Le jeune homme riche et le chemin des disciples
Contenu :
Le cas de ce jeune homme riche
Le Seigneur Jésus voit et révèle les pensées et secrets du
cœur
L’attrait du Sauveur et le trésor dans le ciel
Qu’en est-il de ceux qui suivent Jésus ?
Les richesses sont-elles donc aussi un obstacle pour celui
qui n'en a pas?
Pas de possibilité à l’homme d’obtenir le salut
Par quel moyen le salut a-t-il été rendu possible ?
Les effets dans la vie du croyant
Le croyant a un objet pour son cœur renouvelé
Les pensées de la chair se mêlent facilement à la foi !
Le chemin qui conduit à la croix
Le bon Berger éclaire ses disciples, annonce sa mort et sa
résurrection
Ce qu’est la résurrection de Jésus pour le croyant aujourd’hui
Malgré cette déclaration, Jacques et Jean sont plus occupés
de la gloire
Cesser de résister au travail du Saint Esprit
Dès que l’homme cesse de résister à Dieu.
Qu’a produit la croix au profit de celui qui est né de
nouveau ?
Ce que Christ a fait pour celui qui a cru
Ce que Christ a fait ou produit dans celui qui a cru
Ces 2 faits ont alors un effet sur celui qui a cru
Comment marcher par l’Esprit alors que la chair est présente
Ce texte s’inspire d’une
publication intitulée « Le jeune homme riche et le chemin des disciples »
parue dans le Messager Evangélique de 1910.
Vous pouvez décharger la publication intégrale de l’article du Messager
Evangélique à partir de cette adresse : https://bible.beauport.eu/_data/ME/HTML/1910/ME_1910_11.html
Le texte original a
été gardé en grande partie, quelques tournures de phrases ont été légèrement
adaptées et quelques explications supplémentaires ont été ajoutées afin d’aider
à la compréhension.
17 Et comme il sortait sur la route, un homme accourut,
et, se jetant à genoux devant lui, il lui demanda : Bon maître, que ferai-je
afin que j’hérite de la vie éternelle ? 18 Et Jésus lui dit : Pourquoi
m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon, sinon un [seul], Dieu. 19 Tu sais les
commandements : Ne commets point adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne
dis point de faux témoignage ; ne fais tort à personne ; honore ton père et ta
mère. 20 Et répondant, il lui dit : Maître, j’ai gardé toutes ces choses
dès ma jeunesse. 21 Et Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit : Une (1*) chose te
manque : va, vends tout ce que tu as et donne aux pauvres, et tu auras un
trésor dans le ciel, et viens, suis-moi, ayant chargé la croix. 22 Et
lui, affligé de cette parole, s’en alla tout triste, car il avait de grands
biens. 23 Et Jésus, ayant regardé tout à l’entour, dit à ses disciples :
Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le royaume de
Dieu ! 24 Et les disciples s’étonnèrent de ses paroles ; et Jésus,
répondant encore, leur dit : Enfants, combien il est difficile à ceux qui se
confient aux richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! 25 Il est plus
facile qu’un chameau passe par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le
royaume de Dieu. 26 Et ils s’en étonnèrent excessivement, disant entre
eux : Et qui peut être sauvé ? 27 Et Jésus, les ayant regardés, dit :
Pour les hommes, cela est impossible, mais non pas pour Dieu ; car toutes
choses sont possibles pour Dieu.
28 Pierre se mit à lui dire : Voici, nous avons tout
quitté et nous t’avons suivi. 29 Jésus, répondant, dit : En vérité, je
vous dis : il n’y a personne qui ait quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou
père, ou mère, [ou femme], ou enfants, ou champs, pour l’amour de moi et pour
l’amour de l’évangile, 30 qui n’en reçoive maintenant, en ce temps-ci,
cent fois autant, maisons, et frères, et sœurs, et mères, et enfants, et
champs, avec des persécutions, et dans le siècle qui vient, la vie éternelle. 31
Mais plusieurs qui sont les premiers seront les derniers ; et les derniers
seront les premiers.
32 Et ils étaient en chemin, montant à Jérusalem, et
Jésus allait devant eux ; et ils étaient stupéfiés et craignaient en le
suivant. Et prenant encore une fois les douze avec lui, il se mit à leur dire
les choses qui devaient lui arriver : 33 Voici, nous montons à Jérusalem
; et le fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes
; et ils le condamneront à mort, et le livreront aux nations ; 34 et ils
se moqueront de lui, et le fouetteront, et cracheront contre lui, et le feront
mourir ; et il ressuscitera le troisième jour.
35 Et Jacques et Jean, fils de Zébédée, viennent à lui,
disant : Maître, nous voudrions que tu fisses pour nous tout ce que (2*) nous te
demanderons. 36 Et il leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous
? 37 Et ils lui dirent : Accorde-nous que nous soyons assis, l’un à ta
droite et l’un à ta gauche, dans ta gloire. 38 Et Jésus leur dit : Vous
ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que moi je bois, ou
être baptisés du baptême dont moi je serai (3*) baptisé ? 39 Et ils lui
dirent : Nous le pouvons. Et Jésus leur dit : Vous boirez bien la coupe que moi
je bois, et vous serez baptisés du baptême dont moi je serai (3*) baptisé
; 40 mais de s’asseoir à ma droite ou à ma gauche, n’est pas à moi pour
le donner, sinon à ceux pour lesquels cela est préparé. 41 Et les dix,
l’ayant entendu, en conçurent de l’indignation à l’égard de Jacques et de Jean.
42 Et Jésus, les ayant appelés auprès de lui, leur dit : Vous savez que
ceux qui sont réputés gouverner les nations dominent sur elles, et que les
grands d’entre eux usent d’autorité sur elles ; 43 mais il n’en est pas
ainsi parmi vous, mais quiconque voudra devenir grand parmi vous, sera votre
serviteur, 44 et quiconque d’entre vous voudra devenir le premier, sera
l’esclave de tous. 45 Car aussi le fils de l’homme n’est pas venu pour
être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs.
(1*) une seule.
(2*) litt. : quoi que ce soit que.
(3*) litt. : je suis.
La Parole de Dieu se
sert souvent de personnes présentant les plus belles caractéristiques humaines
pour démontrer la ruine morale de l’homme quel qu’il soit et l’incapacité qu’il
a d’entrer dans les pensées de Dieu !
