Les quatre
publications (messages 228, 229, 230 & 231) sont des traductions de quatre méditations
orales sur l’épître aux Philippiens, qui ont été tenues aux Pays-Bas.
Nous les intitulerons : Christ
la vie du chrétien (Philippiens 1 v.1-21)
Christ, la vie et
le modèle du chrétien (Philippiens 1 v.22 à 2 v.30)
Christ, le but du
chrétien (Philippiens 3)
Christ, la joie
et la force du chrétien (Philippiens 4)
Ces méditations orales ont été transcrites dans un
livre :
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Édité par: Stichting In Grazige Weiden Postbus 2152 1780 BE Den Helder |
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La transcription de la méditation orale a été faite en gardant le style du
langage familier afin de mieux faire comprendre, mais cependant sans utiliser
un langage vulgaire.
La traduction a
cherché à garder ce style autant que possible.
Voici donc la
première partie de cette méditation.
Philippiens
1 v.1 :
Paul et Timothée, esclaves de Jésus Christ,
à tous les saints dans le christ Jésus qui sont à Philippes, avec les
surveillants et les serviteurs : …
Cette épître
commence exceptionnellement par les mots : « Paul et Timothée, esclaves de
Jésus-Christ ». Dans
d'autres lettres aux assemblées, il mentionne toujours son statut d'apôtre afin
de révéler et de maintenir la vérité que le Seigneur et Dieu, le Père, lui
avait confiée en tant qu'apôtre. Mais il ne le fait pas ici - et nous le savons et cela a sa raison d'être.
Le but de cette
épître, comme dans les autres, n'est pas de révéler et de défendre la vérité de
Dieu, mais de savoir comment un chrétien - qu'il soit un serviteur de Dieu ou un apôtre de Dieu et
du Christ - vit
son christianisme. Et comment, dans les circonstances dans lesquelles Dieu le conduit, dans
lesquelles il est ici sur la terre et par lesquelles il doit passer, comment il
se montre dans ces circonstances. Ce qu'il pense. Ce qu'il ressent. En d'autres
termes - et je le dis maintenant de
manière quelque peu irrévérencieuse -, cela vaut-il la peine d'être un chrétien sur la terre, avec tous les
ennuis, toutes les souffrances, tous les problèmes qui y sont associés ? Et
c'est le cas.
Nous savons que
les mots « joie » et « se réjouir » sont utilisés plusieurs fois dans cette épître,
quinze fois, et cela par quelqu'un qui a été prisonnier pendant quatre ans :
deux ans à Césarée, ensuite un voyage périlleux, puis deux ans à Rome, lié,
enchaîné à un soldat jour et nuit. Et cet homme préfère parler de joie,
de vraie joie, de joie incontestable. Bien qu'il puisse pleurer - et il le fait, car il parle aussi parfois dans cette
épître avec des larmes et des pleurs ! - il a une joie dans le Christ, son Seigneur, son
Maître et son Rédempteur, que rien ni personne ne peut affecter ou enlever.
« Paul et Timothée, esclaves de Jésus-Christ. » - Ce
sont de véritables esclaves. Nous savons que le mot « esclave » signifie ici un véritable esclave, quelqu’un qui
est né esclave. Pas seulement celui qui a été acheté et qui est donc la
propriété de son maître, mais celui qui est né esclave. Qui est un esclave dès
le début de sa vie jusqu'à la fin, jusqu'à la mort. Des esclaves nés :
Paul et Timothée.
Ils étaient
auparavant nés esclaves de Satan et du péché, mais par leur nouvelle naissance,
par la grâce de Dieu, ils sont devenus esclaves du Christ Jésus. Quelle grâce !
Le sommes-nous tous ? Et maintenant, je ne demande pas cela seulement à ceux
qui ne connaissent peut-être pas encore le Seigneur. Mais nous sommes-nous déjà
plus ou moins posé cette question et l'avons-nous considérée devant le Seigneur
? Est-ce que je le ressens, est-ce que j’en ai conscience - et c'est un privilège, même si cela va à l'encontre de
la chair et de la nature ! Est-ce que je le ressens, est-ce que je me reconnais
ainsi - car c'est un
privilège, bien que ce soit contraire à la chair et à la nature !
C'est un
privilège d'être esclave du Christ, de n'avoir aucune autre volonté, aucun
autre besoin, que de faire la volonté du Seigneur, car Christ est une personne
très spéciale. Ce n'est pas seulement un privilège de connaître le Christ comme
Sauveur, de savoir : ‘Il a porté mes péchés et les a tous payés, vraiment
payés, du premier au dernier ; Il n'a rien oublié’ - c'est un grand privilège et une grande grâce ! - Mais
il faut ensuite que nous ouvrions nos cœurs, que nous abandonnions notre propre
volonté et que nous remettions notre vie entre ses mains ! Ce n'est pas
toujours facile. Parfois ça révolte et parfois fort! Soyons honnêtes. Mais
pensons aussi un instant au privilège que représente le fait d'être esclave du
Christ Jésus !
Qui est le Christ
Jésus ? Nous le savons : le mot « Christ » vient du grec « Christos » et le mot hébreu « Messie » signifie : « L'oint ». L'oint ! mais par qui est-il oint ? Par
Dieu. Autrefois, dans l'Ancien Testament, quand un sacrificateur, un souverain
sacrificateur était nommé, il était oint. Il a été nommé par Dieu et oint par
Lui pour cette tâche. Dieu l’a choisi pour faire ce travail. Si un roi était
institué et désigné par Dieu, il était oint. Il était choisi et oint pour
remplir cette tâche et prendre cette place.
Et maintenant, le
Christ, le Fils de Dieu, a été choisi par Dieu. Il est celui dont le Psaume 2
dit que le monde se lève contre l’Eternel et son Oint. Et quelle est la réponse
de Dieu ? «… j’ai oint mon roi sur Sion, la montagne de ma
sainteté. Je raconterai le décret : l’Éternel m’a dit : Tu es mon Fils » (Psaume 2 v.6-7). Et le monde entier est interpellé : « Baisez le Fils, de peur qu’il ne
s’irrite … » (Psaume 2
v.12).
Il est l'élu de Dieu.
