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Les relations dans lesquelles la conversion introduit

Contenu :

Lecture de 1 Thessaloniciens 1. 2

Avant-propos. 2

Caractères de ces relations. 3

Comment se déroule une vraie conversion. 3

Changement dans la vie suite à la nouvelle naissance. 3

La relation avec Dieu, connu comme Père. 4

La relation avec le Seigneur Jésus, connu comme Seigneur. 5

La leçon du centurion. 6

Conclusions. 8

Le moyen de la conversion. 9

La Parole, véritablement la Parole de Dieu. 9

Pas un jeu d’impressions ou d’émotions. 10

Comment présenter la Parole pour produire la vie ?. 11

La joie de l’Esprit Saint. 12

Un message pour ceux qui sont jeunes dans la foi : 12

Le but de la conversion. 14

Le 1er objet du but de la conversion : « servir Dieu ». 15

Le 2ème objet du but de la conversion : « attendre la venue du Seigneur ». 17

les fruits de la conversion. 19

1- l’œuvre de foi 21

L’exemple d’Abraham.. 21

L’exemple du Seigneur Jésus. 23

2- Le travail d’amour 23

3- La patience d’espérance. 25

 

Lecture de 1 Thessaloniciens 1

1 Paul, et Silvain, et Timothée, à l’assemblée des Thessaloniciens, en Dieu le Père et dans le seigneur Jésus Christ : Grâce et paix à vous !

2 Nous rendons toujours grâces à Dieu pour vous tous, faisant mention de vous dans nos prières, 3 nous souvenant sans cesse de votre œuvre de foi, de votre travail d’amour, et de votre patience d’espérance de notre seigneur Jésus Christ, devant notre Dieu et Père, 4 sachant, frères aimés de Dieu, votre élection. 5 Car notre évangile n’est pas venu à vous en parole seulement, mais aussi en puissance, et dans l’Esprit Saint, et dans une grande plénitude d’assurance, ainsi que vous savez quels nous avons été parmi vous pour l’amour de vous. 6 Et vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du Seigneur, ayant reçu la parole, [accompagnée] de grandes tribulations, avec la joie de l’Esprit Saint ; 7 de sorte que vous êtes devenus des modèles pour tous ceux qui croient dans la Macédoine et dans l’Achaïe*. 8 Car la parole du Seigneur a retenti de chez vous, non seulement dans la Macédoine et dans l’Achaïe, mais, en tous lieux, votre foi envers Dieu s’est répandue, de sorte que nous n’avons pas besoin d’en rien dire. 9 Car eux-mêmes racontent de nous quelle entrée nous avons eue auprès de vous, et comment vous vous êtes tournés des idoles vers Dieu, pour servir* le Dieu vivant et vrai, 10 et pour attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient.

—     v. 7 : Macédoine et Achaïe : provinces de la Grèce.

—     v. 9 : servir, être esclave (comme Colossiens 3:24).

Avant-propos

Ce texte s’inspire, en en résumant certaines partie, de l’étude de Henri Rossier sur la 1ère épître aux Thessaloniciens, en particulier le chapitre 1. Ce 1er chapitre a pour objet les relations dans lesquelles le croyant est introduit dès le jour de sa conversion.

Les Thessaloniciens à qui l’apôtre adresse cette lettre, ne sont pas des chrétiens ayant une longue expérience de la vie chrétienne, portant les caractères de « pères » décrits au chapitre 2 de la 1ère épitre de Jean, mais bien ceux de « petits enfants », depuis peu nés de nouveau !

Ainsi les constatations de l’apôtre sur l’état spirituel de ces croyants, jeunes dans la foi, sont autant d’encouragements et d’exhortations pour nous, que nous soyons jeunes dans la foi, ou plus avancés, car la vie divine et nouvelle acquise lors de notre nouvelle naissance, nous place tous, de nos jours aussi, dans le même cadre.

Après avoir décrit les caractères de ces relations, ce chapitre traite de 3 points importants :

1.     Le moyen de la conversion

2.     Les buts de la conversion

3.     Les fruits ou résultats de la conversion :

a.     L’œuvre de foi

b.     Le travail d’amour

c.     La patience d’espérence

Si nous trouvons les buts de la conversion dans les derniers versets : « … pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils … » (v.9-10), les fruits produits par la vie nouvelle reçue lors de la nouvelle naissance, se trouvent par contre au début, ce qui en souligne l’importance : « … votre œuvre de foi, de votre travail d’amour, et de votre patience d’espérance de notre seigneur Jésus … » (v.3)

Ces relations sont exprimées dès le 1er verset :

« … l’assemblée des Thessaloniciens, en Dieu le Père et dans le seigneur Jésus Christ» (1 Thessaloniciens 1 v.1)

Caractères de ces relations

Comment se déroule une vraie conversion

Quiconque ne résiste plus au Saint Esprit qui démontre l’état de péché, conduisant à la seconde mort, et qui croit ce que Dieu lui dit avoir accompli en la personne de Jésus, son Fils unique, reçoit de la main de Dieu la vie divine et éternelle :

«  … comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle.» (Jean 3 v.14-16)

C’est la nouvelle naissance qui introduit dans la vie divine et éternelle ! Et dès que cette vie est présente, elle doit alors porter immédiatement le premier fruit : le nouveau-né porte sur la vie de péché de laquelle il a été tiré, le même jugement que Dieu, jugement exprimé à la croix ! C’est la repentance dont l’objet est la confession ! Ce passage de la vie de péché à la vie divine manifestée par la repentance, constitue la conversion. On notera que tout a été accompli par Dieu Lui-même, et la première manifestation de ce que Dieu a réalisé pour l’âme et dans l’âme, c’est la repentance.

Changement dans la vie suite à la nouvelle naissance

Bien que, pour la plupart des lecteurs, nous vivons dans des pays dits christianisés, on y retrouve sous des formes diverses des idoles, qui ont aujourd’hui des formes simplement différentes des idoles trouvées à Thessalonique à l’époque où l’apôtre écrit cette lettre.

Les chrétiens de Thessalonique encore jeune dans la foi, lors de leur conversion, se sont tournés des idoles et aussi du paganisme (*) vers Dieu ! Cela s’était traduit par un énorme changement dans leur vie. Ce qui aussi doit nous caractériser !

(*)    Ce terme exprimait l’état de ceux qui n’étaient ni juifs ni chrétiens, mais qui adoraient un tas de divinités, telles que celles que l’on trouvait chez les grecs, les romains et les autres peuples. Le paganisme est toujours présents de diverses manières chez diverses populations.

Tout comme nous, avant notre nouvelle naissance, ils étaient alors sans Dieu dans le monde (1*) , ils ont été subitement amenés à Dieu (2*) par la foi en un Sauveur mort pour leurs péchés, comme aussi pour les nôtres. Ils ont reçu l’Evangile du salut, qui est ainsi devenu pour eux comme pour nous : l’évangile de Dieu (3*). Ils ont alors reçu la Parole comme étant la parole de Dieu (4*). Il s’en suit qu’ils connaissait Dieu (5*) et étaient enseignés de Dieu (6*) et de ce fait cherchaient à plaire à Dieu ( 7*)  et à servir Dieu (8*).

(1*) Ephésiens 2 v.12  -  (2*) 1 Pierre 3 v.18  -  (3*) 1 Thessaloniciens 2 v.2, 8 & 9  -  (4*) 1 Thessaloniciens 2 v.13 -  (5*) 1 Thessaloniciens 4 v.5  -  (6*) 1 Thessaloniciens 4 v.9  -  (7*) 1 Thessaloniciens 4 v.1  -  (8*) 1 Thessaloniciens 1 v.9  

La relation avec Dieu, connu comme Père.

L’apôtre nous rappelle que la relation n’était pas seulement en Dieu, mais « en Dieu le Père » ! En effet, c’est bien ainsi qu’est la relation du croyant avec Dieu, qui s’est fait connaître à lui en Christ.

Le nom de Père était le premier que leurs lèvres avaient balbutié, quand, amenés à Lui par l’œuvre du Sauveur, ils avaient trouvé dans « le Dieu vivant et vrai » (*), Celui dont l’amour les avait engendrés pour être ses enfants.

(*) 1 Thessaloniciens 1 v.9

Le premier mot du petit enfant est : papa, maman ; d’instinct son cœur enfantin comprend la relation entre lui et ses parents, par l’amour dont ceux-ci l’entourent.

