Christ, la vie et le modèle du chrétien

 

Faisant suite au message 228 (Christ, la vie du chrétien), voici le sujet suivant qui fait partie des traductions de quatre méditations orales sur l’épître aux Philippiens, qui ont été tenues aux Pays-Bas. Nous les avons intitulées :

   Christ, la vie du chrétien (Philippiens 1 v.1-21)

   Christ, la vie et le modèle du chrétien (Philippiens 1 v.22 à 2 v.30)

   Christ, le but du chrétien (Philippiens 3)

   Christ, la joie et la force du chrétien (Philippiens 4)

Ces méditations orales ont été transcrites dans un livre intitulé « Lezingen over Filippi » édité par:

Stichting In Grazige Weiden

Postbus 2152

1780 BE Den Helder

www.ingrazigeweiden.nl

La transcription de la méditation orale a été faite en gardant le style du langage familier afin de mieux faire comprendre, mais cependant sans utiliser un langage vulgaire.

La traduction a cherché à garder ce style autant que possible.

Voici donc la deuxième partie de cette méditation :

Christ, la vie et le modèle du chrétien (Philippiens 1 v.22 à 2 v.30)


 

Jésus, la vie du chrétien (suite du chapitre 1)

Philippiens 1 v.22-26 :      

… mais si je dois vivre dans la chair, il en vaut bien la peine ; et ce que je dois choisir, je n’en sais rien ; mais je suis pressé des deux côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, car cela est de beaucoup meilleur ; mais il est plus nécessaire à cause de vous que je demeure dans la chair. Et ayant cette confiance, je sais que je demeurerai et que je resterai avec vous tous pour l’avancement et la joie de votre foi, afin qu’en moi vous ayez plus abondamment sujet de vous glorifier dans le christ Jésus, par mon retour au milieu de vous.

La dernière fois, nous nous sommes rappelés que l'apôtre Paul ne connaissait dans sa vie qu'une seule source, un seul but, une seule puissance pour laquelle il valait la peine de vivre, et c'était le Christ. ‘Vivre est pour moi le Christ, et donc mourir est un gain !’

Par cela, il ne voulait pas dire qu’il aspirait aux circonstances qui accompagnent souvent la mort, mais pas toujours. Il voulait dire qu’il voulait volontiers mourir – plutôt que de vivre quant à lui-même -  à cause de ce qui suit la mort. Non pas en vue de la souffrance ou du combat qui l’accompagne.

Il voulait volontiers être détaché (*), comme lorsque le navire largue les amarres - et c'est ce que le mot "détacher" en fait veut dire - comme une tente dont on défait les cordages parce que l'occupant veut faire le dernière trajet du voyage  et atteindre la destination finale, il voulait donc être libéré. Il voulait s’en aller. Il voulait s’en aller vers le but final, vers Christ pour Lequel il avait vécu et vivait. Pour être avec Lui.

(*) Le mot traduit en français par « déloger », l’est en néerlandais par un mot qui signifie « détacher, délivrer » 

Mais il y avait autre chose, de sorte qu'il ne savait pas ce qu’il devait choisir. Parce qu'il aimait l’assemblée – y compris les Philippiens, moi aussi, vous aussi : l’assemblée entière – il voulait aussi volontiers vivre pour travailler pour Christ.  Il était poussé des deux côtés :

-    prendre le départ du voyage. « Larguez les amarres » - déliées par le Christ. Le choix de prendre le large - si on peut s'exprimer ainsi. Rechercher ce qui le menait là, où il était chez lui, près du Sauveur ; ou bien

-    travailler ici sur la terre pour l’assemblée, qui est aimée de Christ, que Christ a aimée et pour laquelle le Christ s'est donné Lui-même.

Il était poussé par ces deux choses. A quoi devrait-il aspirer ? Il ne le savait pas. Mais Christ le lui a montré. En présence du Sauveur lui-même, son cœur étant au ciel, il a vu et reçu la sagesse qu'il était encore nécessaire de rester pour l’assemblée. Même si ce n'était rien que pour une seule assemblée. Même si ce n'était rien que pour les Philippiens !

« Philippiens », dit-il, « j'ai vu le cœur de Christ et il est plus nécessaire que je reste encore pour vous. Le Seigneur voit que c’est nécessaire ! » Quelle chose précieuse que de voir ça ici ! Comme le cœur du Christ bat pour tous, pour tous ceux qui lui appartiennent ici sur la terre ! Ce qui était plus nécessaire, c’est ce que Christ a trouvé bon. Alors il dit : « eh bien, alors je vais rester ». Si c’est une chose d’une plus grande nécessité, dans ce cas cette décision n’est pas pour les juges (il était prisonnier, comme nous le savons !). Alors ce n’est pas non plus une décision laissée à Néron. C'était l'empereur le plus cruel que l'Empire romain n’ait jamais eu. Nous le connaissons, et Paul devait comparaître devant cet empereur. Il avait fait appel à l'empereur et c'était Néron. Humainement parlant, il ne pouvait pas, en tant que chrétien, s'attendre à une quelconque compassion ou une quelconque justice de sa part. Mais ni Néron, ni aucun juge sur terre, ni aucune puissance sur terre prenait une décision dans cette affaire. Si le Christ a estimé plus nécessaire qu'il reste, alors il restera.

Il le dit avec cette confiance que le Christ lui avait donnée, avec la sagesse que son cœur avait reçue auprès de Christ ; il le dit pour les Siens : « Ainsi, j'ai confiance et je sais que je resterai et serai avec vous tous pour votre avancement et la joie de la foi, afin que, lorsque je reviendrai vers vous, vous ayez par moi encore plus de raisons de vous glorifier dans le Christ Jésus. »

Philippiens 1 v.27 :            

Seulement conduisez-vous d’une manière digne de l’évangile du Christ, afin que, soit que je vienne et que je vous voie, soit que je sois absent, j’apprenne à votre sujet que vous tenez ferme dans un seul et même esprit, combattant ensemble d’une même âme, avec la foi de l’évangile …

Il ajoute seulement : « Que je vienne maintenant ou que, d’abord, je reste encore éloigné, aussi longtemps que je suis toujours absent, je n'ai qu'une chose dans mon cœur ». Lorsqu'il a vu dans le cœur de Christ ce qu’il y avait là pour son Assemblée - pour vous, pour moi - et lorsqu'il a vu qu'il était nécessaire pour lui de rester - qu'il devait reporter son départ pour un petit moment, départ qu’il avait tant désiré prendre afin d'être avec Christ (« larguer les amarres ! ») - il avait alors encore une chose sur son cœur.

Il dit seulement : « aussi longtemps que je reste au loin ou que je vienne, j’ai encore une seule chose sur mon cœur pour ce laps de temps : j’aimerais entendre et voir que vous marchez d'une manière digne de l'Évangile de Christ ! Que j'entende qu’il en est ainsi, que vous restez fermes dans un seul esprit, et que vous combattiez ensemble d’une seule et même âme, avec la foi de l’évangile »

« Marchez d'une manière digne de l'évangile du Christ ». - Nous savons tous - je pense - que ce mot « marcher » est un mot particulier. Pour autant que je sache, il apparaît trois fois dans le Nouveau Testament :

  Une fois en Actes 23 - où l'apôtre se défend devant le juge, parce qu'il est accusé d'avoir commis des actes répréhensibles en rapport avec sa qualité de juif. Là, il dit : « je me suis conduit en toute bonne conscience devant Dieu jusqu’à ce jour…. » (verset 1), c'est-à-dire depuis son enfance ;

  Deuxièmement, ici : « conduisez-vous (*) d’une manière digne de l’évangile du Christ » ;

(*) La traduction française de J.N. Darby utilise le verbe « se conduire », mais la traduction néerlandaise Voorhoeve utilise le verbe « marcher »

  et enfin au chapitre 3 (où il est - je pense - traduit différemment, du moins parfois), au verset 20 : « notre bourgeoisie (*) est dans les cieux ».

