Jésus en chemin … 

La fille de Jaïrus & La femme ayant une perte de sang

 

Contenu :

Avant-propos. 1

Lecture d’extraits de Luc 8. 2

Luc 8 v.40-42. 2

Luc 8 v.43-48. 2

Luc 8 v.49-56. 2

Introduction. 3

Jésus est en chemin vers la maison de Jaïrus. 4

La femme vient, convaincue que Jésus avait une ressource pour elle ! 5

La leçon à retenir 7

 

Avant-propos

Ce texte s’inspire d’une des méditations de J.N. Darby (n°174) publiée dans le Messager Evangélique de 1910.

Vous pouvez décharger la publication intégrale de l’article du Messager Evangélique à partir de cette adresse : https://bible.beauport.eu/_data/ME/HTML/1910/ME_1910_27.html

Le sujet traite de la résurrection de la fille de Jaïrus et de cette femme qui avait une perte de sang depuis 12 ans. (Luc 8 v.40-56)

Le texte original a été gardé en grande partie, quelques tournures de phrases ont été légèrement adaptées et quelques explications supplémentaires ont été ajoutées afin d’aider à la compréhension. Aux références à Parole, le document reproduit aussi la citation de la Parole afin d’aider à la compréhension.

Lecture d’extraits de Luc 8

Luc 8 v.40-42

40 Et quand Jésus fut de retour, il arriva que la foule l’accueillit, car tous l’attendaient. 41 Et voici, un homme dont le nom était Jaïrus, — et il était chef de la synagogue, — vint, et se jetant aux pieds de Jésus, le supplia de venir dans sa maison, 42 car il avait une fille unique, d’environ douze ans, et elle se mourait. Et comme il s’en allait, les foules le serraient.

Luc 8 v.43-48 

43 — Et une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans, et qui, ayant dépensé tout son bien en médecins, n’avait pu être guérie par aucun, 44 s’approcha par derrière et toucha le bord de son vêtement ; et à l’instant sa perte de sang s’arrêta. 45 Et Jésus dit : Qui est-ce qui m’a touché ? Et comme tous niaient, Pierre dit, et ceux qui étaient avec lui : Maître (1*), les foules te serrent et te pressent, et tu dis : Qui est-ce qui m’a touché ? 46 Et Jésus dit : Quelqu’un m’a touché, car je sais qu’il est sorti de moi de la puissance. 47 Et la femme, voyant qu’elle n’était pas cachée, vint en tremblant, et, se jetant devant lui, déclara devant tout le peuple pour quelle raison elle l’avait touché, et comment elle avait été guérie instantanément. 48 Et il lui dit : Aie bon courage (2*), [ma] fille ; ta foi t’a guérie (3*) ; va-t’en en paix.

(1*) « maître » = celui qui est au-dessus des autres

(2*) quelques traducteurs omettent : Aie bon courage.

(3*) littéralement « sauvée »

Luc 8 v.49-56

49 — Comme il parlait encore, il vient quelqu’un de chez le chef de synagogue, lui disant : Ta fille est morte, ne tourmente pas le maître (*). 50 Et Jésus, l’ayant entendu, lui répondit, disant : Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée. 51 Et quand il fut arrivé à la maison, il ne permit à personne d’entrer, sinon à Pierre et à Jean et à Jacques, et au père de la jeune fille et à la mère. 52 Et tous pleuraient et se lamentaient sur elle ; et il leur dit : Ne pleurez pas, car elle n’est pas morte, mais elle dort. 53 Et ils se riaient de lui, sachant qu’elle était morte. 54 Mais lui, les ayant tous mis dehors, et l’ayant prise par la main, cria, disant : Jeune fille, lève-toi. 55 Et son esprit retourna [en elle], et elle se leva immédiatement ; et il commanda qu’on lui donnât à manger. 56 Et ses parents étaient hors d’eux ; et il leur enjoignit de ne dire à personne ce qui était arrivé.

(*) « maître » = celui qui enseigne.

Introduction

Cette partie de l'évangile de Luc nous montre la puissance de Jésus, s'élevant contre celle de Satan, pour chasser les démons, guérir les malades, ressusciter les morts.

Dans le passage que nous venons de lire, une femme vient par la foi, mais en tremblant, toucher le Seigneur et elle est guérie. Jaïrus, de son côté, vient demander la vie de sa fille, alors qu'elle était incapable de s'intéresser elle-même à ce qui la concernait.

