Jésus en chemin …
La fille de Jaïrus &
La femme ayant une perte de sang
Contenu :
Jésus est en chemin vers la maison de Jaïrus
La femme vient, convaincue que Jésus avait une ressource pour
elle !
Ce texte s’inspire
d’une des méditations de J.N. Darby (n°174) publiée dans le Messager
Evangélique de 1910.
Vous pouvez décharger
la publication intégrale de l’article du Messager Evangélique à partir de cette
adresse : https://bible.beauport.eu/_data/ME/HTML/1910/ME_1910_27.html
Le sujet traite de la
résurrection de la fille de Jaïrus et de cette femme qui avait une perte de
sang depuis 12 ans. (Luc 8 v.40-56)
Le texte original a
été gardé en grande partie, quelques tournures de phrases ont été légèrement
adaptées et quelques explications supplémentaires ont été ajoutées afin d’aider
à la compréhension. Aux références à Parole, le document reproduit aussi la
citation de la Parole afin d’aider à la compréhension.
40 Et quand Jésus fut de retour, il arriva que la foule
l’accueillit, car tous l’attendaient. 41 Et voici, un homme dont le nom
était Jaïrus, — et il était chef de la synagogue, — vint, et se jetant aux
pieds de Jésus, le supplia de venir dans sa maison, 42 car il avait une
fille unique, d’environ douze ans, et elle se mourait. Et comme il s’en allait,
les foules le serraient.
43 — Et une femme qui avait une perte de sang depuis
douze ans, et qui, ayant dépensé tout son bien en médecins, n’avait pu être
guérie par aucun, 44 s’approcha par derrière et toucha le bord de son
vêtement ; et à l’instant sa perte de sang s’arrêta. 45 Et Jésus dit :
Qui est-ce qui m’a touché ? Et comme tous niaient, Pierre dit, et ceux qui
étaient avec lui : Maître (1*), les
foules te serrent et te pressent, et tu dis : Qui est-ce qui m’a touché ? 46
Et Jésus dit : Quelqu’un m’a touché, car je sais qu’il est sorti de moi de la
puissance. 47 Et la femme, voyant qu’elle n’était pas cachée, vint en
tremblant, et, se jetant devant lui, déclara devant tout le peuple pour quelle
raison elle l’avait touché, et comment elle avait été guérie instantanément. 48
Et il lui dit : Aie bon courage (2*), [ma] fille ; ta foi t’a guérie (3*) ; va-t’en en paix.
(1*)
« maître » = celui qui est au-dessus des autres
(2*) quelques
traducteurs omettent : Aie bon courage.
(3*) littéralement « sauvée »
49 — Comme il parlait encore, il vient quelqu’un de chez
le chef de synagogue, lui disant : Ta fille est morte, ne tourmente pas le
maître (*). 50 Et Jésus, l’ayant entendu, lui répondit, disant : Ne crains
pas, crois seulement, et elle sera sauvée. 51 Et quand il fut arrivé à
la maison, il ne permit à personne d’entrer, sinon à Pierre et à Jean et à
Jacques, et au père de la jeune fille et à la mère. 52 Et tous
pleuraient et se lamentaient sur elle ; et il leur dit : Ne pleurez pas, car
elle n’est pas morte, mais elle dort. 53 Et ils se riaient de lui,
sachant qu’elle était morte. 54 Mais lui, les ayant tous mis dehors, et
l’ayant prise par la main, cria, disant : Jeune fille, lève-toi. 55 Et
son esprit retourna [en elle], et elle se leva immédiatement ; et il commanda
qu’on lui donnât à manger. 56 Et ses parents étaient hors d’eux ; et il
leur enjoignit de ne dire à personne ce qui était arrivé.
(*)
« maître » = celui qui enseigne.
Cette partie de l'évangile de Luc
nous montre la puissance de Jésus, s'élevant contre celle
de Satan, pour chasser les démons, guérir les malades, ressusciter
les morts.
Dans le passage que nous venons de lire, une
femme vient par la foi, mais en tremblant, toucher
le Seigneur et elle est guérie. Jaïrus, de son côté, vient
demander la vie de sa fille, alors qu'elle était incapable de s'intéresser
elle-même à ce qui la concernait.
La femme a un sentiment intime et profond de
la puissance de Jésus, la fille de Jaïrus n'en a aucun, et c'est la foi d'autrui
qui agit pour elle.
Le péché est une maladie qui ne
meurt ni ne guérit jamais, mais qui
tourmente continuellement; la mort est une autre forme du mal; elle
ronge, et ne s'arrête jamais dans son œuvre de
destruction !