« Qu’il [= Dieu] me [= Job] pèse dans la balance de justice, et Dieu reconnaîtra
ma perfection. »
(Job 31 v.6)
« … l’Eternel répondit à Job : Veux-tu donc anéantir mon
jugement ? Me démontras-tu inique afin de te justifier ? » (Job
40 v.1-3)
« … Nicodème … chef des juifs … tu [= Jésus] es un docteur venu de Dieu … comment un homme peut-il naître quand il
est vieux … [Jésus dit] … il vous faut naître de nouveau
… [Nicodème
dit] … comment ces choses peuvent-elles se faire … [Jésus dit] … Tu es le docteur d’Israël, et
tu ne connais pas ces choses ? … » (Jean 3 v.1-10)
« … Je [= Saul] suis Juif, né à Tarse de
Cilicie, mais élevé dans cette ville-ci, et instruit aux pieds de Gamaliel
selon l’exactitude de la loi de nos pères, étant zélé pour Dieu … » (Actes 22 v.3)
« … j’avançais dans le judaïsme plus que plusieurs de ceux de mon âge dans
ma nation, étant le plus ardent zélateur des traditions de mes pères …
Mais quand il plut à Dieu … de révéler son Fils en moi … » (Galates 1
v.14-16)
« … moi [= Saul] … de la race d’Israël, de la
tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; quant au
zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par la loi, étant
sans reproche. Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai
regardées, à cause du Christ, comme une perte … à cause de l’excellence de la
connaissance du christ Jésus, mon Seigneur … afin … que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma
justice qui est de la loi, mais celle qui est par la foi en Christ, la justice
qui est de Dieu, moyennant la foi ; … » (Philippiens 3 v.5-9)
« … il m’arriva, comme … j’approchais de Damas, que vers midi, tout à
coup, une grande lumière, venant du ciel, brilla comme un éclair autour de moi.
Et je tombai sur le sol, et j’entendis une voix qui me disait : Saul ! Saul !
pourquoi me persécutes-tu ? Et moi je répondis : Qui es-tu, Seigneur ? Et il me
dit : Je suis Jésus le Nazaréen que tu persécutes … je dis : Que dois-je faire,
Seigneur ? Et le Seigneur me dit : Lève-toi et va à Damas, et là on te parlera de
toutes les choses qu’il t’est ordonné de faire … certain Ananias … dit : Le
Dieu de nos pères t’a choisi d’avance pour connaître sa volonté, et pour voir
le Juste, et entendre une voix de sa bouche … de retour à Jérusalem, comme je [= Saul] priais dans le temple, il
m’arriva … de le [= le Juste, = Jésus] voir me disant : Hâte-toi et
sors au plus tôt de Jérusalem … moi [= Saul] je dis : Seigneur, ils savent que je mettais en prison … ceux qui
croient en toi … lorsque le sang d’Étienne, ton témoin, fut répandu, moi-même
aussi j’étais présent et consentant, et je gardais les vêtements de ceux qui le
tuaient. … » (Actes
22 v.6-20)
« … l’un des scribes … lui demanda : Quel est le premier de tous les
commandements ? … Jésus lui répondit :
Le premier de tous les commandements est : ‘Écoute, Israël, le *Seigneur notre
Dieu est un seul Seigneur ; et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton
cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée, et de toute ta force’. C’est
là le premier commandement. Et le second lui est semblable : ‘Tu aimeras ton
prochain comme toi-même’. Il n’y a point d’autre commandement plus grand que
ceux-ci. Et le scribe lui dit : Bien, maître, tu as dit selon la vérité,
car il y en a un*, et il n’y en a point d’autre que lui … Jésus, voyant qu’il
avait répondu avec intelligence, lui dit : Tu n’es pas loin du royaume de Dieu.
» (Marc
12 v.28-34)
Ce jeune homme riche nous donne un exemple remarquable de ce que les
qualités humaines les plus honorables démontrent de fait la ruine complète de
la nature humaine.
C’est avec le plus grand respect qu’il s’adresse au Seigneur Jésus, se
jetant à genoux devant lui :
« Bon maître, que ferai-je afin que j’hérite de la vie éternelle ? » (Marc 10 v.17)
Il avait, sans doute,
une conception de la vie éternelle comme pouvait le faire un juif.
Selon lui, il s’agissait de cette bénédiction promise, apportée par la
présence du Messie au milieu de son peuple :
« … en ce temps-là ton peuple sera délivré : quiconque sera trouvé écrit
dans le livre. Et plusieurs qui dorment dans la poussière de la terre se
réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour
l’opprobre, pour être un objet d’horreur éternelle. Et les sages brilleront
comme la splendeur de l’étendue, et ceux qui ont enseigné la justice à la
multitude … » (Daniel
12 v.1-3)
« … qu’il est bon et qu’il est agréable que des frères habitent unis
ensemble ! C’est comme l’huile précieuse … Comme la rosée … qui descend sur les
montagnes de Sion ; car c’est là que l’Éternel a commandé la bénédiction, la
vie pour l’éternité. » (Psaume 133)
Mais il y introduisait
ses pensées charnelles, c’est-à-dire ses pensées et sentiments naturels
humains ! Il comprenait ces promesses et bénédictions comme un droit
acquis en suivant scrupuleusement la loi donnée de Dieu à Moïse.
Ne comprenant pas qu'elle sera le résultat de la
parfaite grâce, il regardait à la loi comme moyen d'y parvenir,
estimant que, par la loi aussi, il pourrait acquérir cette bonté qu'il voyait en Jésus.
Il n’avait pas compris ce que Paul met en évidence dans son épître aux
Romains :
« … ce n’est pas par la loi que la promesse d’être héritier du monde a été
faite à Abraham ou à sa semence, mais par la justice de la foi. … car la
loi produit la colère … » (Romains 4 v.13-15)
Le jeune homme riche
avait été impressionné par la bonté de Jésus, mais il ne Le considérait que
comme un simple homme. Cependant il voyait en Lui un excellent docteur, un excellent
maître enseignant, digne de tout respect, et c’est dans ce caractère qu’il
s’était adressé à Lui !
Jésus, voyant dans le
secret de lui-même toute la portée de sa pensée, discerne qu’il se confie en
lui-même, en sa propre force pour atteindre cette bonté !
Jésus commence alors à déclarer qu’il n’y a pas de bonté dans
l’homme : Dieu seul est bon !
Jésus parle alors en faisant ressortir ce qu’Il est Lui dans son
cœur :
« … Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon, sinon
un seul, Dieu. » (Marc 10 v.18)
N'était-il pas en effet lui-même l'expression
parfaite de la bonté de Dieu envers l'homme pécheur et coupable, la
preuve que Dieu seul est bon?
Par son langage cet homme démontre qu’il a l’espoir de pouvoir par
lui-même garder la loi afin d’obtenir la vie éternelle ! Il a ainsi
l’espoir de parvenir, au moyen de cette loi, à une justice qui lui manque
manifestement :
« … que ferai-je afin que j’hérite de la vie
éternelle ? » (Marc
10 v.17)
Le Seigneur Jésus se
sert alors de la loi pour démontrer l’état réel de son cœur, du secret le plus
profond de lui-même.
Il lui rappelle, non les devoirs de l'homme envers Dieu, mais ses
devoirs envers son prochain :
« Tu sais les commandements : Ne commets point
adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne dis point de faux témoignage ;
ne fais tort à personne ; honore ton père et ta mère. » (Marc
10 v.19)
Tout aussi sincère que l’était Saul de Tarse, qui « quant à la loi
était sans reproche » ce jeune homme riche ne se connaissant pas lui-même,
répond :
« … Maître, j’ai gardé toutes ces choses dès ma
jeunesse. » (Marc
10 v.20)
Tout cela était
le cas de Paul, cela était vrai quant à ce qui concerne les actes ou œuvres
extérieures que tout être humain peut voir !
