant crucifié la chair, ses membres ne sont alors plus à la disposition du vieil homme, et sont ainsi tenus pour mort (*) !

(*) Il en résulte que ces mêmes membres, par lesquels on pense, écoute, parle, agit, marche, etc. … sont alors mis à la disposition du nouvel homme, agissant par la puissance du Saint Esprit !

N.B. il s’agit de l’effet pratique d’avoir crucifié la chair lors de la nouvelle naissance. C’est afin de ne pas pécher et non pas cesser de pécher !

Un vaisseau doit avoir du lest dans la proportion de sa voilure, sinon il fera naufrage immanquablement. Ainsi aussi, dans l'école de Jésus, l'esprit est enseigné d'une part, et de l'autre la chair est fustigée jusqu'à ce qu'elle soit soumise (*) ; et s'il y a un progrès dans la connaissance de Christ, il se manifestera par une méfiance toujours plus grande de soi-même.

(*) cette soumission n’est possible que par la puissance du Saint Esprit agissant dans le nouvel homme, qui laisse à la chair le sort qu’il lui a réservé lors de sa nouvelle naissance : il l’a alors crucifiée ! Car si je quitte le terrain de la foi, je laisse le champ libre au vieil homme mu par chair !

La condamnation du désir d’importance aux yeux des autres

Ensuite, une autre leçon que ce récit nous donne, c'est qu'il condamne cet orgueil de la pensée qui fait que l'on regarde une chose comme étant sans valeur, dès qu'elle ne peut pas être étalée devant l'admiration des autres.

La simple allusion à ce qu'il avait appris quant à « des visions et des révélations du Seigneur », l'apôtre la juge comme ayant parlé « en insensé ».

Ces visions étaient données dans un autre but que celui de le faire valoir, lui ; et si Paul ne pouvait pas parler de ses expériences, dans l'acception la plus favorable, c'est-à-dire de ce que Christ lui avait enseigné et avait opéré par lui, sans être en danger de « devenir insensé » (verset 11), on peut se demander ce que sont ceux qui parlent constamment d'eux-mêmes relativement à ce que la chair et le diable accomplissent en eux !

Toutes les expériences intimes avec le Seigneur ne se partagent pas !

L'apôtre ne pouvait pas faire part à d'autres de ce qu'il avait entendu au troisième ciel ; les révélations avaient été abondantes, mais il n'était « pas permis à l'homme de les exprimer ».

Quelqu'un dira peut-être qu'autant vaudrait ne pas les avoir reçues si l'on ne pouvait pas en faire usage.

Mais pourquoi faudrait-il que le cœur doive découvrir à d'autres tous ses trésors, comme Ezéchias quand il montra ses richesses au roi de Babylone (Esaïe 39) ?

Christ ne m'enseigne-t-il rien pour moi seul ?

Par exemple lors de ce souper seul avec Lui lorsqu’Il accomplit sa promesse : « … Je viendrai chez lui et Je souperai avec lui et lui avec Moi » (Apocalypse 3 v.20)

Devrait-on considérer inutile une expérience faite avec le Seigneur, si on ne peut pas l’étaler devant les autres ou même l’employer pour leur édification ?

Pourquoi empêcherait-on le Seigneur de « donner un caillou blanc, et sur le caillou un nouveau nom écrit, que nul ne connaît sinon celui qui le reçoit » (Apocalypse 2 v.17)?

Le service pour le Seigneur n’est pas conditionné par la fin de l’épreuve

L’écharde de Paul ne lui est pas ôtée !

C’est ainsi que nous apprenons encore, combien on a tort de croire qu'il faille un changement de circonstances ou la fin d'une épreuve pour pouvoir servir le Seigneur.

Si nous cherchons à briller nous-mêmes, évidemment une situation d'épreuve y mettra obstacle, et Christ nous l'envoie précisément pour nous empêcher de paraître ; mais si c'est sa grâce, à Lui, que nous désirons voir briller, elle ressortira d'autant plus par l'épreuve et la difficulté dont nous aurions voulu être délivrés.

« Ma grâce te suffit ; car ma puissance s'accomplit dans l'infirmité ».

Et Dieu a parlé de cette manière pour que l'apôtre puisse nous dire :

« C’est pourquoi je prends plaisir dans les infirmités, dans les outrages, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses pour Christ : car quand je suis faible, alors je suis fort. » (Verset 10).

