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Christ, la joie et la force du chrétien

Faisant suite au message 230 (Christ, le but du chrétien), voici le sujet suivant qui fait partie des traductions de quatre méditations orales sur l’épître aux Philippiens, qui ont été tenues aux Pays-Bas. Nous les avons intitulées :

●   Christ, la vie du chrétien (Philippiens 1 v.1-21)

●   Christ, la vie et le modèle du chrétien (Philippiens 1 v.22 à 2 v.30)

●   Christ, le but du chrétien (Philippiens 3)

●   Christ, la joie et la force du chrétien (Philippiens 4)

Ces méditations orales ont été transcrites dans un livre intitulé « Lezingen over Filippi » édité par:

Stichting In Grazige Weiden

Postbus 2152

1780 BE Den Helder

www.ingrazigeweiden.nl

La transcription de la méditation orale a été faite en gardant le style du langage familier afin de mieux faire comprendre, mais cependant sans utiliser un langage vulgaire.

La traduction a cherché à garder ce style autant que possible.

Voici donc la quatrième partie de cette méditation :

Christ, la joie et la force du chrétien (Philippiens 4)


 

Nous avons rappelé la fois passée qu'au chapitre 2, nous avons le Christ comme exemple de notre disposition d’esprit intérieure sur la terre : l’humilité, une disposition d’esprit consistant à vouloir prendre la place la plus basse. Et pas seulement une disposition d’esprit, mais qu’elle devient réalité. Tout comme nous l’avons vu dans le Sauveur qui s'est anéanti lui-même, est devenu Homme. Qui s'est abaissé. Qui a pris la forme d'esclave. Et qui est devenu obéissant jusqu'à la mort, oui, jusqu'à la mort sur la croix.

Au chapitre 3, nous avons vu le Christ dans la gloire. Nous y avons vu là, l'appel de Dieu en haut, en Jésus-Christ. Et quelque chose de la carrière, de la course que l'Apôtre fournissait pour atteindre le but final, être avec le Christ.

 

Philippiens 4 v.1 :

Ainsi donc, mes frères bien-aimés et ardemment désirés, ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, bien-aimés.

Le chapitre 4 en découle. Il commence par l’expression "ainsi donc". Verset 1 : «Ainsi donc, mes frères bien-aimés et ardemment désirés, ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, bien-aimés. » Demeurer ferme dans le Seigneur, comme cela nous a été dépeint dans les chapitres précédents.

Nous savons tous que le tabernacle dans le désert était constitué de panneaux, posés sur deux bases d’argent, pour chaque panneau. Nous savons que ces bases sont une image de la rédemption (*). Le prix de la rédemption n’était pas seulement suffisant pour l’homme – il y avait deux bases – mais ce prix était aussi suffisant pour Dieu. Ainsi, sur la base de la rédemption vous pouvez vous maintenir dans le monde.

(*) « rédemption » signifie « racheter » : acheter à quelqu’un, ce qui lui avait été vendu. L’homme s’est vendu à Satan, lors de la chute au jardin d’Eden. La rédemption consiste à le racheter de la main de Satan. Le prix payé pour ce rachat, cette rédemption, est le sang de Christ.

Mais cette position debout - si je peux utiliser cette comparaison – n’est pas la position d’un croyant qui apprend ce que c’est que d’être racheté et ainsi réconcilié avec Dieu. Qui a appris à comprendre quelque chose de la valeur du sacrifice de Christ. Du prix payé pour le pécheur aux yeux de Dieu, et accepté par Dieu Lui-même. Non, cette position debout est celle d’un chrétien sur la terre en rapport avec le monde. En rapport avec les personnes et les frères et sœurs au milieu desquels il vit. Il s’agit d’une position en rapport avec la marche, la course et qui nous attire vers Christ là-haut.

Ici aussi, nous trouvons deux choses. Nous nous tenons debout sur deux pieds à cet égard, Comme pour la rédemption.

-    Si vous voulez vraiment vous tenir debout dans le Seigneur, vous devez alors envisager de prendre la place la plus basse sur la terre. Vous devez alors vouloir manifester cette disposition d’esprit qui se trouvait dans le Christ Jésus. Peu importe ce que ça coûte. Peu importe l'effort que cela implique. Devez-vous prendre la place la plus basse ? Eh bien, faites-le ! C’est cela manifester la disposition d’esprit d’humilité de Christ. C'est vouloir le montrer, en avoir le souhait - permettez-moi de le dire ainsi - avoir le désir, par la grâce de Dieu, de laisser dans la marche des traces de pas comme celles que Christ a laissées. Les traces de pas qu’Il nous a laissées. Et ainsi prendre la dernière place (chapitre 2)

-    Et l’autre pied consiste dans le désir de gagner Christ. Lui Qui a atteint le but final. Qui a été élevé dans la gloire, à la droite de la majesté de Dieu dans les hauts lieux. Qui nous a unis à Lui-même au travers de Son œuvre – nous l’avons vu. Sur la terre, le cœur tend à atteindre ce but : gagner Christ. Le posséder. Être avec Lui et être trouvé en Lui. Et pour avoir la justice qui est de Dieu et être avec Lui dans la gloire (chapitre 3) !

« … demeurez ferme dans le Seigneur », est-il dit ici, « mes frères bien-aimés et ardemment désirés, ma joie et ma couronne » ! La joie maintenant, la couronne plus tard. « … demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, bien-aimés » !

Je pense que nous avons tous lu ce chapitre plusieurs fois ces derniers temps. Et lorsque vous lisez ce premier verset, c'est alors un réconfort pour le cœur. Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais lorsque vous pensez à cette lettre et l’étalon de mesure de référence que cette épître établit pour ma vie et pour la vôtre, vous vous dites : « comme j’en suis terriblement loin ! Combien souvent j’ai insisté sur mes droits dans ma vie ! Combien j’ai été irrité, lorsque quelqu’un disait quelque chose qui n’était pas juste ! A quel point et souvent j’ai manifesté dans ma vie, avoir recherché les choses de la terre ! Là-dessus l’apôtre dit – à ce sujet le Saint Esprit dit ! – qu’il a pleuré sur ceux qui pensent et recherchent les choses de la terre. Sur ceux dont le cœur est rempli des choses d’en bas. A quel point et souvent je me suis montré de cette manière ! Hein ! »

Mais, frères et sœurs,  lorsqu'on nous rappelle à tenir ferme dans le Seigneur, c'est comme si le Saint-Esprit voulait gagner nos cœurs. Dit-il « N’est-ce pas pour cette raison, frères en chute … » ? Si cela avait été écrit ici, alors je devrais être le premier à devoir dire : « oui, c’est bien ça ! il en est bien ainsi ! » Mais non ! « Ainsi donc, mes frères bien-aimés et ardemment désirés, ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, bien-aimés. » Faibles frères ? Non, bien-aimés et ardemment désirés ! N’est-ce pas merveilleux ? C’est ainsi que Dieu nous voit. C’est ainsi que le Seigneur nous voit. Et l’apôtre réconforte notre cœur et nous dit : « mes frères bien-aimés et ardemment désirés … demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, bien-aimés ! »

 

Philippiens 4 v.2-3 :           

Je supplie Évodie, et je supplie Syntyche, d’avoir une même pensée dans le Seigneur. Oui, je te prie, toi aussi, vrai compagnon de travail, aide celles qui ont combattu avec moi dans l’évangile avec Clément aussi et mes autres compagnons d’œuvre, dont les noms sont dans le livre de vie.