(*) ou notre citoyenneté

Dans ce dernier texte, certains traduisent ce mot par « marche » : « Car notre marche est dans le ciel ». Mais le fait que le mot « citoyenneté » soit utilisé ici (Philippiens 3 v.20) indique que ce mot « marche (*) » (Philippiens 1 v.27) a une signification très particulière. Et elle l’a aussi.

(*)  « conduite » dans la traduction française

C'est une vie - pas simplement une vie dirigée par les commandements et les pensées du Seigneur, pas simplement une vie menée en tant que chrétiens, mais -, en tant que chrétiens, en ce qui concerne la relation des uns avec les autres, et avec le Seigneur, une vie unissant les uns aux autres et au Seigneur. Le terme « citoyenneté » (*) rend cette pensée dans une certaine mesure. C’est une chose difficile à traduire, mais les Philippiens l’ont très bien compris. Dans ce cadre, nous pouvons peut-être considérer quelque peu l’histoire de la contrée de Philippes.

(*)  « bourgeoisie » dans la traduction française

Nous savons tous - je pense - que la ville de Philippes était une colonie. Actes 16 dit que Philippes, la première ville d'une partie administrative de la Macédoine, était une colonie. À notre époque, le mot "colonie" a une tonalité plutôt malheureuse et une signification différente. Lorsque nous parlons de colonies, nous pensons à l'oppression d'autres peuples, au racisme et à des choses similaires, mais ce n'était certainement pas le cas à l'époque romaine. Il n’en était pas ainsi. Une colonie était une ville jouissant d’une honnorabilité, un nom honnorable.

L'histoire nous apprend que l'empereur Auguste a accordé à la ville de Philippes le titre honorifique de colonie romaine vers l’an 170 av JC. Et non seulement le titre de "colonie", mais aussi l'ensemble du droit romain : les privilèges et les obligations. Tout ce dont un Romain de Rome était fier et qu'il possédait, les citoyens romains de Philippes le possédaient aussi.

Ainsi – en utilisant le langage de la Bible – un message avait été prêché à Philippes, soit disons  220, 230 ans plus tôt. Pour les Romains, c’était là – humainement parlant – une bonne nouvelle. Pour les Romains, ce message était le suivant : « La ville dans laquelle vous vivez est une colonie, un modèle réduit de l'Empire romain et de la ville de Rome !  Vous vivez ainsi à Philippes depuis ce moment. Vous êtes assimilé à Rome et à l'Italie, votre patrie. Et vous avez tous les droits et les modes de vie, l'éducation, les écoles, l'enseignement, la justice, exactement comme à Rome et comme en Italie. La seule différence avec Rome et l'Italie, votre patrie - dont ils étaient fiers ! - c'est que vous vivez dans un territoire étranger, tout autour de vous, et que votre seigneur, votre empereur est loin, il est à Rome. Mais autrement, votre place, votre position, votre vie est exactement comme dans la patrie et à Rome même ! ».

Maintenant, ils en étaient fiers ! Nous savons que lorsque Paul est y est venu avec Silas et qu’ils y ont prêché l’Evangile, il y avait là une servante qui avait un esprit de voyante. Cette servante pensait qu'elle devait recommander l'évangile. Cet esprit voulait coopérer, et de cette façon, voulait de fait corrompre le travail de Dieu. Dieu ne demande, ni ne souhaite aucune collaboration de démons ou du Diable, tout beau que cela puisse paraître. C’est alors que Paul a chassé cet esprit.

Nous savons que les maîtres de cette servante, qui en retiraient de l'argent, ont semé le trouble dans la ville. Et ils ont dit : « Ces hommes-ci, qui sont Juifs, ... «  - et en tant que Romains, ils les regardaient de haut. Après tout, ce sont des Romains – Philippiens – « Ces hommes-ci, qui sont Juifs, jettent le trouble dans notre ville et annoncent des coutumes qu’il ne nous est pas permis de recevoir ni de pratiquer, à nous qui sommes Romains. » (Actes 16 v.20-21).

Ils étaient Romains, c’est ce message-là qu’ils apportaient. Ils en étaient fiers. Ils avaient leurs droits, le fameux « jus italicum », et ils s’y tenaient. A ces privilèges. A ces droits. A ces obligations et à leur seigneur - et idole, en fait, car les empereurs exigeaient de leur rendre un honneur idolâtre - qui était à Rome. Et ces hommes en question apportaient d'autres coutumes et renversaient tout. Et ceux-ci apportaient un autre message, une autre nouvelle. Ils avaient entendu la nouvelle de l’empereur Auguste, et en connaissaient le contenu, et s’y tenaient : « Nous sommes Romains ! ». 

Alors ces préteurs tout fiers, ces juges, ont fouetté Paul et Silas sans examen, et les ont jetés en prison. Cela ne pouvait jamais se passer ainsi pour un Romain. Cela faisait partie du privilège du Romain, c’était un droit. Aucun Romain ne pouvait être maltraité pendant son interrogatoire ou être mis au supplice pour lui extorquer des aveux. Pour cela, un Romain était trop grand et trop noble. C’était le droit qu’il possédait.

Et quand, un jour plus tard, l'Apôtre dit : « Nous sommes Romains, et vous nous avez fouettés, nous Romains, sans nous interroger et sans jugement », alors ces mêmes préteurs sont venus, les mêmes qui avaient arraché de leur corps leurs vêtements. qui les avaient fouetté et jetés en prison. Ils devaient se vêtir « d’habits de repentants », car ces gens étaient aussi des Romains. Ils ont dû les laisser quitter la ville avec les honneurs. C'étaient les droits, les privilèges, les privilèges terrestres d'une colonie, d'une ville comme Philippes.

Ces Philippiens savaient donc de par ce passé, datant d’avant leur conversion et aussi de par le monde qui les entourait, ce que signifiait se comporter en tant que citoyen, en tant que citoyen romain à Rome ou sur un sol étranger. Oui, cela ils le savaient. Ils en avaient été très fiers par le passé. Tout comme ces autres personnes, qui avaient autrefois provoqué tout cet événement relatés en Actes 16 à Philippes en rapport avec Paul et Silas.

Et maintenant, c'est exactement le même mot qu’il utilise. C'est comme si - et c'est aussi le cas ! - l'écrivain disait : « Écoutez, autrefois vous étiez fiers de votre citoyenneté romaine et de votre mode de vie romain. De vos droits et obligations. De votre place prise ici dans un monde étranger. La seule chose qui comptait encore par-dessus tout cela, c’était d'être à Rome auprès de votre seigneur. Mais maintenant, c’est une autre bonne nouvelle que vous avez entendue. »

220 ou 230 ans plus tard - après qu’Auguste, l’empereur, leur avait apporté la nouvelle qu’ils formaient une colonie romaine, avec tous les privilèges qui s’y rattachent - l’apôtre Paul et Silas sont arrivés. Dieu les envoyait. Christ les envoyait. Et c’est un autre nouvelle qui arrive. Aucun message concernant le droit et la grandeur pour cette terre, mais un message de rédemption, de salut. Une bonne nouvelle. Un message de pardon des péchés. Un message de vie éternelle. Une précieuse nouvelle : l’Evangile. Non pas une bonne nouvelle, comme celle qu’Auguste a apportée, mais la bonne nouvelle. Une nouvelle de rédemption éternelle. Une nouvelle de pardon éternel. Une nouvelle de vie éternelle. « C’est votre bonne nouvelle ! »

Et Qui en est l'Objet ? Qui est la Source de cette bonne nouvelle ? Est-ce Auguste ? Non, c'est Christ ! C'est Celui Qui a rendu possible, que cette Bonne Nouvelle puisse être proclamée.

