La vie en Christ ou respecter des règles ou lois ?

(suite n°1)

Ce texte reprend des extraits intégraux de l’étude de l’épître aux Galates de W. Kelly

Cette étude met en évidence une série de principes chrétiens contenus dans l’épître adressée par l’apôtre Paul aux assemblées de la Galatie.

Ce qu’est l’Evangile et ce qu’il n’est pas

Suite de : https://www.msgfacebook.beauport.eu/Messages/MSG_0225-00.html 

Le texte intégral de l’étude de W. Kelly peut se décharger depuis l’adresse :

https://www.bible.beauport.eu/_data/Etudes/_PDF/WK/WK-nt09-Galates.pdf

ou avec le texte surligné :

https://www.bible.beauport.eu/_data/Etudes/_PDF/WK/WK_EtudeGalates.pdf 

Cette étude a été intégrée dans sa totalité et à côté de celles de Henri Rossier et J.N. Darby dans le « Bible pdf » que vous pouvez ouvrir depuis cette adresse :

https://www.digit-bible-jnd.beauport.eu/

https://www.digit-bible-jnd.beauport.eu/AT&NT_PDF/nt09-Galates.pdf 

Certaines parties seront résumées en vue de la compréhension, et seulement les parties contenant un message particulier seront reprises. J’y ajouterai simplement une phrase d’introduction et une explication lorsque cela s’avère nécessaire.

N.B. Dans le texte lorsque « je » est utilisé, ce n’est pas moi qui parle, mais bien le frère W. Kelly !


 

Contenu :

Quel évangile faut-il croire ?. Erreur ! Signet non défini.

La cadre : ce qui est de Dieu et ce qui est de l’homme. 2

Passage de l’Evangile de Dieu à un faux évangile. 5

Mêler la grâce et toutes formes de loi 5

Pouvons-nous traiter à la légère le faux évangile ?. 6

L’avertissement du Saint Esprit aux âmes prises dans ce piège ! 8

Paul rend un témoignage sans compromis. 9

Paul tenait son évangile directement de Jésus Christ 9

Quelques caractères de l’évangile de Paul 10

L’évangile de la gloire. 10

L’évangile de Paul versus celui des autres apôtres. 11

Par son évangile, Paul complète la Parole de Dieu. 11

 

Le cadre : ce qui est de Dieu et ce qui est de l’homme

« Je m’étonne de ce que vous passez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, à un évangile différent, qui n’en est pas un autre … » (Galates 1 v.6-7)

N.B. : Lorsque l’apôtre Paul parle d’un évangile différent, qui de fait n’est pas un évangile, il ne parle pas de l’évangile prêché par les autres apôtres. Si ceux-ci couvraient d’autres sujets et ne contenaient pas les révélations faites à Paul, leurs prédications restaient tout à fait cohérentes avec celles de Paul !

L’apôtre venait de leur rappeler que le Seigneur s’est donné lui-même pour nos péchés, en sorte qu’il nous retirât du présent siècle mauvais  ; et ceci avait fait jaillir une brève actions de grâces à «notre Dieu et Père, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen».

Mais le voilà maintenant qui en vient immédiatement au grand objet qu’il avait en vue.

Son cœur en était, pour ainsi dire, trop plein pour user de plus de paroles que nécessaire. Il ne pouvait pas s’attarder devant ce qui était si funeste pour les fondements mêmes sur lesquels doit se tenir l’assemblée, ou plutôt les chrétiens individuellement, devant Dieu. «Je m’étonne de ce que vous passez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, à un évangile différent» (1:6).

Les mots « vous passez », non pas « vous avez passé » indiquent qu’ils étaient en train de changer de position, s’éloignant « de celui qui les avait appelés par la grâce de Christ ».

Le mal et le danger n’étaient pas encore définitifs au point de ne plus pouvoir regarder à Dieu à leur sujet.