Après cette introduction, qui de fait - pour autant que je puisse le voir – fait partie du chapitre précédent, l’apôtre exhorte deux croyantes. Au chapitre 2 – nous le savons -, il insiste sur le fait d’être d’un seul et même esprit. Ici les nommant, Evodie et Syntyche, il les appelle à être d’une même pensée dans le Seigneur. Ce qu’elles n’étaient pas.

Elles faisaient aussi partie de l’expression « frères bien aimés ». Elles faisaient partie des bien-aimés. Cela l’apôtre ne l’oubliait pas, nous nous l’oublions souvent. « Quoi ? Elles ne font pas bien ! Là, cela ne va pas ! » Alors on oublie que, aux yeux de Dieu, on a affaire à un frère bien-aimé et une sœur bien-aimée. N’est-ce pas ainsi que parfois les choses se passent ? N’est-ce pas, hélas, souvent le cas ? Ne l’oublions pas !

Ceci est particulièrement une leçon pour moi et pour vous, lorsqu’il nous incombe d’avoir à nous occuper de choses mauvaises, à traiter des choses qui éloignent l’un de l’autre des frères et des sœurs. Ne commençons jamais à exhorter, sans avoir d’abord dit de tout cœur au Seigneur : « C'est un frère bien-aimé, c'est une sœur bien-aimée ». C'est ainsi que l'Apôtre s'y prend.

Il n’approuve pas leur attitude. Supposez qu’une lettre arrivant à Souburg (*) ou à Heerde (*), dans laquelle mon nom ou le vôtre serait cité !  Ce n’est quand même pas une chose anodine ! Et pourtant, cela était nécessaire. Cette affaire devait être réglée. Cette question devait être mise à plat. En premier lieu, parce qu’il s’agit de croyants bien-aimés. Et le cœur de l’apôtre ne pouvait pas supporter que de tels chers croyants soient ainsi malheureux – car cela ne vous rend pas heureux. Lorsque nos cœurs s’opposent les uns aux autres, lorsque nous n’avons plus une même pensée dans le Seigneur, alors nous sommes malheureux. Et cela, l’apôtre ne pouvait pas le supporter. Pouvons-nous – à vue humaine - supporter qu'une personne que nous aimons vraiment soit malheureuse ? Non ! Et l'apôtre pouvait encore moins supporter que des croyants bien-aimés marchent les uns à côté des autres et soient malheureux. C'était son premier souhait.

(*) Deux villes aux Pays-Bas

Mais alors il cite le nom. Il ne s'esquive pas. Cela doit se régler! Il ne laisse pas cela de côté. Combien de mauvaises choses ont commencé petites, presque invisibles et inaperçues. Il y avait là deux sœurs – dans la pratique, j'imagine - qui préféraient s'éviter plutôt que de se rencontrer.

Eh bien, n'avez-vous jamais vécu cela ? Cela ne devrait pas être, du moins pour ce qui dépend de vous. Cela ne peut pas être, du moins pour ce qui dépend de vous. Mais lorsqu’il en est ainsi, alors il est souvent très difficile de réparer la situation. Et plus la situation dure, plus elle ne fait que s’amplifier, et cela devient encore plus difficile ! Et il arrive peut-être, à un moment donné, que les deux pensent – ou c’est peut-être entre frères ou sœurs -, que les deux parties pensent : « Oh, j'aimerais que tout redevienne dans l’ordre comme avant ! »  Mais, pour en arriver à dire cela, c’est tellement difficile ! Mais alors le problème reste irrésolu. Et telle est la situation, ici aussi – je pense !   

Après avoir nommé ces deux chères croyantes, l'Apôtre dit à un fidèle compagnon de travail - nous savons que c'est probablement Epaphrodite qui était retourné à Philippes - il dit : « sois disposé à venir en aide à toutes les deux ! Aide les ! »

De fait, ces mots veulent aussi dire : elles ont besoin d’un coup de pouce. Elles le voudraient bien mais il y a juste ce petit obstacle ! « Maintenant, qui doit faire le premier pas et qui le suivant ? Qui a commis la plus grande faute, qui a commis la plus petite ? Ou bien les deux sont-elles autant coupables ? Ou l'un d'eux pas du tout et l'autre oui ? » - Cette dernière situation n'arrive pas très souvent, vous savez ! La plupart du temps, nous sommes bien tous les deux fautifs.

Mais il dit à son fidèle compagnon de travail ou celui avec qui on porte le joug : « Aide les toutes les deux ! Viens à leur secours, car cela est allé un peu trop loin. Seules, elles ne peuvent pas revenir en arrière ! » Et pourtant, il s'agissait de deux croyantes qui avaient combattu avec l'apôtre dans l'évangile. Il ne l'oublie pas. Nous, nous l'oublions très souvent. Que quelqu'un vous fasse quelque chose une seule petite fois ou s’engage sur un mauvais chemin : tout le bien appartenant au passé est oublié, en ce qui concerne nos pensées naturelles et ce qui concerne notre cœur. Mais l'Apôtre ne l’oublie pas et le Seigneur ne l’oublie pas !

Elles ont combattu avec l'Apôtre. Pendant les années difficiles et dans les temps difficiles de persécutions et d’oppression, elles avaient alors pris leur part. Non pas qu’elles aient prêché ou qu’elles aient annoncé l’évangile, mais elles avaient partagé les risques et porté les fardeaux de l'évangile avec l'apôtre.  Elles avaient tenu ferme dans le Seigneur et combattu pour l'évangile, sans peur, courageusement. Et l'Apôtre ne l'oublie pas. Il est donc d'autant plus urgent pour lui que ces deux croyantes soient réconciliées. Que les choses soient de nouveau en ordre entre elles. Qu'elle soient à nouveau heureuses toutes les deux. Qu'elles puissent à nouveau combattre ensemble, car c'est une chose importante.