« Et maintenant, vous devez y penser : comme autrefois, vous avez vécu en accord avec la bonne nouvelle humaine venant de l’empereur Auguste, et vous vous êtes comportés en conséquence, tout comme vous en étiez fiers, tout comme vous avez essayé de vivre comme citoyens – pas seulement de manière personnelle mais ensemble -  pensez-y : La Bonne Nouvelle, L’Evangile vous est apportée et marchez maintenant en accord avec l’Evangile du Christ. 

Marchez d’une manière digne de cet évangile ! Autrefois, vous avez essayé de marcher en accord avec la bonne nouvelle que vous a apportée l’empereur Auguste, un homme. Parfois cela allait aussi de travers. Maintenant, la bonne nouvelle vous est parvenue, marchez maintenant ensemble selon les privilèges, selon les bénédictions, selon la grandeur de cette bonne nouvelle. Ensemble, en tant que citoyens d'un royaume céleste - et non d'un royaume terrestre ! - dont le Christ est la Tête, le Roi. Dont le Christ est l'Élu de Dieu, le Bien-aimé, la Cause et la Source, Celui Qui a fait en sorte que cette nouvelle puisse vous parvenir ! »

Maintenant cela, ils l’avaient bien compris, ils devaient par conséquent cesser de vivre comme des Romains. Ils ne devaient plus écouter le chef de l'Empire romain - c'est-à-dire comme une idole, comme écouter une idole. Mais ils pouvaient vivre et ils devaient vivre de manière digne de la Bonne Nouvelle dont le Christ est la Substance et la Tête : de manière digne de l'Évangile du Christ.

Le mot traduit par« digne » signifie « de même poids ». Ils avaient accepté le message. Ils étaient devenus heureux. Ils savaient : « Nous appartenons à Christ. Il est là-haut, mais nous appartenons à son royaume. Nous avons accepté et cru cette bonne nouvelle ». Comme ce gardien de prison à qui il a été dit, lorsqu'il ressentait le poids de son péché et de son égarement : « Crois au seigneur Jésus, et tu seras sauvé » (Actes 16 v.31). Ainsi, eux aussi ont été sauvés. Et ils en ont témoigné.

Et maintenant, l'auteur de cette épître dit, de fait, c’est le Seigneur Lui-même qui leur dit : « Regardez, cela est bon. C'est bien, c'est une grâce de pouvoir accepter ce message. C'est une grâce de pouvoir témoigner de ce message. Mais faites aussi grande attention - car cela a le même poids, la même valeur ! – à ce que votre marche au milieu des enfants de Dieu, au milieu de l’assemblée, dans le royaume de Jésus-Christ, soit conforme au message de l’évangile que vous avez accepté et dont vous rendez témoignage ».

Marchez dignement : Que votre marche ait le même poids, la même valeur pour vous-même, comme le témoignage de votre salut et de votre rédemption.

Et il poursuit en précisant, pour une marche digne, il faut :

  tenir ferme dans un seul et même esprit ;

  combattre ensemble d’une même âme avec la foi de l'évangile ; et

  ne pas se laisser épouvanter par les adversaires.

Bien sûr, ce n'est pas tout ce qui appartient à une marche digne, mais c'était bien ce dont les Philippiens avaient besoin au moment précis. Et je crois aussi que c'est bien ce dont nous avons aussi besoin en ce moment, à savoir tenir ferme ensemble dans un seul esprit, pour défendre ensemble d’une même âme la vérité de l'évangile.

Ce « combat » est un mot qui vient du sport, comme disent les experts. Les mots « athlète » et « athlétisme » dans notre langue en sont dérivés. Cela veut dire qu’un groupe d’athlètes lutte, lutte en compétition, et que, soit ils perdent ensemble, soit ils gagnent ensemble. Et maintenant, chacun dans ce groupe doit lutter, lutter ensemble, en tenant compte des autres, faire le mieux qu’il peut, pour que l'équipe gagne.

Pour cela, ils devaient tenir ferme, défendre le terrain qu’ils avaient. Et ils devaient lutter, chacun à la place, où Dieu les avait placés parmi l’ensemble, afin qu’ensemble, en tant que groupe, ils puissent rester attachés fermement à la Parole de Dieu. Attachés à la vérité. Attachés à la foi. C’est cela la vérité de l’Evangile. Attachés à la vérité chrétienne. Et dans ce but : lutter ensemble.

Maintenant, je ne connais pas grand-chose au sport. La seule chose que j’ai fait, pour le moins normalement, c'était à l'école. Là, vous aviez sport. Là, alors, vous aviez des concours et il y avait aussi des compétitions. Et si il était alors question par exemple du dernier match de football de l’école, il s’agissait alors de devenir – comment appelez-vous encore cela ? -  champion ou pas, il est ensuite arrivé que le meilleur footballer abandonne. Il en avait assez. Il n’avait plus envie et toute l’équipe s’effondrait. Le gars qui a fait cela, vous lui avez gardé rancune pendant encore bien une année. L’influence de ce seul gars, a été la cause de la défaite du groupe, et la cause d’irritations et de misères.

Eh bien, nous sommes exhortés, en tant que croyants, à tenir ferme ensemble. Combattre ensemble en tant que croyants – donc combattre avec les autres, ensemble - avec la vérité de l'évangile. Personne ne peut abandonner. Personne ne peut déposer ses armes. Nous devons en tenir compte.

C'est lié à cette marche – vous savez ? - en tant que citoyens du royaume de Jésus-Christ. Comme dans l'image d'une équipe de championnat : nous devons tenir compte du fait que chacun, à la place où Dieu l’a placé - également dans le corps du Christ, dans l'Assemblée - doit lutter ensemble avec la vérité de l'évangile ; et qu'il doit rester attaché à ce que nous avons appris et éprouvé qu’elle est la vérité de Dieu.

Nous ne sommes pas chacun pour soi dans ce monde. Il y a certainement une responsabilité personnelle. Certes, il existe un chemin personnel, déterminé par Dieu, pour chacun d'entre nous. Mais nous ne devons jamais oublier qu'en tant que membres du Corps du Christ, en tant que membres de l'Assemblée, en tant que membres - comme quelqu'un l'a dit une fois - de « l'équipe d'athlétisme » de Dieu, en tant qu'athlètes de Dieu ensemble, avec les autres, nous devons tenir fermement à la vérité de Dieu.

Nous ne devons non plus jamais oublier que si j'échoue – si Dieu ne m'en préserve - cela a un impact sur d’autres. Qu'eux aussi abandonnent le combat. Qu’ils en subiront pour le moins un dommage. N’oublions pas que, à la place où le Seigneur nous a placé, nous avons une tâche à remplir, non seulement en rapport avec notre vie et notre conscience, mais aussi au profit de l’ensemble.