C’est ainsi que les petits enfants dans la foi connaissent le Père ; ils se sentent aimés d’un amour qui a fourni ses preuves et ne peut être égalé par aucun autre. C’est une chose délicieuse de connaître le Père, mais, toute élémentaire que soit cette relation, nulle autre n’est plus profonde, ni plus sublime.

Le Seigneur Jésus, comme homme, n’en avait pas de plus élevée que celle-là, ni de plus intime, et c’est pour nous en révéler la valeur éternelle que Lui, le Fils unique dans le sein du Père, est venu dans ce monde.

Eh bien ! les petits enfants dans la foi ont un tel privilège, mais c’est aussi celui du chrétien plus avancé dans le chemin de la foi. Cependant, si leur relation est exactement la même que celle des chrétiens plus avancés qui touchent au bout de leur carrière, ceux-ci ont un avantage sur eux : Ils ont fait l’épreuve du cœur de leur Père pendant les mille circonstances, les nombreuses péripéties, les hauts et les bas d’une longue vie chrétienne, où sa sollicitude et sa discipline paternelles ne leur ont jamais fait défaut, et ils peuvent encourager ces jeunes chrétiens, en leur montrant qu’il en sera de même pour eux.

La relation avec le Seigneur Jésus, connu comme Seigneur.

L’apôtre nous apprend que la conversion introduit dans une seconde relation : « dans le Seigneur Jésus Christ » !

Remarquez bien ce mot. Paul ne dit pas : « dans le Sauveur », comme on aurait pu s’y attendre, quand il s’agissait de petits enfants nouveau-nés, ayant trouvé en Christ le pardon de leurs péchés et auxquels l’Évangile avait fait connaître que Jésus était descendu en grâce dans ce monde pour les sauver. Mais ce n’était pas tout le christianisme des Thessaloniciens : ils professaient être en relation avec Celui qui les avait sauvés à si grand prix, pour qu’ils pussent lui appartenir entièrement, l’esprit, l’âme et le corps ; ils lui reconnaissaient un droit, une autorité absolue sur eux. Jésus Christ était devenu leur Seigneur.

Principalement les petits enfants dans la foi, soit parce qu’ils sont récemment nés de nouveau, soit parce qu’ils ont des retards de croissance et sont restés anormalement dans l’état de petits enfants, sont facilement disposés à oublier la Seigneurie de notre Sauveur ! D’où ce rappel important !

Les chrétiens, dès leur nouvelle naissance, reçoivent avec joie l’œuvre de la grâce accomplie à leur égard par le Sauveur, et ne comprennent pas que cette œuvre les amène dans une nouvelle et bienheureuse servitude (pour ainsi dire avec tout le respect) dans le libre esclavage du Seigneur Jésus Christ.

Il faut que nous comprenions que nous n’avons plus aucune liberté de faire notre volonté (*), comme avant notre conversion.

(*)    Pour rappel, tous les péchés consistent à faire notre propre volonté, et non pas celle de Dieu ! La chair, si elle est active en nous, nous fait affirmer notre propre volonté, opposée à celle de Dieu. Par contre, l’Esprit, puissance qui anime le nouvel homme, nouvelle création, créée le jour de notre nouvelle naissance, nous dirige selon la volonté de Dieu, reconnaissant ainsi la Seigneurie du Seigneur Jésus !

Celui qui a accompli notre délivrance au prix de sa propre vie, n’aurait-il pas sur nous les droits les plus absolus ?

Jeunes ou vieux, nous sommes placés par la rédemption sous une autorité qui ne nous permet plus de vivre pour nous-mêmes ; nous n’avons plus le droit de nous conduire selon nos propres pensées, mais la volonté de Christ doit être notre seule règle de conduite.

La leçon du centurion

«  … un centurion vint à lui, le suppliant … dis seulement une parole, et mon serviteur sera guéri ; car moi aussi, je suis un homme placé sous l’autorité d’autrui, ayant sous moi des soldats ; et je dis à l’un : Va, et il va ; et à un autre : Viens, et il vient ; et à mon esclave : Fais cela, et il le fait. Et Jésus … dit … : En vérité, je vous dis : je n’ai pas trouvé, même en Israël, une si grande foi.» (Matthieu 8 v.5-10)

Cet homme avait confiance dans l’autorité absolue du Seigneur pour guérir par une parole son serviteur malade.

Or lui-même savait ce qu’était l’autorité de l’homme : Quelle devait être celle de Christ, si lui, indigne et placé sous celle d’autrui, l’exerçait lui-même sans contrôle et imposait à d’autres une obéissance absolue ?

Prenant comme exemple son autorité relative, à lui, il fait appel à l’autorité sans limite du Seigneur, certain que rien ne doit Lui résister.

Que faisons-nous lorsque le Seigneur nous dit : va ?

Celui qui a autorité absolue sur toutes choses, n’a-t-il pas avant tout des droits sur nous ? Nous sommes sa propriété, et quand il nous dit : Va, oserions-nous ne pas obéir ?

Il vous a peut-être adressé aujourd’hui cette parole « va » !  Vous l’avez peut-être entendue sans y faire attention. Par cet « ordre » il voulait par exemple vous envoyer pour rencontrer telle ou telle personne de vos relations pour lui parler de l’Evangile, ou pour tout autre service qu’il voulait que vous accomplissiez … Si vous ne saviez pas l’objet, Lui le savait et vous avait simplement dit : « Va » !

Le simple soldat du centurion allait à la parole de son chef sans discuter son ordre ; il ne se permettait ni objection, ni retard ; il allait. Le centurion savait ce qu’il voulait accomplir et le soldat s’y conformait parce qu’il reconnaissait l’autorité de son chef ; il ne pouvait pas répondre : Je préfère me rendre ici ; j’ai choisi d’aller là, sans déranger tous les plans de son capitaine.

Vous dites : Comment saurai-je qu’il m’envoie ? Si vous ne le savez pas, c’est qu’il ne vous a pas parlé ; attendez alors, prêt à obéir quand le commandement viendra. Il ne vous faut qu’une oreille attentive.

Mais peut-être êtes-vous atteint de surdité ? Triste, fâcheuse, humiliante infirmité ! Combien êtes-vous à plaindre : un esclave sourd ne peut répondre à l’appel de son maître.

Il pourrait arriver qu’ayant obéi vous soyez allé, mais que vous ne voyiez aucun résultat de votre obéissance. Au lieu de trouver un accueil empressé, vous avez rencontré telle âme indifférente qui exerce votre patience, telle âme hostile qui vous repousse. Ne vous découragez pas : Si le Seigneur vous a dit : Va, soyez certain qu’il a un but que vous ignorez. N’allez pas avec la pensée d’obtenir des résultats immédiats ou de faire de grandes choses. Allez, parce qu’il vous l’a dit.

Il peut vous arriver, jour après jour, d’être envoyé pour porter le même message à la même personne, sans qu’elle vous ait jamais donné une réponse satisfaisante.

Un serviteur de Dieu raconte une de ses expériences :

Je visitais hier une dame chez laquelle le Seigneur m’envoie depuis des années. Bien des fois ma patience était à bout devant une indifférence que rien ne pouvait émouvoir. Je disais : À quoi bon ? J’oubliais que mon affaire n’était pas d’obtenir des résultats, mais d’obéir.

Hier, elle me dit tout à coup : Oh ! Monsieur, que je suis malheureuse ! Je voudrais faire le bien, et je ne fais que du mal ! En un instant toute la question de l’affranchissement se posait pour la première fois devant cette âme. Le chap. 8 de l’épître aux Romains fournit la réponse. L’heure de la délivrance avait sonné. Ah ! s’écria-t-elle, je comprends aujourd’hui ce que je n’ai jamais compris dans ma vie !

Mais, quant à moi, j’ai compris que si, lorsqu’il me disait : Va, j’étais allé autre part, j’aurais entravé les desseins de grâce de mon Maître !

Que faisons-nous lorsque le Seigneur nous dit : viens ?

Le centurion dit aussi : « À un autre, je dis : Viens, et il vient ».

Il est des moments à ne pas négliger où le Seigneur nous dit :

Viens ; j’ai quelque chose à te communiquer ; écoute !