Nous pensons que le vrai compagnon de travail est Epaphrodite. Mais cela n'a pas vraiment d'importance. Il est appelé : « compagnon de travail » ou « compagnon à porter le joug ». Epaphrodite était un fidèle collaborateur. Il savait ce que cela signifiait de combattre et d’avoir une même pensée dans le Seigneur. Il en connaissait le privilège. Il connaissait les bénédictions qui en résultent.

Bien sûr, cela demande de l'abnégation et de la petitesse. Nos caractères sont tous différents. C'est évident. Mais ce fidèle compagnon, portant les charges avec lui, avait appris à être vraiment fidèle en travaillant ensemble et en combattant ensemble pour l'évangile et pour la vérité de Dieu. Et c'était justement quelqu'un qui pouvait aider ces deux sœurs.

Si l’une d’elles avait dit : « Dis, Epaphrodite, » - ou qui que ce soit – « tu peux parler facilement, mais elle a dit ceci ou cela ! », alors il aurait pu répondre : « écoute, ma sœur, tout cela peut bien être vrai. J’ai aussi vécu de telles choses. Mais ce n'est pas un obstacle. Tu dois juger cela. Tu dois t'en débarrasser. Ce n'est pas une raison pour ne pas tenir ferme dans le Seigneur avec les autres ! »

Et si l'autre avait dit : « Écoute, Epaphrodite, mais elle ... », là, il aurait alors pu répliquer, car il pouvait le prouver dans sa vie : comment il avait lui-même travaillé avec les autres et avait tenu ferme dans le Seigneur. Il aurait aussi pu dire, tout d'abord : « Écoute, tu ne dois pas montrer les autres du doigt. Ce n’est pas : j'ai dû supporter les autres. Mais : ces autres ont dû me supporter »

C'était un compagnon de travail fidèle, un fidèle collaborateur porteur de charge. Il ne l'a pas été que pour un temps. Il a persévéré. Il en avait vu la bénédiction : vivre, travailler et combattre ensemble pour Christ. Et il n'en avait pas seulement vu la bénédiction, mais par-dessus tout, il avait vu le cœur de Christ. Que c’est selon Ses pensées, que Ses rachetés combattent ensemble d’une même pensée dans le Seigneur.

Nous ne serons jamais d’une seule pensée, si c’est l’autre qui nous plait. Je le dis ainsi à la façon humaine. Si c’est cela la base pour être d’une même pensée, alors tu ne restes pas – humainement parlant – un fidèle compagnon portant le joug. Mais être d’une seule pensée dans le Seigneur. Cela, c’est possible !

Et quand nous restons près du Seigneur, quand nous retournons au Seigneur, quand nous sommes petits - comme Lui s'est abaissé Lui-même - alors nous pouvons devenir de fidèles compagnons portant le joug, à Sa gloire pendant notre vie sur la terre, ensemble d’une seule pensée dans le Seigneur.

Les jeunes, prenez-en bonne note ! Jeunes croyants, il y a ici de quoi réagir. Que Dieu vous donne la grâce que, lorsque vous remarquez dans votre cœur, que ce cœur se détourne de quelqu’un, alors allez directement au Seigneur ! Lorsque vos pensées à l'égard d'un autre frère ou d'une autre sœur ne sont plus ce qu'elles devraient être. Quand vous commencez à le ou la prendre en grippe. Si vous oubliez qu'aux yeux de Dieu, aux yeux du Seigneur, c’est un frère bien-aimé ou une sœur bien-aimée.

Nous devons toujours faire attention à cela - et pas seulement les jeunes, vous savez ! Je peux dire cela parce que j'ai manqué si souvent dans ce domaine ! Parce que je sais très bien, combien facilement, vous pouvez faire un faux pas ! Mais revenez toujours au Seigneur. Et continuez à considérer l'autre comme un bien-aimé du Seigneur. Même s'il a commis une faute. Vous pouvez en parler tranquillement. Pas avec les autres, mais avec la personne elle-même ! Mais continuez à le ou la considérer comme un frère bien-aimé, comme une sœur bien-aimée. Continuez à prier les uns pour les autres.  Cela empêche les cœurs d'être séparés. Un petit début a souvent de très grandes conséquences. Soyez prudent. Nous pouvons gâcher complètement notre vie si nous ne faisons pas attention à cela, si nous n’y prêtons pas attention.

 

Philippiens 4 v.4 :

Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous.

Ce qui suit est beaucoup plus beau : « Réjouissez-vous … dans le Seigneur ! » Quand ? Quand il n'y a pas de Syntyche et d' Evodie ? Quand tout va bien ? Quand tout est beau ? Quand tout est prospère ? Non, il est dit, « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ! »

Vous voyez, Evodie et Syntyche avaient le droit, selon les pensées de Dieu et selon sa grâce, d'être aidées. Qu’à nouveau, la situation rentre dans l’ordre. Et cela doit avoir lieu ! Mais Evodie et Syntyche – donc et toi et moi ! - ne sont pas les personnes les plus importantes dans l'assemblée de Dieu. Nos intérêts ne sont pas la priorité numéro un - bien qu'ils soient fort importants aux yeux de Dieu ! Mais la gloire de Christ est et reste la première priorité au-dessus de toutes circonstances. C'est la raison pour laquelle il est dit ici : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ! »

Lorsqu’il se passe des choses – comme ici à Philippes – au sujet d’une Evodie et une Syntyche, et qui ont pour effet que nos cœurs restent accablés et chargés , au point que nous ne pouvons plus penser à autre chose, uniquement à ces misères et ces difficultés, aux autres et à leurs travers, c’est alors ainsi que Christ est laissé pour compte ! C'est pourquoi il est dit ici : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ! »

Nous ne pouvons pas toujours nous réjouir dans les circonstances – cela nous le savons bien. Mais nous pouvons nous réjouir dans le Seigneur. En cela il en a le droit ! Il en est digne. Cela lui revient. Et en plus, c'est une nécessité pour nos propres cœurs. Cela doit le rester, même si les circonstances sont autres. Je dis cela tout doucement. Mais nous parlons des Ecritures et du Seigneur Lui-même. Les Ecritures le disent : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ! »  

« … encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous. », dit l'Apôtre. Nous pourrions poser la question : « le réalisez-vous vraiment : toujours ? ». Il dit, l'Écriture dit : « Oui, encore une fois, je vous dis : réjouissez-vous ! » Ce n'est pas facile, savez-vous ! Je sais bien que si votre cœur est simple et que votre œil est simple, alors cela fonctionne. Mais nous savons tous bien, lorsque nous sommes un peu plus âgés, que ce n'est pas toujours aussi simple. Et qu’il est nécessaire qu’ici, cela soit dit deux fois : « réjouissez-vous. » ! Oui : « encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous. » C'est possible, nous le savons. Dans un autre passage, l'apôtre dit : « comme attristés, mais toujours joyeux » (2 Corinthiens 6:10).