Quand nous pensons que c’était l’apôtre Paul qui avait évangélisé ces âmes, et qu’il leur avait encore prêché peu de temps auparavant, il n’y a pas de preuve plus triste de la facilité avec laquelle Satan trouve moyen d’égarer les âmes.

Prenez même des enfants de Dieu ayant reçu les meilleurs enseignements, et vous verrez malgré tout des symptômes qui ne manquent presque jamais d’apparaître : un penchant vers ce qui est faible et faux, une promptitude à suivre des sentiments humains dans les choses de Dieu, des sentiments détournés de la vérité par des apparences sans réalité. Voilà ce que vous trouverez, à moins d’une puissance extraordinaire du Saint Esprit pour arrêter les opérations de Satan.

Les choses sans valeur qui peuvent être introduites avec le fondement, dont l’apôtre parle en 1 Corinthiens 3 — « du bois, du foin, du chaume » (v.12)

Tout cela nous montre comment il peut arriver que :

Quoique ce soit Dieu qui ait formé l’assemblée, il y a un autre côté de l’assemblée dont il faut tenir compte : c’est l’homme.

N.B. :

Lorsque l’on parle de l’Eglise ou de l’Assemblée, nous devons la voir sous deux angles absolument différents. Le travail de Dieu, qui ne peut faillir, consiste à bâtir l’Assemblée, en y ajoutant tous ceux qui doivent être sauvés, l’Assemblée est alors vue en tant que le Corps de Christ sur la terre. Ce Corps, dont la tête (Christ) est dans le ciel, est constitué, sans aucune exception possible, de tous ceux qui, sur la terre, sont passés par la nouvelle naissance. C’est alors Dieu qui bâtit l’Assemblée. Ainsi on entre dans le Corps de Christ, par la seule nouvelle naissance. D’autre part, Dieu a donné la responsabilité aux croyants de bâtir la maison de Dieu sur la terre, pour être sur la terre un témoignage de l’existence du Corps, et en refléter les caractères. On entre dans la maison de Dieu, par le baptême chrétien !

Paul parle de lui-même comme d’un « sage architecte » (1 Corinthiens 3 v.10).

Sous un certain point de vue, c’est Dieu qui bâtit l’assemblée, et là, rien ne peut faillir. Ce que le Seigneur tient directement dans sa main, Il le maintient infailliblement par sa propre puissance. Mais la responsabilité humaine entre dans cette grande œuvre, comme elle le fait presqu’en toutes choses, sauf la création et la rédemptionDieu est seul, et ne peut qu’être seul.

Mais pour tout le reste, dans tout ce qui est précieux, que ce soit l’appel des âmes par l’évangile, ou l’orientation des âmes après qu’elles aient connu le Seigneur, ou le rassemblement des enfants de Dieu en un seul corps (l’Église), dans toutes ces choses l’homme a sa part, et il n’est que trop vrai qu’il y apporte la faiblesse de sa nature.

L’histoire que Dieu nous donne dans la Bible est qu’en tout ce qu’Il a confié aux mains de l’homme, celui-ci montre sa faiblesse et sa défaillance.

« Je m’étonne de ce que vous passez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, à un évangile différent ». (Galates 1 v.6)

Après tout, c’est là l’histoire, non seulement de l’Ancien Testament et des différentes voies dans lesquelles Dieu a éprouvé l’homme, mais aussi du temps où l’on a le sujet infiniment plus béni du Nouveau Testamentce que Dieu est dans son Fils, et dans Ses voies envers les hommes par son Fils, depuis que le Seigneur est monté au ciel, et que le Saint Esprit a été envoyé ici-bas, — même par rapport à ces choses, la faiblesse de l’homme se montre immanquablement.

Ce n’est pas seulement dû à des hommes incroyants ayant trouvé moyen de se glisser dans l’Église, mais les enfants de Dieu ont aussi la chair en eux.

Ceux-ci ont leurs sentiments humains, leurs infirmités humaines, et ce que Satan peut trouver dans tout chrétien pour empêcher ou obscurcir la puissance de Dieu.