Lui répondrez-vous : adresses-toi à d’autres ? Car je ne comprendrais pas ta Parole, c’est trop difficile pour moi ! Je préfère l’activité de la vie pratique à la méditation de la Parole ! Eh bien NON ! Car Lui pourvoira, par son Esprit, à ce que celui qui répond à l’appel  « viens ! » puisse comprendre !

Ne serait-il pas préférable de dire comme Samuel, jeune enfant ignorant : «Parle, Seigneur, ton serviteur écoute» ? Ou ne viendrai-je pas m’asseoir à ses pieds, comme Marie, faible femme sans grande intelligence !

Je suivrai donc l’exemple de Samuel ou celui de Marie, non parce que j’ai la capacité de le comprendre, mais parce qu’il a dit : Viens, et que mon seul devoir est de lui obéir.

Quand j’aurai reçu cette parole au-dedans de moi et en aurai joui, je n’aurai plus aucune difficulté à en parler, et, pour la porter à d’autres, j’irai joyeux où il m’envoie.

Cependant il ne faut pas remplacer ces appels l’un par l’autre. Quelque précieuse que soit la lecture de la Parole, elle peut dégénérer en une étude aride et stérile dont on ne tire aucun profit ni pour soi, ni pour personne. Dans ce cas, je suis venu quand il me disait : Va, au lieu de faire comme Jérémie qui mangeait les paroles de l’Éternel quand elles s’étaient trouvées (Jérémie 15 v.16).

Que faisons-nous lorsque le Seigneur nous dit : fais cela ?

Le centurion ajoute : « Je dis à mon esclave : Fais cela, et il le fait ». Il est ici question des œuvres ! Et nous lisons à leur sujet :

«  … ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles.» (Ephésiens 2 v.10)

Avons-nous le droit de les choisir à notre convenance, de faire autre chose que ce que le Seigneur nous dit de faire ? Ce serait pure désobéissance !

Soyez certains que toutes les «œuvres mortes» des hommes, et les œuvres inutiles de tant de chrétiens, n’ont pas d’autre source que l’insoumission à l’autorité du Seigneur Jésus Christ.

Conclusions

Le bon état des saints de Thessalonique dépendait donc, non seulement de leur intimité filiale avec Dieu le Père, mais aussi de leur obéissance au Seigneur Jésus Christ.

Dès qu’ils eurent réalisé les deux relations dont nous venons de parler, leur vie chrétienne prit un développement si admirable que l’apôtre rendait grâces à Dieu pour eux tous.

La connaissance de Dieu le Père et du Seigneur Jésus Christ dirigeait, pour ainsi dire, toute leur existence et leur vie ne souffrait pas de mélange avec le monde, ni ne se contentait d’une profession extérieure.

N’oublions pas que notre activité chrétienne peut souvent n’être qu’une habitude qui trompe les autres et nous-mêmes sur sa valeur morale.

En écrivant à l’assemblée d’Éphèse dans l’Apocalypse, l’apôtre Jean fait mention de ses œuvres, de son travail et de sa patience. Toutes ces choses existaient, mais par habitude et sans liaison avec leur source.

On peut comparer cet état d’absence de liaison avec la source, au jeu de cerceau que jadis les enfants faisaient rouler. Il s’agit d’une jante de vélo, que l’on faisait router en entretenant le mouvement avec une baguette ! Dès que l’on cesse de stimuler le cerceau avec la baguette, il continue à rouler un certain bout de chemin par habitude, mais après un certain temps, le cerceau chancelle et tombe ! De même que sur une ligne de chemin de fer électrifiée, si le courant électrique se coupe, le train continue un certain temps, mais finit par s’immobiliser !

Ainsi la foi, l’amour et l’espérance sont l’impulsion de l’activité chrétienne !

Cette impulsion elle-même a son origine dans notre relation avec Dieu le Père et avec le Seigneur Jésus Christ.

La connaissance de ces personnes divines remplissait le coeur des Thessaloniciens de foi, d’espérance et d’amour, établissant une liaison constante entre leurs relations et leur témoignage.

Appliquons-nous à connaître ces bénédictions si simples, si faciles à réaliser. Il suffit pour cela que nos coeurs aient trouvé leur objet dans Celui auquel nous appartenons si entièrement que nous n’avons plus aucun droit quelconque de faire notre volonté dans ce monde.

Le moyen de la conversion

La Parole a été le moyen de la conversion des Thessaloniciens !

Le domaine d’application de la Parole s’étendant bien au-delà du champ de l’évangélisation, il est de fait sans limite, ce 1er chapitre ne montre pas toute l’importance de la Parole, mais, il met en évidence son importance capitale pour la conversion des âmes !

Aucune conversion ne peut avoir lieu par un autre moyen !

Sans la Parole, la conscience n’est pas atteinte, la vie et le salut sont lettre morte pour le pécheur.

La Parole, véritablement la Parole de Dieu

Cette importante vérité ressort de la lecture du chapitre 1, mais c’est au chapitre 2 que l’on trouve, pourquoi la Parole avait tant d’importance aux yeux des Thessaloniciens !

«  vous avez accepté, non la parole des hommes, mais (ainsi qu’elle l’est véritablement) la parole de Dieu, laquelle aussi opère en vous qui croyez.» (1 Thessaloniciens  2 v.13)

Ils avaient reçu la Parole, de la manière la plus absolue, comme inspirée de Dieu.

Elle n’était pas pour eux une parole d’homme, pas même la parole d’un apôtre excellent et digne de foi, dans lequel ils avaient la plus grande confiance.

Pour les Thessaloniciens, la parole sortie de la bouche de l’apôtre était véritablement la parole de Dieu.

La théologie répand partout de fatales erreurs au sujet de l’inspiration.

Comme il dit lui-même, Paul n’était pas toujours inspiré, mais il l’était pour présenter la Parole aux Gentils.

Lorsqu’à Thessalonique il discourait avec ces Juifs, il le faisait d’après les Ecritures ! Les Juifs de Bérée examinaient les Écritures pour contrôler par elles la parole de Paul. Il se servait de la parole inspirée de l’Ancien Testament. Il n’en était pas absolument de même de son ministère parmi les Gentils de Thessalonique. (*)

(*)    les « gentils » sont ceux qui ne sont pas juifs

Les gentils  pouvaient, sans doute, trouver dans les Écritures la preuve que Jésus était le Christ, mais la parole inspirée de l’apôtre réclamait aussi leur foi, car elle complétait les Écritures en leur donnant une espérance que l’Ancien Testament ne contenait pas.

Aujourd’hui la Parole est complète ; il n’est plus besoin de l’inspiration pour la communiquer, quoiqu’elle soit toujours transmise par le Saint Esprit et reçue par le Saint Esprit, mais, possédant aujourd’hui les Écritures dans toute leur plénitude divine, nous n’avons pas d’autre autorité à laquelle il nous faille nous soumettre, tandis que les Thessaloniciens avaient reçu directement la parole inspirée de l’apôtre comme étant véritablement la parole de Dieu.

Pas un jeu d’impressions ou d’émotions

L’évangélisation ne leur avait pas apporté des impressions ou des émotions comme cela se rencontre beaucoup de nos jours. Soyez certains que si vous recevez l’Évangile de cette manière, l’effet s’en effacera bientôt. La parabole du semeur nous instruit sur ce point.

Il faut que la Parole pénètre dans le cœur et la conscience avec le caractère du Dieu vivant dont elle émane, qu’elle soit reçue comme une Parole qui apporte à l’âme la vie éternelle.

Il suffit pour cela de la recevoir comme ce qu’elle est véritablement, la parole de Dieu. Les frères qui annoncent le pur Évangile, sans jouer sur la sentimentalité humaine, ont tous fait cette expérience :

Une seule parole des Saintes Écritures, qui ne sont pas autre chose que la parole de Dieu, apporte la vie à l’âme qui la reçoit.

Nulle parole au monde, ne peut avoir une analogie quelconque avec elle ; aucune parole humaine, quelque éloquente qu’elle soit, ne sera jamais une parole vivante, produisant la vie, une vie qui naît, qui est engendrée par elle dans l’âme.

Comment présenter la Parole pour produire la vie ?

L’apôtre Paul répond à cette question :

«  notre évangile n’est pas venu à vous en parole seulement, mais aussi en puissance, et dans l’Esprit Saint » (1 Thessaloniciens  1 v.5)

Ce n’est que par le Saint Esprit que la Parole peut être appliquée aux besoins des âmes !