Il est Son Fils. Il est le Roi. Il est le Seigneur des Seigneurs. Dieu l'a
oint. Il a dit : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j’ai
trouvé mon plaisir ; écoutez-le. » (Matthieu 17 v.5).
L'Oint, qui a été oint par Dieu de l’Esprit Saint et de puissance (Actes 10
v.38) et qui a été désigné
par Dieu pour la tâche que Dieu lui a assignée maintenant et dans l'avenir - et c'est là la chose grande et spéciale ! - Il est l'objet du bon plaisir de Dieu, le
Père. Celui-ci, qu'il a oint de l'Esprit Saint et de puissance, « est mon fils bien-aimé, en qui j’ai
trouvé mon plaisir ; écoutez-le. ».
Lorsque Saül a
été oint et qu’il fut mis de côté, alors qu'il était un roi selon le cœur de
l'homme, Dieu a choisi David et l'a oint. Et qu'a-t-Il dit de David ? Voici « J’ai trouvé … un homme selon mon
cœur, qui fera toute ma volonté. » (Actes 13 v.22). C'est
une image du Christ, l'Homme selon le cœur de Dieu, le Fils de Dieu, qui a
accompli et accomplira tout son bon plaisir.
Voyez, Il est
l'objet du bon plaisir du cœur de Dieu, celui en qui Dieu a trouvé tout son
plaisir. Et n'est-ce pas une grâce pour quelqu’un parmi les fils des hommes - autrefois pécheur, autrefois ennemi, autrefois perdu - d'être maintenant l'esclave de cet Oint,
du Christ Jésus, l'objet de tout le bon plaisir de Dieu ? N'est-ce pas une
grâce ? Ne disons-nous pas alors : ‘S'il est ainsi devant le cœur de Dieu le
Père, ne dirai-je pas - quoique beaucoup plus faiblement - avec le même apôtre Paul, quand il était
encore Saul : « Que dois-je faire, Seigneur ? » (Actes 22:10) ?’ Son
moi a été brisé et sa volonté propre a disparu. Il avait vu que cela ne pouvait
que le conduire à la perdition. Et il l'a accepté comme Seigneur, comme
Jésus-Christ, objet du plaisir du cœur de Dieu, assis à la droite de la Majesté
dans les hauts lieux. « Paul et Timothée, esclaves de Jésus-Christ ».
Nous savons que
cette Lettre nous présente la vie du chrétien, la vie en Paul et en tous ses
imitateurs. Mais au début de cette Lettre, il y a ce grand principe pratique :
si tu veux vraiment, vraiment, manifester Christ sur la terre, si tu veux
vraiment être une lettre de Christ, si tu veux vraiment, au milieu de toutes
les circonstances de la terre - j'entends
par là les circonstances difficiles et, humainement parlant, impossibles - honorer Christ avec joie, non pas en
soupirant, mais avec une vraie joie, une vraie joie que personne ne peut
t'enlever, alors, pour commencer, il y a obéissance, une
volonté propre brisée et un cœur qui se soumet avec joie au Christ Jésus.
Quelqu'un a dit un jour : « Il n'y a pas de bénédiction, sans
l'obéissance à la racine ! ». L'obéissance est la condition préalable à toute bénédiction et joie
véritables.
L'épître est
adressée à « tous les saints dans le christ Jésus ». Deux esclaves de Jésus-Christ écrivent à
tous les saints dans le christ Jésus de Philippes. Ils n'en oublient pas un
seul. Ils incluent chaque enfant de Dieu. Ils pensent à tous. Les deux, qui
sont étroitement liés à Christ par leur cœur, voient aussi l'amour, le soin et
la grâce qui sont dans le cœur du Christ Jésus pour les siens, dont il a fait
des saints.
Les saints sont
des personnes mises à part. Ils n'appartiennent plus au
monde. Ils n'appartiennent plus au diable. Ils en ont été délivrés - délivrés de ce présent siècle mauvais, de la puissance
des ténèbres - et ils ont été amenés à Christ, unis à Lui. Ce
même Christ Jésus, Objet des délices du cœur de Dieu. Qui a accompli toute sa volonté.
Qui a accompli tout son bon plaisir. Qui a pu dire au Père, à la fin, sur la
croix : « C'est accompli ». Tout est accompli. Je t'ai glorifié sur la terre
et j'ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés. J'ai tout accompli, de
la crèche à la croix ! C'est là qu'ils ont été amenés. Ils sont unis à Lui. Sa
place est la leur. Il est le Premier-né entre plusieurs frères (Romains
8:29). Nous le savons. Et Il
le reste ! Il est et reste le Premier, le Très-Haut, le Plus Grand, oint d'une
huile de joie au-dessus de ses compagnons (Hébreux 1:9). Mais ce sont des compagnons d’œuvre. Ils
partagent sa place !
Sanctifiés,
saints. Pas des saints, mis à part, et ensuite retournés au péché, au monde et
à Satan. Mais sanctifiés et saints en Christ. C'est une réalité,
oui, une réalité !
"Saints dans le christ Jésus". -
Cela ne signifie pas qu'ils ne recommenceront jamais à faire le mal. Nous le
savons. Ce n'est pas là la question. Ils ont été rachetés par l'Esprit de Dieu et par sa Parole. Ils ont été
libérés de la montagne des ténèbres et en ont été arrachés, comme aussi de la
misère, du péché et du monde, et ont été
amenés comme des pierres, des pierres vivantes à Christ. Ils ont été
séparés, mis à part.
Cela, le
paganisme le connaissait aussi. Il avait aussi ses saints, ses prêtres et
prêtresses qui étaient pris du peuple, mis à part et consacrés à l'idolâtrie.
Mais ici, il est question d’une délivrance de la puissance des ténèbres, d’être
rachetés de la puissance du péché et être amenés à ce même christ Jésus, qui
est l'objet de toute la faveur de Dieu, de tout le cœur de Dieu. Et sa place,
ils la partagent !
Quand nous lisons
Jean 17, nous voyons cela : comment la place qu'il a, Il la partage avec les
siens. Et comme le Christ, qui est le premier-né et le plus élevé de tous, est
dans la faveur de Dieu, ainsi tous ceux qui sont appelés saints dans le Christ
Jésus, et qui partagent donc Sa place avec Lui, sont dans la faveur et la grâce
de Dieu.
