Ce texte
reprend des extraits intégraux de l’étude de l’épître aux Galates de W. Kelly
Cette étude met en évidence une série de
principes chrétiens contenus dans l’épître adressée par l’apôtre Paul aux
assemblées de la Galatie.
Suite de : https://www.msgfacebook.beauport.eu/Messages/MSG_0225-04.html
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l’étude de W. Kelly peut se décharger depuis l’adresse :
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Certaines parties seront
résumées en vue de la compréhension, et seulement les parties contenant un
message particulier seront reprises. J’y ajouterai simplement une phrase
d’introduction et une explication lorsque cela s’avère nécessaire.
N.B. Dans le texte
lorsque « je » est utilisé, ce n’est pas moi qui parle, mais bien le
frère W. Kelly !
Contenu :
Loi
et promesses deux choses distinctes
C’est
clairement Christ qui était en vue au travers d’Isaac
La
bénédiction des gentils est liée à Christ, l’unique semence !
La
loi n’annule pas la promesse
L’héritage
n’est pas sur le principe du mérite
Pourquoi
la loi a-t-elle été donnée ?
C’est
à cause de la transgression !
Qui a
jamais été rendu juste par la loi ?
La
grâce n’implique pas de médiateur
La
loi donnée à Israël n’annule pas les promesses !
La
promesse est liée à la foi sans aucune relation avec le loi
La
fonction intérimaire de la loi, comme conducteur pour Israël
Seuls
les Juifs avaient été placés sous la loi.
Le
chrétien, d’origine non juive, est aussi fils de Dieu !
Toute
forme de lois n’a pas d’objet dans la nouvelle création
Ce
qu’il faut retenir quant à la loi et aux promesses
Si
la foi implique l’état de l’âme de la personne qui croit, la promesse regarde à ce que Dieu
opère. Ceux qui
reçoivent la bénédiction sont ceux qui ont la foi, non pas ceux qui essaient d’accomplir la loi !
Nous
allons maintenant considérer les promesses de Dieu et le
don de la loi.
« Galates 3 - 15 Frères, je parle selon
l’homme : personne n’annule une alliance qui est confirmée, même
celle d’un homme, ni n’y ajoute. 16 Or c’est à Abraham que les promesses ont été
faites, et à sa semence. Il ne dit pas : ‘‘et aux
semences’’, comme parlant de plusieurs ; mais comme parlant d’un seul : — ‘‘et
à ta semence’’, qui est Christ. 17 Or je dis ceci : que la loi, qui est
survenue quatre cent trente ans après, n’annule point une alliance antérieurement
confirmée par Dieu, de manière à rendre la promesse sans effet.
Abraham a bien reçu les
promesses, mais
non pas la loi ; il ne savait rien de la loi, et sa semence ou son fils,
pas davantage. Or on ne pouvait pourtant pas nier qu’Abraham
a obtenu la bénédiction.
On voit donc Abraham se tenir
ici sur un nouveau terrain.
Ce qui nous est dit ici va au-delà d’âmes ayant la foi et recevant la
bénédiction, mais pourquoi n’est-il pas question avoir la
foi aussi
en la loi ?
Se posent alors les questions
suivantes :
·
Comment concilier la loi de Dieu avec Ses
promesses ?
·
Dans quel but les a-t-il données chacune ?
·
Étaient-elles supposées produire le même résultat ?
·
Étaient-elles sur le même principe ?
Le Saint Esprit règle ces questions :
« … c’est à Abraham que les promesses
ont été faites, et à sa semence. Il ne dit pas :
‘‘et aux semences’’, comme parlant de plusieurs ;
mais comme parlant d’un seul : ‘‘et à ta semence’’,
qui est Christ » (Galates 3 v.16).
Il est clair qu’il est fait allusion ici à deux occasions distinctes
et remarquables de l’histoire d’Abraham :
·
La
première en Genèse 12, il s’agissait d’Abraham seul.
·
La
deuxième en Genèse 22 , la promesse est faite à Isaac, et même à Isaac seul
(image ou type de Christ).
Dans
ce chapitre 22 de la Genèse, il est question à la fois de la semence
nombreuse et de la semence unique.
Genèse 22 - 15 Et l’Ange de l’Éternel cria des
cieux à Abraham, une seconde fois, 16 et dit : J’ai juré par moi-même, dit l’Éternel : Parce
que tu as fait cette chose-là, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, 17 certainement je te bénirai,
et je multiplierai abondamment ta semence comme les étoiles
des cieux et comme le sable qui est sur le bord de la mer
; et ta semence possédera la porte de ses ennemis. 18 Et toutes les nations de la
terre se béniront (*) en ta semence, parce que tu as écouté ma
voix.
(*) ou seront
bénies
Dieu rattache à la semence nombreuse la
possession de la porte de ses ennemis (Genèse 22 v.17), c’est-à-dire
la suprématie juive.
Mais ce n’est pas là
ce que j’obtiens, ni n’espère, comme chrétien ! Le chrétien ne désire pas que ses
ennemis soient renversés, mais plutôt qu’ils soient amenés à Christ !
Les
Juifs comme tels, au contraire, auront bientôt les bénédictions par
Christ, mais en même temps ils verront l’écrasement de
leurs ennemis. Israël sera élevé sur la terre, ce que Dieu n’a jamais promis à nous qui
font partie de ceux que la Parole appelle les Gentils. Dans Genèse 22, les deux choses (*) sont tout à fait distinctes.
(*) (1) (v.17) la semence qui se multiplie comme les étoiles des cieux et le sable de la mer, le peuple Israël
(2) la semence (le Seigneur Jésus) du v.18 en qui toutes les nations de la
terre seront bénies !