Le Seigneur Jésus y reconnait vraiment un beau caractère, droit
intelligent, aimable, avec qui l'on pouvait avoir des rapports faciles, des
relations humaines agréables :
« … Jésus, l’ayant regardé, l’aima … » (Marc
10 v.20)
Mais l’aima au-delà de ce que les sentiments naturels conçoivent, car Jésus
connaissait le vrai état de l'homme, quel qu'il soit, n'ayant pas
besoin que quelqu'un lui rendît témoignage au sujet de l'homme; et c'est ce qu'il va mettre en
évidence dans celui qui était là devant lui :
« … Une chose te manque : va, vends tout ce que
tu as et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel, et viens,
suis-moi, ayant chargé la croix.… » (Marc 10 v.21)
Ce jeune homme riche ne savait pas combien
son cœur tenait aux choses présentes, à ce monde, dont
Satan se sert pour retenir le cœur de l'homme loin de Dieu.
C’est de cette manière que le Seigneur met immédiatement le doigt sur la
plaie !
Hélas! pour lui, comme pour tant d'autres, la croix paraît bien
lourde, le ciel bien loin, et Jésus n'a
aucun attrait. Il ne peut
renoncer aux choses qu'il a sous la main !
Par les termes du verset
21, le Seigneur Jésus lui pose implicitement ces questions : où sont tes
affections ? Est-il vrai, comme tu le prétends, que tu aimes ton prochain
comme toii-même? Pourrais-tu te dépouiller de tes richesses pour en faire part
aux pauvres, aux déshérités de ce monde?
Dans ce cadre
quelqu’un disait : « Oh! les pauvres sont si peu intéressants! leur misère
est souvent la conséquence d'une vie de désordre ou de paresse! » Voilà
les vains raisonnements que le cœur avance comme excuse, pour se cacher à soi-même,
si possible, son égoïsme.
S’il est vrai que
quelqu’un aime son prochain comme lui-même, plus riche il est, plus il pourra
venir en aide aux malheureux autour de lui, soulager les nombreuses infortunes.
Mais qu'est-ce qui
l'empêche de partager avec eux jusqu'au dernier sou?
Non, le jeune homme riche ne pouvait pas se dépouiller de ses
richesses ! Effrayé par la croix qu'il faudra charger en suivant ici-bas
Celui qui n'a pas un lieu où reposer sa tête, il est affligé par cette
parole qui le sonde jusqu'au fond:
« … va, vends tout ce que tu as et donne aux
pauvres.… » (Marc
10 v.21)
Le prix qu’il devait alors payer lui paraissait si élevé, qu’il est
affligé de la réponse du Seigneur Jésus et s’en va tout triste :
« … affligé de cette parole, s’en alla tout
triste, car il avait de grands biens. » (Marc 10 v.22)
Il pensait à l'abandon de
ses biens qui lui procurent tant de jouissances et lui valent quelque estime de
la part de ses semblables, il ne peut, quoiqu'ils
ne lui donnent pas de vrai bonheur, se résoudre à sacrifier son
trésor ici-bas, pour avoir un trésor au ciel.
Ses biens ne lui
rendent-ils pas la vie agréable, facile et commode, exempte des soucis de
l'indigence? Renoncera-t-il à une vie, peut-être même d'opulence et de luxe,
pour une vie errante, sans que rien ne vienne compenser la perte qu'il va
faire?
Jésus a parlé, il est
vrai, d'un trésor au ciel, mais il ne l'aura que plus tard, et son cœur n'y prend
aucun plaisir.
Tout cela était alors
pour lui un problème, il est affligé et triste, car il avait si peu pensé à
cela ! Comme beaucoup, il se pose certainement la question :
« mais pourquoi ne pourrait-on pas avoir le monde présent et le monde à
venir ? » et fait le raisonnement que le présent est sûr, l’avenir
est incertain !
Comme font tous ceux
qui résistent au travail du Saint Esprit, refusant de se voir éternellement
perdu, et placer leur foi en ce que Dieu a accompli en la personne du Seigneur
Jésus à la croix, il s’en va, gêné par la présence de Jésus !
Il s'en va à ses richesses:
son cœur est ainsi manifesté.
Au travers de ce jeune
homme riche, nous avons vu l’homme naturel, sous son plus beau caractère, celui
même qui professe pour Jésus une grande estime, qui voit en lui une bonté qu'il
serait heureux d'atteindre !
Nous avons vu l’homme privilégié comme Juif, possesseur des biens que
l’Eternel promettait à son peuple à condition d’être fidèle :
« … si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu,
pour prendre garde à pratiquer tous ses commandements que je te commande
aujourd’hui, l’Éternel, ton Dieu … toutes ces bénédictions viendront sur toi et
t’atteindront, si tu écoutes la voix de l’Éternel, ton Dieu.Tu seras béni dans
la ville, et tu seras béni dans les champs. Le fruit de ton ventre sera béni,
et le fruit de ta terre, et le fruit de tes bêtes, les portées de ton gros
bétail, et l’accroissement de ton menu bétail ; ta corbeille sera bénie, et ta
huche. … L’Éternel commandera à la bénédiction d’être avec toi, dans tes
greniers et dans tout ce à quoi tu mettras ta main ; et il te bénira dans le
pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne. …
si tu n’écoutes pas la voix de l’Éternel, ton Dieu,
pour prendre garde à pratiquer tous ses commandements et ses statuts que je te
commande aujourd’hui, il arrivera que toutes ces malédictions viendront sur toi
et t’atteindront : tu seras maudit dans la ville, et tu seras maudit dans les
champs … » (Deutéronome
28)
Nous voyons ce jeune
homme riche mis à l’épreuve, placé par la parole de Jésus en la présence de
Dieu, en la présence de l’Eternel, de Dieu dans la personne du Fils !
Il a bien le désir
d’hériter la vie éternelle, mais à quel prix ! Comment pourrait-il
s’engager dans la voie qui l’y conduit, dans un sentier de renoncement, en
suivant Jésus, en qui il ne trouve rien qui puisse gagner son cœur ?
Tel est le cœur naturel, en présence du ciel et de
Jésus !
Le cœur naturel du
croyant serait-il meilleur ? En aucun cas !
Ici les parole du prophète se vérifient :
« … Il n’a ni forme, ni éclat ; quand nous le voyons, il n’y a
point d’apparence [en lui] pour nous le faire désirer. Il est méprisé et
délaissé des hommes, homme de douleurs, et sachant ce que c’est que la
langueur, et comme quelqu’un de qui on cache sa face ; il est méprisé, et nous
n’avons eu pour lui aucune estime. » (Esaïe 53 v.2-3)
Hélas! il en est bien
ainsi de vous et de moi, à moins que, par la grâce, nous n'ayons appris à
discerner quelque chose de la beauté de Celui en qui tout est aimable.