Philippiens
1 v.2 :
Grâce et paix à vous, de la part de Dieu
notre Père et du seigneur Jésus Christ !
Vous voyez ! Ces
mots ne veulent pas dire qu’il est souhaité aux saints dans le christ Jésus
d’encore apprendre à connaître la grâce de Dieu envers un pécheur, ou qu’en
tant que pécheur, encore apprendre à connaître la paix avec Dieu ! Cela,
ils l’ont déjà appris. Ils sont ainsi devenus des saints dans le christ Jésus.
Cependant il est vrai qu'il est bon de continuer à y penser dans la pratique de
tous les jours. Et l'Esprit de Dieu nous le rappelle sans cesse à travers sa
Parole : dans quelle grâce nous nous trouvons et quelle paix nous a été donnée.
Ce dont nous pouvons jouir. Puissions-nous ne jamais, jamais l'oublier !
Lui qui n'a pas
épargné son Fils unique, mais l'a livré pour nous tous, pécheurs, sa grâce est
immuable. Et la paix, fruit de la grâce, la paix avec Dieu, la paix de Dieu, la
paix de Christ est notre partage. Et c'est ce que l'Esprit de Dieu veut nous
rappeler, toujours et chaque jour : ‘Pensez-y, ne l’oubliez jamais : la grâce
et la faveur dans laquelle vous êtes!’
Sur terre, il n'y
a qu'un seul ensemble, qu'un seul lieu, qu'une seule personne qui est dans la
faveur de Dieu. Et ce sont des pécheurs rachetés. C'est l’assemblée de Dieu.
C'est là que repose sa faveur. Sa grâce y règne, sa paix y descend et s'y
établit. Il n'y a pas une trace d’éloignement entre Dieu, le Père, et
Jésus-Christ, et les siens. Il n'y a pas la moindre trace d'inquiétude. Du
début à la fin, nous sommes dotés de la faveur de Dieu, de son harmonie et de
sa paix, la paix de Dieu, dans laquelle nous avons été introduits.
Outre le fait que
cette épître nous présente la vie du chrétien, quel qu'il soit, nous trouvons
également comme élément important, la relation existant entre le serviteur de
Dieu, esclave du Christ Jésus, et les Philippiens, qui ont été amenés des
ténèbres à la lumière par son service et qui, de pécheurs, sont devenus saints
dans le Christ Jésus.
Philippiens
1 v.3-5 :
Je rends grâces à mon Dieu pour tout le
souvenir que j’ai de vous, dans chacune de mes supplications, faisant toujours
des supplications pour vous tous, avec joie, à cause de la part que vous prenez
à l’évangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant …
Je pense que nous
connaissons tous l'histoire de l’assemblée de Philippes. Lors de son 2ème
voyage missionnaire, l'apôtre y a apporté l'évangile et s'est retrouvé en
prison. Leurs vêtements ont été déchirés, ils ont été fouettés. Paul et Silas
priaient au milieu de la nuit et chantaient des cantiques de louange à Dieu.
C'était le deuxième voyage.
Lors du troisième
voyage, en allant d'Éphèse à Corinthe, il leur rendit visite, et lors de son
voyage de retour de Corinthe à Troas en passant par Philippes, il leur rendit à
nouveau visite. Et je pense qu’il y avait environ cinq ans que Paul avait vu
les Philippiens pour la dernière fois. Quatre ans de prison, un voyage
dangereux : autant de raisons pour l'apôtre et pour un homme de penser à
lui-même. Mais nous voyons qu'il ne le fait pas !
Quiconque a connu
des années difficiles - si vous
connaissez des années où tout se passe différemment de ce que vous pensez,
espérez et souhaitez -
conviendra qu'il est très difficile de s'oublier soi-même et de penser aux
autres pendant ces années. Mais ici, nous avons un esclave de Christ qui a été
emprisonné à Césarée pendant deux ans. Qui aurait dû être libéré. Qui a ensuite
fait ce voyage. Nous le connaissons : il a été attaché, jour et nuit, par des
chaînes à Rome pendant deux ans. Et que fait-il ? Il dit : « Je rends grâces à mon Dieu pour tout
le souvenir que j’ai de vous, dans chacune de mes supplications, faisant
toujours des supplications pour vous tous, avec joie ».
« Je rends grâces à mon Dieu » - Je
remercie mon Dieu ! Il y a de la joie dans son cœur quand il pense aux
Philippiens, à tous les saints de là-bas qui sont maintenant sans lui depuis
cinq ans. Des frères et sœurs qui avaient déjà fait l’expérience de ce qu’est
le monde et qui est Satan, au moment où cette lettre a été écrite. Ils ont été
persécutés et ont connu le même combat que l'Apôtre à Rome et la même
souffrance. Et Paul remercie Dieu de les avoir soutenus depuis le début jusqu'à
maintenant. Dès le début, quand ils ont entendu l'évangile. Dès ce premier
jour, leur cœur était avec Paul et avec la vérité de l'évangile, pleinement
engagé.
Vous savez, à la
conversion, il reste souvent encore un morceau du monde, et du
« moi », et de ce que le « moi » veut, et de ce que je
suis. Et cela peut vous occasionner pas mal de déboires dans votre vie ! Je
pense que, malheureusement, nous sommes, plus ou moins tous, amenés à devoir
dire cela, mais il en est bien ainsi. Mais ce n'en était pas ainsi chez ces
Philippiens. Chez eux, les choses était complètement différentes. Et je dirais
presque : ‘Quel miracle !’
Ils n'avaient pas
seulement entendu l'évangile. Ils n'avaient pas seulement vu qui est Christ.
Ils avaient découvert ce que c’est d'être amenés des ténèbres à la lumière.
D’être amené de la puissance du péché à Dieu. Ils avaient vu qui est Christ,
vraiment vu qui est Christ !
L'avons-nous vu ?