Lorsqu’il est parlé de la semence sans allusion au nombre, la
bénédiction des Gentils intervient ; quand il est dit qu’elle sera
multipliée comme les étoiles et comme le sable, alors la
bénédiction est caractérisée sans ambiguïté par la préséance juive.
Lorsqu’il s’agit de Christ,
typifié par Isaac, c’est uniquement « ta semence », sans
un mot de la semence innombrable comme les étoiles ou le sable.
La promesse de bénir les gentils (ceux qui ne sont pas
Israël) a d’abord été faite à Abraham (Genèse 12), et par la suite elle a été confirmée
dans sa semence (Genèse 22):
« … en toi seront bénies
toutes les familles de la terre. » (Genèse 12 v.3)
« … toutes les nations de la terre
seront bénies en ta semence … » (Genèse 22 v.18)
Ces
promesses
faites à la semence unique d’Abraham, sont celles de la
bénédiction des Gentils, et non pas simplement l’assujettissement
des Gentils. C’est aussi pour cette raison que l’apôtre nous dit :
« … Il ne dit pas : ‘‘et aux
semences’’, comme parlant de plusieurs ; mais comme parlant
d’un seul : ‘‘et à ta semence’’, qui est Christ » (Galates 3 v.16).
Ceci demande un petit
rappel des circonstances dans lesquelles Dieu fit la promesse en Isaac
comme type de Christ.
En
Genèse 22, Isaac était sur le point
d’être offert en sacrifice, et jusqu’au dernier moment, Abraham ne savait qu’une
chose : que son fils allait mourir.
Pendant trois jours, c’est comme si Isaac était sous une
sentence de mort.
Abraham avait confiance en Dieu,
qui avait promis qu’en Isaac il
posséderait le pays ; et il était
par conséquent certain qu’en
ce même Isaac la promesse devait être accomplie.
Il n’était pas question que Sara ait un autre fils, mais il était
question de ce fils-là, son fils unique. Il était
donc parfaitement assuré que Dieu
le ressusciterait et le lui rendrait, pour être
la tête de la famille juive.
C’est un type magnifique de Dieu n’épargnant pas Son
propre Fils.
C’était
comme si Abraham avait effectivement offert son fils, et Dieu non seulement
rendit Isaac, mais en ce moment et en ce lieu mêmes, il
ajouta la promesse : « Toutes les nations de la terre seront bénies en ta
semence »
(Genèse 22 v.18).
Pareillement,
c’est en Christ ressuscité d’entre les morts que la bénédiction nous
parvient. Christ mort et ressuscité est
parfaitement libre de bénir les Gentils.
Tant
qu’Il était simplement vivant sur la terre, Il disait : « Je ne suis envoyé qu’aux
brebis perdues de la maison d’Israël » (Matthieu 15 v.24) ; mais après sa résurrection,
tout est changé, et on Le voit confier une mission à Ses
disciples : « Allez donc, et faites disciples toutes les nations » (Matthieu 28 v.19). Et de même il prédit que
l’évangile serait « prêché dans toutes les nations » (Matthieu 24 v.14).
L’apôtre
montre que ce que Dieu annonce, sous forme d’un oracle, où Il parlait de
bénir les Gentils, ne se rattache pas à la semence nombreuse,
mais à la semence unique, savoir Isaac comme type de Christ,
et de Christ après être entré dans la mort et être passé par
la résurrection.
L’importance de cela est immense, parce
que, lorsqu’Il
était sur la terre, Christ était lui-même sous la loi. Ressuscité d’entre les morts, qu’avait-il à faire avec la
loi ? La
loi ne touche pas un homme quand il est mort.
L’argument de l’apôtre, c’est que
le chrétien appartient à Christ en résurrection.
Quand
quelqu’un est baptisé pour Christ, voici ce qu’il confesse : J’appartiens
à Christ mort et ressuscité, ayant été tiré hors de mon
ancienne position de Juif ou de Gentil.
Les
Juifs avaient à faire à un Messie qui devait régner sur eux sur la
terre, et en ce jour-là; les Gentils seront la
queue et non la tête (Deutéronome 28 v.13), et des rois seront les
nourriciers de Sion, et des princesses ses nourrices, se prosternant devant
elle le visage contre terre, et léchant la poussière des pieds d’Israël (Ésaïe 49 v.23) ; mais nous, chrétiens,
nous commençons par la mort et la résurrection de Christ.
Toutes nos bénédictions sont en
Christ ressuscité d’entre les morts.
Dieu a pris soin qu’entre la promesse donnée à Abraham et
à Isaac, et la loi, il s’écoule une période de plus de quatre siècles. S’il avait donné la loi peu de
temps après, Israël, les descendants d’Abraham, auraient pu dire que tout
n’était qu’une seule et même chose. Mais cela est impensable, au vu de ces 430 ans intervenus
entre temps.
« Or, je dis ceci : que la loi, qui est survenue
quatre cent trente ans après, n’annule point une
alliance antérieurement confirmée par Dieu, de manière à rendre
la promesse sans effet. » (Galates 3 v.17)
La promesse a son but spécial qui lui est
propre, et la loi pareillement ; il ne faut pas mélanger les
deux. Ni l’une ni l’autre n’est à
mettre de côté.
Au contraire, car, de fait, on ne peut avoir une
juste appréciation des promesses de Dieu si on méprise Sa
loi.
La
loi est d’une immense valeur : mais quel est son objet ?
La réponse n’est pas laissée à notre propre appréciation,
Dieu nous donne Lui-même la réponse par l’apôtre :
L’alliance de la loi intervenue 430 ans après
la promesse donnée à Abraham, ne peut annuler ce que Dieu a dit
auparavant.