C’était par de tels moyens que les saints de la Galatie avaient été égarés, et que tous sont en danger de l’être, en tout temps.

Je retire de là deux importantes leçons.

1.   La première, c’est de ne pas être surpris s’il y a des déviations parmi les saints de Dieu. Je ne dois pas me permettre de penser un seul instant que c’est un indice d’une quelconque faiblesse dans la vérité elle-même ou dans le témoignage qui nous a été confié, ni que cela jette le discrédit sur ce qui est de Dieu, car Dieu peut tolérer ce qui est contraire à Sa propre nature, et permettre pour un temps à l’homme de montrer ce qu’il est. Mais ce qui est selon Dieu demeure, et Dieu se justifiera en cela, et permettra que ce qui n’est pas de Lui montre son vrai caractère.

2.   La seconde chose que nous apprenons, c’est l’appel à veiller et au jugement de nous-mêmes. À ces Galates, autrefois si zélés qu’ils auraient arraché leurs yeux par amour pour Paul, ce même apôtre doit maintenant écrire : « Je m’étonne de ce que vous passez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ ». Remarquez le choix d’expressions : « La grâce de Christ ». Satan employait un mélange de la loi et de la grâce, de légalisme et de Christ. Or ce qui avait caractérisé leur appel, c’était simplement et uniquement « la grâce de Christ ».

Passage de l’Evangile de Dieu à un faux évangile

Mêler la grâce et toutes formes de loi

Dieu avait fait connaître aux Galates qu’ils étaient des pauvres pécheurs d’entre les nations, qu’il n’y avait rien pour eux sinon la miséricorde, et que la miséricorde était venue jusqu’à eux dans la personne de Christ.

C’est bien là la seule chose à laquelle il invite les âmes : accepter la miséricorde que Dieu leur donne en Christ, ce qui suppose qu’elles sentent le besoin de miséricorde, et qu’elles sont prêtes à regarder à Christ, et à nul autre.

Il n’en demeure pas moins vrai que c’était uniquement la grâce de Christ qui avait agi sur ces croyants de la Galatie ; l’apôtre le leur rappelle.

Vers quoi se tournaient-ils maintenant ?

… vers « un évangile différent, qui n’en est pas un autre » (Galates 1 v.6).

Si la grâce de Christ était la source et la puissance de leur appel, l’évangile en était le moyen. Mais ils avaient maintenant abandonné cet évangile pour quelque chose de différent.

Remarquez qu’il ne dit pas « quelque chose de contraire à l’évangile », mais « un évangile différent » et pour cette raison même, il dit qui « n’en est pas un autre » : c’était indigne d’être appelé un autre évangile.

Dieu ne reconnaît qu’un seul Evangile ; Il ne permet aucun compromis au sujet de l’évangile, et nous n’avons pas non plus à en faire.

Certain trouveront cela étrange, voire excessif ; mais je suis absolument convaincu que le même mal qui opérait alors parmi les Galates, est maintenant à l’œuvre dans la chrétienté universellement.

N.B. : Rappelons que tout vrai croyant fait partie de la chrétienté et n’est pas à l’abri de tomber dans le travers des Galates ! La chrétienté, l’ensemble de ce qui est la grande maison de Dieu, nous est décrite dans Apocalypse 2 & 3.  

Il peut varier dans la forme d’un endroit à l’autre, mais où qu’on se tourne, on trouve d’une manière ou d’une autre, la loi mêlée avec la grâce de Christ, aussi bien dans ce qui est prêché que dans la profession extérieure de Christ telle que maintenue par les institutions chrétiennes. Peu importe la dénomination, c’est partout pareil. Il y a toutefois des différences de degré dans ce domaine : les uns sont plus ouverts, d’autres plus intelligents, d’autres plus systématiques ; mais on trouve partout le même poison, ici délayé, là concentré.

Pouvons-nous traiter à la légère le faux évangile ?