L'avez-vous vu ? Vous êtes-vous vraiment prosterné devant Lui et avez-vous vu
le Fils de Dieu, Christ ? Quelque chose de cela ? L'objet de tout le plaisir de
Dieu ? Qui est venu jusqu’à vous ? Qui s’est adressé à vous, et qui vous a
racheté, et qui vous a amené dans sa lumière, et qui vous a donné sa vie ? Qui
est mort pour vous ? Qui a payé pour votre péché ? Ils avaient vu cela, mais
bien plus encore ! Ils avaient aussi vu chez l'Apôtre et chez Silas que rien ni
personne ne peut ôter le fruit de la conversion, de la nouvelle naissance, de
la foi en Christ, de l’avoir vu Lui et d’avoir été accepté par Lui, et la joie
qui y est associée.
N'y a-t-il alors
plus de difficultés et de problèmes ? Oui certainement, on se trouve en prison - quand ils sont jeté là dans la prison intérieure, leurs
pieds attachés sûrement au poteau -, là nous trouvons en premier lieu qu’ils prient. Ils avaient besoin de
faire connaître à Dieu, tout leur cœur, toutes leurs peines et leurs épreuves,
tous leurs soucis, leurs douleurs et leurs souffrances, toutes leurs adversités
- cela ne leur correspondait pas,
humainement parlant. Et ensuite la paix de Dieu prend place
dans leur cœur. Puis ils chantent des louanges à Dieu.
Et maintenant,
nous nous trouvons quatre ou cinq ans plus tard. Et l'apôtre a connu bien
d’autres captivités que lors de cette nuit à Philippes. Arrive maintenant - si je peux m’exprimer ainsi - une
lettre de prière, de dépendance, et de reconnaissance et de joie. Rien n'a
encore changé ! Peu importe qu’ait été le poids des épreuves après cette
période - quatre
ans, cinq ans, y compris les déplacements - rien n'a changé. C'est une lettre de
remerciement, de joie, qui leur parvient après ces années. Cela, ils l'avaient
vu chez Paul et Silas. Et ils étaient vraiment les fruits d'un tel service et
d'une telle prédication.
Quand l'Apôtre y
pense, il remercie Dieu dans toutes ses prières. Il n'y a aucune prière, de
jour comme de nuit, dans laquelle il ne rend pas grâce à Dieu. Dans chacune de
ses prières, il remercie Dieu. Et il rend grâce et prie avec joie.
Philippiens
1 v.6-11 :
… étant assuré de ceci même, que celui qui
a commencé en vous une bonne œuvre, l’achèvera jusqu’au jour de Jésus Christ :
comme il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que vous m’avez dans
votre cœur, et que, dans mes liens et dans la défense et la confirmation de
l’évangile, vous avez tous été participants de la grâce avec moi. Car Dieu
m’est témoin que je pense avec une vive affection à vous tous, dans les
entrailles du christ Jésus. Et je demande ceci dans mes prières, que votre
amour abonde encore de plus en plus en connaissance et toute intelligence, pour
que vous discerniez les choses excellentes, afin que vous soyez purs et que
vous ne bronchiez pas jusqu’au jour de Christ, étant remplis du fruit de la
justice, qui est par Jésus Christ à la gloire et à la louange de Dieu.
Il a vu : ‘C'est
l'œuvre de Dieu, cela n'a pas été mon œuvre !’. Il a été le canal, l'instrument, mais DIEU a
ouvert leurs yeux, leurs cœurs, leurs consciences. Il a commencé ce travail. Il
a fait ce travail chez ces païens. Et cela lui donne la confiance que Celui qui
a commencé une bonne œuvre en eux l'achèvera aussi, maintenant que lui-même,
l'apôtre, est en prison à Rome. Maintenant qu'il n'a pas pu leur rendre visite
pendant toutes ces années. Maintenant qu'ils ont été – humainement parlant - laissés à eux-mêmes. Maintenant ils ne
bénéficient plus des soins de l'apôtre. Paul se tourne vers Dieu. Dieu a
commencé cette œuvre et il l'achèvera jusqu'au jour de Christ !
L'œuvre de Dieu a
un but, un objectif final. La vie des enfants de Dieu, des saints en Christ, a
un but, un but final. Et c’est au jour de Jésus Christ. C'est là, en ce
jour-là, que sera montré à quel point nous avons manifesté Christ. Dans quelle
mesure avons-nous laissé Dieu agir en nous. Dans quelle mesure nous avons vécu
comme esclaves de Jésus Christ et comme des saints en Christ.
Nous le trouvons
mentionné à de nombreux endroits dans le Nouveau Testament et aussi ici, dans
cette épître, à quelques reprises : « au jour de Jésus Christ », comme il est dit ici. Ou comme il est
dit au verset 10 : « le jour de Christ ». Ou comme l'Apôtre le dit simplement à un autre
endroit : « en ce jour-là ».
Ce n'est pas le
jour du Seigneur. Le jour du Seigneur est un jour de jugement, de colère, de
jugement des morts et des vivants. Mais c'est le jour de Jésus-Christ.
Un jour où vous et moi, tous ceux qui le confessent et le connaissent,
viendront dans sa lumière et seront jugés par lui dans sa lumière. Un jour où
de sa bouche sera entendu ce qu'a été la vie, la tienne et la mienne, ici sur
la terre.
L'Oint de Dieu,
le Fils en qui s’est trouvé le bon plaisir de Dieu, ici sur la terre, Il a
parfaitement honoré Dieu et Il est maintenant à la droite de la Majesté dans
les hauts lieux (Hébreux 1:13). A toi et à moi, à tous les saints dans le christ Jésus - et il s’agit de chaque chrétien, chacun d’eux ! -, il nous a placé, dans la place qu’il a
prise, jusqu’à son jour, le jour de Jésus Christ, jour dans lequel nous seront
dans notre chez nous. Pour tout ce temps il a mis les siens dans sa propre
place sur la terre, pour qu’ils prennent sa place, afin de montrer, en tant
qu’enfants, et fils, et esclaves, qui est Christ, pour toi et pour moi. - l’Ecriture dit : « vous êtes, vous … manifestés comme
étant la lettre de Christ », oui
et cela : « … connue et lue de tous les hommes … » (2 Corinthiens 3 v.2-3). Nous somme cela.