Si un homme offrant une
récompense, y attache une condition, il en a parfaitement le droit. Mais supposons que vous disiez à
quelqu’un : J’ai l’intention de vous laisser ma maison avec le jardin,
sans condition particulière, puis, après un an ou deux, vous disiez à cet homme :
payez-moi telle somme pour la maison et le jardin ; il aurait bien le
droit de répondre : Que voulez-vous dire ? vous repentez-vous de
votre promesse ? vous m’avez donné la propriété sans condition, et maintenant
vous réclamez un paiement !
Il
y avait la promesse absolue de Dieu à Abraham ; elle doit demeurer intacte à
toujours.
Mais
430 ans après, des conditions interviennent : « si vous écoutez attentivement ma
voix…
vous me serez … »
etc. … (Exode 19 v.5-6).
Dieu
fit alors dépendre la bénédiction de l’obéissance.
Est-ce que Dieu met un de ces principes
en opposition avec l’autre ? En aucune façon.
Il permit ce laps de temps, notamment pour montrer que les deux choses
sont parfaitement distinctes, dans leur nature et dans
leur objet.
Selon
le raisonnement de l’apôtre ici, le principe de condition introduit avec la
loi, ne peut pas annuler le principe de grâce introduit avec la promesse.
Quand Dieu dit à Abraham : « Je te donne, et à
ta semence après toi… tout le pays de Canaan, en possession
perpétuelle », il n’ajouta point : Si vous faites ceci ou cela !
L’Éternel
devait lui donner certaines bénédictions, dépendant entièrement de
la bonté de Dieu, et de Sa faveur imméritée. Voilà comme Dieu a agi
dans les promesses. Mais dans la loi, tout dépendait de son
observation par celui qui y était assujetti.
La voix de la loi est
une bénédiction pour le juste, une malédiction
pour le coupable.
« Celui qui aura fait ces choses vivra par elles. » (Galates 3 v.12)
« Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses
qui sont écrites dans le livre de la loi pour les faire. » (Galates 3 v.10)
Si un homme possède une chose en
échange de ce qu’il a donné ou fait pour l’avoir, ce n’est plus sur le principe
de promesse, mais sur celui du mérite. C’est
ce que l’apôtre prouve :
« Car si l’héritage est sur le principe de loi, il n’est plus
sur le principe de promesse … » (Galates 3 v.18)
C’est comme une personne qui fait tel travail pour tel salaire. Sans doute, si un maître fait un
présent à son serviteur, l’homme en est reconnaissant ; mais si ce qu’il reçoit
correspond à un travail positif qu’il a effectué, c’est un dû, non
pas un don.
La
loi (*) est le principe de ce qui est dû, si tant est qu’il soit
possible de trouver cela parmi les hommes ; mais l’homme étant pécheur,
tout ce qui était mérité est devenu
une malédiction.
(*) Il en est
de même, lorsque l’on réduit le christianisme à l’application de règles de
bonne conduite ! On place les âmes sous la règle du mérite et non de la
grâce, par laquelle la vie divine a été donnée, vie qui sans avoir besoin de
contrainte manifeste prend plaisir dans tous les commandements du
Seigneur !
Car ce n’est pas par
la loi que Dieu a fait le don à Abraham !
« …mais Dieu a fait le don à Abraham par promesse. » (Galates 3 v.18)
Vient alors la
question : À quoi bon la loi ?
« Pourquoi donc la loi ? Elle a été ajoutée
à cause des transgressions, jusqu’à ce que
vînt la semence à
laquelle la promesse est faite, ayant été ordonnée par des
anges, par la main d’un médiateur. » (Galates 3 v.19)
Si
Dieu voulait donner l’héritage par promesse, pourquoi introduire la
loi ?
C’est une question très importante, qui vaut la peine qu’on s’y
arrête.
Si
vous examinez les voies de Dieu avec Son peuple au commencement, vous verrez
que Dieu leur promet une bénédiction, et qu’ils la prennent de la main de Dieu,
sans regarder à
eux-mêmes
pour voir s’ils la méritent ou non.
Cette
confiance qui ne met rien en question, est tout à fait bénie ; mais ce n’est pas pour le
bien de l’homme de ne pas connaître ce qu’il est.
Il est très important que j’apprenne quel
est réellement mon état.
Or,
l’objet de la loi était de faire ressortir la vraie condition
d’âme du pécheur, pas du tout de l’introduire dans la bénédiction ; c’était de manifester
la ruine terrible dans laquelle l’homme était tombé
par le péché.
La
loi n’était pas destinée à être une règle de vie ;
en fait elle est plutôt la
règle de mort.
Si
l’homme n’avait pas
de péché, elle pourrait être la règle de vie ; mais, puisqu’il est
pécheur, c’est une désignation absurde et fausse que d’appeler
la loi la règle de vie.
N.B. C’est oublier l’existence du péché
que de réduire le christianisme à l’application de règles de bonne conduite.
C’est mettre sous silence ce que c’est que la nouvelle naissance et la vie
divine qui en découle, ainsi que les caractères de cette vie.
C’est
donc à cause des transgressions que la loi a été
ajoutée ! et non pas à cause des péchés !
N.B. Le péché est présent lorsque ma
volonté s’oppose à celle de Dieu. Dès que j’ai connaissance de la volonté de
Dieu sur tel point qu’il m’a demandé de faire, dès que ma volonté
refuse de répondre à celle de Dieu, je deviens un transgresseur.
Quelle
est la différence entre le péché et la transgression ?
Le péché est dans tout enfant
d’Adam ; le péché était dans l’homme avant la loi,
autant qu’après.
Quand le monde entier se fut corrompu, quand toute chair fut devenue
si pleine de violence que Dieu fut obligé de la juger par le déluge, il
était plus qu’évident qu’ils étaient tous pécheurs.
Après
que Dieu eut donné la loi à Israël, ils n’étaient plus simplement des
pécheurs, mais
ils devinrent des transgresseurs.
Rebelles contre l’autorité de Dieu,
ils devinrent des
violateurs effectifs de Sa loi.
