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Christ, le but du chrétien

 

Faisant suite au message 229 (Christ, la vie et le modèle du chrétien), voici le sujet suivant qui fait partie des traductions de quatre méditations orales sur l’épître aux Philippiens, qui ont été tenues aux Pays-Bas. Nous les avons intitulées :

●   Christ, la vie du chrétien (Philippiens 1 v.1-21)

●   Christ, la vie et le modèle du chrétien (Philippiens 1 v.22 à 2 v.30)

●   Christ, le but du chrétien (Philippiens 3)

●   Christ, la joie et la force du chrétien (Philippiens 4)

Ces méditations orales ont été transcrites dans un livre intitulé « Lezingen over Filippi » édité par:

Stichting In Grazige Weiden

Postbus 2152

1780 BE Den Helder

www.ingrazigeweiden.nl

La transcription de la méditation orale a été faite en gardant le style du langage familier afin de mieux faire comprendre, mais cependant sans utiliser un langage vulgaire.

La traduction a cherché à garder ce style autant que possible.

Voici donc la troisième partie de cette méditation :

Christ, le but du chrétien (Philippiens 3)


 

La dernière fois, nous avons considéré dans le chapitre 2 le privilège de chaque enfant de Dieu, qui peut et doit manifester la pensée de Christ. « Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus … » (verset 5). Et nous avons vu quelque chose de cette pensée de manière pratique dans la vie du Seigneur.

Nous n'avons pas considéré le reste du chapitre 2 ; nous n'avions pas le temps. Mais vous pouvez considérer tout cela par vous-même. La « pensée de Christ » nous est d'abord présentée dans sa vie, dans sa mort, dans son obéissance à la mort sur la croix. Puis cette pensée nous est présentée dans l'apôtre Paul, dans Timothée et dans Epaphrodite. Chez ces trois hommes, nous trouvons aussi cette disposition d’esprit au renoncement à soi-même. L’absence de pensée à ses propres intérêts. Mais penser aux intérêts de l'autre. Et de considérer l'autre supérieur à soi-même.

Ce que nous avons maintenant, au chapitre 3, est également extrêmement important. Et je dois vous dire ceci : vous pouvez voir à mes cheveux que j'ai passé ici-bas le plus grand nombre de mes années. Mais si, ici, vous vous mettez vraiment à réfléchir à ce que l’apôtre Paul a montré dans sa vie : aspirer au but final, à Christ, alors j'aurai quand même honte !

Le seul réconfort - si je puis dire – était pour moi la fin du chapitre où il est dit : « Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères … » (verset 17). Et je me suis demandé : suis-je un frère ? Oui, par grâce ! Ainsi, à partir d’aujourd’hui, - quoi que nous laissions derrière nous - cette parole est valable pour vous et pour moi ! Elle s’applique donc : « Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères … » ! 

 

Philippiens 3 v.1 :

Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté.

Nous nous sommes souvenus que l'Apôtre a fait mention de nombreuses circonstances difficiles. Dont - humainement parlant - nous dirions : « Ce ne sont pas des raisons pour se réjouir ». Mais l'Apôtre - parce que son cœur était avec le Christ ! - les voyait de façon très différente. Au lieu d'être un échec, elles ont été pour lui un motif de réjouissance. Même son emprisonnement et sa captivité.

Mais par quoi commence-t-il, non pas que les causes de sa joie soient dans les circonstances, mais il dit au début de ce chapitre : « Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur »

« Mes frères » – je suis compris dans ceux-là, j'espère c’est le cas de nous tous. Il va se compter, pour ainsi dire, parmi la famille, comme un enfant de Dieu, comme un frère - un titre d’honneur ! - et dit : « Mes frères ». Comme quelqu'un qui vous raconte qu'il a été à une fête de famille et qui dit : « Mes frères et mes sœurs étaient tous là. Mes frères, mes sœurs et moi nous en faisons partie ». C'est ainsi qu'il nous adresse la parole ce soir.

« Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur ». - C'est la source éternelle de la joie. Une source qui ne fait jamais défaut. Qui ne se tarit jamais. Qui est toujours assurée. Sur qui on peut toujours compter.

« Réjouissez-vous dans le Seigneur ». - C'est pour nous non seulement un motif de joie, de bonheur et de protection. (Car se réjouir dans le Seigneur - et non dans les choses terrestres - se réjouir dans le Seigneur nous préserve d’une grand quantité de choses qui sont mauvaises et vaines : «la joie de l’Éternel » est-il dit ailleurs « est votre force » - Néhémie 8:10). Mais la joie dans le Seigneur est aussi une chose que Christ lui-même honore.

Si nous nous posons la question : « Est-il digne que nous nous réjouissions en Lui ? », alors nous devons dire : « Oui, Il l'est ». Lorsque deux personnes s'aiment, elles pensent avoir de l'estime l’une pour l'autre. Alors elles sont heureuses quand elles pensent l'une à l'autre. C'est l'amour de nature terrestre, une image de ce que nous trouvons ici. Et une femme qui aime un homme, aussi l'aime-t-elle et pense à lui - et vice versa - parce qu'il en est digne à ses yeux. Pour cela, elle a ses raisons qui la rend reconnaissante et heureuse, quand elle pense à lui - et inversement, l'homme pense à la femme.

Eh bien, Christ ne vaut-il pas bien plus que tout ce qui existe sur terre pour s'en réjouir ? Y a-t-il quelqu'un qui puisse se comparer à Lui ? Est-ce que quelqu'un a été aussi bon, qui, de si haut est descendu aussi bas ? Y a-t-il quelqu'un qui nous a rachetés ? Y a-t-il quelqu'un qui ait porté nos péchés ? Y a-t-il jamais eu quelqu'un qui a été mort pour moi et vous et qui a vendu tout ce qu'il possédait ? Jamais personne !

Mais bien celui-ci : le Seigneur qui nous a, vous et moi, trouvé aussi important. Oui, non pas parce que nous étions pécheurs et coupables, mais parce qu'il nous a aimés. C’est parce qu’il nous aimait tant, qu’il a tout vendu, motivé par la joie de nous acheter, vous et moi, et nous posséder. N'est-il pas digne que nous nous réjouissions en Lui ? Vu de ce point de vue, nous pouvons alors méditer sérieusement cette pensée.

Nous le privons de quelque chose, et quelle privation, lorsque notre cœur n’a pas le regard fixé sur Lui. Si notre cœur n’est pas heureux et reconnaissant de pouvoir Le connaître. De pouvoir être unis à Lui. Le servir. L’honorer. Nous réjouir en Lui. C’est tellement beau qu’un chrétien peut faire deux choses en même temps – et beaucoup plus encore, savez-vous ! Ce que tu ne peux pas normalement faire, comme être humain. Mais un chrétien peut faire plus qu’un être humain ordinaire.

Quelqu'un dira : « Oui, mais cela devient quand même difficile. On ne peut quand même pas faire ces deux choses en même temps : et être triste et se réjouir ?! » Oui, cela se peut ! C'est possible. L'Apôtre le dit ailleurs : « attristés, mais toujours joyeux » (2 Corinthiens 6 v.10). Cela, un chrétien peut le faire. Il le peut. Vous pouvez pleurer et en même temps vous réjouir intérieurement dans le Seigneur, ayant conscience qu’en final, Il fait toutes choses bien. Ayant conscience de Qui Il est pour moi et pour vous. C’est là une affaire d’importance !

 

Philippiens 3 v.2 :

Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision …

Quelqu'un qui ne jouit pas de la paix avec Dieu ne peut pas se réjouir dans le Seigneur. Il ne peut qu'espérer que les choses se passent bien. Quelqu'un qui veut être juste devant Dieu par ses propres œuvres, quelqu'un qui fait de son mieux par lui-même, ne peut pas se réjouir dans le Seigneur - encore moins en tout temps. Ce n'est pas possible ! Car ce qu’un être humain ne peut pas faire, c'est ces deux choses : travailler à sa propre rédemption par ses propres œuvres, et en même temps se réjouir dans le Seigneur. Ce n'est pas possible. C'est une impossibilité ! Vous ne pouvez pas vous occuper de votre propre justice devant Dieu, afin d'avoir de l'importance pour Dieu, et en même temps vous réjouir en Christ avec votre cœur. Cela ne réussit pas !