Au jour de Jésus
Christ, il montrera ce qui, dans ce cadre, a été bon selon sa pensée et à ses
yeux et ce qui, dans ce cadre, a été sans valeur. En tenons-nous compte ? Le
Seigneur, lui en tient bien compte. Que Dieu m'accorde, ainsi qu'à vous, la grâce
de tenir compte du jour de Jésus Christ ! Qu'en ce jour-là - comme cela est souhaité ici - nous soyons « remplis du fruit de la justice, qui est
par Jésus Christ à la gloire et à la louange de Dieu. ».
Et bien, cette vie
qui est la tienne et la mienne, ce n'est pas une vie vide de sens ! Il est de
l’intention de Dieu au sujet de cette vie, de manifester qu’elle avait une
valeur pour l’éternité. Ce n’est pas qu’en premier lieu, tu puisses dire que
c’est nous qu’elle glorifie et que en serons récompensés, mais qu’elle glorifie
Dieu et qu’elle glorifie Jésus Christ.
Dieu, le Père,
n'est-il pas digne d'être un jour honoré aux yeux des anges, des hommes et du
monde, parce qu'ont vécu sur terre des pécheurs rachetés qui cherchaient à
l’honorer ? Qui ont désiré suivre leur chemin en tant que serviteurs et
esclaves, en tant que saints dans le christ Jésus ? N'en est-il pas digne, Lui
qui n'a pas épargné son Fils unique, mais l'a livré pour nous tous (Romains
8 v.32) ? C'est cela le but
de notre vie ici sur terre. C’est cela qui demeure. C’est en cela qu’une valeur
y est associée pour l’éternité. Effectivement, il est écrit ici : « par Jésus Christ à la gloire et à la
louange de Dieu. »
Ce sera là que - dans la mesure où nous avons manifesté Christ et fait
sa volonté, dans la mesure où nous nous sommes enquis sur ce que Lui désirait,
et dans la mesure où sa volonté, son désir a été pour nos cœurs un commandement
que nous avons exécuté avec joie – dans cette mesure Christ sera honoré et Dieu sera honoré ! Et cela a
de la valeur pour l’éternité. Il est écrit ici : « à la gloire et à la louange de Dieu » et « par Jésus Christ ».
C’est quelque chose qui demeure.
Cette chose est
appelée ici, le « fruit de la justice, qui est par Jésus Christ » Quand nous lisons cela, nous pensons
immédiatement à Jean 15, où nous voyons la Vigne, nous - vous et moi - les sarments et Lui le Cep. Celui qui demeure en Lui porte beaucoup de
fruits.
Mais ce n’est pas
tout : le Père est le Cultivateur. Et celui qui porte du fruit, il le
nettoie. C’est là qu’il coupe, n’est-ce pas ? Celui qui coupe c’est le
Cultivateur. Et son Père est honoré lorsque nous portons beaucoup de fruits,
car il est le Cultivateur. Il s'est donné pour mission de faire en sorte que
les sarments portent du fruit. Et ce fruit vient du Cep. Là se trouve la force.
Là se trouve la vie. Là se trouve la grâce. Là, il y a tout.
Il n'y a rien en
dehors du Cep. ‘Si vous ne demeurez pas en Moi’, dit le Seigneur Jésus, ‘si un sarment
ne demeure pas en Moi, il sèche’. Il ne peut en être autrement. Il n’y a que deux possibilités :
demeurer en Christ, être uni à Lui, rechercher en Lui la force, la dépendance,
la grâce, rechercher en toutes choses l’aide, la volonté, la lumière et la
vérité, ou ne pas y demeurer du tout. Mais en dehors de cela, un sarment ne
peut trouver de place nulle part. Où doit-il aller ? Vers un pommier ou vers un
poirier ? Ou vers une canne à sucre ou vers un palmier ou vers quoi que ce soit
d'autre ? Essayez : vous n'y arriverez pas ! Ce sarment appartient au Cep et en
dehors de Lui, un sarment ne possède aucune vie, aucun fruit, aucun avenir. Et
le Père est le Cultivateur.
Et c’est ici, au
jour de Jésus Christ, au jour de Christ, que cela sera révélé. C’est le jour de
la vendange. On verra alors le fuit produit dans votre vie et dans la mienne,
peu ou beaucoup. Le peu n’est pas imputable au Cultivateur. Le peu n’est pas
imputable au Cep. Non, la cause n’est pas là. Le peu est imputable à notre
propre « moi ». Mais, c’est là que le fuit produit est vu : peu
ou beaucoup.
C’est par
Jésus Christ que le fruit est produit, par le Cep. La source de la vie,
de la vie chrétienne, pratique, de chaque saint dans le christ Jésus, c’est
Christ. Et le fruit de la justice consiste en la manifestation de Qui est
Christ. De ce que Lui a réalisé dans votre vie.
Et cela est à
la louange de Dieu, le Cultivateur qui pris soin de la vigne grâce
à son élagage. Par son nettoyage. Par la grâce, au moyen de Sa Parole et Son
Esprit, il travaillé dans notre vie et notre cœur, pour ôter ce qui devait être
ôté. Pour briser ce qui devait être brisé. Pour supprimer ce qui était un
obstacle pour porter du fruit. C’est par Jésus Christ, à la louange de Dieu
A la vendange,
c'est là que le fruit se voit. Et il sera vu pour l'éternité. Frères et sœurs,
comme nos vies sont importantes, quand nous y pensons de cette manière.
Ce n'est pas
seulement que Jésus-Christ est mort et nous a rachetés. C’est également une
réalité que Jésus Christ a un jour, auquel le fruit du travail de Son âme et de
la peine de Son âme sera vu à la louange de Dieu ! Et ce fruit, c’est
nous. Mais nous pouvons aussi en porter, par une vie, qui ne demande qu’à faire
ce qui est selon Ses pensées. Une vie qui n’a pas d’autre source que Christ. Un
cœur qui ne désire rien d'autre que de servir et d'honorer Jésus Christ.
Philippiens
1 v.12-14 :
Or, frères, je veux que vous sachiez que
les circonstances par lesquelles je passe sont plutôt arrivées pour
l’avancement de l’évangile ; en sorte que mes liens sont devenus manifestes
comme étant en Christ, dans tout le prétoire et à tous les autres, et que la
plupart des frères, ayant, dans le Seigneur, pris confiance par mes liens, ont
beaucoup plus de hardiesse pour annoncer la parole sans crainte.