« … la loi n’est pas pour le
juste, mais pour les iniques et les insubordonnés … » (1 Timothée 1 v.9)
Est-il
honnête, celui qui s’abstient de prendre votre montre seulement par crainte
d’être puni ? La seule personne réellement honnête, est celle qui a la crainte de Dieu
devant ses yeux. La
loi a pour effet de punir ceux qui la violent ; mais elle ne rend pas
honnête, même dans un sens humain, encore moins dans le sens divin.
N.B. Il en va de même lorsque l’on réduit le christianisme à suivre des
règles de bonne conduite tirées de la Parole. Cela ne donne pas
la vie, que seule une vraie conversion peut produire.
Par la foi de Christ, on devient
un homme nouveau, on possède une nature nouvelle,
dépendante et obéissante, aimant faire la volonté de Dieu, parce
qu’Il le désire et pas simplement par crainte d’aller en
enfer.
Il
est bien juste d’être conscients que nous méritons l’enfer ;
mais si quelqu’un
a ceci comme source du motif pour obéir, pourrait-on dire d’une telle
personne qu’elle est réellement convertie ?
Nous avons donc ici l’objet de la loi :
C’est de prouver que les hommes
étaient pécheurs, en faisant ressortir le fait que ceux qui
lui sont assujettis la violaient et récoltaient sa
malédiction.
« Or la loi est intervenue afin que la faute abondât … » (Romains 5 v.20)
Le choix des mots est très important : ce n’est pas afin
que le péché abondât, mais bien la faute ! Car jamais Dieu ne pourrait
faire abonder le péché ; mais les hommes étant déjà pécheurs,
la loi par sa sainteté même provoquait le péché
jusqu’à le rendre manifeste pour eux et pour tous.
Les enfants d’Israël étaient pécheurs
comme tous les autres ; mais ils ne voulaient pas reconnaître leur péché,
et c’est pourquoi Dieu
introduisit la loi par Moïse.
Avant les dix commandements, ils auraient pu
dire : Nous ne voyons pas de mal à se prosterner devant des images taillées,
ou à ne pas observer le jour du sabbat. Dès qu’elle a été donnée,
la loi suffisait pour laisser l’Israélite sans excuse.
Ainsi donc (et
c’est sur quoi l’apôtre insiste) « la loi n’est pas pour le juste » (1 Timothée 1 v.9), bien qu’on l’applique ainsi de nos
jours, c’est-à-dire en en faisant une règle de vie.
Mais maintenant, Christ procure la justification au
croyant, et non seulement cela, mais Il est le moyen de
le rendre juste, et de le maintenir ainsi, ou de restaurer
l’âme ; il n’y a pas d’autre solution efficace.
Tout comme Christ est la vie et la vérité,
il est aussi le chemin (Jean 14 v.6).
Il
n’y a ni sentier ni puissance de justice et de sainteté, sinon Christ révélé
par le Saint Esprit. Si vous prenez la loi en même temps que Christ, vous
devenez au moins à moitié Juif.
Nous
sommes appelés à regarder à Christ, et à Christ seul
(2 Corinthiens 3), comme à Celui
qui crée, et façonne, et génère chaque particule de justice
possédée par le chrétien.
Ainsi
l’apôtre prie pour les Philippiens afin qu’ils soient de plus en plus
« remplis
du fruit de la justice … » etc. (Philippiens 1 v.11).
L’homme
naturel
consentirait à reconnaître la nécessité des oeuvres
de justice exigées par la loi ; mais il ne sait rien
de ce « fruit de la justice, qui est par
Jésus Christ à la gloire et à la louange de Dieu ». La loi était la règle de mort
pour le pécheur ; Christ est la règle de vie pour le saint.
« Pourquoi
donc la loi ? » Chacun devrait admettre
et le but et les limites présentées ici. La loi «a été ajoutée à
cause des transgressions jusqu’à ce que vînt la
semence» (c’est-à-dire Christ) «à
laquelle la promesse est faite» (Galates 3 v.19)
Il plut à Dieu d’employer ce programme négativement, du
moins pour un temps ; mais maintenant la semence est venue, et le programme a disparu pour le
chrétien.
La loi est de toute
importance pour convaincre le pécheur ; elle est le
modèle de ce qu’un homme
pécheur devrait faire pour Dieu.
Mais elle n’est ni le reflet de Dieu, ni
le modèle pour les saints : Christ est l’un et l’autre,
et Christ
seul.
N.B. Il en va de même lorsque des chrétiens enseignent les règles de bonne conduite à suivre, basées sur les commandements du Seigneur. Ces règles n’apporteront jamais la vie ! C’est Christ qu’il faut enseigner, commençant par ce qu’est la nouvelle naissance, ce qu’est une vraie conversion. Alors vivant de cette vie, Christ étant le reflet de Dieu tout comme le modèle pour le croyant. Celui qui a d’abord, dit le Seigneur, « mangé ma chair et but mon sang a la vie éternelle » (Jean 6 v.54), c’est la nouvelle naissance, et il dit ensuite à celui qui est né de nouveau (non plus afin de l’être) « celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jean 6 v.56). Il s’agit alors de revenir là où j’ai connu l’effet sur moi, de ce que Christ a fait pour moi et en moi, par sa mort et sa résurrection ! La conséquence en sera en premier lieu que je demeurerai en Lui et Lui en moi, et dans cette communion, je ne pècherai pas et dans la puissance de la vie divine, je marcherai en accord avec ses commandements. Respecter les règles de bonne conduite reflétant ces commandements, ne me gardera pas de pécher, pas plus que de demeurer dans la communion avec le Seigneur !