Ce système basé sur les propres œuvres, le système de la loi, s'est introduit très tôt chez les enfants de Dieu dans les assemblées. Nous savons cela. Il en est fait mention ici. Et lorsque l'Apôtre a dit : « réjouissez-vous dans le Seigneur », en tout temps, il se met alors à parler de ce qui peut être un obstacle à cette joie, et de ce qui peut affermir cette joie.

Ce qui peut entraver cette joie, ce sont ces docteurs, ces mauvais ouvriers qu'il appelle des chiens. « … prenez garde à la concision ». Nous savons par d'autres lettres qu'il s'agissait de docteurs issus des Juifs. Ils disaient que les croyants, que les chrétiens devaient être circoncis et qu'ils devaient respecter la loi de Moïse. Nous le savons au travers du livre des  Actes. Nous le savons par l’épître aux Corinthiens. Nous le savons d’une manière très particulière au travers de l’épître aux Galates. Il en est fait mention ici.

Ces deux choses ne sont pas à mélanger. La loi, qui est sainte et bonne, et le commandement, qui est saint et juste, (voir Romains 7 v.12), ont affaire avec le vieil homme, et s’expriment contre le vieil homme. Par contre, l’Evangile en a fini avec le vieil homme. L’Evangile de Dieu, la Bonne Nouvelle n’est pas un message en vue d’améliorer l’homme. Ce n’est pas un message qui dit : « le vieil homme est en partie mauvais, mais c’est ce qui s’y trouve bon, que nous allons un peu ranimer et améliorer ; et alors ce qui est mauvais deviendra moins important et finira par disparaître ». Non ! Ce n'est pas cela l'évangile de Dieu, la bonne nouvelle.

La bonne nouvelle de la grâce de Dieu est venue après que Dieu ait mis à l’épreuve l'homme par la loi pendant quatre mille ans. Après cela, il est apparu clairement que l'homme s’est montré impossible à améliorer. Impossible ! Non pas parce que la loi n'est pas bonne et le commandement pas saint, mais parce que l'homme n'est pas bon ! Non pas parce qu'une partie de l'homme n'est pas bonne, mais parce qu'il n'est pas bon du tout ! C'est ce que nous dit la Bible : « … ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu … a … » (Romains 8:3)

Nous sommes chair. Le Seigneur Jésus a dit : « Ce qui est né de la chair est chair » et rien d'autre (Jean 3:6). En tant que descendants du premier Adam, nous sommes des pécheurs. Des êtres déchus avec des natures déchues. Des êtres qui sont pécheurs et sans force du début jusqu’à la fin.

L'image que l'Apôtre utilise dans la lettre aux Romains : « ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair… », nous pourrions la comparer à un sculpteur, comme on le fait parfois. Ce sculpteur est un bon sculpteur. Il a appris son métier, a reçu sa formation. Il est capable de réaliser une œuvre. On lui donne un morceau de matière et il essaie d'en faire quelque chose, comme le souhaite l'artiste, mais il n’aboutit à rien. Pourquoi ? Parce qu'il n’en est pas capable ? Non, parce que la matière n'est pas bonne ! Lorsqu'il cisèle et essaie d'en faire quelque chose, la matière se réduit en morceaux ; il ne peut rien en faire. La matière est mauvaise et se réduit en morceaux sous ses coups ; il ne peut rien en tirer.

Eh bien, Dieu ne peut rien faire à partir de la matière de l'homme, parce que cette matière est impuissante. Il est impossible à la loi, au saint commandement de produire quelque chose à partir de l’homme et lui donner une justice devant Dieu, parce que c’est un être totalement sans force, avec lequel la loi ne peut rien faire. « … car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair … » - c’est de nous qu’il s’agit. Eh bien, ce qui était impossible à la loi, DIEU l'a fait. 

Nous le savons. Nous connaissons la vérité de l'Évangile. Ce qui était impossible à la loi - à savoir, faire quelque chose de l'homme - Dieu l'a fait. Mais cela veut aussi dire, qu’il a éliminé ce matériau. Qu’Il a placé l’homme - tel qu’il est par nature ; le vieil homme dans son entièreté, ainsi que la Bible le nomme – sous le jugement. Que le vieil homme - le descendant d'Adam, tel qu'il est né et vit sur terre -, celui-là est venu se placer sous le jugement de Dieu.  Que c’est en Christ que pour Dieu il a été éliminé – le vieil homme fait partie du passé, il a été jugé – et pour Dieu, il a disparu au travers du jugement, de la souffrance, de la mort dans le tombeau de Christ.

Voyez, si nous croyons cela, si nous avons vu cela - non seulement que notre culpabilité a été supprimée et payée, mais que le vieil homme, cette chair, cette vieille nature, cette misérable source de tout mal a été jugée et supprimée ! -, nous sommes alors capables de nous réjouir en Christ. Puis nous disons : « Maintenant, il n'y a plus rien - et je le perçois aussi ! -plus rien du côté de Dieu, entre Dieu et moi ». Non seulement mes péchés ont été effacés. Mais aussi le péché, la chair, la vieille nature, le vieil homme a été jugé par Dieu en Christ - dans la circoncision du Christ, comme le dit la lettre aux Colossiens (chapitre 2:11) -, a disparu devant Dieu. Qu'il n'y a plus rien entre Dieu et moi.

Ce dernier point est très important pour tous, y compris les jeunes croyants. Après avoir été converti et savoir que la culpabilité et tout ce que vous avez confessé à Dieu est ôté – tout ce que vous avez fait de mal ! – par la suite vous allez ressentir plus le poids du péché. Je sais : « la faute est ôtée ! » Mais la vieille nature, le vieux cœur, le péché, la source que personne ne peut voir extérieurement, elle vient vous contrarier. De mauvaises pensées en ressortent. De mauvaises actions en ressortent. En cela vous en percevez d’autant plus le poids. Bien plus souvent et bien plus que la faute commise lorsque vous étiez encore inconverti.

Eh bien, vous devez apprendre cela. Vous devez apprendre à crier avec l'Apôtre : « Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? » (Romains 7:24). Et alors vous pourrez voir que ce vieil homme, cette vieille nature, la source, le péché, a été jugé en Christ ! Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a fait péché pour nous (2 Corinthiens 5:21). Que, pour Dieu, en Christ, dans la croix, le vieil homme a disparu éternellement. Quelle grâce !

Vous direz alors : « Oui, maintenant rien ne s'interpose entre Dieu et moi, alors que je sens chaque jour que j'ai encore le péché en moi ». Oui, c'est sûr ! Ne nous faisons pas d’illusion ! Vous ressentez bien cela. Mais vous savez : « c’est par Dieu qu’il a été jugé et Dieu ne le considère plus, il est ôté ! » Il s’ensuit qu’il n’y a plus de distance entre Christ et nous. Il s’ensuit qu’il n’y a plus de distance entre Dieu et nous. Ainsi nous savons : « Le Père nous aime. Et ce qui m’était impossible et ce qui était impossible à la loi, Dieu l’a fait, en envoyant Son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour le péché. Par ce moyen, Il a condamné le péché dans la chair, dans le corps de Christ. Par ce moyen, Il l’a jugé au travers de Ses souffrances et de Sa mort ! »

Ce péché a dû être ôté pour Dieu dans la souffrance et la mort, dans la mort en sacrifice de son Fils unique et de son Fils bien-aimé. Mais une fois que nous avons compris cela, alors il nous devient possible de nous réjouir ! Réjouissez-vous, frères, dans le Seigneur !

