« Donner sa
vie à Jésus » : vraie conversion ?
Contenu :
La « terre rocailleuse » de la parabole du
semeur
La « bonne terre » de la parabole du semeur
Qu’entend-on par vraie conversion
Quels sont les bénéfices acquis par Christ pour celui qui a
cru ?
La marche du croyant sur la terre
Affirmer avoir donné sa vie à Jésus n’est pas synonyme d’être
perdu !
L’expression
« donner sa vie ou son cœur à Jésus », est souvent utilisée comme
moyen de devenir enfant de Dieu ! Aucun acte posé par quiconque ne peut
conduire une âme à la nouvelle naissance. Le seul acteur est Dieu, dans la
personne du Saint Esprit !
Ceux qui prêchent « donner sa vie à Jésus » comme moyen de se
convertir prêchent un faux Evangile !
Les personnes qui réduisent leur conversion à avoir « donné sa vie
à Jésus » ne démontrent pas qu’elles sont effectivement nées de
nouveau ! Elles ont simplement « opté » pour une vie selon
certaines règles ou lois.
Cette expression conduit à une confusion grave qui peut avoir des
conséquences éternelles ! Des personnes peuvent avoir l’illusion de
posséder la vie éternelle, alors que à l’image de la semence qui tombe sur une
terre rocailleuse dans la parabole du
semeur, cette apparence de vie est éphémère ! Elle n’est pas la vie divine
et éternelle ! Ces personnes se retrouveront devant le grand trône blanc
(Apocalypse 20 v.11-15) !
D’autre part parmi les personnes qui s’expriment de cette manière, il y
en a qui, si on approfondit le sujet avec elles, montrent bien qu’elles sont
passées par une vraie conversion, même si elles ne peuvent pas l’expliquer elles-mêmes !
Ce sujet est d’une extrême importance, car il fait la distinction entre
la vie et la mort !
Ne pas être au clair sur le sujet conduit à deux situations
extrêmes :
1.
Laisser croire à quelqu’un qu’il est sauvé, alors qu’il
ne l’est pas !
2.
Faire douter de son salut à une âme qui est née de
nouveau, mais mal affermie dans sa foi
Depuis Adam, Dieu dit de l’homme, y compris le
chrétien le plus éminent de tous les âges :
« L’Éternel a
regardé des cieux sur les fils des hommes, pour voir s’il y a quelqu’un qui
soit intelligent, qui recherche Dieu : Ils se sont tous détournés,
ils se sont tous ensemble corrompus ; il n’y a personne
qui fasse le bien, non pas même un seul. » (Psaume 14 v.1-3)
Voilà l’état de l’homme naturel, l’état dans lequel Dieu a trouvé le
« meilleur des chrétiens qui lit ces lignes » avant sa nouvelle
naissance !
Dans cet état, il ne possède rien
qu’il puisse donner à Dieu, ni sa vie, ni son
cœur !
Il y a des
distinctions importantes à faire, lorsque l’on traite d’un sujet aussi
important que celui de la conversion.
Il est clair qu’une vraie
conversion ne consiste pas à poser un acte volontaire
et de décider de donner sa vie ou son cœur à Jésus, ni toute autre forme de
choix ou d’acceptation.
Le premier pas consiste justement à cesser d’agir, car toute
action de l’homme ne fait que s’opposer au travail du Saint Esprit.
Ce travail consiste à faire
comprendre à l’homme qu’étant pécheur, il n’a pas d’autre
destinée que de devoir comparaître devant le grand trône
blanc pour entendre sa
condamnation à la seconde mort qui
consiste à passer l’éternité en enfer ! (Apocalypse 20 v.11-15)
Il doit donc cesser de résister au Saint Esprit, et se
reconnaître pécheur condamné à la seconde mort !
C’est ce travail de
« labour » que décrit la parabole du semeur (Matthieu 13 v.1-9 &
v.18-23) !
Tout homme possède un
cœur aussi dur que celui d’un lieu de passage ! La parabole montre les
différents stades de la résistance de l’homme au travail du Saint Esprit !
Le terrain rocailleux
exprime bien une forme de résistance qui est liée à cette expression
« donner sa vie à Jésus » ! Il y a apparence de vie, une vie
qui n’est ni divine, ni éternelle !