« … la loi … ayant été ordonnée par des anges, par
la main d’un médiateur. Or un médiateur n’est pas médiateur d’un seul,
mais Dieu est un seul. » (Galates 3 v.19-20)
La loi a été ordonnée
par des anges, et ainsi par la main d’un médiateur. Dieu n’intervient pas
directement avec le peuple, qui ne peut pas supporter la présence de Dieu, il y
a un intermédiaire en la personne de Moïse !
Ainsi, ces versets montrent le contraste avec la promesse,
laquelle était directe et immédiate entre Dieu et
l’homme, sans intervention d’anges, ni
d’aucun médiateur qui soit une simple créature.
Dans le cas de la loi, la
médiation d’une créature est mise en avant. De là l’immense
supériorité des promesses en comparaison avec la loi. Tout
montrait la distance entre Dieu et le peuple.
Mais dans les promesses, Dieu vient,
parle, agit personnellement et en
amour. Il a directement à faire à toute âme convertie
aujourd’hui comme autrefois avec Abraham : bien plus, maintenant
que la rédemption a été effectuée et que Christ est
ressuscité, nous avons à faire à Dieu d’une manière encore
plus intime.
Ensuite
l’apôtre fait remarquer que dès qu’un intermédiaire intervient, il n’est pas
possible de l’être d’un seul, il faut être au moins 3 : l’intermédiaire,
et les 2 personnes qui ont besoin d’un intermédiaire, par
contre Dieu est seul et n’a besoin d’aucun
intermédiaire !
Sous
la loi,
Dieu et l’homme sont comme deux parties contractantes,
avec aussi un médiateur entre les deux.
N.B. C’est
le peuple qui s’est placé sous ce contrat et disant : « tout ce que
l’Eternel a dit, nous le ferons » (Exode 19 v.8 ; 24 v.7 /
Deutéronome 5 v.27). Il y avait ainsi 2 parties liées par un contrat.
Moïse se tenait ainsi entre
Dieu et les hommes ; quel en fut le résultat ?
Du
côté de Dieu,
tout était ferme et sûr ; mais l’homme faillit.
Il en fut ainsi, c’était
inévitable, non pas à cause de quelque défaut de la loi, mais à cause
de la culpabilité de l’homme et du mal qui est en lui.
La loi est comme un pont extrêmement
solide par lui-même, mais qui, à l’un de ses bouts, ne
repose sur aucun fondement : le résultat est inéluctable. Il en est
de même de l’épreuve de l’homme sous la loi.
La loi ne dépend pas de Dieu
seul, sinon en ce qu’il exige ; mais, grâces soient rendues à Dieu, la promesse
dépend de Lui seul.
Sous la loi, l’homme est, en un
sens, l’acteur principal ; c’est lui qui doit rendre quelque chose à Dieu,
non pas l’inverse. Au
contraire, quand Dieu a promis le pays à Abraham, Il n’a pas dit que
cela dépendait de ce qu’Abraham ferait. C’était Son don à Lui, gratuit et absolu.
Dans
la loi,
il y a deux parties et tout s’écroule, parce que l’homme
est le pivot dont dépend tout le fonctionnement ; or comment peut-on compter sur
lui ?
Dans
la promesse il n’y a qu’une seule partie, et rien ne peut flancher,
parce que Dieu ne peut ni faillir ni mentir : Sa promesse doit s’accomplir.
Voici donc le
raisonnement final de l’apôtre. «Or un médiateur n’est pas
médiateur d’un seul» ;
c’est-à-dire,
lorsqu’une médiation légale est requise, il doit nécessairement
y avoir deux parties ; mais l’une
d’entre elles est le pécheur, et ainsi tout est perdu.
« Mais Dieu est un seul » : tel
est le caractère et la force de la promesse.
Dieu
est seul,
il accomplit tout ce qu’Il dit, et le croyant n’a plus
qu’à rendre grâces, à jouir de la bénédiction, et à
chercher à marcher d’une manière qui en soit digne et qui y réponde.
(*)
(*) Et pour ce
faire, Dieu donne Lui-même la ressource. Il ne demande pas à l’homme naturel de
marcher de cette manière, car il ne le peut pas. Mais à celui qui s’est vu
perdu, condamné aux peines éternelles de la seconde mort, et qui a répondu à
l’œuvre de grâce, simplement en croyant Jean 3 v.14-16, Dieu donne la vie
divine, et éternelle, en dehors de la 1ère création, dans la nouvelle.
Dans cette vie, celle du nouvel homme (« Christ qui habite en moi »),
par la puissance du Saint Esprit, le croyant peut alors marcher de cette
manière !
La promesse n’engageant que celui qui a promis dans sa souveraineté, Dieu
accomplira alors tout pour que cette promesse se réalise.
La promesse n’a aucun rapport avec la loi, et par conséquent celle-ci ne
peut absolument pas l’annuler, comme l’explique l’apôtre :
« La loi est-elle donc contre les
promesses de Dieu ? Qu’ainsi n’advienne ! Car s’il avait été donné une
loi qui eût le pouvoir de faire vivre, la justice
serait en réalité sur le principe de la loi. Mais l’Écriture
a renfermé toutes choses sous le péché … » (Galates 3 v.21-22)
Voilà où en étaient les enfants d’Israël, la loi les avait tous renfermés ensemble sous le péché ! C’est aussi la seule chose
que la loi pouvait faire ! Mais cela était ainsi dans un but précis :
« … afin que la promesse,
sur le principe de la foi en Jésus Christ,
fût donnée à ceux qui croient. » (Galates 3 v.22)
C’est donc non pas aux Juifs, en
tant que tels, mais « à ceux qui croient » que
la promesse a été donnée.
« … avant que la foi vînt, nous
(*) étions gardés sous la loi, renfermés
pour la foi qui devait être révélée ; de sorte que la
loi a été notre conducteur jusqu’à
Christ … » (Galates 3 v.23-24)
(*) « nous » et pas « vous »
car la loi a été donnée exclusivement à Israël, les Galates, comme nous
chrétiens d’origine non-juive, nos ancêtres, comme nous-mêmes, n’ont jamais été
concernés par la loi !