Cet état est exprimé par :
« … là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. » (Marc
9 v.44/46/48)
Remarque :
C’est aussi l’état de seconde mort, état
de ceux qui comparaîtront devant le grand trône blanc, pour s’y entendre
condamnés ! (Apocalypse 20 v.11-15)
Cette destruction n’est pas une
annihilation, mais un état loin de la présence de Dieu, dans les ténèbres du
dehors et dans une misère sans nom. Ils comprendront alors qu’ils ont manqué
une occasion qui ne se retrouvera jamais !
Ils
désireront obtenir un soulagement qui ne viendra jamais !
Dans leur rage impuissante, ils grincent
des dents contre Satan qui les a conduits à leur perte éternelle et ils n’ont,
pour s’en repaître, que la corruption qu’ils ont aimée, qu’ils détesteront,
mais trop tard, et qui restera éternellement attachée à eux comme le ver l’est
à la pourriture du cadavre. (H. Rossier)
Au milieu d’un monde marqué par le péché et la mort, il est précieux de voir, dans
tout ce chapitre, que Jésus est en chemin.
Il va de ville en ville, agissant de la même manière, dans
l'activité de la grâce, prêchant et annonçant le royaume de Dieu.
Depuis lors, Il cherche encore ce qui est perdu;
car c'est encore aujourd'hui le temps favorable, le jour du
salut.
La mort n’a pas épuisé son amour, que du contraire ! Par le canal
du Saint Esprit, envoyé sur la terre, après son ascension, Son amour a trouvé
un nouvelle occasion pour dire et communiquer beaucoup plus, qu’il ne pouvait
le faire pendant qu'il était présent sur la terre !
Jésus avait passé la mer de Galilée pour guérir le démoniaque.
« … ils abordèrent dans le pays des Gadaréniens … un homme de la ville
vint à sa rencontre, qui depuis longtemps avait des démons, et ne portait pas
de vêtements, et ne demeurait pas dans une maison, mais dans les sépulcres …
Jésus avait commandé à l’esprit immonde de sortir de l’homme ; car depuis
longtemps il s’était saisi de lui, et l’homme avait été lié et gardé dans les
chaînes et avec les fers aux pieds ; et brisant ses liens, il était emporté par
le démon dans les déserts. … les démons, sortant de l’homme, entrèrent dans les
pourceaux, et le troupeau se rua du haut de la côte dans le lac, et fut étouffé
… ceux qui le paissaient, voyant ce qui était arrivé, s’enfuirent, et le
racontèrent dans la ville et dans les campagnes … ils sortirent pour voir ce
qui était arrivé, et vinrent vers Jésus, et trouvèrent assis, vêtu et dans son
bon sens, aux pieds de Jésus, l’homme duquel les démons étaient sortis ; et ils
eurent peur … ceux qui avaient vu ce qui
s’était passé, leur racontèrent aussi comment le démoniaque avait été délivré …
toute la multitude du pays environnant des Gadaréniens, pria Jésus de
s’en aller de chez eux, car ils étaient saisis d’une grande frayeur … » (Luc
8 v.36-37)
Les
Gadaréniens l'ayant repoussé, et il s'en revient. Jésus est dès
lors en chemin …
Sur le désir du chef de la synagogue, il va avec lui.
En chemin, il est entouré par la
foule. Il y avait alors, comme on le voit aujourd'hui quand
l'Evangile est prêché, beaucoup d'âmes attirées qui ne se
convertissaient jamais.
Ce que le Saint Esprit fait dans les autres, les attire, mais ensuite elles
se retirent et ne portent pas de fruit. La semence se répand, indifféremment de
leur état, de tous côtés.
N.B. : C’est le cas imagé dans la parabole du semeur
par la semence qui tombe sur une terre rocailleuse (comme aussi
parsemée d’épines). Il y a un certain effet de la Parole, mais pas de nouvelle
naissance, la semence ne germe pas en vie éternelle, et ne produit pas le fruit
de la repentance. Seule la bonne terre, l’âme qui ne résiste plus au Saint
Esprit, réalisant qu’elle devra comparaître devant le grand trône blanc pour
être condamnée à la seconde mort, reçoit la Parole qui germe alors en vie
éternelle et produit le fruit de la repentance !
Cela n'empêche pas Jésus d'être en chemin.