La Parole
a un certain effet extérieur, on suit des règles de bonne
conduite, on
« donne sa vie ou son cœur » au travers diverses
activités ! Mais il n’y a pas eu de nouvelle naissance !
Ce n’est que sur « la bonne terre » que la
semence (la Parole) germe et produit la vie
divine et éternelle !
Cette « bonne terre »
est une image de celui qui a totalement cessé de résister au travail du
Saint Esprit, il se voit perdu, il devra
rencontrer non pas un
Dieu plein d’amour (car il ne peut pas encore le
connaître comme tel), mais un Juge impartial, qui ne peut que le condamner à la seconde mort !
Il est conscient qu’il ne
peut rien donner à ce Juge inflexible, ni sa vie, ni son cœur ! Aucune forme
apparente de repentance qui ne serait que du remords, inacceptable par le
Juge !
Celui qui ne résiste plus au travail du Saint Esprit est dans cet
état de détresse ! Il a besoin d’un Sauveur ! Dieu ne
lui demande rien ! C’est Lui qui agit !
C’est à ce stade que Dieu agit (non pas
l’homme qui déciderait d’accepter) en lui
montrant ce que lui-même a accomplit à la croix en
la personne du Seigneur Jésus !
A celui qui dans cette détresse devant cette condamnation à la seconde
mort Dieu par sa Parole (dont l’eau est l’image) et par le moyen de l’Esprit
qui continue son travail, déclare :
« … comme Moïse
éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit
élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas,
mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le
monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit
en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3 v.14-16)
L’entrée dans la vie éternelle, c’est la nouvelle naissance !
Il n’est aucunement question d’une action quelconque venant de
l’homme ! C’est Dieu qui a tout accompli ! Il n’est pas question de
donner sa vie ou son cœur à Jésus ! Dieu ne veut rien venant de
l’homme !
C’est le résultat du seul fait de « croire » !
« Croire » n’est pas une option,
ce n’est pas un choix, ce n’est pas une « croyance »,
ce n’est pas « donner sa vie ou son cœur à Jésus » !
« Croire »,
c’est s’approprier ce verset de Jean 3, comme on
s’approprie une nourriture en la mangeant, et un breuvage en le buvant !
Le Seigneur Jésus explique ce que
c’est que « croire » en Jean 6 :
« … c’est ici le pain qui descend du
ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas [ne meurt pas de la seconde mort]. Moi, je suis
le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il
vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair,
laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. … Si vous ne mangez la
chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous
n’avez pas la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle … » (Jean 6 v.50-54)
L’âme qui se trouve dans cet état de « bonne terre », dans
cette détresse ne connaissant Dieu que comme Juge inflexible, découvre ce
même Dieu, venant vers elle avec ces paroles ! Elle ne peut alors que
croire, ce que Dieu dit ! Elle découvre que Celui qui ne pouvait
être que son Juge, est de fait le Dieu
d’amour ! Elle ne décide rien, elle
ne donne rien, ni sa vie, ni son cœur, elle « mange
cette nourriture et boit ce breuvage »,
c’eest-à-dire, elle « croit » ce
que Dieu dit, parce que c’est Lui qui le dit !
Et
Dieu, qui ne peut ni mentir, ni tromper, donne
à cette âme, la vie divine et éternelle !
C’est
la nouvelle
naissance ! L’entrée dans la nouvelle
création, un « autre monde » où tout est de Dieu,
où tout est fondé sur l’œuvre de Christ à la croix (sa mort et sa
résurrection) !
Nous n’avons pas lu que Dieu ait demandé à l’homme de se repentir pour
recevoir la vie divine et éternelle ! Il suffit de croire pour recevoir
cette vie ! L’homme serait incapable de se repentir, à la rigueur
il pourrait avoir du remords, ce qu’auront aussi tous ceux qui auront résisté
au travail du Saint Esprit jusqu’à leur dernier souffle (y compris ceux qui ont
résisté comme le terrain rocailleux, prétendant avoir donné leur vie ou leur
cœur à Jésus !)
Mais cette vie divine et éternelle n’est pas une
théorie ou un concept, quand la semence germe (voir la
parabole du semeur) elle génère la vie en portant des
fruits !