Il est important de noter que l’apôtre ne dit pas : « pour nous conduire à Christ »
Par ces versets nous comprenons que la loi était un conducteur, comme l’est un
maître d’école, qui avait pour rôle de s’occuper temporairement de
l’instruction des juifs dans les domaines couverts par la loi. Cette fonction temporaire était limitée
dans le temps, jusqu’à
ce que Christ vînt !
Ce fait avait déjà été présenté plus haut, où
nous avons vu que c’est à cause des transgressions que la loi avait été
ajoutée :
« … Elle a été ajoutée à cause des
transgressions, jusqu’à ce que vînt la semence à laquelle
la promesse est faite … » (Galates 3 v.19)
Si la fonction temporaire de la loi n’était pas de
conduire à Christ, elle ne l’est certainement pas aujourd’hui
pour amener des âmes à Christ ! Au contraire, son effet est
plutôt d’administrer la mort et la condamnation, comme cela nous
est si clairement dit ailleurs :
« … Or si le ministère de la mort, gravé en lettres sur des
pierres, a été introduit avec gloire, …
Car si le ministère de la
condamnation a été gloire, combien plus le ministère de la
justice abonde-t-il en gloire ! » (2 Corinthiens 3 v.7-9)
Dieu peut permettre que des personnes viennent ainsi
sous la sentence de mort, puis les en retirer
ensuite, par Christ ; mais
nul ne peut dire qu’une puissance qui tue est,
en elle-même, un moyen d’amener des gens à Christ.
N.B. Cette
remarque devrait ouvrir les yeux de ceux qui réduisent le christianisme à
l’application de règles de bonne conduite ! Ces règles ne peuvent jamais
être un moyen pour que des âmes passent par une vraie conversion ! Un
enseignement tiré de la Parole mais non présenté comme étant l’effet de la mort
et de la résurrection du Seigneur Jésus, en le reliant à l’œuvre de la croix
(ce que Christ a fait pour moi et en moi, et l’effet que cela a produit sur
moi) place les âmes sous la loi, ou sous des règles de bonne conduite à
suivre ! D’où l’importance de relier tout enseignement de la Parole au
cadre défini par la mort et la résurrection du Seigneur Jésus !
Dans sa fonction de conducteur, de
maître d’école, la loi faisait l’office de l’esclave (*) qui
avait la charge des enfants en bas âge. Dans cette fonction éducative, elle
agissait sévèrement avec ceux qui étaient sous elle jusqu’à ce que le
Seigneur Jésus soit venu.
(*) Dans
l’antiquité les maîtres d’école étaient des esclaves qui remplissaient cette
fonction d’éducation des enfants de citoyens libres.
Les Galates étaient des Gentils qui n’avaient jamais
été sous la loi, et auxquels Paul décrit la manière dont Dieu avait
agi avec les Juifs qui, eux, étaient sous la loi.
Parlant des Juifs, il dit : « La loi a
été notre [non pas :
votre] conducteur jusqu’à Christ ».
Lorsque Christ est venu, un
nouveau but [ou : un nouveau cadre] a été manifesté ! Le
processus négatif de la discipline légale a pris
fin :
« … afin que nous fussions justifiés
sur le principe de la foi … » (Galates 3 v.24)
La
loi faisait sentir aux âmes leur état ; mais Dieu ouvrait
leurs yeux tandis qu’ils étaient dans cet état, afin qu’ils voient
que la
seule espérance de justice était en Christ.
Même les Juifs
qui croyaient n’étaient plus sous la loi ! Encore
moins les Galates et nous-mêmes qui ne sommes pas d’origine juive ! Car nous
lisons :
« … la foi étant venue, nous ne
sommes plus sous un conducteur … » (Galates 3 v.25)
Du moment que Christ leur était révélé,
ils cessaient d’être sous la domination de la loi
et passaient à la soumission à Christ.
Christ
est le Maître et le Seigneur du chrétien.
Le Juif avait eu la loi pour son tuteur. Quand il recevait
Christ, l’office de la loi était terminé, et il
entrait dans un domaine tout nouveau.
« … la foi étant venue, nous ne sommes plus sous un
conducteur, car vous êtes
tous fils de Dieu par la foi dans le christ Jésus. » (Galates 3 v.25-26)
Remarquons le changement au verset 26 : Ce
n’est plus « nous », mais « vous ».
L’apôtre ne parle plus des croyants d’origine juive, mais il
s’adresse maintenant directement aux Galates qui, naturellement, avaient
été « pécheurs d’entre les nations » (Galates 2 v.15)
Par la foi dans le christ Jésus, malgré leur origine
fort différente de celle des juifs, qui n’étaient pas qualifiés de
« pécheur parmi les nations », les Galates jouissaient de l’intimité de fils de Dieu !
En d’autres termes, voici ce que l’apôtre dit aux Galates : Vous êtes
introduits dans cette relation élevée par la foi dans le Christ
Jésus, sans intervention de la loi, laquelle après
tout s’occupe de gens qui lui sont asservis, ou, du moins, traite ses sujets
comme s’ils étaient esclaves.
Lorsque Paul était à Athènes, les philosophes de
différentes écoles avec qui il parlait, on rendu
témoignage de ce que Paul annonçait :
« … les uns disaient : Que veut dire
ce discoureur ? et d’autres : Il semble annoncer des divinités étrangères ; parce
qu’il leur annonçait Jésus et la
résurrection. » (Actes 17 v.18)
Ce n’est pas d’abord la loi que
Paul prêchait pour ensuite prêcher Christ, mais bien
« Jésus et la résurrection »
« Jésus et la résurrection » étaient la somme
et la substance de sa prédication ! C’est cette même
prédication que Paul avait adressée aux Galates. Et c’est aussi ainsi que les
Galates l’avaient reçu au commencement.