Ecoutez les paroles que dit Dieu à Israël :
« Mets-toi promptement d’accord avec ta partie adverse, pendant que tu
es en chemin avec elle, … » (Luc 5 v.25)
Aujourd'hui Jésus est en chemin; il a
pris la forme de serviteur; il est là pour répondre aux
besoins de vos âmes.
Si celui qui l'insultait hier, le cherche
aujourd'hui, il
trouvera en Lui
le serviteur du Père pour le recevoir.
Jésus a démontré quelle était sa volonté
en
se dévouant ainsi à la volonté du Père.
On aurait pu répondre à Jaïrus: Ne l'importune pas, il
est occupé ! Mais
Jaïrus comptait sur la bonté de Jésus !
Comme chef de synagogue, il n’avait jamais pensé auparavant
à cette bonté ! Car dans
le monde un chef de synagogue vaut bien plus qu’un
fils de charpentier !
Mais
la bonté de Jésus, en se faisant connaître, avait gagné le cœur
de cet homme, et il vient à celui qui ne refuse pas de répondre à son appel.
Jésus se met en chemin, va comme si la jeune fille
n'était pas mourante et la trouve morte.
La femme sentait sa maladie et
sa misère depuis fort longtemps.
A d'autres, le Seigneur ne dit pas: Venez à moi,
vous tous qui sentez que vos péchés vous travaillent,
mais seulement: vous
tous qui êtes travaillés et chargés, vous tous qui avez des
besoins et des misères. Je comprends votre maladie;
vous ne sauriez trouver ni soulagement, ni repos.
Venez à moi; mon remède est la grâce de Dieu, et je vous promets
le repos.
La
femme avait consulté toute sorte de médecins, mais le monde n'a pas de remèdes ni de guérison pour l'âme.
Un voile cachait d’abord la réalité du mal dont elle
souffrait, ce qui lui donnait un faux repos. Mais dès que ce voile est ôté,
il ne lui était alors plus possible de chercher quelque repos que ce
soit !
Le monde craint de faire cette découverte, car elle lui ferait perdre
la raison. Que fait-il alors ? Il cherche à oublier et à
s’étourdir par divers moyens.
De deux choses l’une, ou bien il cultive diverses passions
afin de ne pas penser à son état, et ces passions s’emparent totalement de son
âme, ou bien il tombe dans
l’ennui, ne trouvant rien, aucun objet, qui puisse l’intéresser. C’est dans cette situation
que l’on cherche l’aide de médecins, ou autre thérapeute ! Car on
ne peut se contenter de rester dans cet état de misère !
On dépense tous ses biens à chercher ce
qui peut enrayer cette maladie terrible, dont souffre l’âme, et
qui nous épuise.
Un tel sentiment produit toujours du malaise, car on
n'aime à dévoiler son état, ni aux autres, ni à soi-même.
Mais le monde sait que cette misère existe.
Cette pauvre femme était fermement convaincue que
Jésus avait une ressource pour elle, mais elle se tenait au milieu de la foule sans
oser se présenter devant lui.
Elle avait un profond besoin de la grâce,
en même temps que la
honte du péché. Peut-être aurait-elle eu plus de courage, si elle eût
rencontré Jésus tout seul ?
Elle n'osait pas confesser le Fils de Dieu, mais elle était convaincue
qu'en touchant le bord de son vêtement elle serait guérie.
Elle croyait à l'efficace
de la personne de Christ d'une manière remarquable.
C'était une âme délicate, angoissée, qui n'osait se
montrer, tout en se confiant en Lui. Aussitôt la puissance de Dieu se manifeste
et la guérit.
On touche ici du doigt la différence entre la foi et l'empressement des mille personnes qui entouraient le Seigneur.
Dans une certaine mesure, tout le monde voudrait
de l'Evangile, mais on ne touche pas Jésus, quoiqu'on
le presse et qu'on aille après lui. Dans
ce cas, aucune vertu ne sort de lui, comme cela arrive nécessairement
quand on le touche par la foi.
Cette femme aurait voulu être
guérie sans être manifestée en public.
Cela arrive à bien des âmes, bénies sous d'autres rapports, qui n'osent
pas même dire à Jésus: C'est toi que je veux.
Mais Jésus, connaissait
la présence de cette femme et voulait établir une relation
entre Lui et elle.