Philippiens 1 v.28 :            

… et n’étant en rien épouvantés par les adversaires : ce qui pour eux est une démonstration de perdition, mais de votre salut, et cela de la part de Dieu …

Là, le Diable a cela en horreur. Si dans cette place, comme croyant, comme enfant de Dieu, vous combattez pour une chose liée à la vérité, pour l’évangile, vous ferez l’expérience que le Diable y est aussi. Qu’il va tenter , qu’il va essayer d’anéantir ce travail, de nuire à ce travail. C’est ce qu’il a fait à Philippes. Là, la persécution, la haine et la puissance de Satan était importante, bien plus qu’ici. En comparaison, nous avons de fait très peu à subir.

Dans d’autres parties du monde, nous savons qu’il en est exactement ainsi, encore maintenant, tout comme en ce temps-là à Philippes. Dans certains pays, déjà depuis des années, des décennies, il y a ouvertement de hostilité, de la haine ouverte. Il y a là des attaques publiques. Il y a publiquement des mauvais traitements, et des emprisonnements, et des souffrances, et des misères.

 

Mais il n'en reste pas moins vrai que partout où Dieu agit et où les siens, ses athlètes, les athlètes de Dieu - si je peux m'exprimer ainsi, vous savez ce que je veux dire - défendent la vérité de Dieu et la vérité du message glorieux de l'Évangile, le contenu de cette bonne nouvelle, Christ, la Vérité, là Satan attaquera.

Cela, il va le faire ce soir lorsque nous partirons. Si j'ai reçu une bénédiction, alors il essaiera plus tard de me l’ôter, quand je rentrerai, quand je serai seul. Il le fera aussi avec vous. Il est partout et il veut surtout nous faire peur. N'avez-vous jamais eu peur ? Peur de témoigner ? Peur de participer avec d’autres, à quelque chose pour laquelle vous savez : « cela je ne peux pas » ? Peur de prendre position pour Christ, et que vous pensez : « Oh, pas vraiment maintenant ; c'est un peu trop difficile maintenant ; la prochaine fois ! »  Cela ne vous est jamais arrivé ? Moi, oui. A l’instant, Satan est alors là. Il nous effraie. C'est l'adversaire, et il est ici : « Souvenez-vous, ne soyez en rien épouvantés ! »

Dès que vous remarquez que vous avez peur, cela vient de lui. Alors ce n'est pas de Dieu et ce n'est pas de Christ, c'est de l'adversaire, c'est son œuvre. Vous avez maintenant déjà résolu une bonne partie du problème. Je pense souvent et ai souvent pensé : « Si j'ai peur, cela vient de moi ». Et c'est peut-être un peu vrai, mais il est dit ici que c'est le diable qui produit cela. Ainsi, lorsque j'ai peur et que je vois, je reconnais et sais : « Oui, mais cela ne vient pas de mon Sauveur ! Cela vient de l'adversaire. Il essaie d’arriver à ses fins. Cela vient de lui. Le Seigneur n'a pas produit cela en moi. C'est de lui », alors je suis déjà très bien avancé. Que dois-je faire de lui ? Qu'est-ce que j'ai encore à faire avec lui ?

Il était autrefois mon seigneur. Il était autrefois mon maître. Mais Christ m'a racheté du pouvoir de Satan, de l'adversaire. Il m'a racheté au prix de sa vie et de son sang et tous ceux qui croient en lui, pour toujours. Donc, quand cet adversaire fait entrer dans mon cœur cette peur par « pour l’instant, ne pas témoigner », « pour l’instant, juste prendre un peu de calme », ou « pour l’instant, juste céder un peu », cela vient de ton ancien patron. Et je n'ai plus rien à faire avec lui. – «  ... n’étant en rien épouvantés par les adversaires ».

Puis les Écritures ajoutent une très belle chose. Qu'est-ce que c'est ? Maintenant que nous ne devons pas nous laisser épouvanter par les adversaires, cela n’est pas dit pour un individu personnellement, mais c’est dit pour tous ! 

Il n'y a rien que le diable déteste plus que lorsque l’assemblée dans un endroit particulier, tous tiennent bon et combattent ensemble. Lorsque tous sont une seule âme, un seul cœur, un seul esprit, une seule pensée, unis dans la lutte pour le Christ, pour tenir ferme la Bonne Nouvelle et la vérité de la Parole de Dieu et en rendre témoignage. Il ne peut rien contre cela. Puis il rencontre une puissance qui est plus forte que la sienne.

Autrefois, il nous tenait sous son pouvoir. Christ nous a rachetés et nous a libérés. Maintenant, les Siens combattent pour ce glorieux message par lequel ils ont été rachetés, pour le faire connaître dans le monde. Ils combattent pour le tenir fermement. Ils combattent pour le vivre. Et Satan vient et essaie de les effrayer. Il essaie de les en déconnecter. Et quand il essaie, et que personne ne cède, mais que tous se tiennent épaule contre épaule, en un seul cœur, un seul esprit, et qu'ils combattent tous pour leur Seigneur et pour la vérité qu'ils ont appris à connaître, alors il ne peut rien faire. Il rencontre alors cette puissance qui est plus grande que la sienne.

Son pouvoir est grand. Les démons, les puissances de méchanceté, ont une puissance et le maître de ce monde est puissant ! En dehors des croyants, il n'y a personne sur terre qui puisse lutter contre la puissance de Satan. Qui puisse faire quelque chose contre elle. Nous étions autrefois aussi sous son pouvoir. Nous lisons dans l’épître aux Hébreux que le Christ a racheté tous ceux qui étaient asservis toute leur vie par la peur de la mort (chapitre 2 v.15). C'est cela le pouvoir de Satan et c'est encore le cas pour tous ceux qui ne connaissent pas Christ. Mais alors Satan rencontre une puissance - lorsque chacun est à son poste et que tous luttent ensemble pour ce glorieux évangile et la vérité de l'évangile - qui est plus grande que la sienne. Mais alors, vous devez le faire ensemble ! C'est ainsi que cela est présentée ici. Alors il rencontre Christ dans les Siens, Celui qui a dit : « Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28 v.18).

Le merveilleux résultat pour vous et moi - si nous faisons cela ensemble - est que vous devenez de plus en plus certain d'atteindre le but final. Qu'une conviction parfaite entre dans votre cœur - si je puis dire - lorsque vous résistez ensemble au diable et à sa puissance. Lorsque vous témoignez ensemble, aussi simple que cela puisse être, mais ensemble, vous témoignez du terrain sur lequel vous vous tenez. De la grâce de Christ. De la vérité que vous avez entendue. De la foi de l'évangile. C'est donc pour nous une preuve « de salut, et des voies de Dieu ».

Ainsi donc, si vous voulez être de plus en plus certains et de plus en plus longtemps heureux, que vous atteindrez le but et Christ dans la gloire, tenez fermes ensemble ! Alors, par ses voies, Dieu Lui-même vous donnera dans votre cœur, de plus en plus de certitude, la preuve convainquante, que vous êtes en route sur le chemin qui conduit à la gloire.