Un chrétien peut avoir deux choses, même deux choses opposées. Nous pouvons être tristes à cause de circonstances et en même temps nous réjouir en Christ. Mais nous l'oublions si souvent ! Se réjouir dans le Seigneur, c’est une chose que nous oublions aussi souvent, quand tout va bien. Lorsque nous nous réjouissons dans des circonstances : au travail, à la maison, dans la voiture, avec nos femmes, avec nos enfants. Je ne cite que quelques éléments. Tout se passe comme souhaité. Il n'y a pas de choses particulières ou de problèmes. Ce sont souvent les années au cours desquelles nous nous réjouissons le moins dans le Seigneur, des années où l'on rit le plus, oui, je l'admets. Oui, mais pas les années où nous nous réjouissons le plus dans le Seigneur. Et pourtant, il est écrit : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ! »

Nous devons quelques fois recevoir un petit coup pour commencer à apprendre à nous réjouir dans le Seigneur dans des circonstances difficiles. Pour qu’ensuite dans des circonstances favorables, ne pas oublier de nous réjouir dans le Seigneur !

 

Philippiens 4 v.5 :

Que votre douceur soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche ; …

Dans une ancienne traduction, une note de bas de page à « douceur » indique : « C'est-à-dire ne pas exiger ses droits, se contenter de moins que ce à quoi on a droit » (*). Tout le monde doit le savoir. C'est quelque chose !

(*) Note du traducteur : la version J.N. Darby en français reprend cette note : « le caractère d’un homme qui n’insiste pas sur ses droits. »

Je vois ici des jeunes et des enfants. A la maison je n'étais pas un garçon très facile. Je le dis tout bas. Mon père était souvent absent. Ma mère avait beaucoup à faire avec moi alors. J'ai été puni une fois que je ne le méritais pas. Maman n'avait pas eu de chance : elle s’est trompée une fois. Furieux d'une si terrible injustice, je suis faufilé au fond du jardin, je ne voulais plus rester dans la maison. Je ne voulais pas être sous le même toit qu'une mère aussi injuste ! Je ne voulais pas ça. Nous avons un tel sens de la justice ! Mon père est rentré, m'a regardé et m'a dit : « que se passe-t-il ? » J'ai dit : « bof, je suis puni. Je n'ai rien fait ». Il a dit : "Je te crois. Mais combien de fois n’as-tu pas reçu de punition, alors que tu avais fait quelque chose ? » Eh bien, ce fut souvent le cas. Ce fut souvent le cas. Il a dit : « Alors tu comptes cette fois-ci pour toutes les autres fois ». J'ai fait demi-tour et je suis rentré à la maison.

Dès notre plus jeune âge, nous ne sommes pas de reste en terme de justice, lorsqu'il s'agit de voir quand les autres sont injustes. Et maintenant, en tant que chrétiens, nous devons apprendre à ne pas insister sur nos droits. « Que votre douceur, votre bienveillance, soit connue de tous les hommes »

Il n’est pas nécessaire d’en parler. Le mot « connu » ne veut pas dire : « vous devez le claironner ! » Faites attention à cela. Mais cela doit être connu des gens par votre comportement, vos actes, et que vous êtes quelqu’un à qui on peut parler. Que vous êtes raisonnable. Que vous n'insistez pas sur vos droits. Que vous êtes satisfait, même avec moins que ce à quoi vous avez droit.

N'est-ce pas une perte, un désavantage ? N’êtes-vous pas laissé pour compte dans le monde ? Oui, mais dans quel monde ? « le Seigneur est proche » ! Il peut venir aujourd'hui ! Et si nous entrons dans ce monde-là, nous ne perdons rien. Alors, il nous récompensera. Pour cela, Il vous donnera alors la récompense de ce à quoi ici vous avez renoncé. « le Seigneur est proche » !

 

Philippiens 4 v.6 :

… ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu* par des prières et des supplications avec des actions de grâces ;  …

« Ne vous inquiétez de rien ». De nouveau un mot tout comme « réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ». Maintenant : « ne s’inquiéter de rien ».  Quand il était sur terre, le Seigneur a dit que les siens ne s’inquiètent de rien.

Cela veut-il dire que nous traversons le monde en restant indifférents et impassibles, sans nous préoccuper de rien ? Non, ce n’est pas ça que cela veut dire. Nous savons que l'Apôtre écrit quelque part : « outre ces choses exceptionnelles, il y a ce qui me tient assiégé tous les jours, la sollicitude pour toutes les assemblées. » (2 Corinthiens 11:28). Et au chapitre 3, il parle en pleurant de ces gens qui marchent comme des ennemis de la croix, qui pensent aux choses de la terre, dont le cœur est entièrement dirigé vers la terre et les choses visibles. (verset 18-19)

Mais il y a une différence entre le fait de ressentir le mal et la misère d'une part et d'être inquiet d'autre part, c'est-à-dire que le cœur est toujours uniquement inquiet. Préoccupé de problèmes et de rien d'autre. Ne connaissez-vous rien de cela ? Oui, nous connaissons tous cela, je pense. Nous savons bien que ce danger existe. Et le Seigneur veut nous enlever nos soucis.

Le cœur d'un chrétien qui est toujours occupé des soucis, des maux, des difficultés, des souffrances et de tout ce qu'il voit et qui l’accable, ce cœur-là va vers le naufrage ! En fin de compte, de manière pratique, ce cœur perd le sentiment de la valeur qu’a Dieu et Christ. Ce cœur doit battre pour Christ ! Ce cœur doit rester en relation avec Christ. Ce cœur est pour le Seigneur, et pas pour être rempli constamment par des soucis.

N'y aurait-il alors pas de soucis ? Oui bien sûr, et tout un tas ! L’apôtre en savait quelque chose. Et qu’est-ce que vous devez en faire ? Eh bien, ici il est dit : « en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces ». Voilà le chemin à suivre !. C’est là qu’ils doivent aller : en haut. Faites les connaître là ! C’est la seule adresse. C’est le Seul, Qui peut faire quelque chose de ces soucis. Le Seul Qui puisse y apporter une solution. C'est le Seul Qui puisse aider.

Faites les connaître là, par des prières, par des supplications, mais aussi avec des actions de grâce. N'avez-vous jamais fait l'expérience que vous avez commencé par prier. Avec des supplications. Et vous vous êtes levés de la prière et rien n'avait changé. A nouveau on prie. Cela n’aide en rien. Le cœur est toujours tout aussi anxieux. De nouveau prier. N’en avez-vous jamais fait l’expérience ? Des heures parfois ? Il y est ajouté quelque chose ici : « avec des actions de grâces ».