C’est là que l’on
distingue la différence fondamentale entre notre cœur naturel et notre cœur
renouvelé ! Le cœur du vieil homme, ce que nous sommes comme descendants
d’Adam, et le cœur du nouvel homme, ce que nous sommes en Christ, par la
nouvelle naissance !
Quelle différence
entre celui qui considère le Seigneur Jésus par la foi et la puissance du Saint
Esprit, et celui qui le voit avec les yeux de son cœur naturel.
Paul peut dire: « afin que je gagne Christ » (Philippiens
3 v.8); Saul de Tarse l'a persécuté,
et l'homme riche s'en va à ses biens.
« … Jésus, ayant regardé tout à l’entour … » (Marc 10 v.23)
Quel effet aura
produit sur ceux qui sont là, l'exemple de cet homme? sur ceux même qui le suivent,
sur ses propres disciples? Ils se sont, il est vrai, attachés à Lui par la foi,
ils sont nés de nouveau.
Mais ont-ils compris qu'il n'y a rien de bon en
l'homme, que «ce qui est né de la chair est chair» (Jean
3 v.6) ?
Savent-ils jusqu'à quel point les pensées de la
chair se mêlent à leurs affections pour Jésus, et les
dénaturent en en empruntant la forme?
Et nous-mêmes, l'avons-nous compris?
C'est maintenant ce que Jésus veut leur apprendre, et c'est pourquoi il
commence par leur dire:
« Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le
royaume de Dieu ! » (Marc 10 v.23)
Paroles qui sondent le
cœur et étonnent les disciples.
Hélas! elles renversent
toutes leurs pensées: ils ne savent pas que Satan se
sert de ces biens pour s'emparer de celui qui les possède, pour
le dominer tout entier, l'assujettir. Ses affections
s'y portent même sans qu'il s'en doute, et il ne peut apprécier
ni les choses célestes, ni Jésus. Il
n'entre pas dans le royaume de Dieu, qui n'est pas « manger et
boire, mais justice, paix et joie par
l'Esprit Saint » (Romains 14
v.17). La chair a ses goûts et ses tendances à elle, et n'y a
point d'accès.
Le Seigneur Jésus répond à cette question :
« Enfants, combien il est difficile à ceux qui se confient aux
richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! » (Marc 10 v.24)
C’est là la pierre d’achoppement : la
confiance dans les richesses !
Vous ne possédez pas
de richesses, dites-vous et vous croyez que votre cœur est ainsi libre !
Mais la vraie question est : n’aimeriez-vous pas en avoir ? Le désir
d’en avoir pour en jouir n’est-il jamais monté dans votre cœur ? N’en
est-il pas parfois obsédé ?
Laissez-vous pénétrer
jusque dans le secret le plus profond de votre cœur, et là, n’avez-vous jamais
estimé que les richesses rendent plus heureux celui qui les possèdent et en
jouissent ?
Laissez-vous sonder en profondeur, voyez ce qui se passe dans le secret
de votre cœur : qu’aime-t-il ? que cherche-t-il ? que
poursuit-il ? Les richesses peut-être et même bien des choses moins
avouables encore ! Vous dépensez votre force, votre énergie, votre santé
même, après quoi? La vanité, les plaisirs peut-être. Et que vous reste-t-il?
Rien, car le Seigneur Jésus dit :
« Il est plus facile qu’un chameau passe par un trou d’aiguille (*), qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu. »
(Marc 10 v.25)
(*) Pour la compréhension, il ne s’agit pas d’une
aiguille à coudre, mais dans une fente ayant une forme particulière dans un mur qui permet à un homme de passer
mais pas à un chameau.
Quelle déclaration solennelle! Quelle difficulté
insurmontable! Ici, l'homme est impuissant. Qui
fera passer un chameau par un trou d'aiguille? Qui fera entrer un riche
dans le royaume de Dieu ? Et si je ne suis pas riche, n'ai-je pas
désiré les richesses pour me procurer au moins les jouissances que mon cœur y
rattache? Et encore, n'y a-t-il que cela?…
Réflexions sérieuses, qui remplissent mon cœur d'anxiété, pour peu que
ma conscience soit atteinte. Et devant moi se dresse la question que les
disciples se posent entre eux:
« … qui peut être sauvé ? » (Marc 10 v.26)
La question est d’une
importance extrême ! Il y va de ma condition devant Dieu !
Puis-je moi-même être sauvé ? D'autres peut-être le peuvent, mais moi ?
Il est question de ma
condition devant Dieu, non seulement en rapport avec ce que j’ai fait, mais en rapport
avec ce que je suis !
Le prophète Habakuk s’adressant à l’Eternel, le Dieu saint écrit :
« Tu as les yeux trop purs pour voir le mal … » (Habakuk 1
v.13)
Le problème est que le mal est en moi ! Il est là dans
mon cœur ! Que puis-je faire, La convoitise y est présente, ainsi
que toutes sortes de choses incompatibles avec la sainteté de Dieu !
Que faire ?
C’est le Seigneur Jésus qui donne
la réponse :
« Pour les hommes, cela est impossible, mais non pas pour Dieu ; car toutes
choses sont possibles pour Dieu. » (Marc 10 v.27)
Quelle révélation de l'état de l'homme, de mon propre état!
Je suis sans ressource quant à moi-même, souillé, ruiné, perdu sans
espoir.
Ah! mais aussi quelle révélation des ressources de Dieu!
Oui, l'homme n'a
point de capacité pour entrer dans le royaume de Dieu qui, de plus n'a
aucun attrait pour lui. Et, s'il était possible d'introduire un homme naturel
dans le paradis, il y serait plus malheureux qu'en enfer même: il n'en a pas
les goûts. Non seulement cela, mais devant un Dieu saint et juste, comment
pourrait se tenir un être souillé, coupable? Et que devenir? En lui, il n'y a
point de force pour le bien, il n'en a que pour le mal.
La loi, donnée de Dieu, ne peut lui être d’aucun secours, au contraire,
elle le condamne, car elle lui dit :
« … L’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles … » (Romains 10 v.5)
« … vous garderez mes statuts et mes
ordonnances, par lesquels, s’il les pratique, un homme vivra. »
(Lévitique 18 v.5)
Ainsi, la loi
dit : « il faut que tu m’obéisses », mais je n’ai pas la capacité
d’y obéir, je n’ai en moi aucune force pour le faire ! Alors la seule
réponse possible que me fait la loi est : « eh bien ! je te
maudis ! »
N.B. : Même pour celui qui est né de nouveau, cette
loi, ou toute autre règle de bonne conduite tirée de la Parole, lui
donnera-t-elle la force qui lui fait défaut ? Non, la loi ou toute règle
de bonne conduite tirée de la Parole ne lui est d’aucun secours !