Et pour les gens qui vous résistent, les adversaires, c'en est une preuve des voies de Dieu qu'ils sont sur le chemin de la perdition, car ils rencontrent une puissance qui est plus grande que la leur. Ils n'ont jamais connu cela ! La puissance de Satan et la puissance du monde, il n’y a normalement rien qui puisse s’opposer à cela. Aucun être humain ne peut résister à cela. Et alors les adversaires remarquent - oui ils le voient ! Aussi ceux qui sont dans les prisons et subissent des mauvais traitements, mais aussi ceux qui sont fidèles (bien que la persécution et les difficultés ne soient pas si grandes maintenant) s’ils prennent ensemble cette place - alors les adversaires rencontrent une puissance telle qu'ils disent : « Comment est-ce possible ? »

« Tous tombent devant la puissance de Satan, devant la puissance du monde, devant la puissance du péché et devant la puissance de la convoitise par laquelle l'adversaire travaille - et ceux-là restent debout ! Cela ne les intéresse pas plus. Ils n'ont même pas peur ! Ils sont si convaincus et si heureux de la vérité de la bonne nouvelle qu'ils ont entendue qu'ils disent qu'ils donneront tout pour elle ! Ce qui les touche, leur bien-être sur la terre ne les intéresse pas. C’est une puissance qui dépasse les nôtres ! » Et s'ils veulent être honnêtes, ils doivent alors dire : « ainsi, nous sommes sur la mauvaise route, nous sommes sur la route qui conduit à la perdition ! »

Ainsi si nous sommes fidèles ensemble, s'ils peuvent dire de nous collectivement : « Ce sont les athlètes de Dieu. Ils se réjouissent dans la vérité de l'Évangile, dans le message qu'ils ont entendu. Ils se réjouissent en Christ, le Centre. Rien n'est trop pour eux, et ils rejettent tout le reste. », alors cela sera un témoignage. En premier lieu, « pour vous ... des voies de Dieu », qui deviendront d’autant plus certaines. Et deuxièmement, cela est un témoignage pour les incrédules qu'ils sont sur le chemin qui conduit à la perdition.

Alors vous n’avez besoin de ne rien dire. « si, ensemble, vous vous conduisez d’une manière digne, si vous ne vous laissez pas vous effrayer pas l’adversaire, mais êtes fidèles, alors il y aura 2 résultats ». Un pour moi et un pour vous. Par les voies de Dieu, c’est la preuve de votre salut. Ce qui veut dire que vous savez : « je suis sur le chemin qui conduit vers la gloire ». Que vous savez : « Je suis sur le bon chemin qui se termine auprès de Christ ». Et pour les autres, c'est une preuve qu'ils réalisent : « Nous sommes perdus, nous sommes sur la route qui conduit au jugement » !

 

Philippiens 1 v.29-30 :      

… parce qu’à vous, il a été gratuitement donné, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui, ayant à soutenir le même combat que vous avez vu en moi et que vous apprenez être maintenant en moi.

Alors vous pourriez dire : « Oui, Philippiens, qu’avez-vous alors de la vie ? » C’était vraiment difficile. C’est quand même sans valeur, à vue humaine ! Non, ce n'était pas sans valeur ! Cette vie - même en ce temps-là, même quand il y a une persécution ouverte ! - n'est pas une vie perdue. Plus fort encore : c'est un don de Dieu ! C'était une vie précieuse, si vous vivez ainsi, ensemble. Alors vous seriez jaloux et diriez : « Mais dites donc, de fait, comme nous avons dû faire de notre mieux ! Comme nous avons dû supplier Dieu et le Sauveur pour que nous puissions vivre ainsi ensemble et témoigner ainsi par une conduite digne ! » Il n'y a pas besoin de paroles – mais s'il le faut, aussi témoigner - mais simplement par une marche digne, en tenant ferme et en étant fidèle.

Car quelle en est la conséquence ? C'est un avant-goût de ce que nous recevrons dès que nous serons auprès du Seigneur lui-même. C'est un cadeau. Le fait que nous ayons été sauvés est une pure grâce, un don. Le fait que nous tenions ferme ensemble et que nous devions souffrir - cela peut arriver aussi, oui certainement, des misères -, il est dit ici : c'est un cadeau !

« … parce qu’à vous, il a été gratuitement donné, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui » - Un cadeau ! Si nous sommes fidèles à la vérité, à la Bonne Nouvelle, au contenu de ce message, si nous sommes fidèles pour Christ et si nous en souffrons pour cela dans notre vie, c'est un cadeau de Dieu. C'est ainsi que cela est écrit ici.

Nous savons tous que nous n'avons pas beaucoup à souffrir. Mais s'il y a de la souffrance, si la souffrance arrive, alors il est bon de savoir : « Il n'y a pas de quoi rouspéter. Il n'y a pas de quoi se plaindre. Il n'y a pas de quoi être mécontentement. C'est un cadeau de Dieu ! » On trouve ici que Dieu dit : « Souffrir pour le Christ est justement une telle grâce, c’est justement un tel cadeau, tout comme quand vous avez été sauvés. Lorsque il t’a été donné de croire en Christ. Lorsque tu as appris à connaître Christ ! »  C'était un cadeau. Et, quel cadeau ! »

Sais-tu encore, lorsque tu as eu un peu la conviction : « Je suis un être perdu, un cas sal et perverti, Dieu doit me juger », alors cela a été un cadeau, lorsque Dieu a attiré notre attention sur Christ, comme le Rédempteur et le Sauveur de notre vie ! Comme Celui qui a tout ôté, tout ce qui faisait obstacle entre nous et Dieu. Cela nous a été donné.  

Et si maintenant des difficultés surviennent et que la souffrance puisse être la conséquence d’une marche fidèle – il en sera toujours ainsi, bien que pas dans la même mesure que dans certains pays. Mais il en est bien ainsi. Nous le savons tous. Et nous savons tous de par nous-même que nous aimerions que la souffrance soit ôtée de notre route. « De préférence pas ». Il ne doit pas en être ainsi -, mais si maintenant des difficultés surviennent et qu’elles sont la conséquence d'une marche fidèle : c'est un cadeau d'en haut.

Il nous a été donné et offert de pouvoir croire en Christ. C'est aussi un cadeau que de souffrir pour Lui. Que nos pensées et nos cœurs en soient bien imprégnés, parce qu’il nous en serons tous confrontés dans notre vie : la moquerie, le dédain du monde, si nous agissons selon les Ecritures. Si nous faisons ce que le Seigneur nous dit. Si collectivement nous voulons retenir fermement Sa gloire et Sa grandeur. Si nous voulons collectivement retenir fermement la vérité de Dieu, et la confesser et la manifester et agir selon elle – pas seulement avec la bouche, mais en marchant : agir selon cette bonne nouvelle.

Je le répète : Non pas cette nouvelle qui était venue de Rome aux Philippiens : « Vous êtes maintenant un peuple privilégié en terre étrangère", mais la bonne nouvelle qui nous est parvenue : « Vous êtes le peuple privilégié - oui, en terre étrangère, dans le monde, alors que le Christ est là-haut, pas à Rome -. Vous êtes le peuple privilégié. Alors, conduisez-vous de manière digne de cette nouvelle, tenez ferme et acceptez les conséquences dans votre marche, dans votre vie et dans votre conduite ! »

Je suis maintenant plus âgé, mais principalement les jeunes gens, les jeunes devront certainement être confrontés avec ces choses, dans le cadre de diverses activités, où cela devient difficile. Où l’esprit de l’Antichrist, l’esprit de Satan, l’esprit des profondeurs de Satan, est à l’œuvre. Où l'on ne voit plus la différence entre le péché et la justice. Où le péché est approuvé. Où l’apostasie est justifiée au moyen de la Bible. Vous devez y faire face : au travail, à l'école, dans les différentes branches de notre vie en société. Et lorsque vous tenez ferme et que vous dites « Non », à cause de Christ, ils rencontrent alors une puissance supérieure à celle de Satan. Et si vous devez ensuite souffrir et en subir les conséquences, alors cela est un cadeau de Dieu, un cadeau, comme lorsque vous avez pu croire en Christ.