C'est comme si l’apôtre venait chez nous, et disait : « Mes frères - nous appartenons à une seule et unique famille ! - Réjouissez-vous maintenant dans le Seigneur. Il en est digne ! Il a tout accompli. Il a payé toutes les dettes : tout, tout, tout ! Il a voulu être fait péché. Et cette chair de péché, il en a là porté le jugement.  N’est-il donc pas digne de vous réjouir en Lui ? Le remercier pour cela ? Toujours nous souvenir de ce qu’Il a fait pour vous ? »

Je dois toujours me rappeler – et comme cela est précieux – les paraboles du trésor caché dans un champ et de la perle perdue (Matthieu 13, 44-46). Vous les connaissez bien. Il y a maintenant ce trésor dans le champ - il y a là un marchand, et la personne qu’il trouve – là vous en faites partie, là j’en fait partie, puisque je Le connais.

Ce n'était pas une mauvaise chose ! C'était un trésor, vraiment un trésor pour lequel il a vendu tout ce qu'il avait. Il a acheté ce champ et est devenu le Propriétaire de ce trésor. « Avec joie qu’il en a, il s'en va », dit l'Écriture, « et vend tout ce qu'il a, et achète ce champ-là » (verset 44). Cela, le Sauveur l’a fait pour moi et pour vous. « … vous connaissez la grâce de notre seigneur Jésus Christ, comment, étant riche, il a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis. » (2 Corinthiens 8:9).

Nous pouvons dire : "Seigneur, Tu ne m'as pas seulement vu comme un pauvre homme coupable et  payé ma dette, mais Tu m'as aussi vu comme faisant partie de ce grand trésor. Comme ce serviteur hébreu qui disait : "J’aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas sortir libre" (Exode 21:5), ainsi Tu as tout vendu pour me posséder et nous posséder ! » N'est-ce pas une raison pour laquelle nous nous réjouissions dans le Seigneur ?

 « Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur. » - L'apôtre ne peut pas se taire sur ce sujet.- L'épître ne serait pas terminée s'il n'y avait pas eu ce « au reste ». Il fallait que cela s’y trouve encore – et cela revient encore une fois (voir chapitre 4:8) ! - ; cela devait encore s’y trouver. Aussi pour moi. Aussi pour vous. Il ne pouvait pas se taire là-dessus : « réjouissez-vous dans le Seigneur. »

Mais si nous ne voulons pas perdre cette joie, nous devons faire attention à la nourriture, à la nourriture spirituelle que nous absorbons. Ensuite, nous devons prendre garde aux mauvais ouvriers qui nous dérobent la joie en Christ. Qui nous ramène sous la loi. Qui disent : « Vous devez être circoncis. Vous devez maintenir la loi. Dans quelle mesure, c'est une autre affaire. Mais c’est une nécessité que vous mainteniez la loi. Vous devez ! » Alors, vous recommencez à nouveau au point de départ. Alors le sculpteur recommence à nouveau avec l’ancien matériau. Parce que la loi est pour cet ancien matériau, duquel Dieu a dit : « il n'y a rien de bon là-dedans. Cela doit être jugé en Christ ! »

Maintenant, vous recommencez de nouveau. Alors vous vous dites de nouveau : « c’est ici l’ancien matériau ». Et alors le sculpteur recommence à ciseler, et alors tout s’effondre de nouveau. Alors vous êtes de nouveau malheureux. Alors, de nouveau, c’est un échec !

« Pensez-y » dit l’Ecriture, « vous ne devez pas écouter ces enseignements ! Ils prêchent bien la circoncision, mais il s’agit d’une concision. Le matériau est incisé. Vous y participez. Vous revenez à nouveau exactement d’où vous avez été racheté. Vous avez appris que votre culpabilité est pardonnée, elle a été effacée. Vous avez appris que, pour Dieu, le vieil homme, avec lequel la loi ne peut rien en tirer, et avec lequel Dieu ne peut rien en tirer, est mis au rebut, dans la croix de Christ à Golgotha. Et maintenant ?  Maintenant, vous replacez de nouveau le vieil homme à sa place et vous laissez le sculpteur refaire à nouveau son travail ! Il ne sort de là rien de valable. La misère recommence à nouveau. Exactement comme auparavant. Et vous revenez à nouveau juste dans les ténèbres. Pensez-y, prenez garde aux mauvais ouvriers, qui prêchent ces choses, car c’est la concision ! » 

Note du traducteur sur le terme « concision »

Ce mot signifie « coupure » : désignation méprisante de la circoncision rituelle juive, en opposition à la vraie séparation (« circoncision ») pour Dieu revendiquée au verset 3. (Note dans la version Darby)

Le mot concision ne signifie plus en français que la qualité de ce qui est bref, condensé, en matière d’écrit ou de discours. La version Darby l’emploie ici de façon insolite, dans le sens originel de coupure, entaille, incision, pour essayer de rendre l’intention méprisante de l’apôtre : celui-ci désigne en effet la circoncision juive par un terme différent, quoique proche, du terme habituel (katatomé au lieu de péritomé). Il y a là un jeu de mot difficile à conserver dans une traduction. Il ne s’agit pas à proprement parler de faux circoncis, c’est la circoncision charnelle qui est considérée non seulement comme sans valeur (Galates 5:6), mais comme destructrice du vrai christianisme. Le terme ordinaire (péritomé) est repris au verset 3 pour signifier la vraie circoncision, spirituelle, du chrétien.

(Ce commentaire provient de l’éditeur de la traduction en français de l’étude sur l’épître aux Philippiens de W. Kelly)

 

Philippiens 3 v.3 :

… car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : …

« Car la vraie circoncision », dit l'Apôtre, « c’est nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair ». Celui qui veut observer la loi, celui-là a confiance en lui-même. Il ne peut en être autrement. Autrement, il saurait : « il ne peut en sortir rien de bon ! » Celui qui veut garder la loi et qui s’y soumet, ne se glorifie pas dans le Christ Jésus. Il ne peut en être ainsi. Il a la confiance que, s’il la garde pendant un temps, il peut dans une certaine mesure se réjouir en lui-même. Il a la confiance de pouvoir alors dire : « regardez, j’ai tenu le coup trois semaine. Cela commence à venir ! »

Oui, mais ce n'est pas se glorifier dans le Christ Jésus ! Et ce n'est pas un culte rendu à Dieu par l'Esprit de Dieu ! C'est un travail et une vie dans sa propre force. C'est un travail et une vie qui échouent toujours. Et cela rend l'homme, le chrétien, soit totalement malheureux, soit le ramène aux ténèbres du passé.

 

Philippiens 3 v.4-6 :           

… bien que moi, j’aie de quoi avoir confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine pouvoir se confier en la chair, moi davantage : moi circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par la loi, étant sans reproche.

Il a été dit : « J'avais aussi beaucoup de choses sur lesquelles compter ». L'Apôtre dit : « Maintenant, si ces docteurs, ces enseignants juifs, pensent pouvoir avoir confiance en quelque chose, moi encore plus ! ». Il a été circoncis le huitième jour, de la lignée d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux. Quatre choses qui faisaient partie des privilèges de l'apôtre Paul, il les avait reçues par sa naissance. Aucun de nous ne peut rivaliser avec ça.

Nous pouvons nous glorifier de nos origines. Dans notre naissance. De telle ou telle famille, de telle ou telle génération. Mais se comparer avec l’apôtre, il n’en est rien. Circoncis le huitième jour, comme le disait la loi. De la race d'Israël, une race privilégiée. Il pouvait retracer sa généalogie jusqu'à son père Jacob. De la tribu de Benjamin, une tribu importante dans la région où se trouvait Jérusalem. Hébreu des Hébreux : du sang le plus pur, sans aucun mélange venant de païens. Comme Dieu l'avait dit dans l'Ancien Testament, il en était exactement ainsi de lui. Des privilèges, en ce qui concerne la descendance !