La femme a un sentiment intime et profond de la puissance de Jésus, la fille de Jaïrus n'en a aucun, et c'est la foi d'autrui qui agit pour elle.

Le péché est une maladie qui ne meurt ni ne guérit jamais, mais qui tourmente continuellement; la mort est une autre forme du mal; elle ronge, et ne s'arrête jamais dans son œuvre de destruction !

Cet état est exprimé par :

« … là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. » (Marc 9 v.44/46/48)

Remarque :

C’est aussi l’état de seconde mort, état de ceux qui comparaîtront devant le grand trône blanc, pour s’y entendre condamnés ! (Apocalypse 20 v.11-15)

Cette destruction n’est pas une annihilation, mais un état loin de la présence de Dieu, dans les ténèbres du dehors et dans une misère sans nom. Ils comprendront alors qu’ils ont manqué une occasion qui ne se retrouvera jamais !

 Ils désireront obtenir un soulagement qui ne viendra jamais !

Dans leur rage impuissante, ils grincent des dents contre Satan qui les a conduits à leur perte éternelle et ils n’ont, pour s’en repaître, que la corruption qu’ils ont aimée, qu’ils détesteront, mais trop tard, et qui restera éternellement attachée à eux comme le ver l’est à la pourriture du cadavre. (H. Rossier)

Au milieu d’un monde marqué par le péché et la mort, il est précieux de voir, dans tout ce chapitre, que Jésus est en chemin.

Il va de ville en ville, agissant de la même manière, dans l'activité de la grâce, prêchant et annonçant le royaume de Dieu.

Depuis lors, Il cherche encore ce qui est perdu; car c'est encore aujourd'hui le temps favorable, le jour du salut.

La mort n’a pas épuisé son amour, que du contraire ! Par le canal du Saint Esprit, envoyé sur la terre, après son ascension, Son amour a trouvé un nouvelle occasion pour dire et communiquer beaucoup plus, qu’il ne pouvait le faire pendant qu'il était présent sur la terre !

Jésus avait passé la mer de Galilée pour guérir le démoniaque.

« … ils abordèrent dans le pays des Gadaréniens … un homme de la ville vint à sa rencontre, qui depuis longtemps avait des démons, et ne portait pas de vêtements, et ne demeurait pas dans une maison, mais dans les sépulcres … Jésus avait commandé à l’esprit immonde de sortir de l’homme ; car depuis longtemps il s’était saisi de lui, et l’homme avait été lié et gardé dans les chaînes et avec les fers aux pieds ; et brisant ses liens, il était emporté par le démon dans les déserts. … les démons, sortant de l’homme, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se rua du haut de la côte dans le lac, et fut étouffé … ceux qui le paissaient, voyant ce qui était arrivé, s’enfuirent, et le racontèrent dans la ville et dans les campagnes … ils sortirent pour voir ce qui était arrivé, et vinrent vers Jésus, et trouvèrent assis, vêtu et dans son bon sens, aux pieds de Jésus, l’homme duquel les démons étaient sortis ; et ils eurent peur …  ceux qui avaient vu ce qui s’était passé, leur racontèrent aussi comment le démoniaque avait été délivré … toute la multitude du pays environnant des Gadaréniens, pria Jésus de s’en aller de chez eux, car ils étaient saisis d’une grande frayeur … » (Luc 8 v.36-37)

Les Gadaréniens l'ayant repoussé, et il s'en revient. Jésus est dès lors en chemin …

Jésus est en chemin vers la maison de Jaïrus

Sur le désir du chef de la synagogue, il va avec lui.

En chemin, il est entouré par la foule. Il y avait alors, comme on le voit aujourd'hui quand l'Evangile est prêché, beaucoup d'âmes attirées qui ne se convertissaient jamais.

Ce que le Saint Esprit fait dans les autres, les attire, mais ensuite elles se retirent et ne portent pas de fruit. La semence se répand, indifféremment de leur état, de tous côtés.

N.B. :   C’est le cas imagé dans la parabole du semeur par la semence qui tombe sur une terre rocailleuse (comme aussi parsemée d’épines). Il y a un certain effet de la Parole, mais pas de nouvelle naissance, la semence ne germe pas en vie éternelle, et ne produit pas le fruit de la repentance. Seule la bonne terre, l’âme qui ne résiste plus au Saint Esprit, réalisant qu’elle devra comparaître devant le grand trône blanc pour être condamnée à la seconde mort, reçoit la Parole qui germe alors en vie éternelle et produit le fruit de la repentance !