Jésus, le modèle du chrétien (chapitre 2)

Nous sommes maintenant arrivés au chapitre 2. Dans le chapitre 2, le sujet est : l'exemple pour vivre en tant que chrétien. Nous pourrions ajouter, surtout en ce qui concerne la première partie : l’état d’esprit du chrétien pour vivre en chrétien selon les pensées de son Seigneur.

Nous avons pensé aux luttes dans le monde. Maintenant, pour un moment, nous pensons plus spécifiquement au vivre ensemble des croyants, des enfants de Dieu, les uns avec les autres. Ce sont deux choses. Il est possible qu'en tant que croyants, nous puissions et voulions combattre ensemble. Que nous voulons tenir ferme ensemble, épaule contre épaule, pour la vérité de la Bonne Nouvelle, l'Évangile. C'est bien et nous en avons vu quelque chose.

Mais nous avons également besoin de quelque chose lorsque de plus, nous vivons ensemble comme croyants. Quand nous marchons les uns avec les autres. Si, en tant que citoyens du royaume des cieux et membres de l’assemblée, nous sommes étroitement liés les uns aux autres et avançons ensemble. Alors nous avons besoin de quelque chose qui nous maintiendra unis pour ne pas briser l’ensemble. Il n'est pas du tout difficile d'éviter les disputes avec des personnes qui vivent à plusieurs milliers de kilomètres. Mais la possibilité de désaccord et de séparation est là lorsque les gens sont étroitement liés. Et maintenant, au chapitre 2, le Seigneur nous donne le moyen d'éviter cela, le lien dans la pratique des croyants ; et c'est l'humilité.

Ce qui a été l’occasion pour traiter ce sujet est le fait que les croyants de Philippes ont envoyé un don à l'apôtre par l'intermédiaire d'Epaphrodite, un frère de Philippes. Nous savons par d'autres endroits de l'Écriture que les croyants de Macédoine - dans laquelle se trouvait Philippes - étaient des gens pauvres (comparer 2 Corinthiens 8:1-2). Mais lorsque ces Macédoniens de Philippes ont entendu le précieux message de l'évangile et ont pu se réjouir infiniment dans le salut qui leur avait été prêché, alors, à partir de ce moment-là, ils ont participé à l'œuvre et à la diffusion de l'évangile. Ce qu'ils pouvaient faire, ils l’ont fait. Au moment de son départ, et lorsqu’il partait dans le sud et à Corinthe, Ils ont même envoyé à l'Apôtre deux ou trois fois de l'argent pour qu'il puisse vivre.

A Corinthe, l'apôtre n’avait rien voulu accepter. Là il craignait - c'était après Philippes - que les riches Corinthiens disent : « Oui, mais cet homme vient ici pour prendre l'argent de nos portefeuilles ». Et il dit aux Corinthiens : « Je ne veux pas un cent de vous ! » (comparer 2 Corinthiens 11 v.9). Il s’est mis au travail et a prêché.

Mais les croyants, ces pauvres gens, là à Philippes, avaient à cœur ce travail. Ce n'était pas seulement en parler avec leurs bouches ! Non, ils ont pensé : « Ces richesses d'en haut nous ont été apportées et nous ferons en sorte que - dans la mesure où cela nous est possible - l'Apôtre puisse poursuivre son œuvre, afin que d'autres puissent aussi prendre connaissance de la Bonne Nouvelle et que d'autres puissent aussi recevoir le salut. »

Ils lui ont envoyé de l'argent. Ils ont fait en sorte qu'il puisse prêcher. Qu'il ait les mains libres. Qu'il n'ait pas à travailler et que la Bonne Nouvelle puisse être diffusée plus loin.

Et lorsqu'ils apprirent, après des années, que l'Apôtre était en prison à Rome - il avait été avec eux il y a environ cinq ans comme homme libre ; maintenant il était en prison, depuis au moins quatre ans ! - Quand ils ont entendu cela, ils ont dit : « mais ce n'est pas possible ! Lui, dans une telle misère ! »

Ils pouvaient plus ou moins se représenter ce que c'était que d'être dans une telle prison, attaché à un soldat. Il devait subvenir à ses propres besoins. Cela ne se passait pas comme ici, chez nous en prison, avec une télé et une radio et un tas de bonnes choses ! Non, c'était une chose complètement différente. C'était une chose pénible ! Et ensuite, être considéré comme un malfaiteur par le monde entier, « parce que ce n’est certes pas pour rien, si quelqu'un reste aussi longtemps en prison ! ». Et ces Philippiens ont dit : « Mais ce n'est pas possible, et nous ferons en sorte qu'il puisse vivre".

L'un des frères, au péril de sa vie, a apporté cet argent à l'apôtre. Et au cours de ce voyage - nous le savons : c'était Epaphrodite - il a frôlé la mort. De fait, ce n'était pas une mince affaire en ce temps-là. Mais il a osé le faire et les frères l'ont laissé partir. Il a apporté ce don, cette offrande des Philippiens. Il est venu auprès de l'apôtre et le lui a remis. Et c'était l'occasion pour l'apôtre, il utilise maintenant cette opportunité pour dire quelque chose aux bien-aimés Philippiens. Car il les aimait tant, mais tout n'était pas parfait chez eux. C'était quand même très bien. C'était « super », mais ce n'était pas parfait. Quelque chose n'allait pas : il n'y avait pas une parfaite unité, il n'y avait pas une unanimité parfaite. Il y avait quelques frictions entre ces croyants et il voulait y remédier.

Mais ces Philippiens avaient fait de tels sacrifices pour lui, ils avaient tellement montré - depuis leur conversion jusqu'à maintenant - un cœur pour l'évangile et pour les serviteurs de Dieu dans cet évangile et pour l'apôtre qu'ils avaient dans leur cœur, et son amour pour les Philippiens était tel qu'il - si je puis le dire de cette façon - ose à peine le leur dire. Mais cela devait être dit. Son amour aussi l'exigeait. Il fallait que cela soit dit.

Philippiens 2 v.1 :

Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, …

Puis il commence le sujet par ces mots. Vous voyez, sa joie était grande ! Nous pouvons en lire quelque chose au chapitre 4. Il y raconte en détail quelle manière il a été heureux, quand Epaphrodite a apporté cette offrande de la part des frères et sœurs de Philippes. Sa joie était particulièrement grande, mais elle n'était pas encore complète. Il y avait encore un petit quelque chose qui manquait. Et il dit : « Maintenant, vous pouvez la rendre parfaite ».

La façon dont l’apôtre le dit est un peu difficile, peut-être même incompréhensible pour les jeunes. Ils peuvent dire : « Oui, mais qu'est-ce que cela signifie en fait ? Il dit : « Si donc il y a quelque consolation en Christ ». Alors, il est donc également possible qu'il n'y ait pas eu de consolation en Christ ! Et : « Si donc il y a … quelque soulagement d’amour ». Il est donc également possible... C'est ce « peut-être » : peut-être bien, peut-être pas. Le mot « si » a souvent ce sens. Et ce "quelque" est un tout petit peu. Je ne comprends rien ».

Mais ce n'est pas le sens. La plupart d'entre nous le savent bien, mais j’ai aussi rencontré cette difficulté autrefois lorsque j’étais jeune. C’est aussi pourquoi, je désire attirer l’attention. En effet, le mot « si » signifie souvent « peut-être ». Dans le sens de : il se peut qu'il en est ainsi, mais il se peut aussi qu'il n'en est pas ainsi. C'est une possibilité, mais peut-être que ce n'est pas le cas. Mais parfois, le mot « si » signifie exactement le contraire, à savoir : « parce que ». Si quelqu'un de Heerde (*) téléphonait ici et disait : « Je suis assis ici en train de parler avec De Jager », vous diriez : « mon vieux, qu’est-ce que tu racontes. Si De Jager est ici à Souburg (*), il ne peut pas être à Heerde ! » Vous voyez, ainsi ce petit mot « si » ne veut pas dire « peut-être ». « Si De Jager est à Souburg, il ne peut pas être à Heerde » - cela signifie « parce que ». Précisément parce qu'il est ici, il ne peut pas être là.