Que faire devant ce commandement: « Tu ne convoiteras point » (Exode 20 v.17)?
Alors que je vois dans le secret de mon cœur plein de convoitises, que
la loi ne fait qu’exciter en moi, le désir de faire ce qu’elle interdit !
Plus je m'efforce de m'en débarrasser, plus elles m'assaillent. Ah! que faire?
Nous découvrirons le réponse de Dieu avec plus de détails au paragraphe
suivant, mais face à cette impossibilité de l’homme, le Dieu d’amour y a
répondu, et béni soit son Nom !
« … toutes choses sont possibles pour Dieu. » (Marc 10 v.27)
Le Dieu saint hait les convoitises; le péché, il l'a
en horreur; mais il aime le pécheur, et pour montrer son amour, ôter le péché,
et mettre fin devant Lui à l'état de l'homme déchu, la croix est nécessaire.
Mais l'homme n'aime pas la croix, elle le montre tel qu'il est.
Dans un premier stade, la loi laisserait à l’homme l’espoir de supposer
qu’il aurait quelques forces pour s’améliorer. Mais alors, c’est à la croix
que l’homme dit son dernier mot en manifestant son inimitié ou
son aversion contre Dieu :
il y a attaché le Fils de Dieu
entre deux brigands
Et qui a fait cela?
Malgré tous les
soins éducatifs que Dieu a lui prodigué, c’est cet homme qui a commis cet
horrible crime ! C'est l'homme sous le régime de la loi, à qui même
Dieu est venu en grâce pour le bénir !
L’homme a violé la loi, méprisé
la grâce, mis à mort le Fils.
Qu'y a-t-il à attendre
de lui? Que pouvait faire Dieu de plus pour lui?
L'arbre est connu par son fruit :
Il est jugé, il
n'est bon qu'à être coupé et jeté au feu !
Remarque :
La parabole du semeur décrit le travail du Saint Esprit, travail de
labour des cœurs, qui résistent à Dieu, ne voulant pas reconnaître l’état réel
des cœurs ! C’est lorsque l’âme se voit perdue, sans aucune possibilité
d’être sauvée à cause de l’état de son cœur, le secret le plus profond
d’elle-même, qu’elle se voit devoir comparaître devant le grand trône blanc
pour être condamnée à la seconde mort (Apocalypse 20 v.11-15) qu’elle devient
cette bonne terre de la parabole, prête à recevoir, sur base de la simple
foi, la Parole, non plus du Juge, mais du Dieu d’amour
(Jean 3 v.14-16) ! C’est là à la croix que le Dieu d’amour a rendu le
salut possible à l’homme, qu’il soit riche ou qu’il soit pauvre, aspirant à
posséder quelques richesses pour en jouir ! C’est ce qui fait l’objet du
paragraphe suivant.
Si à la croix l'homme a été manifesté, Dieu
aussi s'est manifesté en amour, en sainteté, en justice.
Dieu a donné son Fils, quel amour !
« … comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils
de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais
qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son
Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la
vie éternelle. »
(Jean 3 v.14-16)
Le jugement est tombé
sur lui, à la croix; et là, non seulement il a « porté nos péchés en son corps sur
le bois » (1 Pierre 2
v.24), non seulement il a subi « la malédiction de la loi, étant
devenu malédiction pour nous »
(Galates
3 v.13) ; mais « il l’a fait péché pour nous (*), afin que nous
devinssions justice de Dieu en lui. » (2 Corinthiens 5
v.21).
(*) C’est-à-dire traité comme le péché même, si le
péché avait été une personne. En d’autre terme, il s’est identifié à moi-même,
en tant que fils d’Adam, en tant qu’homme ayant le cœur naturel que nous avons
décrit plus haut. La Parole appelle cet homme-là « le vieil homme »
du croyant. C’est aussi la raison pour laquelle la Parole déclare que « notre vieil homme a été crucifié
avec Lui … » (Romains 6
v.6)
En grâce, Jésus a pris la place de
l'homme coupable et perdu devant la justice de Dieu, afin que nous recevions Sa place en
justice devant Dieu.
La justice de Dieu est satisfaite; et de plus,
à cause de l'excellence de la victime, et de l'obéissance
parfaite de Celui qui fut fait péché pour nous, Dieu,
ayant été glorifié, la justice de Dieu s’est prononcée, en faveur
de Christ, en le glorifiant, lui qui, sous le jugement, prit
notre place à la croix.
Et
par grâce envers nous, mais par justice envers Christ, nous avons place dans la
gloire qui l'a reçu. Quelle grâce! quel amour! quelle œuvre excellente ! quelle
position bénie !
Maintenant que Christ est
glorifié, le croyant, en attendant d'être avec lui, a, pour
son cœur, un objet : le Bien-aimé de Dieu, Celui en qui
le Père a toutes ses délices !
En vertu de sa
nouvelle naissance, le croyant
possède le Saint Esprit pour former ses affections en rapport avec la
Personne bénie du Fils et la place qu'il occupe dans le ciel.
Le Saint Esprit le sépare du monde et des choses présentes, pour le
faire jouir de Christ qui l'aime, qui l'a sauvé, ainsi qu'il est écrit:
« … ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi
au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. » (Galates 2 v.20)
Par la puissance du Saint Esprit, il entre — pour autant que le moi,
la chair est jugée pratiquement (*) — dans le royaume
de Dieu, où tout se range sous Christ, quoique le royaume ne soit pas encore, comme il le sera plus tard,
établi en puissance et en gloire.
(*) Pour qu’elle soit placée sous ce jugement,
je dois me rappeler ce que Christ a fait « pour moi », ce qu’il a
fait « en moi » et « son effet sur moi ». L’effet sur moi
est que par le fait de la nouvelle naissance, « ceux qui sont du Christ
ont crucifié la chair » (Galates 5 v.24)
C’est en revenant moralement à la
croix, là où j’ai crucifié la chair, que dans la pratique, la chair est jugée.
C’est « en mangeant sa chair et en buvant son sang » que la chair est
placée là où elle est jugée, et qu’alors « je demeure en Christ et Christ
en moi » (Jean 6 v.56) Ainsi la
communion avec le Seigneur est réalisée, le Saint Esprit est alors libre d’agir
pour que je puisse entrer dans le domaine révélé par la Parole, jouissant du
royaume de Dieu, faisant partie de la nouvelle création, qui a pour fondement
la résurrection du Seigneur Jésus !
C'est là, dans le
cadre de la nouvelle création, que le cœur du croyant se meut, que se portent
ses affections et ce qui imprime à sa vie son caractère. Toute la sphère de
gloire, qui se lie à l'administration de ce royaume par Christ, occupe ses
pensées.
Ainsi, tout ce qui donne de l'importance à l'homme dans la
chair, le milieu où il trouve
son plaisir, ce en quoi se concentrent ses affections, les gloires même dont il
se fait une auréole, tout est laissé en arrière pour faire
place à Christ.