Pour en donner une preuve, prenons une expression simple et fréquente dans les épîtres de Paul : « la justice de Dieu », à l’égard de laquelle règnent les idées les plus erronées.

On se réjouit quand on apprend que des personnes prêchent Christ, ou même la loi, parce que Dieu se sert de la prédication de la loi pour convaincre bien des pécheurs.

Mais le fait que Dieu opère même par le moyen de la prédication d’un évangile perverti, ne nous autorise pas à supposer que les enfants de Dieu peuvent traiter l’erreur légèrement.

C’est une chose de reconnaître que Dieu opère d’une manière souveraine.

C’en est une autre de savoir quel est pour nous Son véritable témoignage.

Nous sommes tenus en conscience de ne jamais rien admettre d’autre, pour nos propres âmes, que la simple et complète vérité de Dieu. On ne devrait jamais rien écouter qui se tienne en retrait de cela, et la vérité peut éviter d’entendre l’erreur. Je ne parle pas ici de fautes dans ce qui est dit au cours de la prédication. Un écart de langage ou de l’ignorance, ce n’est pas pervertir l’évangile. C’est une chose d’écouter une faute ; mais aller là où l’on sait d’avance qu’il y a le mélange de la loi et de Christ, c’est péché.

On dira peut-être que ce que je dis est excessif et injustifiable.

Mais la question est celle-ci : vais-je m’ériger en juge du Saint Esprit ?

Rappelons en effet que l’apôtre n’écrivait pas comme un simple particulier, mais il écrivait ce que le Saint Esprit écrivait pour notre instruction. Or il nous dit ceci :

« Il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent pervertir l’évangile du Christ. Mais quand nous-mêmes, ou quand un ange venu du ciel vous évangéliserait outre ce que nous vous avons évangélisé, qu’il soit anathème » (Galates 1 v.7-8).

Pesons impartialement de telles paroles, et alors nous pourrons juger si j’ai trop insisté dans mes propos sur le devoir de tout chrétien en face d’une perversion du témoignage de l’évangile. Car c’est là ce qui s’introduisait parmi les Galates.

Peut-être direz-vous que cela allait plus loin, et que chez les Galates, il y avait le mélange de la loi cérémonielle avec la grâce, tandis qu’aujourd’hui c’est à la loi morale qu’on tient.

Je ne puis que dire que c’est encore pire et plus mortel, parce qu’on peut présenter la loi cérémonielle comme type de Christ, mais la loi morale introduit ce que l’homme fait, sous une forme ou sous une autre.

N.B. : Que le lecteur prenne conscience que ceux qui réduisent le christianisme à l’application de règles, toutes morales qu’elles soient, font exactement ce que faisaient ceux qui pervertissaient l’évangile prêché parmi les Galates !

Dans les institutions chrétiennes, il n’y a aucune vertu ni dans l’eau du baptême, ni dans le pain et le vin de la cène, sinon dans ce qu’ils représentent.

N.B. : C’est en effet un faux enseignement lorsque l’on dit au baptisé, « maintenant tu es mort et ressuscité avec Christ » ! Il en va de même lorsque l’on donne à l’acte de la cène une valeur au-delà de ce qu’elle représente, cela conduit à prendre la cène dans des conditions contraires à la Parole ! Il en va aussi de même pour le rassemblement, lorsqu’on lui donne une valeur qui va au-delà de ce qu’il doit représenter, et prétendre être réunis au Nom du Seigneur, alors qu’on ne l’est pas !

Prenons l’exemple de la « justice divine »

Dès l’instant où l’on introduit quelque chose d’autre que Christ pour la justification de l’homme, le fondement a disparu.

Christ doit m’être plus cher que toute autre chose plus cher même que ces institutions. Avoir Christ à coeur, c’est la meilleure preuve qu’une âme est sauvée.

Ce n’est avoir aucun égard vivant pour Christ, que de connaître Sa volonté sur tel ou tel point, et ne pas y attribuer une importance majeure.