Nous n’en avons
pas encore fini avec le chapitre 1, et vous l’avez déjà remarqué. Encore
quelques mot au sujet de l’apôtre, en rapport avec le sujet central de ce
chapitre.
Comme je l'ai
dit, il n’est pas question de la révélation de la vérité. Il est question de la
vie du chrétien. Et c’est dans ce cadre que commence le verset 12.
Comme dans
d'autres Lettres où il traite de la vérité, après l'introduction l’apôtre
commence à révéler la vérité, ce sur quoi il devait écrire, de même ici, il
commence par la vie du chrétien. Avec les circonstances, avec les difficultés,
avec les soucis, avec les combats qui lui sont propres.
Il était prisonnier.
Le diable avait pu en arriver là. Satan était arrivé à ce que le plus grand des
apôtres, le plus grand des évangélistes, soit emprisonné pendant quatre ans et
ne pouvait plus aller librement pour prêcher publiquement l’évangile de la
bonne nouvelle de Dieu. En cela c’en était fini. C’était le travail de
l’ennemi.
Le plus grand
serviteur ! Le plus grand apôtre dont le Seigneur lui-même avait dit : ‘je lui montrerai combien il doit souffrir
pour mon nom. Je vais le faire amener devant les rois et les gouverneur et
il annoncera Mon Nom aux nations’. Le Seigneur l'a envoyé au loin vers les Gentils et l'Apôtre a fait ce
travail. Et maintenant il se trouve prisonnier depuis déjà quatre ans. Il ne
peut plus sortir.
Nous dirions : ‘C'est une victoire complète ou pratiquement
complète, de Satan, un coup de maître ; le plus grand des apôtres, le plus
diligent, le plus dévoué !’ – « J'ai travaillé beaucoup plus qu'eux
tous », dit-il quelque part, "mais non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi" (1
Corinthiens 15:10). – Mais c'est quand même arrivé. Satan avait
réussi à mettre en prison le plus grand des ouvriers qui avait œuvré plus que
tous les autres. Des années entières, pendant des années. Et l'accuser d'être
un malfaiteur. Le présenter sous un mauvais jour devant le monde et si possible
aussi devant les croyants.
Mais qu'est-ce
qu'il dit ? Est-ce qu'il dit : ‘Satan m'a paralysé’ ?
Non, il dit tout autre chose : « Frères, je veux que vous
sachiez » - ne soyez pas dupes, frères, rien n'échappe à Dieu ! -, « je veux que vous sachiez » - et quoi que le monde dise et quoi que les autres disent
parfois, rappelez-vous : les choses sont complètement différentes ! - Je veux que vous sachiez que Satan a
peut-être pensé du mal contre moi, mais Dieu l'a pensé en bien (comme l'a dit Joseph en Genèse 50:20). Il en va ainsi de même pour mes circonstances. Toutes ces années
d'emprisonnement et de souffrance ont servi à faire avancer
l'évangile !
C'est toute autre
chose ! Là, Satan, l'ennemi, fait taire ce plus grand serviteur - humainement parlant. Il ne peut plus aller librement. Il est lié. Il
doit aller s'asseoir et se coucher où un autre veut. Et pourtant : « les circonstances par lesquelles je passe sont plutôt arrivées pour
l’avancement de l’évangile ; en sorte que mes liens sont devenus manifestes
comme étant en Christ, dans tout le prétoire - où la garde impériale se trouvait, où la justice était
rendue - et à tous les autres … »
C'était devenu clair au cours de ces années. Satan voulait le présenter au
monde comme un malfaiteur et le mettre hors circuit. Il y avait deux flèches à
son arc :
- en premier lieu, il ne pouvait
plus aller là où il voulait aller, ne plus dire ce qu'il voulait et on
souhaitait : il était prisonnier ; et
- en deuxième lieu, les gens
penseraient : ‘Ce n’est
certainement pas pour rien ! Ce doit être un malfaiteur, quelqu'un qui est
emprisonné pendant si longtemps !’
Et encore en troisième
lieu, à caractère très pieux :
- ‘Ah, si le Seigneur met son serviteur de
côté de cette façon, il doit y avoir quelque chose qui ne va pas chez lui.
Alors peut-être s'est-il permis de se mettre en évidence pour quelque chose.
C’est qu’il a voulu quand même prendre une position trop importante. Alors le
Seigneur a sans doute voulu le faire taire un peu et le mettre de côté’. Vous le savez, n’est-ce pas une pensée
pieuse ?!
‘Frères’, dit Paul, ‘il n'en est pas ainsi ! Tout le prétoire,
tout le tribunal, là où l'on rend la justice, et tous les autres, jusqu'à la
maison de l'empereur,’ - nous
trouvons cela à la fin de la lettre – ‘oui, ils ont tous entendu l'évangile ! Dieu s’est servi de ces
circonstances. Là où je n'aurais jamais eu accès, là où, autrement, je n'aurais
jamais pu parler, là où, autrement, l'Évangile de Dieu ne serait jamais arrivé,
c'est là et c’est à eux que j'ai pu l'apporter ! Tous ces gens, tous ces juges,
tous ceux qui sont en relation avec tout cela : ils savent tous maintenant qui
est Christ. Et non seulement cela, mais ils sont tous convaincus - qu'ils soient devenus croyants ou non - que je suis prisonnier à cause de Christ.
Et que ce n'est pas parce que je suis un malfaiteur’.
Ce message s’est
répandu parmi tout le monde, à Rome, comme un feu à travers la ville. Comme un
feu qui se propage, le savez-vous ? ‘Là, il y en a un qui a été accusé de méfaits, de crime. C’est la peine de
mort qu’il aura sans doute bien mérité. Mais qu’est-ce qu’il parait
maintenant ? C’est à cause de Christ, à cause de
l’Elu de Dieu. A cause du Fils de Dieu. A cause de son Rédempteur. C’est pour
cela qu’il se trouve en prison : à cause de sa confession de celui qui l’a
racheté. A cause de Celui qui est l’objet de Dieu, du Père. C’est pour cela
qu’il est en prison !’