Dans le discours que fait l’apôtre Paul à l’aéropage d’Athènes, nous
lisons :
« … Dieu
… ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils
se repentent … » ! (Actes 17 v.30)
Mais l’homme étant incapable de se repentir, Dieu a tout
fait à la croix pour qu’il puisse se repentir ! Il faut pour cela
« naître de nouveau » !
« … Il vous faut être nés
de nouveau. » ! (Jean 3 v.7)
Celui qui
est né de nouveau, possédant la vie divine (la même vie que Dieu), porte
alors sur sa vie précédente, le même jugement que Celui que Dieu porte, et qui a exigé la mort du
Seigneur Jésus sur la croix !
Ce jugement porté sur soi-même, est la repentance !
C’est le tout premier fruit porté par la semence qui vient juste
de germer dans la bonne terre !
Si la repentance est absente, cela veut dire qu’il n’y a
pas eu de nouvelle naissance ! Il est impossible d’être né de
nouveau et que cela ne se matérialise pas par le 1er fruit
qu’est la repentance ! On ne se trouverait pas dans le
cas de la « bonne terre » mais dans une « terre
rocailleuse ou semée d’épines » ! Dans ce cas, il n’y a pas
de vie qui seule puisse produire cette repentance !
Ce fruit de l’Esprit, qu’est la repentance a de toute évidence un contenu, on
se repent de quelque chose ! Le contenu de la repentance est la confession !
Ainsi, contrairement à ce que beaucoup enseignent, la repentance
n’est pas la cause de la nouvelle naissance, mais elle en
est le tout premier fruit ! Un enfant
qui naît vivant, respire ! Si il ne peut pas respirer, c’est qu’il est
mort ! Mais ce n’est pas la respiration qui lui a donné la
vie !
N.B. : On entend prêcher qu’il faut d’abord
se repentir, ensuite confesser et finalement croire !
C’est inverser l’ordre ! C’est un faux évangile ! Déjà
le 1er stade est vide, car cette repentance serait vide, puisque
rien n’aurait encore été confessé !
Il s’agit de l’ensemble du processus commençant par
l’arrêt de la résistance de l’homme au travail du Saint Esprit, découvrant Dieu
comme Juge inflexible, suivi immédiatement de la réponse du Dieu d’amour, révélant
à l’âme ce que Lui a accompli en la personne de Christ !
Celui qui croit en ce que Dieu dit au sujet
de cette œuvre de la croix reçoit en grâce la vie divine
et éternelle, c’est la vraie conversion qui doit
alors se concrétiser par la vraie repentance dont la
confession est le contenu.
Il n’y a aucun acte demandé à l’homme ! Il ne
lui est pas demandé de donner sa vie ou son cœur !
D’autre part, celui qui est né de nouveau, ne donne pas
sa vie ou son cœur à Jésus, mais c’est Jésus qui est et reste
le propriétaire de cette vie nouvelle et de ce cœur régénéré que, Lui,
Jésus, a donnés à celui qui a cru ! C’est toute
autre chose !
L’homme naturel, ce que le croyant était avant sa nouvelle naissance,
avait pour puissance son propre esprit ! Dès la
nouvelle naissance, cet homme naturel prend le caractère de « vieil
homme », et la puissance qui le fait agir est appelée
« la chair », qui s’oppose constamment à l’Esprit
de Dieu ! Mais par sa nouvelle naissance, naît une
nouvelle personnalité qui habite dans le croyant, et cette nouvelle
personnalité s’appelle le « nouvel homme » qui a pour
seule puissance, le Saint Esprit !
Afin de croître dans la foi
et pour pouvoir marcher dans ce monde en reflétant ce que celui qui est né de nouveau est en Christ, il est important de comprendre ces 3 choses qui découlent
implicitement et exclusivement de l’œuvre du Seigneur Jésus à la croix,
à savoir sa mort et sa résurrection !
1) Ce que
Christ a fait pour moi
● Il a pris sur Lui,
le jugement de Dieu qui m’était destiné, et je suis ainsi à l’abri de ce jugement par la valeur qu’a le
sang de Christ aux yeux de Dieu ! La Pâque en Egypte en est une image ! (Exode 12 v.1-36)
● Il a brisé la
puissance qu’avait Satan sur moi (Satan
n’a plus de puissance sur le nouvel homme, issu de la nouvelle naissance). La
traversée de la Mer Rouge en est une image : le Pharaon (image de Satan)
et son armée, sont engloutis dans le fond de la mer ! (Exode 14 v.26-31)
2) Ce que
Christ a fait en moi
Il s’agit
de la mort du vieil homme, Christ s’étant identifié à moi-même
lors de sa mort et suite au jugement de Dieu (les 3 heures d’abandon), et de la naissance en résurrection du
nouvel homme, création nouvelle ayant pour fondement
la résurrection du Seigneur Jésus.