(*) ville des Pays-Bas

Et c'est cela le sens du mot « si » ici : parce qu'il y a quelque consolation en Christ, parce qu'il y a quelque soulagement d’amour. Et le petit mot « quelque » ne signifie pas : un petit peu, mais : un certain soulagement, une certaine consolation. Il est correctement traduit, mais cela peut présenter un peu de difficulté principalement pour les jeunes : « qu’est que cela veut bien dire, au juste ? »

Vous voyez, l'apôtre ne mentionne pas le sujet dont il parle lorsqu’il dit : « quelque consolation ». Mais en rapport avec les Philippiens, il pense à ce grand don qu'Epaphrodite lui a apporté. A cette offrande qu'ils ont apporté pour lui.

Et il dit : « Puisque vous avez fait cela, je veux aussi vous dire ce que cela signifie pour moi ». L'Apôtre dit - en d'autres termes : « C'était pour moi un encouragement en Christ. Lorsque j'ai vu Epaphrodite, et que j'ai vu ce que vous avez offert » - un sacrifice agréable à Dieu, une bonne odeur, une offrande que vous avez apportée non pas de votre superflu, mais de votre indigence (car il dit aussi en 2 Corinthiens 8 qu'il y avait des pauvres qui avaient l'habitude de donner abondamment de leur pauvreté) – dès alors j'ai pensé à la consolation en Christ. Je vais vous dire ce que j'ai pensé. Ce qui s’est passé dans mon cœur, quand j’ai vu mon frère Epaphrodite qui venait de votre part : alors j'ai pensé à la consolation en Christ. C'était alors pour moi, comme si Christ encourageait directement mon cœur ! »

Quelque part - je pense - il était un peu « au fond du trou », comme c'est souvent le cas pour nous tous. Aussi lisons-nous que lorsqu'il est en route pour Rome : « … ainsi nous allâmes à Rome. Et de là, les frères, ayant appris les choses qui nous étaient arrivées, vinrent au-devant de nous jusqu’au Forum d’Appius et aux Trois-Tavernes ; et Paul, les voyant, rendit grâces à Dieu et prit courage. » (Actes 28:14-15). Il en était de même ici. Quand il a vu cela - ce frère et cette offrande - c'était comme si Christ lui-même l'encourageait. Ce fut comme s'il faisait l’expérience du soulagement d’amour. Il y voyait le sacrifice provenant de l'amour de leur cœur. « Cela m'a consolé », dit-il.

Et il y a aussi vu la communion de l'Esprit : comment l'Esprit Saint de Dieu relie ensemble tous les enfants de Dieu. Comment Il place les besoins des enfants de Dieu sur le cœur d’autres enfants de Dieu. Comment l'Esprit produit la communion en faisant comprendre ce besoin aux autres. En disant à l'un ce qui manque à l'autre. Il en était ainsi pour lui.

Et c'est comme s'il ne pouvait pas s'arrêter. Comme si la consolation et l'encouragement qu'il recevait venaient directement de Christ. Comme si - non, pas comme si - , il en était bien ainsi, que  cela est produit par l'Esprit de Dieu. Mais il y voyait aussi leur propre affection et leur propre compassion.

C'était pour l'apôtre un don divin, qui venait directement de Christ, produit par l'Esprit Saint, et dans lequel il voyait les cœurs des Philippiens, plein de compassion et d'affection. Cela était le résultat de leur offrande pour l'apôtre, pour le serviteur de Dieu !

Philippiens 2 v.2 :

… rendez ma joie accomplie en ceci que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose.

Et il dit : « Regardez un peu, maintenant que vous avez fait cela pour moi ! Ce que vous avez fait maintenant pour moi m'a tellement rafraîchi. Comme si cela était venu de Christ lui-même, produit par le Saint-Esprit. Et j'y ai vu votre cœur d'affection, d'amour et de compassion. Que vous n’avez pas pu supporter de me voir souffrir ici et de manquer de tout. Que de ce que vous manquiez vous-même, vous m’avez préparé cette abondance de bien - car c'est ce qu'il dira plus tard : « j’ai amplement de tout, et je suis dans l’abondance » (chapitre 4, 18) - Écoutez, maintenant qu'il en est ainsi, maintenant que je suis si reconnaissant et que j'ai été consolé par Christ et par le Saint-Esprit et par vous, vous pouvez maintenant ajouter quelque chose à ma joie. C’est : « rendez ma joie accomplie ». Vous m'avez rendu tellement heureux et pourquoi ne feriez-vous pas cette petite chose encore ?

Ne puis-je pas compter là-dessus ? » dit l'apôtre. « Vous avez déjà fait beaucoup. Alors, faites aussi ceci : ‘’rendez ma joie accomplie en ceci que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose.’’ ! »

Il avait entendu quelque part - je ne sais pas de qui, les Écritures ne le disent pas – « Il y a un certain désaccord ». Et il dit : « j'ai vu que vous m'aimiez. Faites alors un pas de plus, un petit pas : soyez unis dans vos pensées. Ôtez la cause de ce désaccord. Marchez  ensemble vers le même but. Ayez le même amour, l'amour qui est de Dieu les uns pour les autres. Pas plus pour les uns et moins pour les autres, mais le même. Ayez un même sentiment. Pensez une même chose. Que vos pensées et vos cœurs soient occupés de cela ! »

Et ainsi tout le monde sait exactement ce qu’il faut faire - c'était comme ça à Philippes ; c'est comme ça aujourd’hui, pour moi, pour vous -, alors tout le monde sait exactement ce qu’est cette autre chose que vous devez mettre par terre. Ce qui s’est mis au travers de votre chemin. Le traitement qui doit y être apporté.

Philippiens 2 v.3-4 :           

Que rien ne se fasse par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres.

Oui, cela devient de plus en plus difficile pour la nature, pour notre vieux cœur. Ne faites rien par esprit de partialité ou par vaine gloire, mais considérez l'autre plus grand et plus excellent que vous. Maintenant, soyez honnête : c'est impossible, n'est-ce pas ?

Un incroyant m'a dit un jour : « Vous pouvez parler brièvement, vous pouvez parler longtemps » - c'était une dame très vive – « mais être chrétien est impossible. C'est une norme bien trop élevée. Ce n'est pas possible ! »

Eh bien ! vous dites ici : « Ce n'est pas possible ». Et il faut être honnête : humainement parlant, ce n’est certainement pas possible. Il se peut que vous et moi n'ayons aucune difficulté avec certaines personnes et avec certains frères et sœurs. Je les reconnaîtrais certainement comme plus excellents que moi. Mais d'estimer chacun plus excellent, l'un ou l'autre - vous savez, même celui-ci ! Aussi cet autre-là ! C'est bien là le problème !

Philippiens 2 v.5-11 :         

Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.

Et pour cela, nous avons besoin de modestie, d'humilité. Il n'y a pas d'autre moyen que cela. Mais c’est celui-là ! Et Christ est notre exemple. Lui qui, tout en étant en forme de Dieu, a pris la forme d'esclave.