Faites-vous confiance à une descendance ? Je l’ai fait une fois quand j’étais enfant. J’ai pensé : « j’ai un père et une mère qui craignent tellement Dieu, je crois que jamais Dieu ne laissera venir à juste titre en enfer ! » Mais je me suis bel et bien trompé. Oui, non pas en ce qui concerne mon père et ma mère, mais dans la pensée que Dieu, à cause de cela, ne me laisserait pas être perdu ! J'ai appris plus tard à comprendre qu'un père et une mère craignant Dieu sont un avertissement supplémentaire pour se convertir. Ce n’est pas une affaire sur laquelle on peut compter, qu’au moyen de leur crainte de Dieu, vous  pouvez entrer au ciel. Mais c’est là une raison – et un privilège, un privilège, oui certainement !, mais aussi une raison – pour y avoir affaire sérieusement, vous convertir et croire en Christ. Si un enfant de parents croyants devait se tenir devant le trône de Dieu, alors il devra reconnaître : « j’ai eu des parents craignant Dieu et je ne me suis pas converti », c’est beaucoup, et beaucoup plus grave, que le fait qu’un païen, qui n’a jamais entendu l’Evangile, doive se tenir là.

Mais il n’y a aucune raison pour s’en glorifier, pour s’y appuyer. Vous avez aussi eu, de génération en génération, des ancêtres croyants. Et je pense que ici il y en a bien qui peuvent dire que leurs parents, leurs grands-parents, leurs arrière-grands-parents, étaient des personnes croyantes. Mais cela n’est pas une raison pour s’en glorifier et s’y appuyer. Par ce moyen, nous ne pouvons pas être sauvés. « Ce qui est né de la chair est chair » (Jean 3:6). C’étaient les quatre privilèges pour cette terre que possédait l'apôtre.

"Quant à la loi, pharisien". - C'est ce qu'il était. A un autre endroit, il dit avoir vécu « selon la secte la plus exacte de notre culte, j’ai vécu pharisien. » (Actes 26:5). Il appartenait à la secte la plus stricte de son peuple, à savoir la secte des Pharisiens. En tant qu'Israélite, en tant qu'homme religieux, il ne s'est pas rendu la tâche facile. Il ne le voulait pas non plus. Il avait appartenu à la secte la plus stricte et il y était  resté. Il ne l'avait pas quittée parce qu'il la trouvait trop stricte, trop étroite : toujours à parler des Écritures et des Écritures ! Non !

Là, en Israël il y avait des groupes qui avaient la vie beaucoup plus facile. Ceux-là pouvaient dire : « Je pense ceci ou cela ». C'est peut-être écrit dans l'Ancien Testament, mais nous devons être un peu libéraux et notre bon sens doit aussi avoir son mot à dire !

Non, il n'était pas comme ça ! Il était et était resté dans la secte la plus stricte des Pharisiens qui reconnaissaient l'Ancien Testament, les Écritures de l'époque, comme la Parole de Dieu du début à la fin.

« … quant au zèle, persécutant l’assemblée ». - Il ne s'est pas non plus facilité la tâche dans ce domaine. L'Ancien Testament disait : « Il est écrit ». Et la secte des pharisiens disait : « C'est ainsi écrit. Pas de nouvelles choses ! Plus rien ! Ce que nous avons est suffisant. Et il n’y a plus rient à venir. Il ne peut plus en être. Et il n’en sera plus. Cet Ancien Testament – les livres de Moïse, des Prophètes et des Psaumes – c’est cela qui est notre fondement et toutes autres choses ajoutées, ce sont des mensonges ! » Or, Christ est venu avec d'autres choses. Il est venu avec le message de la grâce de Dieu. Il est venu avec la vérité de l’assemblée. Il est venu avec la vérité que par la loi, aucun homme ne saurait être justifié devant Dieu. Et qu'il était nécessaire que Lui souffre et meure pour pouvoir sauver les êtres humains. Qu'il soit juif ou païen, religieux ou non religieux. C’est en apportant cela qu’est venu le Sauveur, et c’est en apportant cela que sont venus Ses disciples.

« Non ! », dit l'apôtre Paul – plutôt disait Paul, alors qu’il était encore Saul – « J'appartiens à la secte la plus stricte des pharisiens. C'est l'Écriture. Je ne vais pas aller plus loin. Toutes les nouvelles choses qui sont proclamées, ce sont des mensonges ! » Et il était zélé. Il n'a pas dit : « Eh bien, chacun devrait savoir ce qu'il veut croire et comment il veut aller au ciel », comme le font tant de gens. « Chacun doit en décider à sa manière ». Paul n'a pas dit ça. « Non », a-t-il dit, « quiconque apporte ces choses et ne s’en tient pas exclusivement à l’Ancien Testament, je vais le persécuter.  Et ce Jésus de Nazareth qui a apporté cela, qui a été tué et pendu au bois comme un malfaiteur, il a sa juste récompense. Il trompe les gens. S'ils ne reviennent pas de leur tromperie et de leur mauvaise voie, alors ils doivent être capturés et tués ! » C'est dire à quel point il était zélé !

« … quant au zèle, un persécutant l’assemblée ». - Comme le Seigneur l'avait annoncé. Tout comme il a dit qu'après sa souffrance et sa mort, il y aurait des gens qui persécuteraient et tueraient ses disciples. Ceux-là penseraient rendre service à Dieu (Jean 16:2).

« … quant à la justice qui est par la loi, étant sans reproche ». - Il n'y avait personne en Israël qui pouvait dire : « Paul, tu as fait fausse route et tu n'as pas respecté la loi ».

C'était quelqu'un comme le jeune homme riche de Marc 10 - vous connaissez l'histoire - qui, lorsque le Seigneur lui a présenté les commandements, les principaux commandements, a dit au Seigneur : « Maître, j’ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse. » (verset 20). Sans reproche ! Il n'y avait pas un homme qui voyait des défauts dans la vie extérieure de l'apôtre Paul. C'était comme ça. Intérieurement, c'était une autre affaire. Devant Dieu, c'était aussi une autre affaire. Mais personne ne pouvait dire : « Paul, en cela, tu as violé la loi ».

 

Philippiens 3 v.7-9 :           

Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de la loi, mais celle qui est par la foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; …

C’est quelque chose !  C'était tout bénéfice. L'Apôtre dresse ici un bilan, un compte de pertes et profits. C’est un compte de pertes et profits très étrange, de manière jamais apprise précédemment dans ma profession.

Il dit : « Regardez, c'est tout bénéfice ». Mais pour qui est-ce un bénéfice? « Pour moi », dit-il. « J'en suis honoré. Ça m'a donné une place dans mon peuple, dans le monde. A cause de ça, j'étais quelque chose. Grâce à cela, j'ai eu un nom. Tous les bénéfices ! Religieusement ».

Puis vint un moment où tout ce qui était un gain pour lui est devenu une perte. C'est étrange ! Dans une comptabilité normale, cela ne colle pas, mais dans la comptabilité de Dieu, cela colle bien.

Comment en est-il arrivé ainsi ? Eh bien, c'était un zélateur de la loi. Elle devait être gardée ! Pour ce qui concerne le zèle, il était un persécuteur de l’assemblée. Elle devait disparaitre ! C'est pour cela qu'il a fait de son mieux. Un jour, près de Damas, - vous le savez -, alors qu'il persécutait l’assemblée, que le Seigneur lui a dit : « Saul, que fais-tu ? Tu penses que tu sers Dieu. Tu penses que ces chrétiens doivent disparaître. Que le nom de Christ doit disparaître de la terre. Et tu penses que tu fais le bien, mais c’est moi, là, celui que tu persécutes ! ».