L’Esprit est l’archer qui de sa flèche perce de part en part la conscience, seul organe par lequel un pécheur puisse être atteint. C’est aussi le travail de labour du Saint Esprit de la parabole du semeur !

L’apôtre ne se servait pas d’un autre moyen.

Il ne faisait appel ni aux émotions, ni à l’intelligence, ni à la raison, ni à la sagesse humaines, car elles n’avaient aucune valeur à ses yeux ; il présentait la parole de Dieu par l’Esprit Saint, avec une plénitude d’assurance.

Si nous sommes réellement passé par une vraie conversion, nous avons alors forcément dû faire cette expérience au moment où nous avons reçu l’évangile ! Lorsque nous avons cessé de résister au travail du Saint Esprit, réalisant que nous étions éternellement perdus, voués à la seconde mort, aux peines éternelles, la parole de Dieu est alors venue à nous avec une autorité sans réplique.

Quand le Seigneur, la Parole faite chair, enseignait les hommes, il ne le faisait pas comme les docteurs de la loi et les Pharisiens, mais avec autorité. L’apôtre parlait avec la même autorité, à la différence que cette autorité n’émanait pas de sa personne, mais de celle du Saint Esprit qui, par la bouche de Paul, apportait la Parole aux âmes.

De plus, Paul présentait, comme des réalités, les choses qu’il connaissait pour lui-même, et qui faisaient sa joie, sa force et son bonheur. Il les avait vues avec les yeux de la foi, aussi avait-il, pour en parler, une «grande plénitude d’assurance».

C’est de cette manière que les Thessaloniciens avaient reçu la Parole :

Par le Saint Esprit, la Parole avait développé sa puissance dans la prédication ; eux l’avaient reçue par le Saint Esprit, et elle avait produit dans leurs âmes ce qu’elle produit chez tous ceux qui la reçoivent : la joie de l’Esprit Saint (*).

(*)    il s’agit de la joie liée à la vie divine et éternelle, et non pas une joie humaine, comme celle produite lorsque la semence tombe sur un sol rocailleux, où alors il n’y a qu’apparence de vie, une vie qui n’est ni divine ni éternelle ! Cet apparence de vie est produite lorsque l’on introduit les émotions et la sentimentalité humaine dans la prédication ! Ce qui se voit souvent de nos jours !

La joie de l’Esprit Saint.

Nous qui sommes passés par une vraie conversion, connaissons-nous encore maintenant cette joie ? Quand nous nous sommes trouvés, lors de notre conversion, en contact avec les Écritures, je pense que tous, sans exception, nous en avons dû éprouver de la joie. Mais, cette première période passée, est-ce que notre cœur s’épanouit chaque fois qu’il se trouve en contact avec les Écritures, et découvre-t-il, par le Saint Esprit, quelque nouveau trésor dans ces richesses inépuisables ?

Une grande cause d’humiliation pour nous, chrétiens, est que, nous étant laissés entraîner, souvent d’une manière insensible, du côté du monde, la Parole a perdu de sa saveur pour nos âmes.

On se réveille parfois et on se dit : Où suis-je ? alors que, ne s’en doutant pas, on n’était plus dans le même milieu qu’auparavant. Nos cœurs, s’étant laissé gagner par le monde, la Parole avait été négligée.

Pour ne pas être gagné par le monde, il n’y a pas d’autre moyen que de demeurer en Christ et Christ en nous, c’est la communion avec Lui ! Pour ce faire, le Seigneur nous en dévoile le seul moyen :

«  Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » (Jean  6 v.56)

En d’autres termes, celui qui revient là où il a reçu la vie divine et éternelle, donc là où celui qui est né de nouveau a crucifié, cette puissance qui anime le vieil homme, c-à-d. la chair :

«  … ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair » (Galates  5 v.24)

Un message pour ceux qui sont jeunes dans la foi :

Nourrissez-vous de la parole de Dieu ; qu’elle remplisse vos moments de loisir, car de toute évidence la vie professionnelle, ou les études absorbent le reste du temps !

À quoi occupez-vous ces moments-là ? Est-ce à lire la Parole ?  Goûtez-vous, chers jeunes frères et sœurs, le sel de la parole de Dieu ?

Tous ceux qui comme moi, sont plus âgés et ont une plus longue vie chrétienne, nous avons dû faire, hélas, de nombreuses expériences ! Nous pouvons vous affirmer que le danger est d’être attiré par « les choses qui sont dans le monde » ! Il nous est dit :

«  N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde … » (1 Jean  2 v.15)

Car nous pourrions ne pas aimer le monde, mais cependant aimer les choses qui s’y trouvent ! Par expérience, nous pouvons vous affirmer que c’est là notre plus grand danger !

Même celui qui est à la fin de sa carrière chrétienne, doit faire ce que le peuple d’Israël devait faire pour avoir la victoire sur l’ennemi, qui occupait le pays ! Il devait chaque fois revenir à l’endroit même où le peuple avait connu la circoncision (à Guilgal) ! Pour le croyant « la circoncision » est l’image de ce qu’exprime Galates 5 v.24, comme nous venons de le voir au paragraphe précédent !

Ce n’est que dans la communion avec le Seigneur, qu’alors jeune ou moins jeune dans la foi, nous serons gardés de ce danger permanent d’aimer les choses qui sont dans le monde !

Nos lectures ou toutes autres activités, du moment qu’elles sont sans une relation directe ou indirecte avec la connaissance de la Parole, nous font perdre le sel de cette dernière ; nous la trouvons insipide, et n’y découvrons plus rien ; notre trésor ne s’accroît plus d’aucune des choses qui remplissaient notre cœur de joie.

Alors, au cas où notre conscience ne serait pas déjà endurcie, elle se réveille ; nous nous humilions devant Dieu, confessant nos péchés, puis nous revenons à la Parole en abandonnant les lectures, ou autres occupations, qui nous avaient attirés. Tout à coup les Écritures ont retrouvé leur sel, car elles ne l’avaient perdu que pour nous. Même son amertume nous devient chère et a, dans notre bouche, le goût du miel.

Il faut donc, pour que les Écritures aient une saveur réelle, que nous soyons séparés des choses qui sont dans le monde ; mais, en outre, il est nécessaire que nous vivions, par la prière, dans une humble dépendance de Celui qui seul peut nous enseigner. L’étude de la Parole est bonne, mais l’étude seule n’en découvrira jamais les trésors. Avec la prière, il faut, pour l’aborder, l’enseignement du Saint Esprit. Lui seul sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu. Par lui, la bénédiction abonde. Combien elle serait plus sensible, combien de richesses nouvelles viendraient s’ajouter aux anciennes, si tous nos cœurs abordaient la divine Parole de cette manière !

Soyez persuadés que, si vous en étiez nourris, il serait impossible que de l’abondance de votre cœur, votre bouche ne parlât pas. Dieu veuille qu’il en soit ainsi !

Ne nous contentons pas même de l’étude de la Parole, car elle prend très vite un caractère « technique » ; ayons faim d’elle, comme le prophète Jérémie.

Apprenons à l’apprécier comme les Thessaloniciens :

Elle leur avait apporté la connaissance de Dieu, celle de l’amour du Père, celle de Jésus Christ, l’espérance de sa venue et l’assurance d’une pleine délivrance pour l’avenir ; aussi l’avaient-ils reçue avec la joie de l’Esprit Saint.

Le but de la conversion

Nous venons de considérer le moyen de la conversion, nous allons maintenant nous occuper de son but, pour nous occuper ensuite de ses fruits !

Il est très important que nous sachions pourquoi Dieu nous a convertis, quel était son but en agissant dans nos coeurs par sa Parole, et c’est ce dont nous allons nous entretenir dans ce paragraphe.

Ce but était-il seulement de nous sauver ?

Les versets de notre chapitre, qui nous en parlent d’une manière si sérieuse et si intéressante, ne nous disent rien de semblable. Au contraire, nous y lisons 2 autres objets de ce but qu’avaient atteint les Thessaloniciens, alors qu’ils était encore jeunes dans la foi.

Nous devrons alors nous poser la question : Où en es-tu toi-même quant à ce but ?

Dieu place les Thessaloniciens devant nous comme des modèles de personnes qui répondaient au but de leur conversion. Les apôtres, dépositaires de dons particuliers du Seigneur, n’étaient pas seuls des modèles ; ces simples enfants de Dieu, plus ignorants que nous sur une quantité de points, mais qui avaient reçu avec joie la Parole présentée à leurs consciences par l’Esprit Saint, étaient devenus des témoins de Dieu et du Seigneur Jésus dans ce monde.