Si vous pensez à la seule personne avec laquelle vous êtes en désaccord, avec laquelle il y a des frictions, et si vous êtes honnête, vous ne pouvez pas la considérer supérieure à vous-même. Vous ne le faites pas non plus dans la pratique. Sinon, il n'y aurait pas de problème. Car alors cette pensée n’existerait pas : « Dois-je toujours me laisser faire ? Dois-je toujours prendre la place la plus basse ? Je dois toujours faire ça ? »

Oui, il était en forme de Dieu. Il était habitué à ce que les anges crient jour et nuit : « Saint, saint, saint est l'Éternel des armées ! » (Esaïe 6:3). Ils se couvrent les pieds des deux ailes et leurs visages des deux ailes. Il était habitué à ce que, lorsqu'ils le voyaient - pour autant que cela aurait été possible -, qu’il était en forme de Dieu, qu'ils se prosternaient, ces puissants héros qui se tenaient devant lui et qui, à Son appel et à Sa parole accomplissaient leur service et Lui obéissaient !

Il était en forme de Dieu et - puis-je le dire avec respect ? - Il est devenu esclave, il s'est laissé piétiner. Oui, et en forme d'Esclave - afin que tout le monde puisse le voir : « Il était un Serviteur » ; et Il l'a dit Lui-même : « je ne suis « pas venu pour être servi, mais pour servir» ! » (Matthieu 20:28) -, en forme d'esclave, Il est devenu obéissant jusqu'à la mort, oui, jusqu'à la mort sur la croix. Il y est mort comme un malfaiteur. Le monde entier en était convaincu, à l'exception de quelques croyants. Il a donc laissé - puis-je dire avec grand respect ? - Il les a laissés lui marcher dessus. Il est mort comme un malfaiteur pour le monde. Et pour le monde religieux, Il est mort comme celui qui était maudit, car l'Écriture dit : « Maudit est quiconque est pendu au bois » (Galates 3:13 ; comparez Deutéronome 21:23). Si petit, si petit est-il devenu !

Et pourquoi ? Pourquoi ? Parce que j'en avais besoin ! Pour me servir. Pour vous servir. Oui, il n'y avait pas d'autre moyen. Vous savez, il ne pourrait pas en être autrement. C’est ainsi qu’il est devenu aussi petit. Il a vendu tout ce qu'il avait – pour le monde un malfaiteur, même malédiction selon les Écritures - afin de pouvoir nous racheter de la malédiction. Il est devenu si petit, si obéissant !

Et quand il s'agit de mettre de côté, par l'humilité, les choses qui viennent de notre vieille nature, et d'être d’un même sentiment et de manifester le même amour entre nous, et que je dis : « Cela, je ne peux pas le faire! », alors nous nous tournons vers Lui. Alors nous regardons vers Lui ! Et puis c'est une grâce merveilleuse - quelle grâce ! - qu'il est dit ensuite : « Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus » !

Puisque vous devez prendre la place la plus basse, alors la grâce de Dieu nous unit à Christ et dit : « Alors, qu’allez-vous faire maintenant ? Maintenant, vous faites exactement ce que le Christ a fait ! C'est la même pensée qui était dans le Christ Jésus, qui est devenu obéissant jusqu'à la mort sur la croix - la mort, pour l'homme, met une fin à tout ! - Lui qui devenu obéissant jusqu'à la mort sur la croix, que sa pensée soit donc en vous ! Cette même pensée du Sauveur qui était élevé aussi haut et qui s'est abaissé si profondément, parce que cela était nécessaire pour moi, ce même état d’esprit qui était en Lui - quelle grâce ! - est aussi en vous, en vous aussi!

N’est-ce pas la grâce ? N’est-il pas maintenant possible que vous disiez : « Oui, si cela est possible, alors j’en ai le désir ! S'il est possible que j'aie en moi ce qui était en Lui - quand Il était dans la gloire, en forme de Dieu ; quand Il a abandonné sa gloire, devenant esclave ; quand Il est allé à la croix - alors je le désire! S'il est possible que cet état d’esprit qui était en Lui qui était si élevé - et qui avait pourtant cette pensée, alors qu’il se trouvait déjà dans la gloire, alors qu’Il était si grand, mais aussi sur la croix, lorsqu’Il mourrait comme malfaiteur pour le monde - que cette pensée qui est la sienne soit aussi en moi, puisse être en moi pour prendre la place la plus basse et estimer l'autre plus excellent que moi, alors, oui, je le désire ! » Ou pas ?

Le même état d’esprit, le même que le Sauveur, en tant que  Dieu, a eu dans la gloire pour s'humilier ! La même chose que le Sauveur a ressentie ici sur terre lorsqu'Il a été humilié ! La même chose qu'Il a ressentie, la même pensée, les choses auxquelles Il pensait, lorsqu’Il a souffert et mourut sur la croix ! - Et il n'y a pas de plus grand honneur, pas de plus grande gloire que sur la croix. Bien que pour le monde ce soit une honte, pour Dieu il n'y a pas de plus grande gloire, pas de plus grande chose que la croix.

Eh bien, si cette même pensée qui était en Lui qui a été suspendu sur la croix, peut aussi être en moi, si Dieu veut me donner cette grâce et si le Sauveur veut me donner cet état d’esprit, eh bien, alors je veux faire de mon mieux - par grâce - pour estimer l'autre plus excellent que moi-même. Ôter tout ce qui est cause de frottement à cause de moi-même - et peut-être aussi à cause de celle des autres ; je ne sais pas.

Et puis il y a encore une chose, d'un frère qui a beaucoup souffert d'un autre croyant. Ce frère a un jour abordé ce sujet lors d'une étude de la Parole. On lui a alors dit : « Oui, tu dis bien cela maintenant, frère untel, que nous devons estimer l'autre plus excellent et supérieur à nous-mêmes, mais si tu considères un peu ce qui te concerne à propos de tel ou tel, tu sais bien ... » - Tout le cercle des frères et sœurs qui étaient là savait que l'autre personne le traitait, terriblement mal et l'insultait. – « Le considères-tu plus excellent que toi ? » - entretemps l'autre était déjà parti -. Le frère a dit : « Oui, oui, quand je suis avec Christ, quand mon cœur est avec Christ, Il ne me dit jamais : ‘Tu es un si bon frère !’ Il n'a jamais dit ça. Lorsque je suis avec Lui, alors je vois toujours mes manquements, ce que j'ai mal fait et ce que je fais mal. Mais quand je pense à cet autre frère, oui, j'ai bien vu quelque chose de mal chez lui. Mais j'ai vu beaucoup plus de fautes chez moi, et j'ai vu chez cet autre frère beaucoup de choses qui étaient de Christ. Le Christ ne m'a jamais dit : ‘Tu as toujours été si bon’ » ! C'est pourquoi le frère a dit : « Oui, je peux le faire, je peux l'estimer plus que moi-même, par grâce ! »

Si votre cœur bat pour Christ, si notre cœur est avec Christ, alors nous le désirons - et je sais que je l'ai peu fait ! - si nous y pensons de cette manière, alors nous aspirons avoir cette pensée dans nos cœurs et nos vies. « Même si vous devez vous laisser marcher dessus », comme on le dit parfois, "vous avez la pensée de Christ dans la gloire, lorsqu'il a mis de côté sa grandeur et sa majesté, jusqu'à la croix sur laquelle il mourut pour moi et pour vous. – « Qu’il y ait donc en vous cette pensée »

Philippiens 2 v.12-30 :      

Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.

Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, savoir qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant sert son père. J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai vous voir bientôt ; mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.