C'était une lumière plus grande que l'éclat du soleil en plein jour. « Saul ! Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? » (Actes 9:4). Et il tomba à terre comme mort et devint aveugle. C'était une découverte ! Il pensait : « Christ, ce trompeur, est mort sur la croix comme un malfaiteur. C'était sa place. Là, j’en ai fini. Là, nous en avons tous fini. Je dois seulement encore voir les effets de son enseignement disparaître de la terre »

Et que voit-il maintenant ? Christ ! Qui à ses yeux était un malfaiteur. Qui est mort. Qui avait mérité de mourir. Où est-il maintenant ? Il est vivant. Il est vivant ! Et où vit-il ? Il vit dans la gloire. A la droite de la majesté de Dieu dans les hauts lieux. De ce Dieu, qui lui a donné un nom, qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus, se ploie tout genou. Oui, cela il le perçoit.

Il voit cette gloire. Il voit cette puissance. Il voit et perçoit ce Nom qui est au-dessus de tous noms. Il tombe par terre. Il n'a plus d’énergie et de force en lui-même. Il n’en reste rien.

Nous trouvons quelque chose de similaire dans Apocalypse 1 en rapport avec Jean, l'évangéliste. Quand il le voit dans sa gloire et sa majesté, il tombe comme mort à ses pieds (verset 17). C’est une telle puissance, c’est une telle place qu’a le Seigneur !

Regardez, et c'est le point de revirement. Ce soi-disant malfaiteur, ce pour qui il le tenait, où est-il ? Cet homme Christ Jésus, qui a été cloué à la croix par des hommes et traité comme un malfaiteur ? Duquel le côté a été percé ? Qui a été vraiment mort ? Qui n'était estimé par personne ? Qui a été rejeté par le monde entier ? Qui était détesté de chacun ? Qui était haï et persécuté par Paul ? Où est-il ? Il est avec Dieu, sur le trône, dans le ciel. Il n'est plus dans le tombeau. Il n'est pas mort, il n'est pas disparu - si je puis m’exprimer ainsi.

La terre l'a tué et l’a assassiné et l'a haï. Mais le ciel a fait autre chose. Dieu a fait autre chose que tous les hommes de la terre. Quelque chose de différent de ce que Paul pensait être juste. Dieu a fait le contraire ! Ce que Dieu a fait, c’est que Celui qui a souffert et mourut et qui a été obéissant jusqu’à la mort, oui, jusqu’à la mort de la croix, Celui qu’il a appelé hors du tombeau. Qu’il Lui a donné la place la plus élevée, comme Homme : à la droite de la majesté dans les cieux. Et qu’Il Lui a donné un Nom, qui est au-dessus de tous noms. Il n'y a aucune puissance, aucune autorité, aucune gloire dans le ciel et sur la terre qui soit aussi grande que celle de l’Homme Christ Jésus – Qui mourut, Qui a été assassiné, Qui a été haï, qui fût enseveli – que l’Homme Christ Jésus a une place plus élevée et a plus d’autorité et une plus grande gloire.

Paul a vu cela – lorsqu’il était encore Saul - et quel changement était-ce ! Il s'était complètement trompé. Sa chair l'avait amené là, sa chair pieuse - car notre chair est aussi pieuse parfois, pour certains plus, pour d'autres moins. Son propre honneur et son propre moi l'ont amené là, ont fait de lui un persécuteur de l'Oint de Dieu, un ennemi public et un persécuteur. Il lui a dit : « Saul ! Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? »

Quoi ? C’était pourtant bien des juifs égarés qu’il persécutait ? Non! C’est Christ qu’il persécutait ! Et il a vu au travers de ces mots du Sauveur – qui, en puissance et en majesté, est assis à la droite de Dieu sur son trône – que quiconque croit en Christ, que chaque enfant de Dieu est uni à Christ, et pour ainsi dire, selon la pensée de Dieu, occupe avec Christ cette place dans la gloire. « Saul ! Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? Ce que tu fais là, c'est me persécuter, car ma place est leur place »

Ce que l'Apôtre a vu là, en premier lieu, c'est qu'il était juste aux yeux de Dieu que le Christ ressuscite d'entre les morts et reçoive la gloire la plus élevée au ciel et sur la terre. C'était la justice de Dieu. La croix est - en ce qui nous concerne, en ce qui concerne le monde - la preuve qu'il n'y a pas de justice sur terre. Que la terre est entièrement injuste et péché. Qu’il n'y a personne qui fasse le bien, pas même un seul. La croix en est la preuve.

L’unique homme obéissant - le Fils de Dieu, Jésus Christ – Il a été mis à mort comme un malfaiteur par le monde, par nous. Et qui venait en tête ? Les païens ? Non, les hommes religieux ! Ils pensaient qu'ils faisaient le bien. Qu'ils pouvaient se tenir devant Dieu. Que leurs œuvres étaient bonnes devant Dieu. Ils se plaçaient en tête. « Que Son sang sur nous et sur nos enfants ! » (Matthieu 27:25). « Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous. » (Luc 19:14).

Et Qui était-Il ? 0, prenez la peine de lire cela dans les évangiles. Que de bienfaits a-t-il fait ! La croix est la plus grande preuve de l'iniquité dans laquelle se trouve le monde. Et si maintenant, Christ - et puis-je maintenant le dire de manière humaine, mais avec révérence ? – maintenant, si Christ était resté dans le tombeau sur la terre, rejeté et assassiné par l'homme, s'il était resté là, non seulement il n'y aurait pas eu de justice sur la terre - je le dis avec respect, car il n'en est rien ! - mais alors il n'y aurait pas eu non plus de justice auprès de  Dieu au ciel.

Là, il a été dans le tombeau. Il a été sur la croix et dans le tombeau. Lui qui a été obéissant jusqu'à la mort, oui, et jusqu'à la mort de la croix. Celui qui a glorifié Dieu. Celui qui a honoré Dieu. Qui a préféré mourir comme un malfaiteur, plutôt que de désobéir à Dieu. Il a fait exactement le contraire de ce que nous avons fait et de ce qu'a fait le premier Adam qui a désobéi jusqu'à la mort. Il a été obéissant jusqu'à la mort, oui, jusqu'à la mort de la croix. Pour honorer Dieu et rétablir Son honneur et Ses droits. Pour montrer qu'il était possible pour un homme sur la terre de servir, d'honorer et d'obéir à Dieu. Que non seulement le premier Adam a péché et a tout gâté, mais que le dernier Adam n'a pas péché et a été obéissant jusqu'à cette mort réservée aux malfaiteurs sur la croix.

Nous n’avons eu pour Lui aucun estime. Par nous-même, Il a été compté parmi les transgresseurs. Mais c’était parce que Lui a honoré Dieu et a été obéissant jusqu’à la mort, oui, jusqu’à la mort de la croix. Et maintenant, si il y était resté – dans la mort, dans le tombeau – il n’y aurait alors aucune justice, non seulement dans le monde, mais aussi auprès de Dieu. Il n’y aurait aucune justice auprès de Dieu, mais il y en a bien une !

Dieu l'a ressuscité d’entre les morts. Il est ressuscité, et Dieu Lui a donné, selon Son droit et Sa justice, la place la plus élevée dans le ciel et sur la terre. C'est une affaire de justice de Dieu. En cela nous voyons que Dieu est juste. La révélation la plus grande de la justice de Dieu réside dans Sa résurrection et dans la place que Dieu Lui a donné en tant qu’Homme : à la droite de la Majesté dans les hauts lieux, tout en Lui assujettissant toutes choses. C’est la place la plus élevée. C’est la révélation la plus grande de la justice de Dieu.

Certes, la croix nous donne aussi une révélation de la justice de Dieu. En tant qu'enfants de Dieu, nous savons cela. Nous y voyons aussi la justice de Dieu, s’il est question de mes péchés, s’il est question de vos péchés. « Épée, réveille-toi contre mon berger, contre l’homme qui est Mon Compagnon, dit l’Éternel des armées ; frappe le Berger » (Zacharie 13:7). Quand il s'est mis à notre place, la justice de Dieu, l'épée de sa justice, l'a frappé. Mais la preuve publique – maintenant et plus tard et jusqu’en toute  l’éternité – de la justice de Dieu se trouve dans le fait qu’Il L’a ressuscité d’entre les morts, car il n’était pas possible qu’il en soit autrement. La gloire du Père est entrée dans le tombeau et L'a ressuscité. La justice de Dieu exigeait qu’Il reçoive, comme salaire, la place la plus élevée de toutes. Comme rétribution pour Son obéissance. Pour Son travail. Pour l’honneur rendu à Dieu sur la terre, jusqu’à la mort, jusqu’à la mort de la croix.