Par la foi et la puissance du Saint Esprit, Christ
est devenu son objet, la mesure
d'après laquelle il juge tout le reste.
A nous, maintenant, de nous demander dans quelle mesure nous
entrons dans le royaume de Dieu; dans quelle mesure nos cœurs
jouissent de Christ exalté en haut, en suite de son obéissance
ici-bas.
Nous ne pouvons vraiment être
heureux que dans la mesure où nous réalisons cette exhortation:
« … n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous
avez été scellés pour le jour de la rédemption. » (Ephésiens 4 v.30)
C’est ce que nous
voyons chez Pierre. Il est plus occupé de la gloire que de la croix !
Le caractère de la croix (*) commence en effet à se manifester sur le
chemin où il s’est engagé avec les autres disciples en suivant Jésus.
(*) C’est cette croix dont le
Seigneur Jésus parlait au jeune homme riche : « viens, suis-moi,
ayant chargé la croix » (Marc 10 v.21) ! C’est-à-dire endurer l’opposition du monde en vivant en
cohérence avec tout ce qui découle de l’œuvre de la croix.
Pierre
rappelle au Seigneur Jésus que ses compagnons et lui-même avaient tout quitté
pour le suivre (Marc 10 v.28). Ce qui
était tout à fait vrai !
Il
estime qu’ils devraient en être récompensés ! La chair dans le croyant est
très habile pour mêler ses propres pensées à la foi !
Le
Seigneur Jésus saisit alors cette occasion pour faire comprendre l’aboutissement
de ce chemin sur lequel le croyant porte la croix !
Il clarifie d’abord
une chose :
« … il n’y a personne qui ait quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou père,
ou mère, ou femme, ou enfants, ou champs, pour l’amour de moi et pour
l’amour de l’évangile, qui n’en reçoive maintenant, en
ce temps-ci, cent fois autant, … avec des
persécutions, … » (Marc 10 v.29-30)
Ainsi
celui qui aura tout quitté pour l’amour de Lui et de l’Evangile, en recevra
cent fois autant ! Mais le Seigneur souligne aussi que ces choses, bonnes
en elle-même, en tant que données de Dieu, n’occuperont que la place qui leur convient en rapport avec Jésus ! Les
tenant de la main de Dieu, il sera heureux, en en jouissant dans sa
présence !
Mais cela ne
constitue pas une finalité car :
« …qui n’en reçoive maintenant, en ce temps-ci,
cent fois autant, … avec des
persécutions, et dans le
siècle qui vient, la vie
éternelle. » (Marc 10 v.29-30)
Attaché à Jésus, il aura aussi maintenant, de la
part du monde, sa place dans la haine et le mépris avec Celui que le monde
rejette.
Puis, dans le siècle qui vient, non pas,
comme Pierre le pensait, quelque récompense particulière, mais
la vie éternelle.
Il y aura la récompense, mais elle ne constitue pas le but à
poursuivre !
Et de plus, comme on ne peut pas se fier aux apparences,
il était dès lors prématuré de parler de ce sujet. Le Seigneur explique
pourquoi :
« … plusieurs qui sont les premiers seront les derniers ; et les derniers
seront les premiers. »
(Marc 10 v.31)
La réalité du secret
des cœurs devra d’abord être manifestée, et alors chacun recevra sa louange de
la part de Dieu !
Hélas! les disciples, en suivant Jésus, étaient effrayés: ils sentaient,
quoique vaguement, que ce chemin aboutissait à la croix, les Juifs ayant le
dessein de faire mourir Jésus.
« … ils étaient en chemin, montant à Jérusalem … ils étaient stupéfiés et
craignaient en le suivant … » (Marc 10 v.32)
Plus occupés de la
récompense et de la gloire
auxquelles ils aspiraient, que des souffrances de Jésus et
de la croix,
base de toutes les
gloires à venir,
ils tremblaient en le suivant.
Cependant, Jésus, dans le caractère du bon Berger, va devant ses propre
brebis :
« … Jésus allait devant eux … » (Marc 10 v.32)
Il allait devant ses
brebis, pour qui il donne sa vie !
Que de fois n'avons-nous pas fait comme eux, en marchant dans ce
chemin où la chair trouve la mort, car la mort et la résurrection du
Seigneur Jésus a un effet direct sur ceux qui sont de Lui :
« … ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair … » (Galates 5 v.24)
Qu'avaient-ils donc à craindre en marchant après
lui sur
ce chemin ?
Ils craignaient ce que la chair redoute
par-dessus tout !
La croix
projetait son ombre et sur Jésus et sur eux, ce
fait les remplissait d'effroi !
« … il se mit à leur dire les choses qui devaient lui arriver : Voici, nous
montons à Jérusalem ; et le fils de l’homme sera livré aux
principaux sacrificateurs et aux scribes ; et ils le condamneront à mort,
et le livreront aux nations ; et ils se moqueront de lui, et le
fouetteront, et cracheront contre lui, et le feront mourir ; et il
ressuscitera le troisième jour. » (Marc 10 v.32-34)
C’est ainsi que Jésus
leur dit alors ouvertement, en insistant même sur cela, ce qui en sera du Fils
de l'Homme.
Il va être rejeté du monde, insulté, honni,
couvert d'opprobre et de honte, livré enfin par le peuple même
que Dieu a comblé de tant de privilèges, et à l'instigation de ses chefs, aux
gentils qui le feront mourir.
Mais il ressuscitera, et la résurrection est la
glorieuse porte d'entrée dans un monde nouveau établi sur
cette puissance qui triomphera de la mort.
Néanmoins, la chair ne peut que craindre, car, étrangère à la
gloire et aux bénédictions de ce monde à venir, elle
n'a devant elle que la mort et ne trouve rien
dans un Christ rejeté du monde. Pour elle, le monde est sa
sphère.
Aujourd’hui, la
résurrection annoncée ici dans la Parole, ayant eu lieu et que par la suite le
Saint Esprit est venu habiter sur la terre, demeurant dans l’Assemblée, Corps
de Christ sur la terre, nous savons que c’est sur cette glorieuse résurrection
du Seigneur Jésus que sont basées toutes les bénédictions divines !
Les disciples n’en
comprenaient pas la portée.
C’est sur la résurrection de Christ que repose l'accomplissement « des
grâces assurées de David » (*)
« … il l’ait ressuscité d’entre les morts, pour ne devoir plus retourner à
la corruption, il l’a dit ainsi : Je vous donnerai les grâces assurées de
David » (Actes 13 v.34)
« … je ferai avec vous une alliance éternelle, les
grâces assurées de David. » (Ésaïe 55 v.3)
« Je chanterai à toujours les bontés de l’Éternel … J’ai fait alliance
avec mon élu, j’ai juré à David, mon serviteur : J’établirai
ta semence pour toujours, et j’édifierai ton trône de génération
en génération. Sélah. » (Psaume 89 v.1-4)
(*) Le sang ayant été versé à la croix, le sang
de la nouvelle alliance, c’est sur la résurrection du Seigneur que repose
l’accomplissement des promesses faites à Abraham, Isaac et Jacob, au travers du
résidu juif qui croira à l’Evangile du Royaume, royaume terrestre.