La
traversée du Jourdain en est une image (Josué 4) :
● Les 12 pierres tirées
de la mort, du fond du Jourdain et placées à Guilgal dans le pays de la
promesse (Colossiens
3 v.1)
● Les 12 pierres placées
dans la mort, dans le fond du Jourdain, pour toujours (Colossiens 2 v.20)
3) L’effet sur
moi de ce que Christ a fait pour moi
et en moi
« … ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les
convoitises. » (Galates
5 v.24)
On notera
qu’il n’y est pas dit qu’ils doivent crucifier la chair, mais qu’ils l’ont
crucifiée ! C’est une chose faite par le fait de la
naissance d’un homme nouveau !
La circoncision
à Guilgal en est une image ! (Josué 5 v.2-9)
Le croyant qui vient de naître de nouveau, doit maintenant marcher
dans ce monde en étant un témoin de ce miracle accompli
dans sa vie, qu’est sa nouvelle naissance !
Il possède dans son corps mortel, deux
personnalités totalement différentes et qui répondent chacune à deux puissances entièrement
opposées l’une à l’autre !
1) « Le vieil homme »,
dont la puissance qui le fait agir est « la chair »
2) « Le nouvel homme »,
dont la puissance qui le fait agir est le Saint Esprit, Personne divine !
Nous apprenons par les épîtres que :
« … la chair convoite contre l’Esprit,
et l’Esprit contre la chair ; et ces
choses sont opposées l’une à l’autre … » (Galates 5 v.17).
Nous ne pouvons rien changer à cet état de chose ! Il en sera ainsi
jusqu’à notre dernier souffle sur la terre !
Peut-être n’avons-nous pas noté une chose des plus importante !
Lors de notre conversion, il n’est question de rien venant de nous,
il n’est question de rien qui se voit, mais tout
repose sur le seul fait de croire ce que Dieu dit dans Sa
Parole !
C’est pour la foi, et non
pour la
vue, que celui qui est né de nouveau
est au bénéfice des
3 points que nous avons vus plus haut !
Ainsi sur le « terrain de la foi », le
vieil homme est bien mort avec Christ, ayant été crucifié avec Lui,
et de même l’homme nouveau est bien vivant, étant
ressuscité avec Christ, et de plus, l’homme nouveau a crucifié la
chair, cette puissance qui anime le vieil homme !
Mais que se passe-t-il si dans ma marche, je quitte
le « terrain de la foi »,
et marche par « la vue » !
La chair alors agit, convoitant contre l’Esprit (contre Dieu), et en
dehors du terrain de la foi, je retrouve ce « vieil homme »
tout aussi vivant que mauvais, et le résultat en est que je pèche ! Ce qui
devrait être accidentel !
La vie divine reçue ne se perd pas, mais la jouissance de cette vie se
perd lorsqu’un tel accident arrive ! Dieu y a pourvu dans sa Parole :
« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste
pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute
iniquité. » (1
Jean 1 v.9)
La question est : « comment ne pas
accomplir la convoitise de la chair ? »
L’apôtre
Paul nous en donne la clé :
« Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la
convoitise de la chair. » (Galates
5 v.16)
La question devient : « comment marcher
par l’Esprit ? »
Pour ce
faire, l’apôtre rappelle que le croyant doit revenir moralement là où :
« … ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les
convoitises. » (Galates
5 v.24)
C’est ce
que le Seigneur Jésus explique dans l’évangile de Jean :
« Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie
éternelle … Celui qui mange ma chair et qui
boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » (Jean 6 v.54-56)
Ce n’est pas pour rien que le Seigneur répète la même expression
« Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang » pour
recevoir la vie éternelle et pour demeurer en Lui et Lui dans
le croyant ! C’est en souvenant de ce moment où il a
crucifié la chair, là où il a reçu la vie éternelle, qu’il jouit de
la communion avec le Seigneur Jésus !