L’apôtre leur dit :

«  … vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du Seigneur, … de sorte que vous êtes devenus des modèles pour tous ceux qui croient » (1 Thessaloniciens  1 v.6-7)

Les croyants pouvaient se diriger d’après le témoignage des Thessaloniciens, mais, de plus, le monde lui-même avait été le spectateur de ce témoignage :

«  en tous lieux, votre foi envers Dieu s’est répandue, de sorte que nous n’avons pas besoin d’en rien dire.… » (1 Thessaloniciens  1 v.8)

Pourquoi ces simples chrétiens, qui venaient de naître à la foi, étaient-ils devenus des modèles ? Parce qu’ils étaient les imitateurs de l’apôtre et ceux du Seigneur.

Ils avaient eu devant les yeux le témoignage si remarquable de Paul, venu dans la plénitude de l’Esprit Saint, pour les mettre en rapport avec le Seigneur Jésus par la Parole ; ils avaient appris par lui à Le connaître et étaient devenus, par son témoignage, des imitateurs, une copie de Jésus Christ.

Quand la Parole nous a révélé cette personne et que nous l’avons reçue et vue par la foi, nous avons besoin de la suivre et de marcher dans ce monde de manière à la faire connaître.

La conversion nous sort toujours du monde pour nous amener dans le chemin de Christ.

Qu’est-ce donc qu’un chrétien qui ne rend pas témoignage à Christ et ne marche pas à sa suite ? Les hommes peuvent-ils distinguer qu’il est un chrétien, s’il marche comme eux ?

Vous poserez peut-être la question:

Quel est donc le but de la conversion et en quoi consiste ce témoignage ?

La réponse à ces 2 questions est donnée ici :

«  … vous vous êtes tournés des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai,

10 et pour attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient. » (1 Thessaloniciens  1 v.9-10)

Les Thessaloniciens s’étaient tournés des idoles vers Dieu et c’est en cela que consiste la conversion. Ils avaient tourné le dos à ce qu’ils adoraient auparavant et porté leurs regards vers Dieu, ayant pour objets de :

1- servir le Dieu vivant et vrai

2- attendre des cieux son Fils

Le 1er objet du but de la conversion : « servir Dieu »

Le premier aspect du but de leur conversion était de servir le Dieu vivant et vrai.

Cela se manifestait aux yeux des hommes au milieu desquels ils vivaient, cela contribuait ainsi le témoignage rendu par ces Thessaloniciens !

Naturellement, les Thessaloniciens avaient trouvé pour eux-mêmes, par la conversion, un objet infiniment plus béni que leur service ; ils avaient trouvé le Père.

Leur conversion les avait introduit dans cette relation, mais le monde n’en pouvait rien savoir ! Il pouvait seulement savoir qu’ils avaient abandonné leurs dieux pour servir un Dieu que ces païens ne connaissaient pas, que les Thessaloniciens disaient être le Dieu vivant et vrai.

Les idoles étaient devenues pour eux des dieux morts, des dieux de mensonge, et leurs compatriotes idolâtres pouvaient dire d’eux : Ils prétendent connaître un Dieu vivant, un Dieu qui, pour eux, est le vrai Dieu.

Montrer aux pécheurs perdus qui est ce Dieu vivant et vrai est le point de départ de l’Evangile.

Le Dieu de vérité

Mais qu’est-ce donc que ce Dieu de vérité ?

Placés devant Lui nous apprenons d’abord à connaître la vérité sur notre état.

C’est l’aboutissement du travail de labour du Saint Esprit décrit dans la parabole du semeur, c’est quand nous recevons la vérité sur notre état, ne résistant plus au travail de l’Esprit, que nos cœurs sont devenus cette bonne terre !

Le pécheur commence toujours par là ; il apprend qu’il est un pauvre être souillé et perdu et qu’il a besoin d’un Sauveur ; il comprend que le Dieu saint a en horreur le mal et ne peut le supporter. Mais ce Dieu qui lui révèle la vérité sur sa condition désespérée, lui révèle aussi la vérité de Son propre caractère : Il est le Dieu d’amour qui, en donnant son Fils, a fait tout ce qui était nécessaire pour amener un pécheur à Lui.

C’est lorsque Dieu Lui-même est venu à nous, dans notre détresse, que réalisant notre perdition, il nous a fait lire Jean 3 v.14-16 !

Le Dieu vivant

Or ce Dieu vrai est aussi un Dieu vivant, ayant la vie en Lui-même et voulant la communiquer : « Il nous donne la vie éternelle ».

Servir un tel Dieu

Si l’on a appris à le connaître ainsi, on comprend qu’il faut servir un tel Dieu et ainsi répondre au but qu’il s’est proposé en nous rachetant.

Jusqu’alors les Thessaloniciens avaient servi les idoles, images de leurs propres mauvaises passions, l’une représentant l’argent, l’autre le vol, l’autre la corruption de la chair, etc. Ainsi, en adorant leurs idoles, ils rendaient culte à tout le mal qui était dans leur propre coeur et servaient, avec leurs passions, Satan qui les avait allumées.

Du moment que, tournant le dos aux idoles, ils étaient sortis de cet esclavage, ils avaient trouvé un Dieu qui méritait d’être servi sans réserve.

Tout est pratique dans la vie chrétienne.

Les dogmes sont une chose précieuse, mais seulement en tant qu’ils ont une valeur pratique ; dans le cas contraire ils seraient sans valeur. À quoi bon connaître Dieu comme le Dieu vivant et vrai, si je ne le sers pas ? Les démons le connaissent aussi comme tel, et l’homme peut savoir que Dieu est vivant et vrai tout en étant un réprouvé.

En se révélant ainsi à ceux qu’il sauve, Dieu veut être servi par eux.

Le 2ème objet du but de la conversion : « attendre la venue du Seigneur »

Il a encore un second but en nous convertissant, c’est que nous attendions «des cieux son Fils, qu’il a ressuscité d’entre les morts».

Ce chapitre ne nous donne pas les détails de la vérité quant à la venue du Seigneur Jésus (*).

(*)    on trouve ces détails chapitre 4 v.13 à 18 et aussi dans la 2ème épitre chapitre 2 v.1 à 12

Si les Thessaloniciens savaient bien des choses, comme on le voit dans cette épître, il y en avait un grand nombre aussi qu’ils ignoraient, et cette ignorance portait précisément sur les circonstances de la venue de Christ.

Ils ne savaient pas comment il viendrait, quel rapport le sort de leurs frères endormis et leur résurrection auraient avec Sa venue, quels événements l’accompagneraient ; toutes ces choses ne leur furent révélées que dans le cours de cette épître ; mais un fait était certain pour eux : Le Seigneur allait venir ; ils l’attendaient et répondaient ainsi au but de Dieu quand il les avait convertis.

Cette attente avait produit dans leur vie des résultats tout à fait remarquables : elle les avait détachés de tous les liens qui auraient pu les retenir ici-bas.

Ils attendaient à chaque instant le Seigneur.

Comment il viendrait, ils n’en savaient rien encore, mais leur cœur était attaché au Sauveur qu’ils avaient appris à aimer et ils se réjouissaient de le voir. C’était là leur espérance et ils n’en avaient pas d’autre.

Tous ces évènements bouleversants, catastrophes naturelles, pandémie, guerres, nous poussent particulièrement à être occupé de cette pensée  : Le Seigneur vient ! On découvre aujourd’hui dans le monde des symptômes précurseurs de cette venue.

On lit sur divers médias beaucoup de messages sur la venue du Seigneur, sur « l’enlèvement ». Mais cela ressemble plus à un « slogan à la mode », alors que cela devrait être comme un vent frais qui souffle, non pas dans la chrétienté, mais parmi les vrais croyants ! Un vent frais qui  réveille, ranime et rafraîchit : Le Seigneur vient !

Les signes précurseurs (1*) des temps annoncés par la prophétie s’accentuent de plus en plus et nous font penser que cette venue, qui nous délivre de la colère à venir (2*) , ne peut tarder.