Cela ne veut pas dire que, lorsque nous donnons à connaître à Dieu nos soucis, nos désirs, nos besoins, qu’alors nous remercions Dieu de ce que nous recevons tout ce que nous voudrions. Ce n’est pas cela !  Mais cela veut dire que nous prions et supplions dans la conscience que Dieu y porte attention. Et qu’Il s’occupe de nos affaires et de nos soucis, comme étant les Siens. Qu’Il écoute et qu’Il agit, quoi qu’il en soit, quoi qu’il arrive - « avec des actions de grâces ».

Dans notre profession - j'étais dans le domaine fiscal - il arrivait parfois qu'une vieille dame ou un vieux monsieur ne s’en sorte pas. C'était devenu un micmac, à leur vue, et plus ça durait, plus c'était fou et compliqué. C'est devenu un fardeau et les plus petites choses devenaient de gros soucis pour eux. Et alors ils sont venus vous trouver. Et pour nous, c’était presque du gâteau. Ce n’était simplement que notre travail, comme un autre le fait dans une autre branche. Et alors vous leur avez dit : « Oh, Monsieur ou Madame, ne vous faites pas de souci. On s'en occupe ! » Alors que nous n'avions même pas encore mis une seule lettre sur papier. Eux n’ont fait que transmettre leurs feuilles d'impôts ! Puis ils s’en sont allés, complètement soulagés, et ont dit : « Merci, monsieur, merci ». Alors que nous n'avions encore rien fait. Mais ils savaient : « Maintenant, tout va s'arranger ! Quoi qu’il en soit ! ». Ils n'avaient aucune idée comment cela se ferait, mais tout allait bien !

Combien plus, si nous apportons à Dieu nos soucis, nos souhaits et nos désirs ! Alors nous savons, nous devrions savoir : « Il prend en main mes affaires, mes soucis, mes désirs, en tant que siens. Il s'en occupe. Il n'oublie rien. Même ce que je ne reçois pas et que je voudrais bien, Il ne l'oublie pas. Il fait cela - puis-je le dire en termes humains ? - consciemment. Il n'oublie rien!

Et comme les gens nous remercient – c’est ce qu’ils ont fait tous aussi au moins une fois, d’avance ! -  alors que tout devait encore se réaliser, il devrait en être aussi ainsi de nos désirs, de nos soucis, de nos aspirations lorsque nous les lui apportons par nos prières et nos supplications, dans la conscience et la certitude : « Il va mettre tout cela en ordre ! »  Si nous le réalisons, alors nous pouvons en même temps rendre grâce.   

Voyez-vous, c’est alors que vous vous relevez tout autre de vos genoux. Si vous ne le faites pas, si vous n’en avez pas conscience, vous pouvez alors bien rester à continuer à prier. Alors ce sera sans fin. Nuit et jour. Ainsi nous en avons jusqu’à la pension – si je peux le dire ainsi - et nous restons sur nos genoux. Vous ne serez jamais libérés de vos fardeaux et de vos soucis.

Mais lorsque le cœur est déchargé dans la confiance et dans la certitude : « Il s’en préoccupe. Il m’en décharge. Il prend mes soucis et Il y apporte une solution - d'une manière ou d'une autre - comme Lui le veut et comme Lui le juge bon ! », alors nous pouvons rendre grâce à l'avance. Alors nous pourrons dire, en partant - si je puis le dire ainsi - comme ces clients qui se tenaient sur le pas de la porte : « Merci Seigneur! C'est maintenant ton affaire !»

 

Philippiens 4 v.7 :

… et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus.

Et alors la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera nos pensées et nos cœurs en Jésus Christ. La paix de Dieu nous garde !

Il n’est pas question de  la paix avec Dieu - nous le savons -, de la paix de la conscience. Il s’agit de la paix de Dieu, lorsque vous pouvez vraiment dire : « Seigneur, voici mon fardeau. Voici mes aspirations, et je Te remercie de ce que Tu vas y pourvoir. Je Te remercie de ce que Tu les prends en Ta main et de ce que tu te charges de traiter l’affaire ! » C’est alors que la paix de Dieu est là et nous garde.

Mes soucis, mes désirs ne peuvent troubler la paix de Dieu. Ils peuvent bien troubler ma paix, et même très fort. Pour cela il faut si peu ! Mais ils ne peuvent pas troubler la paix de Dieu. Cela voudrait dire que mes soucis seraient plus forts que Dieu. Qu'ils sont insolubles pour Lui. Bien sûr, cela n’est évidemment pas vrai. Tous mes soucis ne peuvent affecter Dieu et le rendre inquiet - humainement parlant. Il gère ma vie. Il gère mes circonstances. Il est dans une paix parfaite.

Et c’est cette paix de Dieu qui nous garde. Qui garde mon cœur et mes pensées. Et si on ne dit pas « merci » et si cette paix ne nous garde pas, alors nos cœurs et nos pensées ne seront pas gardés non plus. Alors vous faites naufrage. Alors vous vous laissez abattre. Cela nous arrive à tous l’une ou l’autre fois – mais c’est autre chose. Mais alors, si les choses restent ainsi, votre cœur est tiraillé.

Mais si vous dites vraiment « Merci », si vous dites vraiment : « Seigneur, les voici » - et nous devons apprendre à le faire ! Ce n'est pas aussi simple ! Mais c'est possible - et si vous dites vraiment « Merci », alors la paix de Dieu est là et garde nos cœurs et nos pensées.

Cette paix surpasse toute intelligence. Un croyant a dit un jour, après une lourde épreuve et des semaines de tension, de souffrance et de détresse - alors qu'il était encore en plein dedans ! – : « Je ne comprends pas, mais le Seigneur me donne un tel calme ! Je n’y comprends rien ! » Il avait été dans une détresse tellement grande, vous savez ! Et il avait connu une telle angoisse ! Mais la paix de Dieu était là. Il avait appris à dire : « Merci, et occupe-toi toi-même de l’affaire comme tu le juges bon! » Et il fut puissamment fortifié dans son âme, comme il est dit dans un des Psaumes (Psaume 138:3).

La paix de Dieu gardera vos cœurs et vos pensées, la paix qui surpasse toute intelligence. Il n'y a pas d'explication à cela, mais c'est ainsi !

Connaissons-nous cette paix ? Connaissez-vous cette paix dans vos circonstances ? Moi, dans les miennes ? Il n’y a pas beaucoup de choses qui sont plus belles. En fait, tout est beau ! Mais n'aimeriez-vous pas connaître cette paix ? Combien il est important que mon cœur et votre cœur, ces pensées - vous savez ! - soient gardés par la paix de Dieu ! C'est ce qui se passe ! C'est ce que fait Dieu !