C’est seulement en demeurant en Lui et Lui dans le croyant que celui-ci peut
marcher par l’Esprit ! Et ainsi ne pas accomplir la volonté
de la chair !
C’est ainsi, et seulement ainsi, qu’il remporte la
victoire et qu’il est gardé du péché accidentel !
On trouve aussi une image de cet
important enseignement dans le livre de Josué. Le peuple devait toujours
revenir à Guilgal, lieu où la circoncision avait eu lieu, pour pouvoir en
repartir de là, afin de remporter la victoire dans la conquête du pays de
Canaan ! Chaque fois qu’ils ont oublié de le faire, la défaite a suivi
immédiatement (le récit de Josué 7 relate un de ces cas).
C’est par ce « retour à Guilgal », en se
rappelant qu’au jour de sa nouvelle naissance il a crucifié la chair,
qu’il peut répondre à ce commandement du Seigneur : « Celui qui
mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. »
Cela se traduit pratiquement pour le chrétien par :
« … Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre … »
(Colossiens 3 v.5)
Nos membres sont ce qui nous permet
de penser, d’écouter, de parler, d’agir, de marcher (ici matérialisé par les
actions produites par ces membres). Ceux-ci ne seront pas mis à
disposition de la chair, si nous reconsidérons que lors de notre
nouvelle naissance nous avons crucifié cette puissance, là où nous
avons « mangé sa chair » et « bu son
sang » ! Et ainsi nous demeurons en Lui et Lui en nous
(dans cette intime relation de communion avec Lui) !
Là aussi, ce n’est pas le croyant qui donne sa vie ou son cœur à
Christ, c’est le croyant qui, en revenant à ce
« Guilgal », laisse sa vie être dirigée par le Seigneur Jésus
au travers l’action du Saint Esprit, puissance qui anime le
nouvel homme !
A contrario, ce serait là une conclusion autant hâtive qu’erronée, car celui
qui est perdu, est celui qui, résistant au
Saint Esprit, ne s’est pas reconnu pécheur. Il devra
alors comparaître devant le grand trône blanc pour entendre sa condamnation à
la seconde mort ! Et de ce fait, Dieu n’est pas venu vers cette âme
pour lui faire comprendre le message de Jean 3 v.14-16, et le croire !
C’est celui-là qui est perdu !
Ainsi, on trouve parmi ceux qui disent avoir donné sa vie ou son cœur à
Jésus, une partie dont le cœur est resté semblable à une « terre
rocailleuse », et donc sont perdus, et devront se retrouver devant
le grand trône blanc, car leur noms ne sont pas écrits dans le livre de
vie ! Mais on trouve aussi parmi ceux qui disent avoir
donné leur vie et leur cœur au Seigneur, et qui se sont reconnus
perdus, dont le cœur a été cette « bonne terre »
et ont cru à ce que Dieu a fait en la personne de Christ sur la croix,
ayant « mangé sa chair et bu son sang » et ont
reçu la vie éternelle ! Ces âmes sont sauvées !
Apocalypse 2 & 3
décrivent l’état de la chrétienté, l’état de la grande maison.
A Thyatire par exemple (Chapitre 2
v.18-29), la notion de « donner sa vie à Jésus »
est très répandue, sous la forme de services, etc. … Beaucoup ne
sont pas nés de nouveau, comme le démontrent les pratiques décrites, les
actions de « Jésabel » … Mais parmi
ceux qui disent « avoir donné leur vie à Jésus », il y a ceux
« qui n’ont pas cette doctrine et n’ont pas connu les
profondeurs de Satan … »
(v.24) ! Si on lit la suite, il est aisé de voir que ces personnes ont bien cru
en l’œuvre de Christ à la croix, sans doute avec des lacunes au niveau de la connaissance,
mais elles possèdent la vie divine et éternelle, tout en exprimant « avoir
donné leur vie à Jésus » !
« … Mais à vous je dis, aux autres qui sont à Thyatire,
autant qu’il y en a qui n’ont pas cette doctrine, qui n’ont pas
connu les profondeurs de Satan, comme ils disent : je ne vous impose pas
d’autre charge ; mais seulement, ce que vous avez, tenez-le
ferme jusqu’à ce que je vienne. Et celui qui vaincra, et celui qui
gardera mes œuvres jusqu’à la fin, — je lui donnerai autorité sur les nations ;
et il les paîtra avec une verge de fer, comme sont brisés les vases de poterie,
selon que moi aussi j’ai reçu de mon Père ; et je lui donnerai l’étoile du
matin. » (Apocalypse 2 v.24-28)
Il ne faut pas
condamner ceux que le Seigneur Jésus ne condamne pas !