Pour nous, croyants
d’aujourd’hui, du temps de la grâce, la résurrection du Seigneur Jésus
est la preuve que :
● l'œuvre de la croix a glorifié
Dieu
● nos péchés sont effacés,
● étant justifiés par la foi, nous
avons la paix avec Dieu
● nous sommes admis dans sa
faveur,
● nous nous glorifions dans
l'espérance de la gloire de Dieu,
● non seulement Jésus Christ,
notre Seigneur, a été livré pour nos fautes, mais il a été ressuscité pour notre
justification
« … nous qui croyons en celui qui a
ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur, lequel a été livré
pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification.
»
(Romains 4 v.25)
« Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous
avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par
lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à
cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans
l’espérance de la gloire de Dieu. » (Romains 5 v.1-2)
C'est encore la
résurrection de Jésus qui est le gage de la première résurrection,
celle des justes, et lui donne son caractère.
Quelle joie pour nous de savoir que :
« … maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices
de ceux qui sont endormis. » (1 Corinthiens 15 v.20)
Par contre pour
l’homme naturel tout s’écroule par la mort : tout ce en quoi il a mis sa
vie, a usé ses forces, dépensé son activité et son intelligence, sans jamais
pouvoir atteindre le but qu’il s’est fixé, tout ce qu’il a poursuivi, et même
si il l’auvait atteint ! Richesse, honneur, célébrité ou gloire tout
disparait à la mort !
Il devra un jour aussi
ressusciter, et comparaître alors devant le grand trône blanc, pour y être
condamné à la seconde mort, passer l’éternité en enfer, là où se trouvera alors
Satan et ses anges (Apocalypse 20 v.11-15) !
Mais la Parole nous révèle ce qui en sera de nous, chrétiens, nés de
nouveau. Nous savons ainsi qu’à la première résurrection, liée à la venue du
Seigneur Jésus pour enlever les siens hors de ce monde, nous serons introduits
par Lui dans cet état bienheureux, où :
« … ce qui est mortel soit absorbé par la vie.
»
(2 Corinthiens 5 v.4)
Nous savons de plus
qu’avec nos corps glorieux (*) nous lui serons semblables, et nous le verrons
tel qu'il est !
(*) Corps reçus, soit ayant été ressuscités ou
transmués, selon que nous ayons passé par la mort lors de la venue du Seigneur,
ou que nous soyons encore en vie.
« … comme nous avons porté l’image
de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste.
»
(1 Corinthiens 15 v.49)
« … nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance à l’égard
de ceux qui dorment, afin que vous ne soyez pas affligés comme les autres qui
n’ont pas d’espérance. Car si nous croyons que Jésus mourut et qu’il est
ressuscité, de même aussi, avec lui, Dieu amènera
ceux qui se sont endormis par Jésus. (Car nous vous disons ceci par la
parole du Seigneur : que nous, les vivants, qui demeurons jusqu’à la venue du
Seigneur, nous ne devancerons aucunement ceux qui se sont endormis. Car le
Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et
avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ
ressusciteront premièrement ; puis nous, les vivants qui
demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la
rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le
Seigneur. Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles). » (1
Thessaloniciens 4 v.16-18)
« … nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons
semblables, car nous le verrons comme il est. » (1 Jean 3 v.2)
Jacques et Jean
montrent, à leur tour, qu'ils sont peu sensibles à ce que Jésus vient de dire; et, plus occupés de la
gloire du royaume qu'ils conçoivent à leur manière, que de ce que Jésus va
souffrir, ils
voudraient pour eux-mêmes les deux meilleures places dans la
gloire.
Mais les autres
disciples n'en voudraient-ils pas autant ? Leur indignation le montre. Que restera-t-il à ces autres disciples quand
Jacques & Jean auront obtenu ce qu'eux-mêmes aussi voudraient obtenir ?
Que ce soit Jacques,
Jean ou les autres disciples, ils font tous la démonstration d’un manque de
cœur pour le Seigneur et un manque d’intelligence ! Car le Seigneur leur
avait parlé de la croix et d’un cœur engagé avec Lui dans ce chemin qui y
conduit !
Mais ce chemin ne peut pas plaire à la chair, car celle-ci ne peut
penser qu’à sa propre importance et à sa satisfaction ! Pour atteindre son
but, elle mettra tout en œuvre, même la foi en la royauté de Jésus !
Mais le Seigneur Jésus réattire
leur attention sur le sujet crucial de leur entretien : La
CROIX !
« … Vous ne savez ce que vous
demandez. Pouvez-vous boire
la coupe que moi je bois, ou être
baptisés du baptême dont
moi je serai baptisé ? » (Marc 10 v.38)
Je ne puis vous accorder qu'une part avec moi dans
mes souffrances. Pouvez-vous la prendre ?
« … de s’asseoir à ma droite ou à
ma gauche, n’est pas à moi pour le donner, sinon à ceux
pour lesquels cela est préparé. » (Marc 10 v.40)
La gloire du royaume
à venir n'est pas à ma disposition, elle sera accordée, selon les conseils du Père, à ceux
pour qui elle est préparée. J'ai pris ici-bas la place de serviteur, et ce n'est
pas à moi qu'appartient la distribution des places dans le royaume.
Pouvez-vous, pour être avec moi, me suivre dans mon service
où je suis engagé et où je vous donne une part ? Pouvez-vous marcher
dans mon chemin d'obéissance, de dévouement et d'humiliation,
où j'occupe la dernière place, moi, le Fils de l'Homme ?
C'est le sentier qui conduit à la gloire, le seul où
vous serez avec moi et près de moi ; c'est celui
qui convient pour vous et pour tous ceux qui me
suivent.
Ma position n'est pas
celle des grands de ce monde, qui disposent des faveurs à leur gré, ou
s'assujettissent leurs semblables pour les faire servir à s'élever eux-mêmes. Je suis engagé dans ce
chemin du service, du sacrifice de moi-même, où
conduit l'amour qui ne se fatigue jamais,
mais qui va jusqu'à donner sa propre vie. Suivez-moi
dans ce sentier jusqu'au bout, c'est le secret de la vraie grandeur.
Bien-aimés, que Dieu nous donne de connaître ce chemin, d'y marcher
comme les heureux objets de l'amour de Christ :
« … l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance … » (Ephésiens 3
v.19)
Et nous rappeler qu’il est écrit :
« Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie
pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères.