Mais maintenant le Sauveur dit : « Regarde, voici ma place selon la justice de Dieu » - ce n'est pas seulement l'amour du Père qui lui a donné cette place en tant qu'Homme, mais c'est la justice de Dieu qui lui a donné cette place – « et je suis uni aux Miens, et les Miens sont unis à Moi. Saul, tu Me persécutes ! Penses-y ! J’ai reçu cette place, parce que cela était juste pour Dieu. Parce que c’est en cela, que la justice de Dieu est démontrée. Mais quiconque est uni à Moi, qui croit en Moi, possède cette même place. Celui-là a cette même place selon la justice de Dieu. Il partage cette place avec moi. Ils sont indissolublement unis à Moi. La place que j'ai - la preuve que Dieu est juste, et que la justice de Dieu me donne -, cette place, je la partage avec les Miens ! »

Le Seigneur Jésus a dit que le Saint Esprit viendrait sur terre après son ascension et que l'Esprit de Dieu convaincrait le monde de péché, de justice et de jugement (Jean 16:8-11). « … de péché, parce qu’ils ne croient pas en moi … ». Mais ce dont il s'agit maintenant, c'est : «  ... de justice, parce que je m’en vais à mon Père, et que vous ne me voyez plus ». Le fait que nous ne le voyons pas maintenant - nous sur la terre : vous et moi - est une preuve de la justice de Dieu qui lui a donné une place et un Nom qui est au-dessus de tous noms, à la droite de la Majesté dans les hauts lieux.

Mais cette place, chaque enfant de Dieu la partage avec Lui. « … nous … » dit l'Écriture - c'est-à-dire tous ceux qui croient en Lui – « … devinssions justice de Dieu en lui. ». Quelle place est-ce! Non seulement notre culpabilité a été ôtée ! Non seulement le péché, le vieil homme, a été jugé et éliminé aux yeux de Dieu ! Nous partageons la place avec le Christ selon la justice de Dieu ! Nous pouvons maintenant savoir par la foi que nous sommes devenus justice de Dieu en Christ ! « Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui. » (2 Corinthiens 5:21).

« Ainsi, » dit l'apôtre, « lorsque j'ai appris à comprendre cela, qu'Il est dans la gloire comme preuve de la justice de Dieu, et que les Siens, que je persécutais, étaient indissolublement unis à Lui … » - Les Siens, donc nous avons aussi une place dans le ciel selon la justice de Dieu. Pourquoi ? N'est-ce pas une grâce que nous puissions être là ? Certainement ! Mais, parce qu'Il a fait cette œuvre et a honoré et glorifié Dieu, et parce qu'Il l'a fait pour nous, c'est pourquoi, selon la justice de Dieu, nous avons nous aussi une place avec le Christ dans la gloire. Quelle grâce ! - Et l'apôtre dit : « ... Lorsque j'ai appris à comprendre cela, j'ai alors comparé tout ce qui pour moi était un gain, avec la justice de Dieu. Tous mes avantages, tout ce que je possédais selon la chair et que je croyais être un gain, j'ai comparé ce gain à la justice de Dieu en Christ et à la place que les Siens ont avec Lui dans la gloire. Et alors j'ai dit : "Eh bien, mais c'est beaucoup de gâchis ! Ce à quoi je suis actuellement occupé, est en réalité une perte" ! »

Il n'y a rien de plus élevé, rien de plus grand, que de posséder la justice de Dieu en Christ. Puis de partager la place avec le Christ dans la gloire. Puis d'être là d'où Il a dit à Saul : "Saul, c’est cela que tu fais actuellement aux hommes que tu méprises, hein ? Mais ils sont Miens. Ils m’appartiennent. Et ils viennent auprès Moi dans la gloire. Tout ce que tu fais à eux, tu le fais à Moi ! Ainsi, ils sont unis à moi de manière indestructible ! »

Et alors l'Apôtre dit : "Mais alors, je ne continuerai pas à cafouiller ! Toute cette poursuite après mon propre moi et après mon propre profit et après mon propre avantage, cela n’a aucun sens, en comparaison avec la poursuite du but final, après le Christ, après la gloire'. Et ensuite il a considéré tout cela comme une perte, à cause de l’excellence de Christ Jésus, son Seigneur. Il a alors souffert le dommage de toutes ces choses et les a tenues pour des ordures, « afin que je gagne christ ».

A partir de ce moment, il n'y avait qu'une seule chose qui valait la peine d’y penser. Une seule chose valait la peine d'être poursuivie Une seule chose pour laquelle vivre. Mais un seul but, un seul objectif final et un seul but sur terre. C'était le gain, le gain. C'était Christ ! Pouvoir être là, avec Celui qui a dit : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Les miens sont liés à Moi de manière indestructible. Ils ont aussi une place avec Moi dans la gloire. »

Puis il dit : « Oui, maintenant, avec quoi vais-je commencer ? Je veux aussi avoir cette place. Je veux aussi posséder cela : posséder la justice de Dieu par la grâce. » Et il l'a reçue par la foi. Mais il a aussi commencé à poursuivre. Il voulait gagner le Christ. Il voulait posséder la justice de Dieu là où elle se manifeste. Là où elle est visible. Là où elle est révélée dans la gloire.

Par grâce, nous pouvons savoir - parce que les Écritures le disent - que nous sommes justifiés par grâce, par la foi en Christ. Et que nous sommes devenus justice de Dieu en Lui. Et que le Christ est notre justice. La 1ère épître aux Corinthiens nous le dit, dans le 1er chapitre (verset 30).

Mais qu'est-ce que ce sera, quand nous serons là ! Si c’est visible, parfaitement visible, si elle est visible là dans toute la puissance et dans tous les effets de cette œuvre glorieuse de Christ que là, nous - puis-je le dire avec respect ? – y appartenons, selon la justice de Dieu ! C'est la grâce, n’est-ce pas! Mais nous y appartiendrons néanmoins selon la justice de Dieu. Non pas parce que nous avons fait quelque chose, mais parce que Christ a souffert pour cela. Parce qu'il jouira des fruits de son travail et là, nous serons les fruits de son travail. C'est la justice de Dieu.

Et l'Apôtre dit : « Ecoutez, si je suis là maintenant et que je gagne le Christ - c'est-à-dire que je suis avec Lui, que je suis dans la gloire - alors je suis trouvé en Lui. Pas dans la possession de ma justice - je n'en veux plus du tout! -, mais dans la possession de la justice par la foi au Christ, la justice qui vient de Dieu, par la foi ! » C’est là qu’il a en premier lieu tendu la main.

La justice selon la loi n'est pas considérée ici comme un péché. Elle est considérée comme un avantage. Comme un avantage pour lui-même, pour l'homme. Il n’en veut plus. C’était une perte et des ordures, en comparaison avec la justice de Dieu. En comparaison avec la justice qui provient de Dieu. Comparée avec cela, pouvoir avoir une place dans la gloire. Être uni à christ d’une manière indissoluble. Être dans Sa gloire, comme le fruit de la justice de Dieu. Comme une place que la justice de Dieu nous offre – pas seulement la grâce, mais la justice de Dieu -  parce que, pour cela, Christ a tout fait. C’est ensuite qu’il a consacré tous ses efforts vers ce but. Cela, ce gain, est devenu le but de sa vie. Il ne pouvait pas imaginer un plus grand profit. « Une fois que je suis là, avec le Sauveur … ! »      

 

Philippiens 3 v.10-11 :      

pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts.