Quand des saints de Dieu ont appris la vérité avec simplicité, et sont devenus capables de la retenir fermement, alors vient le temps de l’épreuve. Peut-être y a-t-il beaucoup de faiblesse et d’infidélité parmi ceux qui possèdent la vérité, et les gens disent : « Je ne vois pas que ceux qui possèdent cette vérité valent tellement mieux que leurs voisins » ; mais il faut distinguer entre la faiblesse de conduite chez ceux qui possèdent la vérité (il peut y être remédier) et chez ceux qui ne la possèdent pas (on ne peut changer le mensonge en vérité).

Aucune puissance sur la terre ne peut extirper le légalisme de l’état de choses dans la chrétienté : pour abandonner la loi, il faudrait d’abord que les systèmes religieux établis cessent d’être des systèmes terrestres.

Vous ne pouvez réformer ce qui a des fondements totalement défectueux. On peut enlever ce qui a été construit dessus ; mais si les fondements sont sans valeur et faux, il n’y aura jamais de remède.

Ceux qui se rendent compte de ces choses, doivent à notre Seigneur et Maîtreà la vérité et aux saints de Dieude montrer une séparation entière et sans concession d’avec tout ce qui détruit la pleine vérité de la grâce de Christ.

Mais il faut avoir du support envers les individus qui ne connaissent pas mieux.

Nous ne pouvons rien changer quant aux systèmes religieux, et ce n’est pas à cela que le serviteur est appelé ! Mais les choses sont très différentes quand on prêche des choses fausses : nous devons alors chercher à délivrer les enfants de Dieu des mauvaises influences. Qu’il est pénible de penser que certains sont tenus de prêcher la loi, à un tel point qu’ils seraient considérés comme malhonnêtes s’ils ne le faisaient pas !

Dans de telles circonstances des personnes vraiment pieuses peuvent s’y trouver enchaînées ! C’est le danger qui guette lorsque l’on mélange la loi, ou l’observation de diverses règles, avec l’évangile : c’était le mal chez les Galates. 

L’avertissement du Saint Esprit aux âmes prises dans ce piège !

« Si quelqu’un vous évangélise outre ce que vous avez reçu, qu’il soit anathème. Quand nous-mêmes, ou quand un ange venu du ciel vous évangéliserait outre ce que nous vous avons évangélisé, qu’il soit anathème » (Galates 1 v.7-8).

Les gens peuvent vous dire qu’ils savent séparer le bon du mauvais ; mais Dieu est plus sage que les hommes ! Un homme spirituel discernerait le recul des âmes là où de telles choses sont admises. C’est ce qui explique la vigueur inhabituelle de l’avertissement de l’apôtre.

Les Galates étaient ses propres enfants dans la foi, et il était en perplexité à leur sujet à cause de ceux qui les bouleversaient et les troublaient.

Les Galates cherchaient probablement à s’abriter derrière des prétextes comme : « on sait très bien ce que Paul prêchait, mais nous, nous avons des vérités additionnelles, outre ce que Paul a donné ».

Mais la sentence est formelle : « Si quelqu’un vous évangélise outre ce que vous avez reçu, qu’il soit anathème ».

Ce n’est pas seulement : « ce que j’ai prêché », mais « ce que vous avez reçu ». Ce n’est pas seulement qu’il ne devait y avoir aucun mélange dans ce qu’il prêchait, mais il ne fallait rien ajouter à ce qu’ils avaient reçu.

Nous avons ce que l’apôtre Paul a écrit, aussi clairement que les Galates avaient ce qu’il avait prêché. Il n’y a aucune différence, sauf que ce qui est écrit a même une plus grande autorité, en tant que moyen de communication, que ce qui est oral. Dans ce qui est oral, il pourrait s’y introduire ce qui est de la nature. L’apôtre a dû confesser qu’en certaines occasions il avait parlé avec précipitation, mais jamais en rapport avec ce qu’il avait écrit.