»
(1 Jean 3 v.16)
L'Ecriture nous donne des exemples de ce dévouement :
« … Prisca et Aquilas, mes compagnons d’œuvre dans le christ Jésus (qui, pour
ma vie, ont exposé leur propre cou …) » (Romains 16
v.3-4)
« Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de
votre foi, j’en suis joyeux e » (Philippiens 2 v.17)
Jésus lui-même a fait l'expiation, subi la
colère à la croix; nous
ne pouvons être avec lui dans cette œuvre qui fut la sienne propre, et que lui
seul pouvait accomplir ; mais, par la grâce
et la puissance du Saint Esprit, nous pouvons le suivre
dans le sentier du dévouement, dans l'amour, selon
que nous y sommes exhortés :
« Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, et marchez
dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est
livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum
de bonne odeur. »
(Ephésiens 5 v.1-2)
Que Dieu nous en
accorde la grâce!
Nous avons vu
l’histoire de ce jeune homme riche, histoire de l’homme naturel, religieux, ne
possédant pas la vie divine et éternelle. Quand le Seigneur met son doigt là où
se situe la réalité de la nature pécheresse, il résiste à l’appel fait à sa
conscience et s’en va tout triste !
Nous avons vu par la
suite, au travers des disciples, la manière dont la chair est habile pour créer
une confusion entre ce qui est de l’homme, de la chair et ce qui est de
l’Esprit !
Quelques mises au
point sont sans doute utiles
La toute première
chose est de ne pas résister au travail du Saint Esprit, qui montre au travers
de la conscience, que tout homme dans son état naturel est éternellement perdu.
La raison est qu’il a péché ! Le péché consiste à avoir une volonté
opposée à celle de Dieu ! Dès que je convoite quoique ce soit, j’ai une
volonté opposée à celle de Dieu, qui me dit de ne pas convoiter ! Cela
étant, si je reste dans cet état naturel, je serai condamné à la seconde mort,
quand je devrai rencontrer Dieu comme Juge !
Il prend conscience
qu’il est éternellement perdu, il a peur de Dieu, qu’il ne connait jusque là
que comme un Juge !
Dès que l’âme est dans
cet état de détresse, sans attendre, Dieu se révèle, non plus comme Juge, mais
comme un Dieu d’amour, un Dieu faisant grâce. Il le fait en montrant à l’âme ce
que Lui-même a accompli à la croix en la personne du Seigneur Jésus (Jean 3
v.14-16). Le pécheur cesse de faire quoique ce soit ! Dieu lui donne la
vie divine et éternelle en croyant simplement ce que Dieu dit justement en Jean
3 !
Comme la parabole du
semeur le décrit, le cœur dans lequel cette semence est déposée, a le caractère
de la bonne terre, la semence a germé et produit alors du fruit !
Le premier fruit
produit est une vraie repentance ! C’est-à-dire porter sur moi-même, en
tant que fils d’Adam, le même jugement que Dieu ! Jugement qui a exigé la
mort de Son Fils ! Sans repentance, il ne peut pas avoir la
vie divine ! Il va sans dire que la repentance a un contenu, un objet
et cet objet est la confession !
L’œuvre de Christ à la
croix produit plusieurs choses au profit de tous ceux qui ont cru ! C’est
le Seigneur Jésus qui a accompli tout cela, sans aucune intervention de celui
qui a cru : il est au bénéfice de tout cela, qu’il en ait conscience ou
pas. Ce sont des faits objectifs !
Celui qui a cru est
mis à l’abri du jugement de Dieu ! Il ne connaîtra pas la seconde
mort ! Car il est à l’abri du sang de Christ versé à la croix ! La
Pâque en Egypte est une image de ce fait.
En tant que né de
nouveau, appartenant à Christ, Satan a eu la tête brisée à la croix, Il n’a
plus aucun pouvoir sur le nouvel homme, ce qu’est devenu par sa nouvelle
naissance, celui qui a cru. La traversée de la Mer Rouge, où le Pharaon et son
armée sont engloutis dans les profondeurs des eaux de la Mer est une image de
ce fait.
Christ a placé dans la
mort, le vieil homme, ce que le croyant est en tant que fils d’Adam. Par Sa
résurrection, Christ a créé en celui qui a cru, un nouvel homme !
Le vieil homme a pour
puissance pour agir, la chair et le nouvel homme, le Saint Esprit, qui le fait
marcher avec le Seigneur.
La traversée du Jourdain
illustre ces faits : les 12 pierres tirées de la mort (du fond du
Jourdain) placées sur la rive située du côté du pays de Canaan (image du nouvel
homme) et les 12 pierres placées dans le fond du Jourdain et recouvertes par
les eaux de la mort (image du vieil homme)
La signification de
GUILGAL, où étaient déposées les 12 pierres tirées du Jourdain est donc un lieu
important !
On notera que ces
faits objectifs ne sont réels que pour la foi ! Je le crois parce que Dieu
me le dit en le révélant dans Sa Parole.
Il ne s’agit pas
d’expériences à faire !!!
« … ceux qui sont du Christ
ont crucifié
la chair avec les passions et les convoitises. » (Galates
5 v.24)
Ce n’est pas une chose
à faire, c’est une chose faite en tant que nouvel homme !
C’est un fait objectif
reçu par la foi, par celui qui est né de nouveau.
Une image de ce fait
est la circoncision accomplie par Josué (image de Christ qui habite dans le
croyant, c’est le nouvel homme).
Cette circoncision a
eu lieu à Guilgal, exactement où les 12 pierres tirées du
Jourdain ont été posées !
La chair est en nous,
comme elle était dans les disciples, comme nous l’avons vu.
Dans le paragraphe
précédent nous avons parlé de faits objectifs. Ici, il n’est plus
question de faits objectifs mais subjectifs ! C’est moi qui doit
marcher sur la terre, en reflétant ce que je suis en Christ, possédant la vie
divine ! Rien n’est « automatique » !
L’histoire du peuple,
dans la conquête du pays de Canaan, va nous aider à comprendre.
Pour remporter la
victoire sur les ennemis (images de Satan et son armée qui cherchent à nous
faire marcher selon la chair), le peuple devait toujours revenir à Guilgal
après une bataille, pour pouvoir repartir de là, afin de remporter la bataille
suivante !
Il en est de même pour
nous, nous devons revenir toujours dans notre être intérieur à l’endroit où
nous avons crucifié la chair, c’est-à-dire à l’endroit où nous avons reçu la
vie divine et éternelle, c’est-à-dire à la croix !
C’est ce que le Seigneur exprime clairement en Jean 6 v.54 et Jean 6
v.56 !
«
… 54 Celui
qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle,
et moi, je le ressusciterai au dernier jour. … 56 Celui qui mange
ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » (Jean 6)
Nous notons que dans
ces 2 versets il est question de « manger sa chair et boire son
sang », ce qui fait directement référence à la croix. Au verset 54, il
s’agit de « croire » pour avoir la vie divine et au verset 56 il
s’agit de revenir au même « endroit » non plus pour avoir la vie,
mais pour avoir communion avec le Seigneur !
Ainsi,
pour marcher par l’Esprit et non pas par la chair, nous devons revenir là où
nous avons crucifié la chair afin de jouir de la communion avec le
Seigneur Jésus ! C’est ainsi que nous pouvons marcher par l’Esprit