Mais ce n'est pas seulement pour l'avenir qu'il a consacré tous ses effort vers Christ, vers le but final dans la gloire, mais aussi pour cette vie. Il a également consacré tous ses efforts à cette vie, au verset 10, « pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts ».

  « Paul, maintenant c'est bien beau que ce grand but, associé à un gain à la fin, être avec Christ, soit devant ton cœur, mais sais-tu ce que cela signifie ici sur terre ? »

  « Oui », dit l'Apôtre, « je le sais. Cela signifie la souffrance. Cela peut signifier la mort. »

  « Paul, est-ce que ça vaut la peine ? »

  « Oui », dit-il, « je suis prêt à le faire ».

  « Pourquoi ? »

  « Parce qu'alors j’apprendrai à le connaître mieux. »

Eh bien, cela demande de vous y arrêter un peu !

Cela vous fait réfléchir un instant ! Lorsque nous souffrons – mais je ne sais pas comment cela se passe pour vous – alors très vite vous êtes envahis par vos propres soucis et misères. Lorsque l'Apôtre souffrait, alors qu’il était à la poursuite de son but à atteindre, savez-vous ce à quoi il pensait alors ? « Voyez, à présent je dois passer par cette souffrance et mon Seigneur a aussi souffert. A présent je peux ressentir quelque chose de ce qui s’est passé dans le cœur et les pensées de mon Seigneur, lorsque Lui a bien plus souffert sur la terre, d’une manière incomparable. »

Je ne parle pas en ce moment de son œuvre rédemptrice – cela nous le savons – mais bien les souffrances au travers desquelles nous passons pour atteindre la gloire et au travers desquelles Christ aussi est passé pour atteindre la gloire, par la souffrance. Il dit : « Voyez, alors j’apprends à le connaître ».

Dans les Évangiles, nous lisons que le Seigneur a souffert. Au tombeau de Lazare, Il a versé des larmes, pour en citer un exemple (Jean 11:35). Devant la civière où se trouvait le corps mort du fils d'une veuve, Il a été ému de compassion (Luc 7:13). Et l'Apôtre dit : « Regardez, je sais cela. Mais à présent, lorsque je traverse cette souffrance, il ne s'agit pas seulement d’une affaire de connaissance, de connaître extérieurement, mais alors je ressens - bien que ce soit faiblement - ce que mon Seigneur a ressenti dans les mêmes circonstances. Par voie de conséquence, j'apprends vraiment à Le connaître, chaque jour, dans la souffrance. Ensuite j'apprends à le connaître d’autant plus. Qui il est réellement. Comment est Son cœur. Ce qu'il a ressenti. »

L'Apôtre dit : « Et si je dois passer par la mort, dans ce voyage vers le but final, afin que Lui soit mon gain, eh bien, je passerai par la mort. Il s’ensuivra que je ressentirai aussi quelque chose de ce que mon Seigneur a ressenti. Non pas ce qu'il a ressenti dans ses souffrances lorsqu’il était le substitut à la place des pécheurs, mais ce qu’Il a ressenti, lorsqu’il a souffert, et mourut par obéissance à Dieu, jusqu’à la mort de la croix. Alors je Lui serai semblable. Alors j’apprendrai à le connaître, à le connaître encore mieux. »

Il avait appris à le connaître lors de sa conversion et nouvelle naissance. « Mais ensuite, j'apprendrai à Le connaître beaucoup mieux, déjà ici sur terre ! » C'est à ce point qu’il L'aimait ! Christ était tellement tout, pour son cœur, et à ses yeux, et pour ses pensées, que, quoi qu'il arrive - souffrance ou mort – de cette manière il apprendrait à mieux connaître Christ.

Et si la mort devait venir - et elle est venue pour l'apôtre Paul ! - alors il apprendrait à comprendre la puissance, la puissance de Sa résurrection. Et cette puissance de Sa résurrection, il allait apprendre à la comprendre. Il dit : « Voyez, quoi qu’il survienne - la souffrance ou la mort et ensuite la résurrection – tout cela a cette valeur pour moi que j'apprendra à connaître Christ. Que je vais faire l’expérience, que Lui a faite. Que je ressentirai ce que Lui a ressenti. Et j’apprendrai par l’expérience la puissance de la résurrection ! » C'est dire à quel point, qu’était la grandeur du Seigneur pour son cœur.

 

Philippiens 3 v.12 :            

Non que j’aie déjà reçu le prix ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ.

Peut-être y en avait-il à Philippes qui pensaient : « Oui, ça c’est l’apôtre. Cet homme est parfait ! » - « Non », dit l'apôtre, « je ne suis pas encore parfait ». La perfection dans ce sens - être en parfait accord avec les pensées de Dieu et le conseil de Dieu - nous ne la possédons que dans la gloire.

Il y a une certaine perfection. Être un homme fait, un adulte. Être spirituellement pleinement développé. Ce terme est également traduit par « homme fait » dans les Écritures. Dans la lettre aux Hébreux, par exemple : « la nourriture solide est pour les hommes faits » (chapitre 5:14). C'est aussi le mot « parfait » ; il faut le lire dans son contexte. Oui, il y a, cette maturité, cette perfection. Mais la vraie perfection selon les pensées de Dieu ne se trouve qu'en Christ et jamais sur terre.

Il n'était pas parfait, mais il persévérait à y tendre pour recevoir le prix. C’était pour l’apôtre, la course, pour pouvoir saisir, pour pouvoir posséder, au bout, le prix, le gain. « … vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. »

Christ l'avait saisi. Pourquoi ? Pour l'arrêter sur la route qui conduit à la perdition ? Oui ! Pour dire ça et pas plus que ça ? Non ! Christ l'avait saisi, afin qu'il coure dans cette course et qu'il saisisse Christ. Saisir ou posséder deux fois.

Voyez, Christ nous a saisis. Il nous a pris par le collet - si je puis dire - tout comme parfois dans la vie, un grand garçon attrapé par le col, lorsque nous étions enfants et que nous comportions mal. Nous pouvions nous débattre autant que nous voulions, mais nous ne pouvions pas nous libérer de cette emprise.

 

Philippiens 3 v.13-16 :      

Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même sentier.

C'est ainsi que le Christ a saisi Saul, et moi et vous. Il nous a placés sur cette route et nous a dit : « Et maintenant, vous devez Me saisir ! Maintenant, vous devez courir après ce but final. Car c'est pour cela que j'ai fait cela. C'est pourquoi je vous ai saisi. C'est pourquoi je mourus pour vous. C'est pourquoi j'ai souffert pour vous. C'est pourquoi Je suis ressuscité, et c'est pourquoi Je reviendrai bientôt et vous prendre tous chez Moi, que vous vous soyez endormis ou non. Je vous ai saisis, afin que, dans votre vie, vous teniez pour perte et ordures, ce qui concerne votre propre importance. Et afin qu’il y ait un gain à vos yeux et pour votre cœur. Et ce gain, c’est Moi dans la gloire de Dieu. C’est vers cela que vous êtes en route, pour y avoir part, tout comme moi ! »

Bientôt nous partagerons avec Lui publiquement - devant le monde et les anges, devant le ciel et la terre - la place dans le cadre de la justice de Dieu, de Sa gloire, des fruits de Son œuvre.

« Il y a une chose que je fais », dit-il. « J'oublie ce qui est derrière. Je tends avec effort vers ce qui est devant. Et ainsi je cours vers le but : le prix de l’appel céleste de Dieu dans le Christ Jésus ! »

C’est toute un affaire, voyez-vous, si vous pouvez dire : « je fais une chose » ! Osez-vous le dire ? Oh, c’est quelque chose : faire une seule chose ! Que Dieu nous donne la grâce que nous examinions cela dans nos cœurs. Que nous ne disions pas trop rapidement : « tout va bien chez moi » ! Moi, je n’ose pas le dire. Mais nous voyons bien l’importance de l’affaire. Examinons la chose sérieusement et demandons-nous : « Que faisons-nous ? Une seule chose? Suivons nous l’apôtre sur les traces de ses pas? »

 

Philippiens 3 v.17-19 :      

Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres.