(1*) contrairement à ce qui se lit sur les médias, il ne s’agit pas de l’accomplissement de la prophétie, car elle ne peut pas s’accomplir aussi longtemps que l’Eglise, Corps de Christ, ainsi que le Saint-Esprit qui habite sur la terre depuis le jour de la pentecôte (Actes 2), sont encore sur la terre ! Ce sont des signes précurseurs, comme l’est depuis plusieurs années le retour du peuple juif dans sa terre !

(2*)  ce sont tout ce que décrit le livre de l’Apocalypse dans la partie « les choses qui doivent arriver après celles-ci » (Apocalypse 1 v.19). « … celles-ci » étant la description de l’état de la chrétienté (l’église responsable, la grande maison) décrit dans Apocalypse 2 & 3.

La notion de cette « venue du Seigneur » avait été perdue depuis la disparition des apôtres, dont Jean a été le dernier en vie ! Elle a été retrouvée au 19ème siècle par des croyants, serviteurs doués du Seigneur ! Il s’en est suivi, comme dans la Parabole des 10 vierges, comme un cri de ralliement parmi les chrétiens. On a écrit, on a publié des volumes au sujet de la venue actuelle du Seigneur.

Cela donne beaucoup à réfléchir, car :

Il faut, quand le Seigneur viendra du ciel, qu’il trouve sur la terre un peuple réuni pour l’attendre.

Le désir de réunir les enfants de Dieu, sur la base de la grande vérité de l’Unité du Corps de Christ, a pris naissance dans bien des milieux évangéliques, mais cela n’a été qu’une misérable défaite, et les brebis du Seigneur, faisant partie de l’Église, sont plus dispersées aujourd’hui que lorsqu’Il venait ici-bas rassembler les brebis errantes d’Israël.

L’espoir de réunir de nouveau les enfants de Dieu sur ce terrain-là s’est trouvé illusoire, sans que cette faillite change rien à la précieuse vérité qui fait partie du témoignage chrétien pour le temps actuel.

Ce cri a eu lieu au 19ème siècle et début du 20ème alors qu’un résidu est sorti du monde, sorti de leurs sectes coupables et stériles, de leurs mille partis misérables qui ont déshonoré le Seigneur et son Assemblée, pour répondre au cri de minuit ; ils ont rallumé leurs lampes afin d’escorter l’Époux : Oui, l’Époux vient, sortons à sa rencontre !

Ainsi n’oublions pas que le second but de Dieu en nous convertissant est que nous attendions des cieux son Fils, qu’il a ressuscité d’entre les morts !

L’apôtre ajoute : «Qui nous délivre de la colère qui vient». Il ne dit pas : «Qui nous délivrera».

Jésus, que nous attendons, vient dans le caractère de Libérateur.

Son attente, pour nos âmes, n’est que parfaite joie et éternelle délivrance. Dans ce moment même où nous l’attendons des cieux, nous savons, avec une certitude absolue, que la colère à venir ne pourra jamais nous atteindre.

Tel était le but de Dieu dans la conversion des Thessaloniciens. Nous verrons qu’ayant répondu à ce but, leur activité chrétienne s’était développée en fruits magnifiques et que rien ne manquait à leur vie pratique.

les fruits de la conversion

« Nous rendons toujours grâces à Dieu … nous souvenant sans cesse de votre œuvre de foi, de votre travail d’amour, et de votre patience d’espérance de notre seigneur Jésus Christ, devant notre Dieu et Père,… » (2 Thessaloniciens  1 v.2-3)

Au début de ce chapitre premier, l’apôtre rend grâces pour les fruits que la conversion des Thessaloniciens avait produits.

Dans la 2ème épître, l’apôtre rend aussi grâce mais dans un autre cadre :

«  … nous devons toujours rendre grâces à Dieu … de ce que Dieu vous a choisispour le salut, dans la sainteté de l’Esprit et la foi de la vérité» (2 Thessaloniciens  2 v.13)

Dans la 2ème épître, un certain déclin commençait à se développer, l’apôtre rend grâce non pour des fruits portés produits par la vie divine suite à la conversion, mais pour une œuvre qui ne dépendait en rien de la responsabilité chrétienne, mais qui dépendait entièrement et uniquement de la grâce de Dieu ! Œuvre divine dont la valeur ne pouvait être affaiblie par l’infidélité de l’homme

Ici, dans la 1ère épître, c’est donc pour l’état pratique des Thessaloniciens que l’apôtre rend grâces à Dieu.

A première vue, il aurait été plus logique de commencer par le moyen de la conversion, ensuite du but et d’en décrire les fruits en dernier lieu ! Mais cette inversion, en commençant par les fruits, contient de fait un grand enseignement, qu’un ordre logique n’aurait pas mis en évidence !

Si l’homme, en général, ne se soucie pas de porter du fruit pour Dieu, si le chrétien se contente facilement de ne porter qu’un fruit incomplet, sans saveur et sans maturité, Dieu nous fait savoir que c’est précisément aux fruits que Lui regarde, et que sa conduite envers nous dépend de la manière dont notre vie pratique répond à la grâce qu’il nous a faite.

Comme un bon jardinier, son premier but est d’obtenir, des sarments qu’il a greffés sur le cep, une récolte. Il les émonde si leur produit est insuffisant, mais il ôte et brûle tout sarment qui ne porte pas de fruit (Jean 15 v.1, 2 & 6). De même le figuier stérile ne doit pas occuper inutilement la terre : si tous les soins du vigneron ne produisent aucun résultat, il sera coupé et détruit (Luc 13 v.6-9).

Cette place en tête de ces versets 2 et 3 contient un enseignement capital :

C’est une exhortation solennelle à ne pas être stériles pour Dieu et à ce que notre vie pratique corresponde aux grâces qu’il nous a départies.

Chez les Thessaloniciens, l’arbre, étant un arbre de vie, portait beaucoup de fruits et même diverses sortes de fruits (Apocalypse 22 v.2).

Avant de les énumérer, nous soulignerons un caractère commun à tous ces fruits divers.

Le Seigneur Jésus était l’objet de toute l’activité spirituelle des Thessaloniciens (*). Si la foi, l’amour et l’espérance étaient la source de toute leur vie pratique, cette source elle-même avait son origine, son centre et sa puissance en Jésus Christ. Ils réalisaient ce qui est dit au Psaume 87 : « Toutes mes sources sont en Toi » (v.7).

(*)    Les mots «de notre Seigneur Jésus Christ, devant notre Dieu et Père» se rapportent aussi bien à «l’œuvre de foi» et au «travail d’amour» qu’à la «patience d’espérance».

Mais leur vie entière se passait « devant notre Dieu et Père ». Les relations de ces chrétiens, jeunes dans la foi, avec leur Père étaient si intimes, si précieuses pour leur cœur, que tous leurs actes se faisaient en Sa présence, dans Sa communion et avec le but de Lui être agréables.

Hélas ! bien vite ce bel ensemble de l’activité chrétienne, avec ses ressorts et ses motifs, s’est affaibli et il n’est en fin de compte resté dans l’Église (nous ne parlons pas du témoignage individuel) qu’une activité dénuée de toute puissance, représentée par l’état de l’Église d’Éphèse, qui avait abandonné son premier amour (Apocalypse 2:2-6) :

L’entité indissociable des 3 vertus - la foi, l’espérance & l’amour – n’était plus la source du témoignage pratique de l’Assemblée ou Eglise !

Mais il n’en était pas ainsi des Thessaloniciens :

1)    Il était impossible que leur foi, ayant trouvé un objet captivant et d’un intérêt suprême dans la personne du Sauveur, pût rester stérile ; elle portait des fruits bénis et se manifestait aux yeux de tous dans chaque circonstance de leur vie.

2) Leur cœur était rempli de l’amour de Christ pour eux, aussi déployaient-ils les plus grands efforts dans leur travail d’amour pour le Seigneur Jésus. C’est ce que la Parole appelle le premier amour : la connaissance de l’amour de Christ, produisant dans nos âmes l’amour pour Lui.

3) Leur espérance ne pouvait s’adresser qu’à Christ. C’était même de ces trois vertus la seule qui ne pût s’occuper d’aucun autre objet. L’œuvre de foi, le travail d’amour s’adressent à un cercle très étendu de personnes ; la patience d’espérance ne peut s’adresser qu’à Jésus seul, venant du ciel pour nous recueillir auprès de Lui.