Cela n’est-il pas
un avancement de l’évangile ? Satan l'avait envoyé à Rome, comme
prisonnier, pour le faire mourir là et le réduire au silence ... et maintenant,
cela était porté à la connaissance dans tout le prétoire - de tous les fonctionnaires, de tous les juges et de
tous les soldats avec lesquels il entrait en contact et auxquels il était lié
par des chaînes, jour et nuit - et de tous les autres. Il est écrit ici : « et à tous les autres ». Tous ceux qui avaient aussi besoin de l'entendre, ce qui concerne les
voie de Dieu. À qui Dieu voulait annoncer l'Évangile à Rome : « et à tous les autres ». - Ils ont entendu et ils
savent : je suis ici pour l'amour du Christ.
Les deux flèches
de Satan n'ont pas atteint la cible. Au contraire, Dieu les a détournées ! Ce
qui était une ruse et un pouvoir de Satan pour restreindre l'évangile est
devenu une raison, une opportunité de proclamer l'évangile là où il n'aurait
autrement - humainement parlant - jamais été proclamé.
Et par-dessus
tout, ce fut la raison pour laquelle les gens, même les incroyants, disaient : ‘Cet homme, cet homme se trouve en prison
pour Christ qu'il connaît, qu'il confesse et qu'il aime, et pour rien d'autre
!’
Philippiens
1 v.15-18 :
Quelques-uns, il est vrai, prêchent le Christ
aussi par envie et par un esprit de dispute, mais quelques-uns aussi de bonne
volonté ; ceux-ci par amour, sachant que je suis établi pour la défense de
l’évangile ; ceux-là annoncent le Christ par esprit de parti, non pas purement,
croyant susciter de la tribulation pour mes liens. Quoi donc ? — Toutefois, de
toute manière, soit comme prétexte, soit en vérité, Christ est annoncé ; et en
cela je me réjouis et aussi je me réjouirai.
N'y avait-il plus
d'autres difficultés ? Si, il y en avait. Il y avait de fait ceux qui
prêchaient l'évangile par envie et dans un esprit de dispute. Pas purement,
mais avec l'intention de rendre sa captivité plus pénible. Toutes ces
difficultés - de la part de Satan et du
monde - ont été
surmontées. Mais il y avait une affaire particulièrement douloureuse. C'est
qu'il y avait des frères qui prêchaient l'évangile, mais pas purement. Qui
voulait rendre la captivité de l'apôtre plus pénible. Maintenant que l'apôtre
était en prison, ils voulaient se mettre eux-mêmes à l’avant-plan.
C’était
effectivement des frères - je le
suppose, car je ne suis pas meilleur. Je sais : cela est possible, c'est
possible ! - qui ont dit
: ‘Maintenant, oui, le
Seigneur l'a mis à l'écart pour un moment. Il a dû s'imaginer des choses, ou
quelque chose comme ça !’
Vous savez, n'avez-vous jamais pensé du mal d'un serviteur de Dieu ? Ceux-là en
étaient. L'apôtre le savait, et c'était vraiment douloureux. Maintenant,
c'était devenu vraiment douloureux !
Si la tribulation
vient du monde et de Satan, elle peut être pesante. Si cela vient du côté des
frères, c'est, c'est une chose affligeante ! Et l'Apôtre l'a très profondément
ressenti. Mais s'est-il laissé entraîner par un tel sentiment, pour se sentir
blessé et se laisser abattre ? Non, il n'a pas fait cela ! Non, et cela était
pourtant bien la pire des épreuves.
Vous savez, son
cœur était près de Christ. Son cœur n'était pas en prison. Son cœur n'était pas
fixé sur les fautes des frères. Son cœur était près de Christ ! Et que
voyait-il là ? Eh bien, il voyait - ce que nous avons déjà considéré - que les tentatives de Satan avaient
échoué. Que l'évangile avait été apporté là où, autrement, il ne l’aurait
jamais été. Que chacun qui, à Rome, a eu affaire à cette situation, le savait :
‘Cet homme se trouve en prison pour Christ.
Ce n'est pas un malfaiteur. C'est à cause de sa sainte conviction en tant que
chrétien qu'il se trouve là !’ C'était pour l'avancement de l'évangile.
Et quand est-il alors
de ces frères ? Qui étaient envieux, purement jaloux ? Oh ! et la jalousie
est un mal, n’est-ce pas ! Ne pensons pas que l'un d'entre nous n'en ait pas
affaire. Je sais bien : les uns en sont plus gravement atteints que les autres.
Mais cela se trouve partout et en tous. Et si tu n’es pas sur tes gardes,
alors, toi-même, que Dieu utilise à son service, tu vas juger et condamner de
cette manière de vrais
serviteurs de Dieu, et essayer d’être une entrave. Cela est possible. Oui,
ainsi est un cœur de l’homme.
Mais l'Apôtre
s'est placé au-dessus de cela ; son cœur était près de Christ. Et que voit-il
là ? Maintenant, il voit -
certainement, il voit cette envie chez ces frères. Mais que voit-il de plus ?
Et c'est bien plus important pour lui -, il voit qu'ils prêchent Christ !
Oui, ils font
cela. C'est ce qu'ils font. Christ est prêché, même si le motif n'est pas pur. Cela
il le sait. Mais dans le monde, Christ est prêché ! Et Christ est si grand pour
son cœur, Christ est tellement tout pour son cœur, qu'il se réjouit. Ils
peuvent alors le faire par pure jalousie et pour lui causer du chagrin et de la
détresse : Christ est prêché et il dit : « je me
réjouis et aussi je me réjouirai ».
Vous devez vous
imaginer : il y a des personnes, des frères – des personnes qui se disent frères et ils le sont – qui mettent une pierre d'achoppement sur
son chemin. Qui le condamnent. Qui veulent lui causer des difficultés. Qui lui
sont une entrave et non pas seulement un petit peu, par pure jalousie ! Et
quelle est la réponse de grâce dans le cœur de l'apôtre qui est près de Christ
et qui vit pour Christ ? ‘Je vais me réjouir’.