Peut-être quelqu'un dira-t-il - comme ce danger était aussi présent à Philippes – « mais oui il y a tant de chrétiens, qui agissent autrement ! Ils vivent bien. Ils le prennent à l’aise. Faire une seule chose, pourquoi ? Ce sont pour le moins des personnes qui savent ce qu’est que vivre. Ils viendront au ciel. Ils ne sont pas perdus pour l’éternité, et ils se sentent bien ici sur la terre. Ils font juste ce qu’ils veulent. Pourquoi ne vivions-nous pas de la même manière qu’eux ? Il y en a tant ! »

Oui, il y en a effectivement beaucoup. Il y en avait déjà beaucoup en ce temps-là. « plusieurs », dit l'apôtre, « marchent comme des ennemis de la croix du Christ. Leur fin est la perdition. Leur dieu est le ventre. Ils vivent pour la nourriture, la boisson et le plaisir. Leur gloire est dans leur honte. Ils pensent aux choses terrestres ». Vous pouvez leur parler de toutes les choses de la terre, il n’y a aucune différence quel que soit le sujet. Ils disent « Je suis chrétien », et parlez-leur de sport, alors ils en savent tout. Ils regardent, pour ainsi dire, tous les matchs de football à la télévision. Ils peuvent faire tout cela, et tout le reste. Parlez d’autres choses du monde : ils savent tout. « Ceux-là sont encore une fois bien au courant ! » Mais parlez-leur seulement de Christ ! Demandez-leur seulement s'ils font une seule chose ! « Plusieurs », dit l'apôtre.

« Ne vous laissez pas entraîner dans le désordre par ces plusieurs »,nous dit ici l'Écriture. Ne dites pas : « Oui, mais il y en a tellement qui font les choses différemment - c'est quand même beaucoup plus facile ! - qui vivent bien ainsi ». L'Apôtre dit : « Ne vous méprenez pas ».

Même à cette époque, il y en avait plusieurs dont l'apôtre disait - même lorsqu'il était encore présent avec les Philippiens ! - qu'ils avaient leurs pensées aux choses de la  terre. Que leur vie était centrée sur la terre, sur les choses visibles. « Le ciel ? Bon, c'est bien d'éviter d'aller en enfer ! », mais plus que çà, cela ne les intéresse en rien. « Christ ? Faut pas exagérer ces choses. Faut rester les deux pieds sur terre ! » Vous connaissez bien toutes ces expressions. Mais en réalité, ils n'ont pas un cœur pour Christ et sa croix.

L'Apôtre le dit maintenant en pleurant. En pleurant ! Je pense qu'il y en a eu beaucoup que l'Apôtre a connus. De qui l'apôtre a pensé qu'ils avaient confessé Christ, et comment ! «  Oh, comme c'est beau ! Que c'est magnifique ! Quelle grâce ! Des gens qui sont sortis du paganisme. Des gens qui semblaient être un fruit de l'évangile, de la prédication. Des gens qui sont inclus dans les promesses - comme vous le dites parfois. Cela promet quelque chose pour l'avenir, si des jeunes confessent connaître Christ. »

Et maintenant, il devait pleurer ! Ce n’est pas comme si c’était, sans plus, une pensée générale de l’apôtre. Non, il les a connus et en avait une certaine attente. Il avait supposé et pensé : « c’est en ordre ! » Mais après un certain temps, ce n’était plus en ordre. Cela n’allait pas bien. Et l’apôtre a pleuré, car ils étaient retournés aux choses de la terre. Et le ciel ? Dit avec respect : cela les laissait froid et tout comme Celui qui est dans le ciel ! « Ne vous méprenez pas » dit l'Écriture, « par ces plusieurs, mais prenez exemple sur nous. Soyez mes imitateurs, mes frères, et portez vos regards vers ceux qui marchent ainsi, comme vous nous avez pour exemple ». Et puis nous avons cette insertion.

 

Philippiens 3 v.20-21 :      

Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.

« Notre bourgeoisie (*) est dans les cieux ». - C'est là la ville où nous avons notre chez nous. Là se trouve notre vie. Là se trouvent nos privilèges. C’est là que se trouve notre gain, en gain éternel. Là se trouve notre Seigneur Jésus.

(*) bourgeoisie ou citoyenneté

« Notre citoyenneté » - dit l'Apôtre, qui nous appelle à le suivre, ainsi que tous ceux qui marchent ainsi, dont les cœurs s’élèvent en haut – « notre citoyenneté y est là, dans les cieux. Et du ciel, nous attendons le Sauveur Jésus-Christ ! » 

Comment ? Le Sauveur n'était-il pas encore son Sauveur, qu'il dit ici que nous l'attendons comme Sauveur ? Oui, il a été le sauveur de son âme. Le Christ est le Sauveur - nous avons appris à le connaître, dans la mesure où nous le connaissons - de nos âmes, le Sauveur de nos âmes. Mais nos corps ne sont pas encore délivrés ! Nos corps sont toujours soumis aux effets du péché. Nos corps sont périssables, ils sont mortels. Et le Seigneur Jésus-Christ nous a rachetés : âme, esprit et corps. Il a déjà délivré nos âmes et il va encore délivrer nos corps.

Quand cela se produira-t-il ? Quand il reviendra du ciel et appellera hors des tombes les saints qui ont connu la mort du corps, et nous qui demeurons jusqu’à Sa venue, il nous changera. Lorsque nos corps seront rendus conformes à la gloire avec Lui dans le ciel. Pour la gloire de Dieu. Lorsqu’ils deviendront immortels et incorruptibles. Lorsque nous serons semblables à son image et que nos corps seront transformés en la conformité - comme il est dit ici – « du corps de sa gloire ». Alors, nous serons sauvés et délivrés : dans notre âme, notre esprit et notre corps. Et puis nous serons aussi tous ensemble : ceux qui sont endormis et ceux qui demeurent. Alors il n’y manquera personne !

C’est en tant que Sauveur de nos corps, que nous l'attendons des cieux : de là où se trouve notre citoyenneté. Là où se trouve notre vie. Où se trouve notre patrie. Là où se trouve la maison du Père, qui est nôtre. Et si nous raisonnons avec notre intelligence : « Oui, d’accord, mais est-ce possible ? Il y a tant de saints, et combien ont été réduits en poussière au cours de ces milliers d'années ? Combien de millions, de centaines de millions ou de milliards ? » Oui, eh bien, c'est ainsi que l’on raisonne parfois avec l’intelligence. « Peut-Il encore se rappeler de tous ceux-là ? » Oui, Il peut se rappeler de tous.

Il est dit ici qu'Il a la puissance « par laquelle Il peut aussi soumettre toutes choses à Lui-même » (la puissance « de s’assujettir même toutes choses. »). Il n'y a aucune difficulté, il n’y a aucun problème, il n’a-y a aucune puissance, ni de la mort, ni du tombeau, si Il a la puissance de soumettre toutes choses à Lui-même.

J'ai lu récemment dans un journal ou un magazine que les savants disent qu'il y a bien environ cent milliards de galaxies, entre quatre-vingts et cent milliards. Et que chaque galaxie compte déjà une centaine de milliards d'étoiles. Cela fait déjà environ cent milliards de fois cent milliards d'étoiles qu'ils peuvent prouver l’existence à ce jour. Et qui sait combien il y en a encore ? Dix milliards (c'est un 1 avec vingt-deux zéros) que l’on connait aujourd’hui! Et que dit-Il de toutes ces étoiles ? « Je les appelle par leur nom. Et elles vont et se tiennent là où je veux. Et je les soutiens par la parole de ma puissance ! » Ainsi donc, ne pourrait-Il pas ces quelques saints – en comparaison avec ces chiffres ils ne sont que quelques-uns – qui se sont endormis, ne peut-Il pas les retrouver ? Il a la puissance de s’assujettir toutes choses. Il vient et Il le fera !