Le rôle des circonstances

Les circonstances peuvent avoir leur influence sur notre esprit, à nous, mais à moins qu'il ne s'y trouve du péché (*), elles ne seront pas un obstacle pour l'Esprit de Dieu.

(*) et dans un tel cas nous devons impérativement en sortir et sans délai !

Un homme, dans son activité professionnelle, peut peiner avec des mains constamment salies par le charbon ou autres substances, et cependant, s'il s'appuie sur la grâce de Christ qui lui suffit, son cœur peut être toujours pur pour jouir du Seigneur et le servir.

Un tel homme sert Christ au milieu de son travail de chaque jour, et s'il ne peut pas toujours lire et prier, il peut cependant se tenir dans une communion constante avec Jésus.

 

Une mère entourée d'une demi-douzaine d'enfants, qui lui donnent à faire toute la journée et la tiennent réveillée pendant une partie de la nuit, ne peut pas servir Dieu comme peut-être elle le voit faire par d'autres; mais si elle s'occupe de Christ dans les circonstances où elle se trouve et compte sur sa grâce, tout en berçant un de ses enfants et en raccommodant les vêtements de l'autre, son cœur sera nourri par la « manne cachée » reçue de la main même de Christ :

« … celui qui … écoute ce que l’Esprit … qui vaincra, je lui donnerai de la manne cachée » (Apocalypse 2 v.17)

Cette manne cachée est la substance de ce souper intime avec le Seigneur :

« … je souperai avec lui, et lui avec moi … » (Apocalypse 3 v.20)

Cette mère de famille servira le Seigneur Jésus qu’elle aime avec plus d'efficacité peut-être que si tout son temps était à sa disposition et qu'elle ne sentit pas autant la nécessité de cette injonction :

« … ayant ceint les reins de votre entendement et étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce» (1 Pierre 1 v.13).

Il n'est pas besoin d'un changement de circonstances ni de la fin d'une épreuve pour être rendus capables de servir le Seigneur !

Ce qu'il faut, c'est de réaliser pratiquement la vérité de cette parole :

« Ma grâce te suffit ; car ma puissance s'accomplit dans l'infirmité ».

La puissance et la force est en Christ !

Mais la nature (*) recule devant la conscience de faiblesse qui seule donne accès à la force de Christ.

(*) il s’agit de la nature de l’homme naturel, la nature reçue d’Adam, le vieil homme du croyant !

Bien des fois on entend dire : « Je suis si faible ! » ce qui signifie la plupart du temps que l'on attend de la force de soi-même, au lieu d'en attendre de Christ, ou bien que la force sur laquelle on s’est appuyé jusqu’alors vient à manquer.

Quel que soit le cas, la leçon contenue dans l’énigme suivante doit encore être apprise :

« Quand je suis faible, alors je suis fort »

Un chrétien devrait toujours se sentir tellement faible au point de craindre d'entreprendre la moindre chose avec sa force propre, et pourtant en même temps, tellement fort en Christ qu'il se sait capable de tout exécuter par Sa grâce.

La conscience de faiblesse (*) est nécessaire au déploiement de la puissance de Christ.

(*) ce qui déplaît toujours à la nature héritée d’Adam

Sans cette conscience nous ne connaîtrions jamais jusqu'à quel point nous dépendons de Dieu, ni ne saurions faire usage de la grâce communiquée, pour la gloire du Seigneur Jésus !

« … nous avions en nous-mêmes la sentence de mort, afin que nous n'eussions pas confiance en nous-mêmes, mais en Dieu qui ressuscite les morts » (2 Corinthiens 1 v.9).

« Non que nous soyons capables de nous-mêmes de penser quelque chose comme de nous-mêmes, mais notre capacité vient de Dieu » (2 Corinthiens 3 v.5).

« Il donne de la force à celui qui est las, et il augmente l’énergie à celui qui n’a pas de vigueur. Les jeunes gens seront las et se fatigueront, et les jeunes hommes deviendront chancelants ; mais ceux qui s’attendent à l’Éternel renouvelleront leur force ; ils s’élèveront avec des ailes, comme des aigles ; ils courront et ne se fatigueront pas, ils marcheront et ne se lasseront pas. » (Esaïe 40 v.29-31).