Ils étaient tous fils de Dieu par
la
foi dans le Christ Jésus — Gentils aussi bien que Juifs.
Le
grand point de tout l’argument, c’était que la semence était ressuscitée !
« … Abraham … a offert Isaac
… ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts,
d’où aussi, en figure, il le reçut. » (Hébreux 11 v.17-19)
La semence d’Abraham,
Isaac, figure de Christ, après avoir été désigné pour mourir et avoir été
réellement sous le couteau, maintenant était ressuscité d’entre les morts
en figure, pour Isaac, pour montrer que telle est la condition dans laquelle
nous sommes admis, nous Gentils, comme ayant à faire à
Christ, et à Christ ressuscité !
Christ
était-il sous la loi quand il est ressuscité d’entre les morts ?
Pas du tout. Donc il en est
de même de nous chrétiens maintenant,
dit l’apôtre ! Vous n’avez rien à
faire avec le conducteur juif. La foi est intervenue de la même manière pour nous
Juifs et pour vous Gentils, vous êtes devenus fils de Dieu
sans passer du tout sous la loi.
Directement en rapport avec le sujet, l’apôtre rappelle
ce qui a été exprimé lors du baptême chrétien :
« … vous tous qui avez été baptisés
pour Christ, vous avez revêtu Christ … » (Galates 3 v.27)
Savez-vous
ce que signifiait votre baptême ? Qu’est-ce qu’un homme confesse
quand il est baptisé ? Il confesse, pour le moins formellement, qu’il
appartient à un Sauveur mort et ressuscité.
L’apôtre dit ailleurs (Rom. 6:3) :
« Ignorez-vous que nous tous
qui avons été baptisés pour le Christ Jésus, nous avons été baptisés pour
sa mort ? » (Romains 6 v.3)
La mort de Christ est ce qui dissout tout ce qui précède, pour
toujours, même la relation d’un Juif avec la loi.
Jusqu’à
la mort, la loi avait un juste droit sur le Juif, mais du moment qu’il a confessé
Jésus mort et ressuscité, le Juif même en est aussitôt
délivré, et est passé dans une condition entièrement nouvelle.
Du
fait qu’il a, comme sa vie et son Seigneur, un Sauveur ressuscité d’entre
les morts, son affaire est de marcher comme un homme qui lui est
uni : le
lien avec l’ancien mari est brisé, et il est à un autre (Romains 7 v.2, 3, 6).
S’il essayait après cela d’avoir à la
fois Christ et la loi, ce serait comme une femme qui
aurait deux maris, c’est-à-dire un adultère spirituel.
Le résultat en est bien concret. Qui n’a pas vu un
chrétien un jour joyeux, le lendemain très abattu dans son esprit,
incertain d’avoir la vie éternelle ou non, tremblant à la
pensée de la venue du Seigneur, et pourtant ce même homme admirant
Christ, l’aimant, et l’adorant !
D’où
vient cela ! Il ne sait ce que c’est que d’être
mort à la loi.
Rien d’étonnant à ce qu’il soit dans une condition si
misérable.
La loi l’accable mortellement,
et Christ n’est connu que tout juste assez pour garder la tête hors
de l’eau, avec la tendance continuelle à être submergé.
Qu’il est bon pour son âme
d’apprendre que Dieu a brisé tout lien de cette nature par la
mort de Christ !
Mon baptême même est la confession que,
quand même j’aurais été un Juif, je suis mort à la loi — « étant morts dans ce en quoi nous étions tenus » (Romains 7 v.6) ; « C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été
mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre,
à celui qui est ressuscité d’entre les morts » (Romains 7 v.4).
Naturellement ce serait un état bien malheureux,
si étant morts à la loi, nous n’étions pas à un
autre, et combien grand serait le danger
de penser qu’on a la liberté pour faire ce qu’on veut !
N.B. Faire
ce qu’on veut, c’est faire sa propre volonté en opposition à celle de
Dieu ! C’est exactement pécher. C’est la chair
qui voudrait me faire prendre cette liberté. Or si je suis mort à la loi, c’est
parce que je suis mort avec Christ, et ressuscité avec Lui (c’est ce que l’œuvre
de Christ a fait en moi), et l’effet que cela a eu sur moi, c’est que j’ai
crucifié la chair (Galates 5 v.24) ! L’ayant crucifiée, je n’ai pas alors
la liberté de faire une chose contraire à celle de Dieu ! Car c’est cela
que la chair veut !
Mais si j’appartiens à Christ, alors viennent
les nouveaux sentiments propres à une âme
amenée ainsi près de Lui (par la nouvelle naissance).
Maintenant, j’appartiens
à Christ, et je dois
faire ce qu’il aime ; notre « mari » nous donne la
liberté pour faire Sa volonté, non la nôtre — « afin que nous
portions du fruit pour Dieu » (Romains 7 v.4).
C’est là ce que le baptême représente dans un chrétien ;
c’est la confession de la mort et de la
résurrection de Christ. Le croyant
devrait donc savoir qu’il en a fini avec la loi, et qu’il est
appelé à vivre à Dieu.
« Car vous tous qui avez été
baptisés pour Christ, vous
avez revêtu Christ … » (Galates 3 v.27)
C’est donc non pas la loi, mais
Christ que le croyant a revêtu !