 

Philippiens 4 v.8 :

Au reste, frères, toutes les choses qui sont vraies, toutes les choses qui sont vénérables, toutes les choses qui sont justes, toutes les choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses qui sont de bonne renommée, — s’il y a quelque vertu et quelque louange, — que ces choses occupent vos pensées : …

Et puis, il y a alors, deux choses que nous sommes appelés à faire : penser et faire. Ce que nous pensons est une chose très importante. Dans les Proverbes, il est dit : « car comme il a pensé dans son âme, tel il est » (Proverbes 23:7 ; traduction J.N.D.). Et pas : « Ce qu'un homme dit … »

Il n'y a qu'un seul Homme Qui était Tel qu’Il le disait. C'est Christ. Lorsqu'ils lui demandent : « Toi, qui es-tu ? », il répond : « Absolument ce qu’aussi je vous dis. » (Jean 8:25). Mais c'est aussi le Seul. Je ne suis pas ainsi, tel que ce que je dis. Si seulement c'était vrai ! Nous paraissons tous mieux que ce que nous sommes vraiment. Vous le savez aussi, n'est-ce pas ?

Une fois, nous avons eu un garçon d'environ treize ans qui voulait être baptisé et qui en a parlé à un vieux frère. Et le frère lui dit : « Mais Johan, tu veux être baptisé, es-tu si mauvais ? Je croyais que tu étais un garçon agréable et gentil ! » Le garçon lui dit alors : « Ce n'est que la partie extérieure ! » et il se mit à pleurer. Il avait vu juste ! C'était la partie extérieure.

L'homme est ce qu'il pense. Mais on ne s’en rend pas compte aussi vite. Ni pour vous-même et ni pour les autres. Mais c’est pour cette raison que ce que nous pensons est aussi important. Ce que nous examinons. Par quelles choses nous sommes attirés. Avec quoi nous sommes occupés intérieurement. C’est pour cette raison qu’il est écrit ici quelles sont les choses auxquelles nous devons occuper nos pensées. Quelles choses nous devons considérer. Avec quoi nous nous nourrissons intérieurement.

Ce sont les choses qui sont vraies. Il y en a huit. Le temps ne nous permet pas d'aller jusqu'au bout, d'en parler beaucoup. Mais emportez ceci avec vous -  jeunes gens, vous aussi -, réfléchissez-y bien : ce à quoi vous pensez est important. Vos occupations. Ce que vous lisez. Ce que vous voyez. Ce qui vous attire. Cela doit être vrai. Ayez en horreur le mensonge et la tromperie.

Il faut que ce soit honorable : digne, noble aux yeux de Dieu. Il faut que ce soit droit et pur. Le monde est plein d'injustice, plein d'impureté. Pensez-y : L'homme est tel qu'il pense dans son cœur. Ce qui se passe dans votre cœur, c’est ce que vous êtes ! Que votre coeur soit juste et vrai !

Que ce soit pur, aimable, de bonne renommée ! Ne participez pas à de mauvaises conversations, n’usez pas de mauvaises paroles, et des choses impures. Faites attention à ce que vous voyez! A ce que vous lisez! Prenez garde à ce que vous entendez et à ce que vous dites, et laissez votre cœur s’exprimer selon ce qui est bon aux yeux de Dieu ! Que cela soit un principe.

Si ces désirs ne sont pas là, alors votre cœur est finalement un trou à ordures dans lequel on y jette de tout : du bon et du mauvais, et tout est destiné à la corruption. C’est pourquoi  les pensées de votre cœur soient : « Seigneur, produis en moi le désir d’être occupé de ce qui est vrai. De ce qui est juste. De ce qui est pur. De ce qui est bon. Et donne-moi d’avoir en horreur tout ce qui n’est pas bon à Tes yeux. »

Lorsque nous avons pris de l’âge, nous savons combien sont dangereuses les choses que nous entendons, que nous voyons et que nous lisons. Nous savons alors combien il est important et nécessaire d’examiner les choses devant le Seigneur. Faites-le avec le Seigneur ! Parce qu'une fois que vous êtes sur ce chemin, être occupé de mauvaises choses, et y penser – alors que personne ne le sait encore ! -, que vous vous occupez de choses impures, vous ne pouvez plus vous libérer de cette situation, à vue humaine. Plus longtemps que cela dure, d’autant plus cela devient difficile. Cela devient un esclavage. Alors, sortez de cette situation ! L’homme est comme il examine les choses dans son cœur.

« Au reste, frères et sœurs, jeunes et vieux - moi d'abord ! -, tout ce qui est vrai, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est de bonne renommée, tout ce qui est vaut la peine d'être recherché, tout ce qui a de la valeur pour Dieu, que notre cœur l’apprécie, pensez-y. » Que ce soit mon souhait et le vôtre, le désir du cœur, que nous puissions apprécier ce que Dieu appelle bon ici, dans sa Parole.

 

Philippiens 4 v.9 :

… ce que vous avez et appris, et reçu, et entendu, et vu en moi, — faites ces choses, et le Dieu de paix sera avec vous.

Nous devons mettre en pratique ce que nous avons appris, ce que nous avons entendu, ce que nous avons reçu. Pas seulement le dire, mais aussi le faire! Nous sommes très forts en paroles et en pensées, des grands projets, des rêves. En cela, nous sommes forts - certains plus, d'autres moins. Mais ce que nous avons appris, reçu et entendu de Dieu et ce que nous avons vu dans l'apôtre, faites cela ! Pensez aussi à le faire ! Le savoir n'est pas suffisant, c'est nécessaire. Entendre ne suffit pas ; c'est nécessaire. Voir dans l'apôtre et dans les autres croyants ce qui est bon n'est pas suffisant, c'est nécessaire. Mais il faut aussi le faire, agir en conséquence le pratiquer dans sa vie !

Et alors il est dit : « Et le Dieu de paix sera avec vous » : l'Origine, la Source de la paix à votre main droite ! Faire ce que la Parole de Dieu nous dit, faire ce que nous avons entendu et appris, n'est pas toujours facile. Dans de nombreuses circonstances, nos cœurs sentent que cela apporte la souffrance, le mépris et la moquerie du monde. Et souvent aussi de la part de ceux qui professent connaître le Seigneur. Mais alors voilà ce qui arrive : le Dieu de paix sera avec vous ! Quelle promesse ! Quelle promesse ! Alors Dieu, le Dieu de paix, vient et c’est Lui qui vous accompagne sur le chemin.