Cela n'empêche pas Jésus d'être en chemin.

Ecoutez les paroles que dit Dieu à Israël :

« Mets-toi promptement d’accord avec ta partie adverse, pendant que tu es en chemin avec elle, … » (Luc 5 v.25)

Aujourd'hui Jésus est en chemin; il a pris la forme de serviteur; il est là pour répondre aux besoins de vos âmes.

Si celui qui l'insultait hier, le cherche aujourd'hui, il trouvera en Lui le serviteur du Père pour le recevoir.

Jésus a démontré quelle était sa volonté en se dévouant ainsi à la volonté du Père.

On aurait pu répondre à Jaïrus: Ne l'importune pas, il est occupé ! Mais Jaïrus comptait sur la bonté de Jésus !

Comme chef de synagogue, il n’avait jamais pensé auparavant à cette bonté ! Car dans le monde un chef de synagogue vaut bien plus qu’un fils de charpentier !

Mais la bonté de Jésus, en se faisant connaître, avait gagné le cœur de cet homme, et il vient à celui qui ne refuse pas de répondre à son appel.

Jésus se met en chemin, va comme si la jeune fille n'était pas mourante et la trouve morte.

La femme vient, convaincue que Jésus avait une ressource pour elle !

La femme sentait sa maladie et sa misère depuis fort longtemps.

A d'autres, le Seigneur ne dit pas: Venez à moi, vous tous qui sentez que vos péchés vous travaillent, mais seulement: vous tous qui êtes travaillés et chargés, vous tous qui avez des besoins et des misères. Je comprends votre maladie; vous ne sauriez trouver ni soulagement, ni repos. Venez à moi; mon remède est la grâce de Dieu, et je vous promets le repos.

La femme avait consulté toute sorte de médecins, mais le monde n'a pas de remèdes ni de guérison pour l'âme.

Un voile cachait d’abord la réalité du mal dont elle souffrait, ce qui lui donnait un faux repos. Mais dès que ce voile est ôté, il ne lui était alors plus possible de chercher quelque repos que ce soit !

Le monde craint de faire cette découverte, car elle lui ferait perdre la raison. Que fait-il alors ? Il cherche à oublier et à s’étourdir par divers moyens.

De deux choses l’une, ou bien il cultive diverses passions afin de ne pas penser à son état, et ces passions s’emparent totalement de son âme, ou bien il tombe dans l’ennui, ne trouvant rien, aucun objet, qui puisse l’intéresser. C’est dans cette situation que l’on cherche l’aide de médecins, ou autre thérapeute ! Car on ne peut se contenter de rester dans cet état de misère !

On dépense tous ses biens à chercher ce qui peut enrayer cette maladie terrible, dont souffre l’âme, et qui nous épuise.

Un tel sentiment produit toujours du malaise, car on n'aime à dévoiler son état, ni aux autres, ni à soi-même.

Mais le monde sait que cette misère existe.

Cette pauvre femme était fermement convaincue que Jésus avait une ressource pour elle, mais elle se tenait au milieu de la foule sans oser se présenter devant lui.

Elle avait un profond besoin de la grâce, en même temps que la honte du péché. Peut-être aurait-elle eu plus de courage, si elle eût rencontré Jésus tout seul ?

Elle n'osait pas confesser le Fils de Dieu, mais elle était convaincue qu'en touchant le bord de son vêtement elle serait guérie.

Elle croyait à l'efficace de la personne de Christ d'une manière remarquable.

C'était une âme délicate, angoissée, qui n'osait se montrer, tout en se confiant en Lui. Aussitôt la puissance de Dieu se manifeste et la guérit.

On touche ici du doigt la différence entre la foi et l'empressement des mille personnes qui entouraient le Seigneur.

Dans une certaine mesure, tout le monde voudrait de l'Evangile, mais on ne touche pas Jésus, quoiqu'on le presse et qu'on aille après lui. Dans ce cas, aucune vertu ne sort de lui, comme cela arrive nécessairement quand on le touche par la foi.

Cette femme aurait voulu être guérie sans être manifestée en public.

Cela arrive à bien des âmes, bénies sous d'autres rapports, qui n'osent pas même dire à Jésus: C'est toi que je veux.

Mais Jésus, connaissait la présence de cette femme et voulait établir une relation entre Lui et elle.