Aussi importante qu’elle soit, l’objet de la loi
est de mettre en évidence les transgressions des personnes, en les
plaçant clairement devant leurs yeux. Par contre, le
chrétien, maintenant qu’il a Christ, a déjà confessé ses péchés, et il a à faire avec un état de choses tout à fait autre ! Il se trouve dans une sphère entièrement différente ! Où …
« … il n’y a ni Juif, ni Grec ; il
n’y a ni esclave, ni homme libre ; il n’y a ni mâle, ni femelle … » (Galates 3 v.28)
Paul utilise de grandes distinctions naturelles
entre les hommes pour montrer que ces choses ne les
caractérisaient pas comme chrétiens. La seule chose qui
me marque d’une manière distinctive comme tel, c’est que j’ai
Christ et que j’ai revêtu Christ.
« … Car vous tous, vous êtes un dans
le Christ Jésus. Or si vous êtes de Christ, vous êtes donc la
semence d’Abraham, héritiers selon la promesse. » (Galates 3 v.29)
Autrement dit, vous n’avez pas à passer par la
circoncision, ou par aucun autre rite de la loi, pour
obtenir les promesses.
Le
Saint Esprit introduit dans ces promesses par le fait qu’on possède
Christ.
Si vous vous efforcez de gagner ces promesses sur le
principe de la loi, vous les perdez ; si vous
recevez Christ, vous les avez de manière assurée et
irrévocable.
Il est, Lui,
la vraie semence d’Abraham, et si j’ai Christ, j’ai
ipso facto toutes les promesses de Dieu.
« … car autant il y a de promesses
de Dieu, en lui est le oui et en lui l’amen, à la gloire de Dieu par nous. » (2 Corinthiens 1 v.20)
C’est ainsi qu’il donne la dernière touche au
grand argument du Saint Esprit dans tout ce passage : savoir que le
croyant d’entre les nations n’a absolument rien à faire avec la
loi comme moyen de bénédiction de la
part de Dieu ; qu’il peut user
de la loi comme d’une arme contre les impies, mais qu’en Christ il en a fini avec la question de loi — qu’il est dégagé bien clairement de
tout cela, et que maintenant il est en
Christ. Si je suis là, j’ai tout ce
que Christ peut donner. L’important, c’est de donner
toute la gloire à Christ.
La force du passage doit frapper tout esprit qui réfléchit,
en considérant ce qui se passe autour de lui dans le temps présent, car le mal contre lequel Paul les mettait en garde,
s’est maintenant généralisé.
Sous une forme ou sous une autre, la loi est
mêlée avec Christ ; et dans cet état de choses, vous voyez de
pauvres chrétiens s’efforçant de garder « les deux maris »
en même temps.
Ce
n’est pas une situation que nous observons chez les autres, mais la plupart
d’entre nous connaissent cela par expérience.
Nous en avons éprouvé à la fois la misère, et la bénédiction d’en être délivrés.
Que
Dieu veuille accorder la même délivrance à tous ceux de ses enfants qui,
jusqu’à présent, n’ont goûté que la misère, et pas encore la délivrance !
N.B. Présenter un enseignement, ou exhorter les âmes à suivre des règles tirées de la Parole de Dieu, sans faire le lien avec ce que le croyant est en Christ, en vertu de sa mort et de sa résurrection, soit ce que Christ a fait « pour moi » et « en moi » suivi de son effet « sur moi », place ces âmes sous la loi ! Pour les âmes qui possèdent la vie, c’est les encourager à garder « 2 maris » et pour celles qui ne possèdent pas la vie divine et éternelle, c’est les conforter dans l’erreur, que si ces règles sont tant bien que mal suivies, tout va bien !
Nous avons passé en revue l’admirable contraste
que le Saint Esprit montre entre les promesses et la loi, et nous
avons vu qu’elles sont entièrement distinctes, dans leur date et leurs
circonstances, et aussi dans leur principe, leur caractère, et leur but.
Toutes deux sont venues de Dieu, mais Dieu les a données dans
des buts fort différents.
Ses promesses étaient le fruit de Son propre amour — Son
propos était de bénir, Sa joie était de bénir, et sans exclusive en faveur des
Juifs : les Gentils étaient inclus.
Nous avons vu l’accent particulier mis sur ces promesses
faites d’abord à Abraham, ensuite à Isaac, et qui établissaient formellement
que les Gentils seraient bénis de Dieu.
Le Saint Esprit relève le fait remarquable, que là où il y a une
promesse sans réserve de bénédiction des Gentils, il n’y a aucune allusion à la
postérité [ou : semence] nombreuse
d’Abraham si fréquemment mentionnée dans l’Écriture ;
inversement, quand il est parlé de la postérité
nombreuse comme les étoiles ou le sable, les Juifs sont visés.
Examinant la chose de plus près, nous nous avons vu que
le moment où la semence unique nous est présentée, se situe après
que le
type de la mort et de la résurrection ait eu son accomplissement
en la personne d’Isaac (Genèse 22) : nous y avons
trouvé l’image de Christ ressuscité amenant les
Gentils à la pleine bénédiction de Dieu, indépendamment
de la loi.
Ce point est généralement si peu compris qu’il vaut la peine
d’y revenir :
La position dans laquelle la résurrection
de Christ amène le croyant est ce que beaucoup de chrétiens ne comprennent pas bien. C’est de ce fait la partie des vérités
fondamentales où ils sont en général le plus mal affermis.
La mort de Christ met fin à toutes nos
questions relatives à tout principe de lois !
C’est bien la mort de Christ
qui a cet effet et non pas la nôtre !
Si c’était notre propre mort, ce serait la ruine,
en tant que jugement ; mais la mort de Christ a justement une efficacité
aussi grande, ou plutôt une efficacité infiniment plus grande
quand elle s’exerce en grâce.
Christ étant
entré par la résurrection dans une condition
nouvelle où il ne peut y avoir aucune
condamnation, le croyant est justement introduit devant
Dieu dans ce domaine-là.
La puissance de Dieu dans la mort de Christ
ôte le
mal ; la puissance de la résurrection de Christ nous
introduit dans le bien dont Il est
le centre et la tête.
à suivre …