1- l’œuvre de foi

« Nous rendons toujours grâces à Dieu … nous souvenant sans cesse de votre œuvre de foi, de votre travail d’amour, et de votre patience d’espérance de notre seigneur Jésus Christ, devant notre Dieu et Père,… » (2 Thessaloniciens  1 v.2-3)

Qu’est-ce que l’œuvre de foi :

Ce n’est pas chaque œuvre de foi en particulier, mais toutes ces œuvres réunies en un faisceau : en un mot, l’ensemble de l’activité de la foi, dont les divers actes sont multiples.

L’exemple d’Abraham

On n’en finirait pas si l’on voulait, d’après la Parole, les citer tous, mais prenons l’exemple d’Abraham, le père des croyants, chez lequel la foi s’est montrée pratiquement d’une manière très complète, comme sa vie en est la preuve.

Le chapitre 11 de l’épître aux Hébreux ne nous donne pas une définition de la foi — car la foi n’est autre chose que l’acceptation du témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils — mais il nous montre l’activité de la foi. Cette activité a pour point de départ et pour première manifestation l’obéissance.

Ah ! puissions-nous savoir que le premier pas dans la carrière de la foi, c’est d’obéir quand Dieu a parlé — et il nous parle dans les Écritures.

Chaque partie de ce Livre nous impose l’obligation d’y obéir.

Si nous abordions la parole de Dieu avec cette pensée, des bénédictions sans nombre en seraient la conséquence ; nous n’en lirions pas un chapitre sans nous demander : Comment y obéirai-je ?

Choix qui sont des œuvres de foi.

Abraham obéit donc, sort de son pays et de sa parenté, et entre dans le pays de la promesse : ce sont les deux premières œuvres de sa foi. Puis il y demeure ; c’est la troisième. Il y demeure comme dans une terre étrangère où il vit en pèlerin, sans un lieu qui lui appartienne. Le résultat est pour lui une bénédiction immense.

Les yeux de sa foi n’ayant aucun objet sur lequel se reposer ici-bas, se lèvent vers le ciel et y voient une cité qui a des fondements, dont Dieu est l’architecte et le fondateur. Sa foi s’y attache.

Nous connaissons mieux que lui ce qu’est la nouvelle Jérusalem ; nous en savons toutes les splendeurs dont le détail ne lui était pas révélé, mais en jouissons-nous comme sa foi en jouissait ?

Pour qu’il en soit ainsi, il faut que, semblables à lui, nos cœurs ne soient pas partagés entre la terre et le ciel.

Maintenant Dieu lui fait des promesses que sa foi saisit. Elles sont toutes concentrées sur une seule tête, sur un fils unique, son Isaac. Une postérité nombreuse comme les étoiles des cieux sortira de cet enfant. La joie d’Abraham est à son comble.

Mais un jour, Dieu lui dit : Va à Morija ; tu y offriras ton Isaac en holocauste. Que devait être un tel ordre pour son coeur de père ! Abraham ne fait pas une objection, il ne supplie pas Dieu de l’épargner ; on ne le voit ni pleurer, ni se lamenter, ni passer dans le deuil ses jours et ses nuits.

Par la foi, il accepte sans hésiter ce sacrifice.

Il dit seulement : « Il y sera pourvu », car sa foi ne doute pas de la promesse de Dieu et laisse à Dieu le soin de l’accomplir. Puisqu’il m’a dit : Je te donnerai en Isaac une postérité, il faut, pense-t-il, que je la reçoive en résurrection. Abraham ajoute une nouvelle œuvre à ses œuvres de foi, se rend à Morija et en rapporte la promesse de Dieu quant à Christ.

Un choix qui n’était pas une œuvre de foi.

Nous apprenons (Genèse 13) à cause de la famine dans le pays, Abraham quitte le pays pour l’Egypte.

C’est ainsi aussi qu’il nous arrive souvent de ne pas choisir le chemin de Dieu et nous avons alors à traverser de pénibles expériences.

Devant l’adversité, Abraham choisit l’Égypte ! Mais il apprend bientôt que ce choix n’est pas une œuvre de foi.

Un retour avec un refus de choix qui est une œuvre de foi.

C’est pourquoi, au retour, il ne descend pas dans la plaine du Jourdain. Il dit à Lot : Choisis, toi ; je m’en remets à Dieu, et cette œuvre de foi trouve une abondante rémunération spirituelle.

Un ennemi puissant emmène prisonnier le neveu d’Abraham (Genèse 14). Abraham n’a que quelques hommes à opposer à cette armée nombreuse. Il n’hésite pas, car il agit par la foi.

Après avoir renoncé par la foi à s’établir dans le monde, il combat par la foi, remporte la victoire et délivre son frère.

Résister aux ruses de l’ennemi : une œuvre de foi.

Arrivé à Sodome, Melchisédec vient au-devant de lui, car Dieu voulait le fortifier, après sa victoire, afin de le rendre capable de résister par la foi aux ruses de l’ennemi.

Le roi de Sodome lui offre de grands biens ; il répond : Je ne recevrai rien de toi. Il complète ainsi son œuvre de foi, et l’achève sans aucune hésitation. Il avait refusé de choisir et refuse maintenant de rien recevoir du monde.

L’exemple du Seigneur Jésus

Nous pourrions considérer l’œuvre de foi de beaucoup d’autres serviteurs de Dieu, Paul, dès sa conversion, nous en fournit l’exemple admirable.

Il y a bien mieux encore : l’exemple du Seigneur Jésus lui-même :

Lui, a accompli du commencement à la fin, sans faiblesse et sans lassitude, l’œuvre de foi, une œuvre absolument complète, un ensemble parfait auquel il ne reste rien à ajouter, aussi est-il appelé le Chef et le Consommateur de la foi : Celui qui est arrivé, sans une défaillance, jusqu’à l’extrême limite de l’activité de la foi.

Dans l’histoire d’Abraham, même dans l’histoire de l’apôtre Paul, nous rencontrons plus d’une lacune ; mais combien plus dans la nôtre ! Pour trouver le moyen d’accomplir, sans broncher, l’oeuvre de foi, regardons à Jésus. Son œuvre découlait d’une parfaite confiance en Dieu.

Disons à Dieu comme lui : «Je me suis confié en toi !»

2- Le travail d’amour

« Nous rendons toujours grâces à Dieu … nous souvenant sans cesse de votre œuvre de foi, de votre travail d’amour, et de votre patience d’espérance de notre seigneur Jésus Christ, devant notre Dieu et Père,… » (2 Thessaloniciens  1 v.2-3)

Le deuxième fruit de la conversion est appelé le « travail d’amour ».

Le travail est l’activité dans le service.

À peine convertis, les Thessaloniciens étaient entrés au service de Dieu et s’y étaient donné beaucoup de peine. Comme leur œuvre avait la foi pour point de départ, le ressort de leur travail était l’amour.

L’amour se montrait de bien des manières diverses. En effet, l’amour des chrétiens n’est pas seulement l’amour qui les unit les uns aux autres, lien délicieux, car celui qui a fait l’expérience du service d’amour envers ses frères peut en parler comme de la partie la plus précieuse de son activité. Mais notre travail d’amour s’adresse aussi au monde, aux pécheurs, à tous les hommes, car le cercle d’activité, dans lequel nous sommes introduits, est immense.

L’apôtre Paul, allant porter l’Évangile au monde, pouvait dire : « L’amour du Christ nous étreint » ; amour qui n’était pas seulement son amour pour Christ, mais celui de Christ lui-même.

Nous avons appris à connaître l’amour, non pas en le contemplant dans nos coeurs, comme les mystiques — pauvre contemplation que celle-là — mais nous avons vu, dans la personne et l’œuvre du Sauveur, l’amour divin dans sa perfection.

Si l’amour du Christ, versé dans mon cœur par le Saint Esprit, est descendu vers moi, il remonte de mon coeur vers Lui, comme vers son objet ; j’aime Celui qui m’aime ; des relations d’amour mutuel existent entre nous et c’est ce que la parole de Dieu appelle «le premier amour».

Mon âme, ayant appris à connaître le Seigneur, se tourne vers Lui, réponse naturelle à ce que son coeur contient pour moi.