Ceux qui s’agglomère autour de la Parole et l’Evangile, sans conscience, ne peuvent supporter ceux qui ont de vrais besoins ! Comme le montre ce passage de l’Evangile de Luc :

« … un aveugle était assis sur le bord du chemin et mendiait … entendant la foule qui passait, il demanda ce que c’était … on lui rapporta que Jésus le Nazaréen passait … il cria, disant : Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! … ceux qui allaient devant le reprirent afin qu’il se tût ; mais il criait d’autant plus fort : Fils de David ! aie pitié de moi … Jésus, s’étant arrêté, ordonna qu’on le lui amenât ; et comme il s’approchait, il l’interrogea … Que veux-tu que je te fasse ? Et il dit : Seigneur, que je recouvre la vue. Et Jésus lui dit : Recouvre la vue, ta foi t’a guéri. » (Luc 18 v.35-42)

La femme vient en tremblant, comme si elle avait mal fait, elle trouve alors une entière ouverture de cœur.

Malgré la timidité qui l’amenait à oser à peine toucher le Sauveur, elle Lui déclare tout, quand Il le lui demande !

« … Jésus dit : Quelqu’un m’a touché, car je sais qu’il est sorti de moi de la puissance. Et la femme, voyant qu’elle n’était pas cachée, vint en tremblant, et, se jetant devant lui, déclara devant tout le peuple pour quelle raison elle l’avait touché, et comment elle avait été guérie instantanément. » (Luc 8 v.46-47)

Son cœur obéit instantanément, elle ne cache rien devant la foule, parce que Jésus est le tout de son âme.

Dès cet instant, elle ne veut rien que Lui ! Elle a maintenant autant de force qu'elle avait auparavant de faiblesse !

Guérie, elle n'a besoin que d'être rassurée, car la gloire de Jésus est tout pour elle.

Il veut la mettre à l'aise vis-à-vis de lui-même :

« … il lui dit : Aie bon courage, ma fille ; ta foi t’a guérie ; va-t’en en paix» (Luc 8 v.48)

Il ne lui dit pas: Ma vertu t'a guérie, mais: Ta foi t'a guérie.

Elle a besoin d’être rassurée. Si, d’un côté, elle Le craignait tant, de l’autre, elle l’estimait  si haut ! Le Seigneur Jésus veut la rassurer, en lui montrant que la foi est l'instrument, le moyen employé, pour la guérir.

En même temps, le Seigneur montre publiquement l'intérêt qu'il lui porte; sa gloire y est intéressée. Lui ne voit que sa foi, là où elle ne voyait qu'une misère qui la couvrait de honte !

Pour trouver la paix, il faut deux choses: la foi, et la réponse du Sauveur.

La foi réelle peut produire le sentiment du besoin, mais c'est la réponse de Christ qui affranchit l'âme.

Lui qui connaît ses besoins et sa foi, la rassure, sans rien lui reprocher, pas même d'avoir cherché d'autres médecins que Lui. Il lui dit : Ta foi t'a sauvée, et Il veut être avec elle dans une relation qui soit connue de tout le monde.

La leçon à retenir

Souvenez-vous que Jésus est en chemin pour se mettre en rapport avec vous !

La présence du Seigneur Jésus peut attirer une foule qui n'en remportera aucun profit, parce qu'elle entoure Jésus en se défendant de l'avoir touché !

N.B. : Comme c’est le cas de la semence de la parabole du semeur qui tombe le long du chemin ou sur une terre rocailleuse ou entre les épines ! Le semence ne germe pas en vie divine et éternelle !

Mais par contre au milieu de cette foule, un petit nombre est sauvé !

N.B. : Comme c’est le cas de la semence de la parabole du semeur qui tombe sur une bonne terre ! La grâce et la vérité étant venue par Jésus Christ (Jean 1 v.17). Une âme qui reconnaît la vérité, à savoir que dans son état elle n’a d’autre avenir que la seconde mort ! Mais la grâce se révèle alors à l’âme (Jean 3 v.14-16) ! La Parole germe en vie divine et éternelle et produit le fruit de le repentance !

Là où il n'y a pas encore ni paix, ni confiance le Seigneur reconnaît la foi et donne à l’âme une réponse ! La façon avec laquelle le Seigneur le fait, rassure l’âme !

Quant à nous, chrétiens, mettons Jésus en avant, afin que, s'il se trouve sur notre route une âme avec des besoins, elle puisse se manifester et y trouver la réponse.

Car combien de fois il s'en rencontre au milieu des foules qui entendent la parole du Seigneur. Cela peut arriver à chaque instant ; nul de nous ne le sait, mais le Seigneur qui est toujours en chemin, les connaît.