Nous avons ici, dans cette partie, quatre choses :

-    tenir ferme dans le Seigneur, le Vainqueur qui reviendra pour nous enlever là-haut auprès de Lui. Qui va changer nos corps. Qui ressuscitera ceux qui se sont endormis. Qui nous rendra conformes au corps de sa gloire ;

-    le Vainqueur, le Seigneur en qui nous nous réjouissons. Dans l'Ancien Testament, il est écrit : « la joie de l’Éternel est votre force » (Néhémie 8:11). Il est une forteresse, un bastion, une haute demeure ;

-    la paix de Dieu qui nous garde. Nous avons là notre gardien. Quelqu'un a dit un jour : « Le gardien de la forteresse, c’est Celui qui monte la garde » ; et

-    Le Dieu de paix, la Source de la paix, maintenant et pour toujours. Le Compagnon d'un pauvre, misérable, et faible être humain - comme vous et moi le sommes en nous-mêmes.

Quelle grâce ! Quelle bénédiction !

-    avoir affaire à un Vainqueur pour Qui la mort et le tombeau ne sont plus aucun problème. Tout pouvoir Lui est donné. La mort, Satan et le tombeau cèdent devant Lui ;

-    avoir affaire à un Seigneur en Qui nous nous réjouissons et Qui est notre force ;

-    avoir affaire à un Dieu Qui veille sur nous comme une sentinelle, sur nos cœurs et nos pensées. Qui les garde, si nous faisons ce qu'Il dit ; et

-    avoir affaire à un Dieu, le Dieu de paix, Qui marche avec ses enfants sur la terre à chaque pas !

 

Philippiens 4 v.10-12 :      

Or je me suis grandement réjoui dans le Seigneur de ce que maintenant enfin vous avez fait revivre votre pensée pour moi, quoique vous y ayez bien aussi pensé, mais l’occasion vous manquait ; non que je parle ayant égard à des privations, car, moi, j’ai appris à être content en moi-même dans les circonstances où je me trouve. Je sais être abaissé, je sais aussi être dans l’abondance ; en toutes choses et à tous égards, je suis enseigné aussi bien à être rassasié qu’à avoir faim, aussi bien à être dans l’abondance qu’à être dans les privations.

L'apôtre en vient ensuite à ce qui a probablement conduit à l’envoi de cette lettre. Mais je vois qu'il est déjà tard, frères et sœurs. Je fais tout de travers. Que faisons-nous ? Allons-nous continuer encore pendant dix minutes ? Je n’y peux rien. Je n'ai pas appris non plus à  tenir une conférence, vous savez ?

L'Apôtre était à Rome, en prison. Emprisonné depuis déjà deux ans. Il était solidement enchaîné à un soldat. Et il a appris, dit-il au verset 11, « moi, j’ai appris à être content en moi-même dans les circonstances où je me trouve. Je sais être abaissé, je sais aussi être dans l’abondance ; en toutes choses et à tous égards, je suis enseigné aussi bien à être rassasié qu’à avoir faim, aussi bien à être dans l’abondance qu’à être dans les privations. Je puis toutes choses en celui qui me fortifie. » (versets 11-13)

« J'ai appris ». - Voilà un apôtre, un envoyé du Seigneur. Celui qui a appris à connaître les conseils de Dieu. A qui Dieu a communiqué Ses conseils. Ses conseils : tout ce que, dans les siècles passés, était resté caché en Dieu. Ce qui n'avait pas été révélé dans l'Ancien Testament. Ce qui, de tout temps a été un conseil caché auprès de Dieu. C’est ce que le Seigneur lui a révélé : le conseil ou mystère  relatif à l’assemblée, à Christ et à l’assemblée. Voilà un homme qui a travaillé comme aucun autre. Un homme dont le travail a été béni plus que tout autre. Un homme qui a souffert comme aucun autre, en dehors de Christ. Un homme qui a glorifié Dieu comme aucun autre. Et cet homme dit : « J'ai appris ».

Quelle consolation cela est pour vous et pour moi de pouvoir apprendre cela ! Dieu n'attend pas de nous que nous sachions et connaissions tout immédiatement. Il nous emmène en apprentissage. Nous faisons parfois l'école buissonnière, n'est-ce pas ? Avez-vous fait parfois l'école buissonnière ? Non, ne dites pas ça, hein ! Mais à l'école de Dieu, Dieu ne s'attend pas à ce que nous fassions l'école buissonnière. Il attend de nous que nous apprenions. Et l'Apôtre, ce grand serviteur de Dieu, dit : « J'ai appris ».

Qu'avait-il appris alors ? Il avait appris ce qu'il ne pouvait pas encore dire au début de sa carrière : il avait appris à être content dans les circonstances dans lesquelles il se trouvait.

Ainsi, si vous ne saviez rien de la suite, vous diriez : « Eh bien, les circonstances étaient certainement toutes plutôt bonnes ! ». Non, ce n'était pas ainsi. Il dit : « Je sais être abaissé, je sais aussi être dans l’abondance ; en toutes choses et à tous égards, je suis enseigné aussi bien à être rassasié qu’à avoir faim, aussi bien à être dans l’abondance qu’à être dans les privations ».

Il savait ce que c’est d’être abaissé. C'est là qu'il commence. C'est ce qu'il avait expérimenté: abaissé. Abaissé! Ils l'avaient traité de manière injuste, arbitraire, inhumaine, ils l'avaient abaissé. Mais il l’avait appris.

Il était emprisonné depuis plusieurs années. Au moment où il écrit, Il était enchaîné à un soldat. Pour chaque pas qu'il voulait faire - pour changer un peu de position, comme je me l'imagine - il était dépendant des caprices d'un soldat romain. N'est-ce pas humiliant, être abaissé ? Et ce n'est qu'un petit exemple.

Imaginez que je sois dépendant des caprices d'un autre pour pouvoir faire un pas à gauche ou à droite ou en avant ou en arrière, juste pour avoir un peu de liberté ! Cet homme qui avait été assis aux pieds de Gamaliel, qui aurait pu avoir un grand avenir parmi son peuple, a été abaissé ! Son cœur s'est-il rebellé ? Non, il avait appris à être abaissé.

Il l'avait accepté de la main du Seigneur. De la main du Seigneur au sujet duquel il avait écrit, au sujet de ce même Seigneur. Qu’Il a pris la forme d'un esclave, s'est abaissé et est devenu obéissant jusqu'à la mort sur la croix. Abaissé ! Il savait aussi être dans l'abondance. Il a été enseigné, initié à tout.