Se
réjouir, car il
voit que le Christ est prêché. Et c'est cela, la chose la plus importante. Non
pas, si l’apôtre a été contrarié - aussi
douloureux que cela soit - mais Christ et son nom ont été honorés. Il le sait et peut s'en réjouir.
Philippiens
1 v.19-21 :
Car je sais que ceci me tournera à salut
par vos supplications et par les secours de l’Esprit de Jésus Christ, selon ma
vive attente et mon espérance que je ne serai confus en rien, mais qu’avec
toute hardiesse, maintenant encore comme toujours, Christ sera magnifié dans
mon corps, soit par la vie, soit par la mort. Car pour moi, vivre c’est Christ
; et mourir, un gain …
Et quand il pense
à sa propre vie, au temps qui l'attend, à la possibilité de sa condamnation et
de sa mort, alors il dit : « pour moi, vivre c’est Christ ; et
mourir, un gain ». Et il
parle de sa vive attente et de son espérance « que je ne serai confus en rien, mais qu’avec toute hardiesse,
maintenant encore comme toujours, Christ sera magnifié dans mon corps, soit par
la vie, soit par la mort ».
Vous voyez,
c'était son but : magnifier Christ dans son corps. Il ne suffit pas, frères et
sœurs, que nous honorions le Christ dans nos pensées ou dans notre cœur. Le
service et la vie du chrétien sont une réalité, une réalité de l'âme, de
l'esprit et du corps.
Il existe une
théorie - nous le savons - qui dit : ‘Oh, ce qui arrive au corps n'est pas si
important que cela. L'esprit, c'est ça l’important !’ Mais ce n'est pas vrai ! C'est écrit ici. Paul a
la confiance et la hardiesse que Christ sera magnifié dans son corps, que ce
soit par la vie ou par la mort.
Ce qui arrive à
ce corps est important. Ce vers quoi nos yeux regardent, il
s'agit de savoir si en cela Christ est magnifié ou non. Ce avec quoi nos
mains sont occupées, est-ce une affaire qui honore et manifeste Christ, ou
pas ? Ce que notre bouche et notre langue font, disent et taisent, il
s'agit de savoir si cela honore et magnifie Christ ou pas. Là où nos pieds vont
ou se tiennent, cela honore-t-il Christ ou non ?
Et l'Apôtre –
attaché comme prisonnier à un soldat, chaque jour une paire d’autres – il
s’assied et se couche là, et il a le profond désir et la confiance que, dans de
telles circonstances, ayant la mort devant les yeux, il n’offense personne.
Mais que dans toute son attitude - dans ses
paroles, dans ses actes, en position assise, en position couchée coucher, en se
levant -, le Christ soit magnifié, que ce soit par la
vie ou par la mort.
Pourquoi avait-il
cette confiance ? Eh bien, pour lui, la vie était Christ et mourir était un
gain ! Le contenu, l'objet de son cœur, c'était Christ et Christ seul. Le motif
de sa vie, de ce qu'il a fait et de ce qu'il a laissé derrière lui, c'est
Christ. La source de la force était Christ.
Le besoin de son
cœur était d’être une lettre de Christ. Se comporter ici ainsi, pour se
manifester ainsi. Par amour pour Christ, pour l'Oint, l'objet de la faveur de
Dieu et maintenant aussi l'objet du cœur de l'Apôtre, l'unique objet !
« Pour moi vivre », dit-il, « c'est Christ ». Et si la vie est Christ, alors mourir doit être un gain. Car nous savons
bien que tant que nous sommes ici, il y a toujours des obstacles. Mais si nous
sommes morts et notre corps connaissant la corruption, si nous sommes avec le
Christ et qu'il n'y a plus d'obstacles, s'il n'y a plus de péché en vous, si
votre corps ne peut plus vous entraver et vous empêcher de voir Christ, s'il
n'y a plus rien qui nous empêche de voir Christ, d'honorer Christ, de rendre
grâce à Christ, de vivre pour Christ, alors mourir est un gain !
Comment ces
choses ont cours chez moi et chez vous ? L'apôtre a utilisé cette
expression pour lui-même à la fin de sa vie. Cela s’est passé ainsi chez lui,
et a eu lieu. Je n'ose pas adopter cette expression pour moi-même. Mais ce que
nous devons faire et ce que nous pouvons faire, c'est, par la grâce de Dieu, de
nous considérer sincèrement et de nous demander : ‘Dans quelle mesure est-ce le cas pour moi
?’
Dans l'un des
chapitres suivants, il est écrit : « Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères » (chapitre 3 v.17). Pas seulement certains, mais « Soyez tous ensemble mes imitateurs ». Qu'il y ait néanmoins un seul fruit pour
moi et pour vous, en ce que nous nous demanderons : ‘Dans quelle mesure la vie est-elle Christ
pour moi ?’ Il y aura alors
du fruit pour l'éternité. Et alors cette soirée - aussi faible et imparfaite qu’elle soit - portera du fruit pour moi et pour vous
pour l'éternité au jour de Christ.
« Pour moi vivre », dit l'apôtre, « c'est Christ ». Il n'avait pas d'autre source. Il n'avait pas d'autre but. Il n'avait pas
d'autre objet pour son cœur. Il voulait manifester Christ. Il voulait montrer
le Christ. Il voulait montrer sur la terre Celui qui est l'Objet de Dieu, l'Élu
de Dieu, l'Oint, mais aussi maintenant son Élu, son Seigneur, son Sauveur, son
Christ.
Que Dieu, dans sa
grâce, suscite en moi et en vous le désir, de plus en plus, de suivre l'apôtre
Paul aussi dans ce sens et d'écouter sa parole : « Soyez tous ensemble mes imitateurs »!
C'est une vie qui
n'est pas réservée à certains. C'est une vie qui est pour chaque saint dans le
christ Jésus, pour tous les croyants, dans laquelle nous pouvons nous remettre
à la grâce du Seigneur et à la grâce du Père qui est le Cultivateur, qui nous
purifie - même si c'est parfois
difficile et douloureux ; c'est ainsi ! Mais c'est nécessaire, afin que nous portions du
fruit et que, à la louange de Dieu, la récolte résultant du travail et du
labeur de l'âme du Christ soit vue dans l’éternité.