Ceux qui s’agglomère autour de la Parole et
l’Evangile, sans conscience, ne peuvent
supporter
ceux qui ont de vrais besoins ! Comme le montre ce passage de l’Evangile de
Luc :
« … un aveugle était assis sur le bord du chemin et mendiait … entendant
la foule qui passait, il demanda ce que c’était … on lui rapporta que Jésus le
Nazaréen passait … il cria, disant : Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! …
ceux qui allaient devant le reprirent
afin qu’il se tût ; mais il
criait d’autant plus fort : Fils de David ! aie pitié de moi
… Jésus, s’étant arrêté, ordonna qu’on le lui amenât ; et comme il
s’approchait, il l’interrogea … Que veux-tu que je te fasse ? Et il dit :
Seigneur, que je recouvre la vue. Et Jésus lui dit : Recouvre la vue, ta foi
t’a guéri. » (Luc
18 v.35-42)
La femme vient en tremblant, comme si elle avait mal
fait, elle trouve alors une entière ouverture
de cœur.
Malgré la timidité qui l’amenait à oser à peine
toucher le Sauveur, elle Lui déclare tout, quand Il le
lui demande !
« … Jésus dit : Quelqu’un m’a touché,
car je sais qu’il est sorti de moi de la puissance. Et la femme, voyant qu’elle
n’était pas cachée, vint en tremblant, et, se jetant devant lui, déclara devant tout le peuple pour quelle raison elle l’avait touché,
et comment elle avait été guérie instantanément. » (Luc 8 v.46-47)
Son cœur obéit instantanément, elle ne
cache rien devant la foule, parce que Jésus est le
tout de son âme.
Dès cet instant, elle ne veut rien
que Lui ! Elle a maintenant autant de force qu'elle avait
auparavant de faiblesse !
Guérie, elle n'a besoin que d'être rassurée, car la gloire de Jésus
est tout pour elle.
Il veut la mettre à l'aise
vis-à-vis de lui-même :
« … il lui dit : Aie bon courage, ma
fille ; ta foi t’a guérie ; va-t’en en paix. » (Luc 8 v.48)
Il ne lui dit pas: Ma
vertu t'a guérie, mais: Ta foi t'a guérie.
Elle a besoin d’être rassurée.
Si, d’un côté, elle
Le craignait tant, de
l’autre, elle l’estimait si haut ! Le Seigneur
Jésus veut la rassurer, en lui montrant que la foi est
l'instrument, le moyen employé, pour la guérir.
En même temps, le Seigneur montre publiquement
l'intérêt qu'il lui porte; sa gloire y est intéressée. Lui ne voit que sa foi, là où elle ne voyait
qu'une misère qui la couvrait de honte !
Pour trouver la paix, il faut deux choses: la
foi, et la réponse du Sauveur.
La foi réelle peut produire le
sentiment du besoin, mais c'est la réponse de Christ qui affranchit l'âme.
Lui qui connaît ses besoins et sa foi, la rassure, sans rien lui reprocher, pas même d'avoir cherché
d'autres médecins que Lui. Il lui dit : Ta foi t'a sauvée,
et Il veut être avec elle dans une relation qui soit
connue de tout le monde.
Souvenez-vous que Jésus est en chemin pour
se mettre en rapport avec vous !
La présence du Seigneur Jésus peut attirer une
foule qui n'en remportera aucun profit, parce qu'elle entoure
Jésus en se défendant de l'avoir touché !
N.B. : Comme c’est le cas de la semence de la parabole
du semeur qui tombe le long du chemin ou sur une terre rocailleuse ou entre les
épines ! Le semence ne germe pas en vie divine et éternelle !
Mais par contre au milieu de cette
foule, un petit nombre est sauvé !
N.B. : Comme c’est le cas de la semence de la parabole
du semeur qui tombe sur une bonne terre ! La grâce et la
vérité étant venue par Jésus Christ (Jean 1 v.17). Une âme qui reconnaît la vérité,
à savoir que dans son état elle n’a d’autre avenir que la seconde mort !
Mais la grâce se révèle alors à l’âme (Jean 3
v.14-16) ! La Parole germe en
vie divine et éternelle et produit le fruit de le repentance !
Là où il n'y a pas encore ni paix,
ni confiance le Seigneur reconnaît
la foi et donne à l’âme une réponse ! La façon avec
laquelle le Seigneur le fait, rassure l’âme !
Quant
à nous, chrétiens, mettons Jésus en avant, afin que, s'il
se trouve sur notre route une âme avec des besoins,
elle puisse se manifester et y trouver la réponse.
Car combien de fois il s'en
rencontre au milieu des foules qui entendent la
parole du Seigneur. Cela peut arriver à chaque instant ; nul de nous ne le sait, mais le
Seigneur qui est toujours en chemin, les connaît.