Le problème ne venait pas de ce qu’on ôtait l’évangile, mais qu’on ajoutait à l’évangile ce qui était de la loi.

Paul rend un témoignage sans compromis  

« Car maintenant, est-ce que je m’applique à satisfaire des hommes, ou Dieu ? Ou est-ce que je cherche à complaire à des hommes ? Si je complaisais encore à des hommes, je ne serais pas esclave de Christ. » (Galates 1 v.10).

L’apôtre ne cherchait pas à les gagner à sa cause, mais à gagner Dieu en vue de leur cause ! Il savait bien que ce genre de témoignage sans compromis, le rendait particulièrement désagréable aux hommes, et produisait même de l’hostilité parmi de véritables saints de Dieu.

Aujourd’hui encore, on appellerait l’attitude de Paul du manque de charité.

Or ce n’est pas du manque de charité de parler sans compromis, mais c’est juger ceux qui font des compromis.

Il dit que ce n’est pas le chemin pour plaire aux hommes, mais à Dieu.

C’est précisément le chemin Christ avait appelé Paul à être serviteur !

Paul tenait son évangile directement de Jésus Christ

« Or je vous fais savoir, frères, que l’évangile qui a été annoncé par moi n’est pas selon l’homme. Car moi, je ne l’ai pas reçu de l’homme non plus, ni appris, mais par la révélation de Jésus Christ» (Galates 1 v.11-12).

Il y avait, sans doute, quelque chose d’extraordinaire dans la manière dont l’évangile avait été communiqué à l’apôtre Paul. Il n’avait pas été converti par la prédication de l’évangile, comme dans le cas général.

Le cas de Pierre était du même ordre. La chair et le sang ne lui avaient pas révélé cela, mais le Père qui est dans les cieux (Matthieu 16 v.17). Pierre fut la première personne à qui fut annoncée la gloire de la personne de Christ, comme le Fils du Dieu vivant ! le Fils de Dieu dans un sens céleste et divin. C’est à Lui que notre Seigneur fit la première mention de son Assemblée.

Dans le cas de Paul, la vérité allait plus loin.

Car si nous avons le Père révélant le Fils à Pierre, Paul va encore au-delà, et dit que Dieu révélait Son Fils en lui (Galates 1 v.15). Pierre aurait pu dire qu’il avait plu au Père de lui révéler le Fils, et Paul pouvait parler de cette révélation en lui.

Paul fut amené par le Saint Esprit à une connaissance graduellement croissante de la grande et si glorieuse vérité de l’union du croyant avec Christ, comme membre de son Corps !

C’est justement parce que les croyants sont membres du Corps de Christ,  ̶  de sa chair et de ses os (Éphésiens 5 v.30)  ̶  qu’ils ont aussi « une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus » (Hébreux 10 v.19!

Cela est lié avec la vérité dont Paul a été le témoin choisil’union de Christ et de l’Assemblée, à laquelle il a été fait allusion dès sa conversion : « Saul ! Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? » Il était en train de persécuter les saints, et le Seigneur lui dit : « les persécuter eux, c’est Me persécuter moi » ; ils étaient un (Lui et eux).

C’est pour cette raison que Paul a pu dire : « Il plut à Dieu... de révéler son Fils en moi ». 

L’Assemblée et le Seigneur sont unis. Nous ne sommes pas membres de la divinité de Christ, mais de son corps. C’est seulement comme homme qu’Il a un corps. Mais pendant qu’il était un homme sur la terre, nous n’étions pas membres de son corps.

C’est sur le fondement de Sa mort et de Sa résurrection que Christ peut en associer d’autres avec lui-même comme les «membres de son corps, — de sa chair et de ses os» :

« À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit» (Jean 12 v.24)

Christ dans le ciel et les saints sur la terre forment un seul corps. C’est là ce que Paul apprit lors de sa conversion. C’est comme ayant ceci en vue que l’apôtre dit :

« Or je vous fais savoir, frères, que l’évangile qui a été annoncé par moi n’est pas selon l’homme » (Galates 1 v.11).