Mais quelqu’un dira que nous lisons
dans la Parole : « Mon fils, donne-moi
ton cœur … » (Proverbes 23 v.26) ! Mais la
relation fils existe ! Il ne s’agit pas de donner
son cœur pour devenir fils !
Depuis la conversion, le Seigneur possède le cœur ou la vie de celui qui
est né de nouveau, Il se l’est acquis par son œuvre à la croix ! Ce n’est
pas le croyant qui a donné sa vie ou son cœur au Seigneur, comme nous l’avons
vu ! Mais dans la marche sur la terre, lorsqu’un accident nous arrive et que
nous péchons, nous avons alors repris possession de notre cœur (notre
cœur naturel) et alors nous devons revenir au Seigneur de
la manière exprimée plus haut, alors l’expression « Mon fils,
donne-moi ton cœur » prend tout son sens ! « Donne-moi » prend le
sens de « rends le moi ! »
A tous ceux qui prêchent de
« donner sa vie ou son cœur à Jésus », ou qui inversent l’ordre des
choses en prêchant une « repentance » pour obtenir le salut, ou qui
réduisent le christianisme à l’application de règles de bonne conduite à
suivre, ou qui d’une manière ou d’une autre introduisent des actions venant de
la part de l’homme, je leur dirai qu’ils n’annoncent pas le pur Evangile,
et leur demanderai de revoir fondamentalement leur point de vue selon ce que la
Parole enseigne de manière très claire.
Il en va de même de ceux qui
publient des récits de conversions qui n’en sont pas. Comme par exemple une
personne impressionnée par un sermon ou une circonstance particulière, elle
s’endort sous cette forte impression et se réveillant le matin, elle se
sentirait être un « nouvel homme » ! Cela n’est pas une
vraie conversion, il n’y a aucune reconnaissance de péché ! Il
n’est pas fait appel à la croix ! Ce sont des
jeux émotifs humains ! C’est au mieux une
certaine influence de la Parole, comme on le trouve dans le cas du
terrain rocailleux de la parabole du semeur !
A ceux qui ont écouté et retenu cet évangile manquant
de pureté, je leur demanderai aussi de reconsidérer leurs affirmations,
et se laisser sonder par la Parole, et surtout se poser les
bonnes questions :
● me suis-je vu perdu au point de devoir
comparaître devant un Dieu inflexible ne pouvant que me condamner à la
seconde mort
● Ai-je connu cette détresse,
où alors ce même Dieu, venant vers moi en tant que Dieu
d’amour, me faisant lire Jean 3 v.14-16
● Ai-je cru ces paroles divines, dans le
sens imagé par le Seigneur Jésus qui m’a dit : « celui qui mange
ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle » ?
Si tu ne peux pas répondre positivement à ces questions, tu n’es
alors pas né de nouveau ! Mais par ces lignes, tu es invité à
ne plus résister au travail du Saint Esprit, pour que ton
cœur, le secret le plus profond de toi-même, soit
comme cette bonne terre de la parabole ! Représente-toi
comparaissant devant le grand trône blanc pour rencontrer ton
juge, un Dieu saint et inflexible ! Ne résiste
plus, et lis comment Dieu se révèle alors à toi dans cette détresse !
Lis Jean 3 v.14-16 ! « Mange et bois ces Paroles »,
crois ce que Dieu dit, et alors Dieu qui ne peut mentir te
donnera la vie divine et éternelle !
Mais si tu peux répondre
positivement à ces questions, il n’y a aucun doute que tu es
sauvé, tu possèdes la
vie divine et éternelle ! Tout le
bénéfice de ce que Christ a acquis à la croix (les 3 points mentionnés plus
haut) t’appartient ! Ton cœur et ta vie appartiennent au Seigneur,
non pas parce que tu les lui as donnés, mais parce qu’Il se les a acquis
au prix de sa croix ! Au prix du sang versé !
Il te reste alors à marcher avec le
Seigneur, marcher par l’Esprit, la Parole t’explique comme marcher ainsi en
communion avec le Seigneur !