Jésus est satisfait de voir, chez ses bien-aimés, des sentiments qui répondent aux siens. Cela est exprimé dans le prophète Jérémie, au sujet d’Israël : «Je me souviens de toi, de la grâce de ta jeunesse, de l’amour de tes fiançailles, quand tu marchais après moi dans le désert, dans un pays non semé. Israël était saint à l’Éternel, les prémices de ses fruits» (Jérémie 2 v.2). N’oublions pas que l’Église occupe une place bien plus intime encore dans le cœur de Christ. Le Seigneur trouvait ses délices dans ceux qu’il avait sauvés d’Égypte, rachetés, sanctifiés pour Lui ; il voyait Israël paré de grâce, comme sa jeune épouse, et pouvait dire : «Que tes tentes sont belles, ô Jacob, et tes demeures, ô Israël !» (Nombres 24 v.5). Le premier amour l’attirait irrésistiblement après Lui !

Ainsi aussi aux premiers jours de l’Église : L’ardeur de l’amour n’a pas quitté le cœur de l’Époux ; ce cœur n’a pas changé, car il est éternellement le même, mais notre premier amour s’est bientôt perdu ; notre affection s’est, hélas ! refroidie ; le cœur de l’Épouse a changé ! Quel sujet d’humiliation pour nous ! Penser, qu’en présence de l’amour de Christ, il n’y ait plus dans nos cœurs comme chez les Thessaloniciens, ce travail du premier amour, ayant pour objet le Seigneur Jésus, le service de ses bien-aimés et le désir de porter au monde la bonne nouvelle de Sa grâce, quelle triste constatation !

Le travail du premier amour n’existe plus dans l’Église ; cependant ne soyons pas découragés, il existe.

Ne le cherchons pas dans l’Assemblée, ou chez nos frères, quelque dévoués qu’ils soient ; ce serait nous exposer à des déceptions. Cherchons-le dans la personne du Seigneur Jésus.

Il dit lui-même : « Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille » (Jean 5:17).

Son travail d’amour a duré pendant toute sa vie ici-bas et son activité, en parole ou en œuvre, n’a pas eu d’autre caractère. Tous ses miracles (sauf un seul, et pour cause) étaient des miracles d’amour ; mais quand il dit : « Moi je travaille », il ne parle pas seulement de ses miracles, mais de ce qu’il opère dans le cœur et la conscience des hommes.

●  Quand la femme pécheresse vient à lui, il ne fait pas de miracle, mais travaille dans son coeur pour lui faire connaître le pardon de ses péchés et le salut, et pour que ce coeur lui réponde par un grand amour.

●  Quand la femme adultère lui est amenée, il accomplit son travail d’amour en la soustrayant à la condamnation de Dieu et des hommes.

●  Quand Pierre dit : «Retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur», c’est le fruit du travail d’amour dans sa conscience, afin qu’il puisse recevoir la réponse : «Ne crains pas, dorénavant tu prendras des hommes».

Ce travail du Seigneur est une des grandes beautés des Évangiles.

Dès ses premiers pas dans ce monde, jusqu’à la fin, nous le trouvons, endurant tout, la soif, la faim, la fatigue, les insomnies, les soupçons, le mépris, la haine, pour accomplir son travail d’amour.

Les souffrances physiques des hommes le remplissent de compassion, et il en a le remède, mais combien plus encore leurs souffrances morales sous l’esclavage de Satan, sous le poids du péché et de la mort !

Sa vie est pleine de ce travail d’amour, mais comment en parler sans arriver à la croix, au couronnement de son travail d’amour ici-bas ?

C’est le «travail de son âme», dont il verra le fruit quand il aura les siens éternellement avec lui dans la gloire qu’il leur a acquise par son œuvre.

Alors son travail cessera : « Il se reposera dans son amour » (Sophonie 3 v.17).

Regardons à Lui, pour connaître le travail d’un amour qui surpasse toute intelligence, travail que sa vie, et sa mort, et sa sacrificature devant Dieu nous révèlent !

3- La patience d’espérance

« Nous rendons toujours grâces à Dieu … nous souvenant sans cesse de votre œuvre de foi, de votre travail d’amour, et de votre patience d’espérance de notre seigneur Jésus Christ, devant notre Dieu et Père,… » (2 Thessaloniciens  1 v.2-3)

Considérons maintenant le troisième fruit de la conversion, «la patience d’espérance de notre Seigneur Jésus Christ».

Le mot patience implique toujours la souffrance.

Être patient, c’est souffrir, sans chercher à y mettre fin, en vue d’un but que l’on désire atteindre.

S’alimentant à la source qui est le cœur de Christ, par sa nature même, l’amour s’étend à toute sorte d’objets. Mais quand il s’agit de l’espérance, nous trouvons exactement le contraire ; elle se concentre sur un seul objet, Jésus Christ, parce que Lui seul est digne de la fixer.

Hélas, des milliers de chrétiens ignorent cette espérance ; ils ont l’espoir, souvent peu certain à leurs yeux, d’être avec Jésus dans le ciel, quand ils mourront ! Mais la Parole nous dit toute autre chose :

« l’espérance de notre Seigneur Jésus Christ », c’est-à-dite : l’attente de Sa venue, la certitude qu’Il vient lui-même en personne, lui, le Fils de Dieu, pour nous enlever de cette terre pour nous avoir  auprès de lui.

Comme c’était le cas des Thessaloniciens et de l’apôtre, ayant par la foi en l’œuvre de Christ à la croix échappés au jugement, n’ayons qu’une pensée : attendre le Seigneur Jésus !

Les circonstances que le monde traverse de nos jours renforcent dans le cœur des vrais croyants le sentiment de l’imminence des jugement de Dieu sur ce monde ! Ce qui nous conduit à voir s’ouvrir un vaste champ, non seulement pour le travail d’amour envers tous ceux qui sont perdus, leur annonçant le chemin du salut, mais aussi pour la patience d’espérance !

Ce sentiment nous pousse à ne désirer qu’une chose : Que le Seigneur complète, par ces calamités, le nombre de ses élus, afin que puisse arriver le moment de Sa venue.

Nous n’attendons pas le rétablissement de la paix sur la terre, ni même la fin de tant de deuils et de douleurs, ni un temps de repos durable dans ce monde. Non, le Seigneur nous dit : « Je viens bientôt ». S’il le faut, supportons patiemment d’autres épreuves dans l’espérance de son prochain retour.

Mais n’oublions pas que, si nous voulons connaître la «patience d’espérance», nous la trouvons parfaite dans notre Seigneur glorifié, à la droite de Dieu. Il attend patiemment.

Le Seigneur Jésus dit à Philadelphie : «Tu as gardé la parole de ma patience» ; il attend que le Père donne un signe, connu de Lui seul, qui permette à Jésus de se lever de son trône et de venir au devant des siens sur les nuées.

Il n’a qu’un désir : avoir son Épouse auprès de Lui.

Voici près de 20 siècles qu’Il attend le moment où il pourra « s’égayer en elle avec chant de triomphe » (Sophonie 3 v.17).

Que Dieu veuille que nous portions les caractères de Philadelphie, que le Seigneur Jésus loue de ce qu’elle a la même espérance, la même patience que Lui, patience qu’elle a puisée dans sa Parole.

 

1

Forme nos cœurs par ton Esprit d’amour

À désirer ton glorieux retour

Et notre éternelle patrie,

Ô Jésus, Prince de la vie !

 

Amen ! Viens, Seigneur,

Couronné de gloire et d’honneur.

Aux yeux de tes saints parais en ta splendeur.

 

2

Tu l’as promis, oui, de nos propres yeux,

Nous te verrons paraître dans les cieux,

Ravis en ta sainte présence,

Transformés à ta ressemblance.

 

Amen ! Viens, Seigneur,

Couronné de gloire et d’honneur.

Aux yeux de tes saints parais en ta splendeur.

 

3

Pour les élus quelle félicité

Devant l’éclat de ta Divinité !

Quelles ineffables délices !...

Déjà quelles douces prémices !

 

Amen ! Viens, Seigneur,

Couronné de gloire et d’honneur.

Aux yeux de tes saints parais en ta splendeur.

4

Viens, Seigneur, viens !... C’est le cri de la foi

Que fait monter l’Épouse devant toi.

Accents d’amour !... qu’en ton Église,

Le Saint-Esprit les réalise !

 

Amen ! Viens, Seigneur,

Couronné de gloire et d’honneur.

Aux yeux de tes saints parais en ta splendeur.

Extrait du recueil « Hymnes et Cantiques » n°52

 

Chers lecteurs, nés de nouveau, désirons ensemble sa venue, de la même manière que le Seigneur Jésus désire nous avoir avec Lui pour toujours !