Quelques caractères de l’évangile de Paul

L’évangile de la gloire

L’évangile de Paul est appelé « l’évangile de la gloire » [2 Cor.4:4 & 1 Tim.1 :11] Il est intéressant de savoir que, lorsque l’apôtre emploie cette expression, il ne dit pas le glorieux évangile, comme souvent dans les traductions, mais il dit bien l’évangile de la gloire.

Voici la vraie force de cette expression : c’est l’évangile de Christ glorifié à la droite de Dieu. C’est la bonne nouvelle que nous avons un Sauveur ressuscité et glorifié.

Nous sommes appelés à participer à tous les effets de Sa gloire, comme à tous les effets de Sa mort sur la croix.

Jamais aucun apôtre, hormis Paul, n’a écrit sur le sujet de l’Assemblée unie à Christ. À cause de cela, Paul était peut-être le seul en position de dire : « Si quelqu’un ajoute quelque chose à mon évangile, qu’un tel homme soit anathème » (Galates 1 v.8-9).

L’évangile de Paul versus celui des autres apôtres

Quoique Paul ait ajouté quelque chose à l’évangile des autres apôtres, eux ne pouvaient rien ajouter au sien.

Les apôtres annonçaient Christ comme le Messie, et faisaient connaître la rémission des péchés par son nom ; mais ils ne proclamaient pas la gloire céleste de Christ, comme le fit Paul.

Il mit en évidence toutes ces vérités, et d’autres encore dont les autres apôtres ne firent jamais mention.

C’est la raison pour laquelle il dit si constamment : « mon évangile ».

S’il ne pouvait naturellement y avoir aucune différence quant aux grandes vérités de l’évangile entre les prédications de Paul et des autres apôtres, ce que Paul prêchait allait pourtant bien en avant et au-delà d’eux, sans que rien ne soit contradictoire.

Mais Paul ayant été appelé après l’ascension de notre Seigneur au ciel, c’est à lui qu’il convenait spécialement bien de faire des ajouts.

Par son évangile, Paul complète la Parole de Dieu

Jusqu’à ce que Paul ait été appelé, il manquait encore quelque chose à la somme totale de la vérité révélée.

En Colossiens 1:25, il dit qu’il était serviteur de Christ, « pour compléter la parole de Dieu », pour combler un certain vide qui n’était pas encore rempli. Paul a été la personne employée par le Saint Esprit pour le faire.

Jean a mis en évidence des vérités prophétiques — des prophéties entièrement en dehors de ce dont nous venons de parler, car elles révèlent les voies de Dieu avec le monde, et non avec l’Assemblée.

C’est pourquoi l’apôtre Paul pouvait insister fortement sur le danger de toute tentative de s’écarter de ce qu’il avait annoncé ou d’y ajouter quelque chose. C’est très important.

D’autres pouvaient ne pas prêcher toute la vérité, mais ce n’est pas là ce qu’il dénonce si fortement. Personne ne doit être condamné parce qu’il ne développe pas les vérités plus élevées que Dieu a données.

Ce à quoi nous devons résister en face, c’est l’introduction de quelque chose de contraire à l’évangile, ou le mélange de la loi avec la grâce de Christ — ce qui serait mettre du vin nouveau dans de vieilles outres.

Certains allégueront l’épître de Jacques ; mais Jacques ne présente jamais la loi de manière à la mettre en conflit avec l’évangile, bien que ce qu’il dise puisse servir de garde-fou pour les âmes qui feraient un mauvais usage [abus de la grâce] du solennel avertissement du Saint Esprit contre le mélange de la loi avec l’évangile de quelque manière ou sous quelque forme que ce soit.

Nous aurons bien des occasions de montrer comment l’apôtre Paul se réfère à ce sujet dans cette épître.

… à suivre