Qui était celui qui l'a initié ? Le mot "initié" signifie - comme c'était le cas chez les païens - que l'on était initié aux secrets d'une association, d'une secte ou d'une religion. Dans les choses qu’on ne savait pas, et qu’un autre savait. Il y avait ici un Initié. C’était Christ ! Le Christ était présent, lorsque Paul a été abaissé. Si cela avait tenu au cœur non renouvelé de l’apôtre, il se serait révolté bec et ongle. Mais il y avait Quelqu’un Qui l’initiait, Qui l’enseignait. Qui lui disait : « Paul, J’ai aussi été abaissé, par la croix, par la mort de la croix, comme un malfaiteur ! » Alors l’apôtre a dit : « oui, Seigneur, c’est bien ainsi. Pour moi aussi. »

Et lorsqu'il y avait abondance, et que l'Apôtre, en ce qui concerne sa nature, sa vieille nature (tout comme chez vous et chez moi !), était enclin à oublier Christ - car c'est ce que provoque l'abondance ! Oui, c'est ce que fait l'abondance. L'abondance est souvent plus dangereuse que l’abaissement ! - Christ était alors avec lui et lui disait : « Paul, tu es maintenant dans l'abondance, mais tu dois apprendre à ne pas m'oublier dans cette abondance. Tu peux être reconnaissant pour la bénédiction, mais tu ne dois jamais oublier Celui qui donne cette bénédiction ! ». Lorsqu'Israël était devenu riche, était rassasié et avait prospéré, il a fait marche arrière et a oublié le Seigneur. C'est aussi pour nous un danger. Et l'apôtre l'avait appris. Il l'avait appris du Seigneur, de Celui qui l'avait initié.

Vous et moi sommes initiés, enseignés, par Christ, dans la pratique de notre vie. Ne l'oubliez jamais ! N'oubliez jamais cela. Les circonstances d'abaissement et d'abondance ne sont pas dues au hasard. Il n’y a aucune chose qui arrivent juste ainsi. Ce sont des choses dans la main de Celui qui vous enseigne. Il veut m'apprendre et vous apprendre à être abaissé et à dire : « Oui, Seigneur ! » Qui veut nous enseigner, vous et moi, quand les choses vont bien, quand nous jouissons de la prospérité, quand il y a des bénédictions - et grâce à Dieu, il y en a ! – à être reconnaissants et ne pas L'oublier, Lui. C'est souvent beaucoup plus difficile.

Rappelez-vous, vous et moi : si en ce moment vous devez dire : « Oui, maintenant nous n'avons de fait, rien d’autre que des bénédictions », n'oubliez jamais qu'il y a là quelqu’Un qui vous enseigne. Qui veut vous apprendre à ne pas l’oublier, Lui, au milieu des bénédictions. Lui, Qui est Celui qui donne. Il veut vous l'apprendre comme Celui Qui vous initie, et vous enseigne.

Et quand viennent les difficulté et les épreuves : c’est Lui Qui vous enseigne à apprendre à être abaissé. Pour apprendre à souffrir de la faim. Pour apprendre à être dans les privations. Pour apprendre à avoir des besoins au milieu de la détresse et de la solitude. Cela est dans Sa main. Il est Celui Qui nous initie, vous et moi, à tout ce qui se passe ici sur la terre, pour L'honorer. Pour Le servir. Pour vivre à Son honneur sur la terre. Lui qui donne la force, donne la force pour apprendre.

 

Philippiens 4 v.13 :            

Je puis toutes choses en celui qui me fortifie.

L'apôtre dit : « Je puis toutes choses en celui qui me fortifie. » Celui qui l'a initié et qui lui a appris, qui était avec lui en toutes circonstances et lui a appris en tant que grand Maître, à vivre, à penser et à souffrir comme cela est selon Ses pensées, Celui-là même Qui lui a appris, Qui lui a enseigné et Qui l'a initié, lui en a aussi donné la force.

« Je puis toutes choses en celui qui me fortifie. » - Que Dieu donne la grâce que notre œil puisse voir ce même Christ. Ce Christ Qui s'est tenu aux côtés de Paul - si je puis dire - pour l’enseigner. Pour l'éduquer dans sa vie sur la terre, dans la pratique. Pour l'éduquer sur son chemin vers la gloire. Sur son chemin, où il a tout rencontré : ennuis, souffrances, misère, abaissement, mais aussi bénédictions. Que Dieu donne la grâce que notre œil Le voie aussi, Lui, le même initiateur !

Il n'y a pas de hasard. Il n'y a pas d’arbitraire. Il y a un initiateur avec vous et avec moi. Et le même Seigneur qui a cela dans sa main, est le même qui nous donne la force - car il sait qu'en vous et moi il n'y a pas de force ! Et Il dit : « Ma puissance s'accomplit dans l’infirmité » (2 Corinthiens 12:9).

Ainsi, le Christ devient tout pour le cœur dans les circonstances du voyage vers le ciel - dans les adversités, dans les difficultés, dans les prospérités. « Je peux toute chose » - Ce n’est pas moi qui le dis, vous savez ! C’est l'Apôtre qui le dit ! – « en celui qui me fortifie ». Et Il est et veut l’être pour nous tous.

Le connaissez-vous dans les peines ? Dans l’épreuve ? Dans la souffrance ? Dans le bonheur ? Dans la prospérité ? Est-il avec vous ? Votre regard est-il fixé sur Lui ? Est-il Celui qui vous enseigne, qui vous initie ? Entendez-vous sa voix dire, lorsque nous découvrons que nous n'avons pas de force : « Ma puissance s'accomplit dans l’infirmité »?

Nous avons ici quelqu'un qui dit : « Je peux toute chose en celui qui me fortifie ». Il en avait fait l'expérience. Il l’avait expérimenté. Et que Dieu fasse en sorte que nous aussi, sur notre chemin vers le ciel, nous apprenions à Le connaître davantage comme Celui qui nous enseigne et nous instruit et qui nous donne la force en toute chose.

 

Philippiens 4 v.14-23 :      

Néanmoins vous avez bien fait de prendre part à mon affliction.

Or vous aussi, Philippiens, vous savez qu’au commencement de l’évangile, quand je quittai la Macédoine, aucune assemblée ne me communiqua rien, pour ce qui est de donner et de recevoir, excepté vous seuls ; car, même à Thessalonique, une fois et même deux fois, vous m’avez fait un envoi pour mes besoins ; non que je recherche un don, mais je recherche du fruit qui abonde pour votre compte. Or j’ai amplement de tout, et je suis dans l’abondance ; je suis comblé, ayant reçu d’Épaphrodite ce qui m’a été envoyé de votre part…, un parfum de bonne odeur, un sacrifice acceptable, agréable à Dieu : mais mon Dieu suppléera à tous vos besoins selon ses richesses en gloire par le christ Jésus. Or à notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.

Saluez chaque saint dans le christ Jésus. Les frères qui sont avec moi vous saluent. Tous les saints vous saluent, et principalement ceux qui sont de la maison de César. Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit ! Amen.